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2010, DU 37 - Attribution du marché de maîtrise d'oeuvre urbaine en vue de l'aménagement du secteur "Bercy Charenton" (12e).


M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DU 37 sur lequel ont �t� d�pos�s l'amendement no 8 du groupe "Les Verts" et l'amendement n� 8 bis par l?Ex�cutif.

Il s'agit de l'attribution du march� de ma�trise d'?uvre urbaine en vue de l'am�nagement du secteur "Bercy Charenton", dans le 12e arrondissement.

La parole est � M. Christophe NAJDOVSKI pour cinq minutes.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Il nous est demand� d'approuver le choix du ma�tre d'?uvre qui sera charg� de mettre au point, d'accompagner et de suivre la mise en place du Plan directeur du secteur "Bercy-Charenton".

L'�quipe qui a �t� choisie � l'issue de la consultation selon la proc�dure de march� n�goci�, l'�quipe Rogers Stirk Harbour & Partners, est celle qui a su le mieux comprendre les enjeux urbains d?am�nagement du site et les objectifs d'am�nagement de la Ville de Paris, et surtout saisir le mieux la dimension m�tropolitaine du site d'une surface de 63 hectares.

Comme indiqu� dans l'expos� des motifs, le site "Bercy-Charenton" est l'une des derni�res grandes emprises fonci�res de la Capitale. L?A.P.U.R. a r�alis� un diagnostic du site en 2007 et avait qualifi� ce territoire de cha�non manquant entre Paris et Charenton ; on pourrait m�me ajouter : entre les deux Bercy, celui de Paris, annex� en 1860 � la Capitale, et celui de Charenton.

L?enjeu consiste ici � reconstruire la ville sur la ville, � cr�er un nouveau quartier avec une mixit� des fonctions urbaines : habitat, activit�s �conomiques, activit�s de logistique, grands services urbains qui int�greront dans les �tudes la possibilit� d'accueil de foires et de cirques.

Il s'agit �galement de d�velopper les transports en commun avec l'arriv�e du tramway T3 en 2012 et la perspective de la cr�ation � terme d'une gare du R.E.R. D � la porte de Charenton.

Autre imp�ratif, transformer l'environnement du site avec la reconfiguration de l'�changeur de la porte de Bercy, la requalification du quai de Bercy en boulevard urbain, le prolongement de la rue Baron-le-Roy par une voie r�serv�e aux circulations douces et le d�senclavement du quartier de Bercy.

L'occasion nous est aussi donn�e de mettre en valeur le bastion num�ro un, l'un des derniers vestiges des fortifications, aujourd'hui presque oubli�.

Surtout, le site doit traiter deux �l�ments majeurs et de dimension m�tropolitaine que sont la Seine et le bois de Vincennes. Aussi, la liaison entre ces deux sites par une trame verte est une question de premi�re importance, et ce, d'autant plus dans la perspective � terme d'une reconqu�te globale des berges et des quais de la Seine, tout en y maintenant les activit�s fluviales et portuaires indispensables pour le fret de marchandises.

Nous avons la conviction que nous pouvons relier les deux bois parisiens par la Seine, colonne vert�brale de notre Capitale. Cette trame verte entre le bois de Vincennes, le parc de Bercy et la Seine doit nous conduire � penser de mani�re simultan�e la mutation de "Bercy-Charenton" et celle de la pelouse de Reuilly, bien que celle-ci soit hors p�rim�tre mais en r�alit� juste � c�t� du p�rim�tre du site. J'esp�re que cette dimension sera bien pr�sente dans la r�flexion men�e sur l'am�nagement du site.

Je dirai un mot sur le centre commercial Bercy 2. Nous entendons ici ou l� que ce centre perd des clients et ne marche pas tr�s bien. C?est le signe manifeste de l?�chec d?un certain urbanisme commercial, fond� sur le tout-consommation et sur le tout-voiture.

Nous devons penser l'am�nagement du site en cherchant � ne pas r�p�ter les erreurs du pass� mais au contraire � d�finir le mod�le d?un quartier du XXIe si�cle dans une mixit� de fonctions, b�ti selon les principes d'un �co-quartier.

Je terminerai par la question de la concertation, avec le souhait de la mise en place d'un comit� permanent de concertation de mani�re � associer de mani�re continue un maximum d'acteurs � la concertation sur l'am�nagement du secteur.

C'est le sens de l'amendement que j'ai d�pos�.

