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2010, DAC 86 - Signature d'une convention relative à l'attribution d'une subvention à l'association Théâtre de la Ville (4e et 18e). - Montant : 5.350.000 euros.


M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DAC 86. Il s'agit de la signature d?une convention relative � l?attribution d'une subvention � l'association "Th��tre de la Ville".

La parole est � Mme Danielle FOURNIER.

Mme Danielle FOURNIER. - Merci, Monsieur le Maire.

Nous avons, � ce Conseil, � nous prononcer sur de nombreux projets de d�lib�ration qui concernent des subventions aux associations culturelles, et notamment th��trales, et � l'examen de ces diverses d�lib�rations, il est parfois difficile de savoir quels crit�res sont pris en compte, dans le contexte g�n�ral de crise et de vigilance budg�taire, pour attribuer les subventions.

Par exemple, celle sur laquelle je suis inscrite, la subvention au "Th��tre de la Ville", qui �tait de 10,4 millions d?euros depuis 2006, est augment�e de 550.000 euros, alors que celle du "Th��tre du Rond-point" subit une baisse de 1,9 % par rapport � 2009.

Il est �vident que les services �tudient avec soin les demandes et qu'il ne saurait y avoir de quasi-automaticit� dans le maintien ou l'augmentation d'une subvention.

N�anmoins, nous constatons aussi que de nombreuses associations culturelles, et je parle ici de celles qui per�oivent moins de 100.000 euros de la part de la Ville, ne voient pas leur subvention progresser et, parfois m�me, subissent une diminution.

Aussi, je souhaiterais vous interroger sur le choix qui a �t� effectu� en mati�re de subvention. Y a-t-il une diff�rence de traitement entre petites et grandes associations ? S'il est vrai que les associations b�n�ficiant de plus de 100.000 euros subissent une diminution de 1%, est-ce que cela veut dire que celles qui sont en dessous verront de mani�re g�n�rale leur montant inchang� ?

Bref, pouvez-vous nous �claircir sur les d�cisions qui ont �t� prises en mati�re de subventions culturelles ?

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Monsieur Christophe GIRARD, �clairez-nous !

M. Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Merci beaucoup.

Mme FOURNIER, comme toujours, est pr�cise et courtoise et je vais donc tenter de r�pondre au mieux � ses interrogations tout � fait l�gitimes.

La r�partition des subventions en 2010 entra�ne une baisse des grandes subventions, mais la pr�servation totale et absolue des structures fragiles. La grande majorit� des subventions sup�rieures � 100.000 euros connaissent en 2010 une baisse de 1,5 % ; cela correspond � une cinquantaine de structures culturelles. Cette baisse forfaitaire permet de r�partir de la mani�re la plus �quitable possible l'effort d'�conomie qui doit �tre collectivement r�alis� en p�riode de crise.

Etant donn� l'importance de soutenir les associations culturelles de proximit�, ainsi que certains secteurs culturels fragiles ou tr�s innovants, comme les musiques actuelles, le cirque et les arts de la rue, nous avons tenu, le Maire de Paris et nous-m�mes, � ce que l'effort d'�conomie ne porte pas sur les petites et moyennes structures, dont les subventions sont inf�rieures � 100.000 euros.

Toutes ces petites et moyennes structures qui contribuent � la vitalit� et � l'originalit� culturelle de Paris verront leur subvention stabilis�e en 2010.

Une autre exception est faite, cependant, pour le Th��tre de la Ville, comme l?a rappel� Mme FOURNIER.

Alors pourquoi cette augmentation, ou plut�t cette prime, de 150.000 euros au Th��tre de la Ville ?

Avec une subvention constante de 10,4 millions d?euros depuis 2006, sur un budget total d'environ 14 millions d?euros, le Th��tre de la Ville, th��tre de l'excellence, a r�ussi � prendre en charge une s�rie de d�penses suppl�mentaires, notamment l'�volution automatique de la masse salariale, sans cr�er de d�ficit, gr�ce � une gestion rigoureuse, � plusieurs mesures d'�conomie, mais �galement gr�ce � la r�duction des d�penses artistiques.

En effet, le th��tre a �t� contraint de revoir � la baisse sa capacit� de production, qui fait pourtant sa sp�cificit� � Paris et son rayonnement mondial et international.

Une augmentation de la subvention est indispensable aujourd'hui pour r�tablir la capacit� de production du Th��tre de la Ville, mais �galement pour permettre � Emmanuel DEMARCY-MOTA, nouveau directeur, rempli de fougue et d'�nergie, de d�velopper les axes nouveaux qu'il a impuls�s � son arriv�e : le jeune public, la mixit� sociale, l'�ducation artistique, les actions culturelles, l'engagement pour tous les quartiers et le hors les murs, les partenariats internationaux et les collaborations avec les autres structures culturelles municipales.

L'ouverture du Th��tre de la Ville et la diversification des publics sont, en effet, au c?ur de la mission d'Emmanuel DEMARCY-MOTA, nouveau directeur fougueux et nerveux.

Le nombre d'abonnements a �t� r�duit afin de lib�rer des places accessibles � la vente, jusqu?� 15 jours ou trois semaines avant chaque repr�sentation. Cette politique dynamique est plus risqu�e financi�rement, mais a permis d'amorcer un renouvellement du public du Th��tre de la Ville et un changement radical d'image de l'�tablissement.

D'autre part, Emmanuel DEMARCY-MOTA a mis en place un plan d'�ducation artistique, et je sais, Madame FOURNIER, que vous y �tes attach�e, intitul� "l'Ecole du spectateur" pour 900 �coliers, coll�giens et lyc�ens d'Ile-de-France et j'associe, bien �videmment, Colombe BROSSEL, avec laquelle nous cr�ons un certain nombre d'initiatives de ce type pour les deux ann�es � venir : ateliers autour des spectacles, stages, visites, rencontres avec les artistes, visites des plateaux, compr�hension de la mise en sc�ne, intelligence de la chor�graphie, compr�hension du montage d'un spectacle. Plusieurs partenariats locaux sont �galement d�velopp�s avec les biblioth�ques et je salue le grand r�seau remarquable des biblioth�ques de la Ville, au nombre de 69, les associations, les centres d'animation, les librairies et les mairies d'arrondissement, dont je salue l'action engag�e des adjoints et des adjointes � la culture de chaque arrondissement.

Pour toutes ces raisons, la subvention de fonctionnement du Th��tre de la Ville, Th��tre Sarah-Bernhardt et Th��tre municipal de la danse � Paris est propos�e en augmentation de

150.000 euros et je ne l�cherai rien !

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Nous avons �t� surpris par la fin.

Je mets maintenant aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 86.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l'unanimit�. (2010, DAC 86).

Mai 2010
Débat
Conseil municipal
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