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M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Nous examinons maintenant le v?u n� 17, d�pos� par l?Ex�cutif, qui va nous �tre pr�sent� par Christophe GIRARD, pour honorer la m�moire de Youssef Chahine � Paris, notamment par rapport au projet du Louxor.

M. Christophe GIRARD, adjoint. - Youssef Chahine, n� le 25 janvier 1926 � Alexandrie et mort le 27 juillet 2008 au Caire, fut un artiste complet, � la fois r�alisateur prolifique, acteur, sc�nariste et producteur. Il r�alisa une quarantaine de films depuis le d�but des ann�es cinquante, jusqu?� "Chaos" en 2006, et jouait dans grand nombre d'entre eux.

Youssef Chahine quitta l'Egypte en 1947 pour �tudier pr�s de Los Angeles. Il se r�v�la rapidement comme un cin�aste audacieux, engag�, fondamentalement ind�pendant, qui ne recula jamais face aux menaces de censure. Menant de fines analyses de la soci�t� qui l'entourait, il donna une audience aux pr�occupations sociales, avec "Le fils du Nil" en 1951 ou "Les eaux noires" en 1956, ann�e de ma naissance, d�non�a le fanatisme religieux, comme dans "Le Destin" en 1997, et diff�rentes formes d?oppression ou de d�rives. Son acharnement en faveur d?un art libre lui valut, en 1984, un s�jour en prison pour avoir diffus� un film interdit par la censure.

Sensible et intuitif, il r�v�la Omar SHARIF dans "Ciel d?Enfer" en 1954, offrit un r�le singulier et g�n�reux � Dalida dans "Le sixi�me jour" en 1986, r�alisa plusieurs coproductions importantes avec la France, comme "Bonaparte en Egypte" en 1985. Il monta, pour la Com�die Fran�aise, "Caligula" de Camus en 1992.

Puis, plusieurs fois convi� au festival de Cannes, il obtint le prix du cinquanti�me anniversaire du festival pour l?ensemble de sa carri�re.

Le t�moignage collectif auquel il participa suite aux �v�nements du 11 septembre 2001 fut nomin� pour le C�sar du meilleur film de l?Union europ�enne en 2003.

Artiste habit� d?une vocation profond�ment humaine, Youssef Chahine mit tout son art et son talent au service de la tol�rance, de l?intelligence, de l?humanisme, ne manquant pas de rappeler la chance et la richesse que constituent nos propres diff�rences sociales ou religieuses.

La Ville de Paris tient � rendre hommage aux valeurs et au patrimoine qu'il nous a l�gu�s et � perp�tuer ses combats contre toute forme d'intol�rance et d'int�grisme.

Pour lui rendre hommage, le choix du Louxor, cin�ma mythique au style n�o-�gyptien, construit en 1921, sauv� et r�habilit� par la Ville de Paris, s'est impos� comme une �vidence.

Cin�ma d'art et d?essai, le Louxor proposera, � partir du printemps 2013, une programmation atypique, riche et humaniste, avec trois salles, dont une d�di�e aux cin�matographies du Sud. La grande salle, d?une capacit� de 342 fauteuils, deviendra la salle Youssef Chahine.

Je vous remercie.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Je soumets ce projet de v?u... Monsieur GAREL ?

M. Sylvain GAREL. - Cela va �tre tr�s court, juste pour dire que je m'associe compl�tement � l'hommage que Christophe GIRARD vient de rendre � Youssef Chahine, qui �tait un des plus grands cin�astes du XXe si�cle et du d�but du XXIe si�cle.

C?est un cin�aste qui a beaucoup compt�, non seulement pour son pays mais pour le monde entier, par sa libert� de ton, par sa cr�ation, et je trouve formidable l'id�e de donner le nom de Youssef Chahine � la grande salle du cin�ma "Louxor" et je voulais le souligner.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je crois que tout le monde sera d'accord pour soutenir cette proposition.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u d�pos� par l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est adopt� � l'unanimit�. (2010, V. 88).

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