Monsieur le Maire, je termine l�-dessus, l'avenir du site "Bercy-Charenton" est entre nos mains : saisissons donc cette chance pour inventer ensemble, � l?�chelle d?un quartier, la ville du XXIe si�cle �cologique et solidaire.

Je vous remercie.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - La parole est � Mme Mich�le BLUMENTHAL pour cinq minutes.

Mme Mich�le BLUMENTHAL, maire du 12e arrondissement. - Merci.

Le projet de d�lib�ration soumis � notre vote aujourd?hui est la deuxi�me �tape de celle que nous avons vot�e en juillet dernier, � savoir la fin de la proc�dure d'appel d'offres.

De la fin des ann�es 1970 � 2005, dans le 12e arrondissement, le quartier de Bercy a �t� am�nag�. Ce quartier renomm�, bien reli� � Paris au Nord et � l?Ouest, ne l'est pas avec le reste de l'arrondissement.

De l'autre c�t� du p�riph�rique, sur la m�me rive, un quartier similaire s?est d�velopp� � Charenton, quartier qui rencontre des difficult�s identiques � celui du 12e.

L'espace qui les s�pare est � ce jour, comme le qualifie l?A.P.U.R., un non-lieu, un vide entour� de ville. Ce territoire d?entre-deux, qui pouvait �tre consid�r� comme un site de rejet difficile � am�nager, offre d'�normes potentialit�s.

En effet, cet espace qui n'a jamais �t� habit� est le lieu de rencontre de trois flux : l'eau, le fer et la route, et se trouve � proximit� du bois de Vincennes.

L?objectif est bien de faire na�tre un morceau de ville, assurant la continuit� entre Paris et Charenton. Bien que l'objectif global du secteur ne soit pas compl�tement arr�t�, la construction de ce nouveau morceau de Ville, le cha�non manquant comme le dit l?A.P.U.R., doit chercher � mettre � �quivalence emploi et habitat.

Il est ainsi envisag� � terme un programme de l'ordre de 5.000 logements, 450.000 m�tres carr�s d'immeubles � vocation �conomique, et � ces fonctions principales s?ajouteront commerces de proximit� et �quipements publics.

L'�tablissement d'une trame verte mettra en relation le parc de Bercy, le bois de Vincennes et la Seine. L'espace vert du bastion devrait retrouver alors une vocation de loisir et de d�tente.

Le d�veloppement urbain souhait� r�alise un maillage continu entre des territoires isol�s, tout en s'appuyant sur les axes existant rue de Charenton et boulevard Poniatowski, et cr�era une nouvelle liaison en prolongeant la rue Baron-le-Roy, objectif prioritaire.

En compl�ment de l'arriv�e du T3 en 2012, l?�volution des axes routiers et les mutations des installations ferroviaires constituent des composantes majeures du programme d'am�nagement.

Elles permettront de promouvoir un ensemble urbain de qualit� ouvert sur la Seine, articul� entre les quartiers de Charenton et de Paris, et d?affirmer une trame verte et bleue, support de nouvelles fonctions de loisir et de d�tente autour de l'espace ferroviaire.

Les premi�res r�flexions sur les mutations urbaines de ce secteur se sont traduites par l?inscription d?orientations d'am�nagement dans le cadre du P.L.U., poursuivies en 2007 au travers d?un groupe de travail sur l'�volution du paysage urbain.

En juillet 2009, nous avons approuv� les objectifs poursuivis et les modalit�s de la concertation pr�alable � l'am�nagement de ce secteur.

De plus, nous avons autoris� la signature d'une convention constitutive d'un groupement de commande avec la communaut� de communes Charenton-le-Pont Saint-Maurice pour la r�alisation d?�tudes portant sur les d�placements et l'�volution commerciale, l?engagement d?une consultation d'urbanisme et le lancement d'appels d'offres pour des �tudes techniques n�cessaires � l?accompagnement du projet.

Ce march� de ma�trise d??uvre urbaine doit permettre d?appr�cier l?�volution de la gare de fret de la Rap�e, la faisabilit� de sursols au-dessus du faisceau ferroviaire, de conna�tre les contraintes techniques d'occupation de terrain, de d�finir un plan directeur d'am�nagement, de pr�ciser le phasage de secteurs op�rationnels.

Il devra disposer d'une vision d'ensemble sur tout le site et proposer un d�coupage en secteurs homog�nes et coh�rents entre eux.

Il a �t� retenu les modalit�s de passation de march�s de ma�trise d'?uvre urbaine, selon la proc�dure du march� n�goci�. Cette proc�dure qui s'est d�roul�e de juillet 2009 � mars 2010 arrive � son terme et nous pouvons attribuer le march�.

Les point cl�s de l'analyse des propositions portaient sur les points suivants : la compr�hension des enjeux urbains, les aspects m�thodologiques et les moyens techniques et humains.

Au vu de l?analyse dont vous avez les �l�ments dans le projet de d�lib�ration, il est propos� d'attribuer le march� � l?�quipe dont le mandataire est Rogers Stirk Harbour, qui faisait partie des �quipes d?architectes pour imaginer le Grand Paris, ses co-traitants �tant l?atelier Jean Nouvel, AREP Ville et Michel DEVIGNE.

Cette �quipe pr�sente l'ensemble des comp�tences demand�es et r�pond aux enjeux et objectifs d'am�nagement.

Cr�er un morceau de Ville durable en att�nuant ou en �liminant les barri�res physiques (voies ferr�es, p�riph�riques), cr�er des couloirs �cologiques comme le dit Richard ROGERS, la qualit� de conception des espaces publics comme gage d?int�gration sociale, voil� la dynamique commune dans laquelle s'engagent Paris et Charenton.

Merci.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame la Maire.

La parole est � Mme Sandrine CHARNOZ, pour cinq minutes.

Mme Sandrine CHARNOZ. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, je voudrais � mon tour vous dire le plaisir que j?ai � m?exprimer sur ce projet de d�lib�ration.

Je me r�jouis de l'avanc�e de ce projet, qui va permettre de transformer et d?urbaniser ce territoire en friches, ces emprises ferroviaires entour�es et travers�es par des modes lourds, responsables d'un environnement d�grad�, un site qui, malgr� sa position en bord de fleuve, n'est pas reli� aux berges.

Ce projet urbain doit nous permettre de construire un quartier de grande qualit�, fid�le au d�veloppement durable que nous portons ;

Un quartier mixte : logements, programmes � caract�re �conomique pour d�velopper l'emploi, �quipements publics et services urbains ;

Un quartier pour augmenter l?offre de logements afin de pouvoir r�pondre aux attentes des habitants en cours d'expulsion, aux longues listes d'attente, car, pour nous le logement est une priorit� absolue ;

Un quartier qui redonne � Paris sa fa�ade fluviale ;

Un quartier qui surmonte enfin la coupure du p�riph�rique pour dessiner la ville m�tropolitaine de demain, qui reliera Paris et Charenton par le prolongement, entre autres, de la rue Baron-le-Roy.

Le projet de d�lib�ration qui nous est propos� aujourd'hui s'inscrit dans la continuit� de celle propos�e le 8 juillet dernier et nous permet de s�lectionner l?�quipe laur�ate de la consultation de ma�trise d??uvre urbaine pour l?am�nagement de ce site.

Je voudrais revenir sur la dimension m�tropolitaine de ce futur quartier. Rappelons que tous nos projets parisiens sont men�s dans une perspective m�tropolitaine : Paris Rive gauche, Paris Nord-Est, Batignolles ; mais Bercy-Charenton franchit ici encore une �tape suppl�mentaire.

Une dimension m�tropolitaine d�s le choix du nom, Bercy-Charenton,

Une dimension m�tropolitaine par sa situation.

En effet, le secteur Bercy-Charenton constitue l?une des derni�res opportunit�s fonci�res de la Capitale et offre un important potentiel d'am�nagement, de par sa situation en bordure de Seine � l?entr�e de Paris, face � Paris Rive gauche et � l?op�ration d'int�r�t national Seine-amont.

La dimension m�tropolitaine du site s'inscrit donc non seulement par sa taille, 63 hectares, mais aussi par sa situation g�ographique.

Et une dimension m�tropolitaine d�s l'amont du processus de r�flexion.

Il y a eu tout d?abord la discussion avec le Maire de Charenton pour v�rifier la compatibilit� de nos approches et partager les objectifs,

Une dimension m�tropolitaine dans la consultation et le choix du laur�at de la ma�trise d??uvre urbaine. En effet, le cahier des charges insiste et d�taille ses aspects et le Maire de Charenton a particip� au Comit� de pilotage et au jury.

C?est �galement une dimension m�tropolitaine par les �tudes communes sur les �l�ments essentiels. Les conclusions de ces �tudes auraient pu nous diviser, elles ont au contraire renforc� la feuille de route commune.

Les sc�narios de d�veloppement �conomique ou les d�placements sont des sujets sensibles. Charenton b�n�ficie d'une structure commerciale de rayonnement important qui est Bercy 2. Ainsi, l'enjeu du futur quartier est-il d'asseoir cette locomotive sans pour autant d�truire le d�veloppement du futur quartier et les commerces existant dans le 12e.

Les d�placements sont �galement un sujet sensible et on se souvient des d�bats autour de la suppression du passage souterrain porte de Charenton pour mieux int�grer le T3.

Mener des �tudes ensemble d�montre que Paris M�tropole est en marche et que nous partageons tous une m�me ambition.

Le premier Comit� de pilotage qui s?est tenu le 31 mars en Mairie de Charenton a fait le point sur les �tudes de d�placement et le d�veloppement �conomique. Je voudrais y revenir un peu.

Concernant le d�veloppement �conomique, le Comit� de pilotage a �cart� deux sc�narios, l'un fond� sur un d�veloppement commercial de grande ampleur, visant un secteur commercial de dimension r�gionale, l'autre fond� sur un d�veloppement massif de la logistique urbaine.

La prochaine �tape �tudiera un d�veloppement �conomique �quilibr� et divers entre diff�rentes formes d?activit�.

Concernant les d�placements, le bureau d'�tudes a identifi� des pistes pour am�liorer les situations, notamment en restructurant les transports en commun de surface et en am�liorant les circulations douces. Ces petites actions permettront d?investir le territoire assez vite.

Parall�lement, il faudra mettre tout en ?uvre pour obtenir � moyen terme des dessertes plus lourdes en transports en commun.

Mes chers coll�gues, la dynamique commune dans laquelle s'engagent les deux communes pour la d�finition de ce projet ambitieux t�moigne de la r�alit� de Paris M�tropole.

Je voudrais revenir sur l?�quipe issue de la consultation qui vient d'�tre s�lectionn�e, l'�quipe Richard ROGERS, TVK, Jean Nouvel-AREP et Michel DEVIGNE.

Cette �quipe, comme vous vous en souvenez, est men�e par l?un des architectes de la consultation du Grand Paris. La dimension m�tropolitaine est d?ailleurs fort pr�sente dans leur offre, elle les distingue des trois autres �quipes en lice.

Parmi les points forts qui ont conduit � la s�lection de l'�quipe, on note entre autres cette compr�hension de l'enjeu m�tropolitain du site et la conciliation des diff�rentes �chelles, difficile sur ce site : le quartier � vivre d'une grande qualit� urbaine, demain respectueux du d�veloppement durable ; le r��quilibrage �conomique et de l'emploi � l'Est de Paris ; le r�tablissement d'une continuit� urbaine entre Paris et Charenton, d?une continuit� urbaine entre ce quartier et le 12e, notamment le bois de Vincennes entre autres, et entre ce quartier et la Seine.

Autre point fort de l'�quipe, sur lequel je souhaiterais insister, c'est le lien compris entre la conception et le financement du projet urbain, rejoignant une probl�matique majeure du cahier des charges, car en tant que ma�tre d'ouvrage nous sommes soucieux de la faisabilit� du projet et d'un d�coupage en secteurs op�rationnels coh�rents et de l'�quilibre financier.

La question de la temporalit� et de la gestion de la p�riode interm�diaire est en soi un enjeu. Il s'agit de s�quencer ces travaux en coh�rence avec la programmation de l?urbanisation, avec un montage financier de l'op�ration adapt�.

J?en profite pour r�affirmer notre souhait de r�pondre � une attente forte des habitants du 12e et de Charenton sur le prolongement de la rue Baron-le-Roy, et ce d�s la premi�re phase.

Je vais terminer sur les propres mots de l'�quipe, qui nous font r�ver sur ce futur quartier : l?�quipe nous invite � faire une ville extraordinaire, � d�passer le grain de la ville ordinaire et � trouver l?image du site. Suivons-les !

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et "Les Verts").

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.

La parole est � M. Jean-Marie CAVADA, pour cinq minutes.

M. Jean-Marie CAVADA. - Merci, Monsieur le Maire.

Beaucoup de choses viennent d?�tre dites par les trois orateurs concern�s en direct par ce r�am�nagement de cette partie du 12e et j'en partage un certain nombre, en effet.

L'am�nagement du site Bercy-Charenton, ce sont 50 hectares, les deux tiers appartiennent � Paris, l'autre tiers, vous l?avez compris, � Charenton. C'est un dossier qui m�rite notre plus grande attention et je l'avais d�j� soulign� au mois de juillet 2009 dans une pr�c�dente intervention.

Il est, en effet, important de prendre en compte la complexit� de ce territoire qu?ont d�crit mes coll�gues et de proposer un am�nagement qui soit appropri� au lieu en y implantant tous les ingr�dients d'un tissu urbain moderne. En r�alit�, vous l'avez bien compris, nous sommes ici dans quelque chose de prospectif ; ce que nous souhaitons, c'est, en effet, un �co-quartier. Il soul�ve beaucoup d'espoir et c'est un peu une pr�figuration des �l�ments de la ville du XXIe si�cle que nous avons � organiser.

Nous souhaitons que les habitants, que les commer�ants, que les �lus de la majorit� et de l'opposition soient associ�s � une consultation sur l'am�nagement de ces 50 hectares, car sur cette surface, il y a suffisamment de place pour construire un quartier qui soit �videmment vivant, sans saccager les �l�ments qui sont d�j� structurellement, aujourd'hui, liants, un quartier dans lequel quelques commerces s'ajouteront aux habitations, des logement sociaux, mais aussi des logements interm�diaires, de fa�on � ne cr�er aucun ghetto, et o� la place sera faite aux activit�s culturelles, sportives, et surtout au respect des espace verts, notamment via cette fameuse Trame verte qui me semble une tr�s bonne id�e, en effet.

Cette concertation doit se faire aussi bien en amont que pendant la dur�e des travaux � �tapes r�guli�res. Le quartier de Bercy est devenu un quartier reconnu. Il jouit d'une tr�s grande renomm�e, tout d?abord d'un point de vue culturel, avec son ensemble culturel sportif, cin�ma, P.O.P.B., mais aussi du point de vue touristique avec le parc de Bercy, avec le village, et, enfin, �conomique avec cette gare, les nombreuses entreprises implant�es dans cette zone et le centre commercial de Bercy 2, situ� � Charenton-le-Pont, qui m�rite, en effet, comme l?a dit M. NAJDOVSKI, quelques am�nagements nouveaux.

Mais de nombreux d�fis vont se pr�senter � nous pour r�aliser et mener � bien ce projet. Il faudra aussi restructurer l?�changeur de Bercy, le plus grand �changeur d'Europe qui, aujourd'hui, est une sorte d?�gout � voitures, r�aliser de nouveaux logements, prolonger, comme l?a dit ma coll�gue tout � l'heure, la rue Baron-Le-Roy vers Charenton, revoir, comme nous l?avons tous dit, et am�nager le centre commercial Bercy 2 en concertation avec la commune de Charenton.

Il faut mettre en ?uvre tous les moyens n�cessaires pour faire de ce lieu un v�ritable espace de vie d'une nouvelle politique de la ville, ce qui semble susciter, apparemment, un minimum de consensus dans cette assembl�e.

Nous resterons �videmment, quant � notre groupe, tr�s vigilants sur les suites qui seront donn�es � ce dossier et surtout � ses �tapes de r�alisation. Nous souhaitons que chaque �tape soit discut�e et valid�e par tous les �lus, car ce seront les v�ritables relais d'acceptation de ce projet aupr�s de la population.

Ces 50 hectares sont un remarquable potentiel, ils nous donnent une vision de l?avenir de ce demi-si�cle qui commence. A nous, � pr�sent, de veiller � ce que leur exploitation soit la plus pertinente possible.

Je vous remercie.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Pour exposer le point de vue de la Municipalit�, la parole sera successivement � Mme Anne HIDALGO et � M. Pierre MANSAT.

Madame HIDALGO ?

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire.

Tout d?abord, je me r�jouis vraiment des expressions dans lesquelles il y a une part d'enthousiasme que j'ai entendue chez tous les orateurs et donc, permettez-moi de remercier Christophe NAJDOVSKI, Sandrine CHARNOZ, Jean-Marie CAVADA et, bien s�r, Mich�le BLUMENTHAL, qui est un des piliers de ce tr�s beau projet.

Si le Conseil nous en donne l'autorisation aujourd'hui, nous lancerons les �tudes op�rationnelles c�t� Paris pour engager vraiment les �tudes d'un secteur complexe, un secteur m�tropolitain, Pierre MANSAT y reviendra, parce que c?est vrai que nous sommes sur un territoire d'am�nagement qui se situe � cheval entre Paris et Charenton et gr�ce au travail notamment qu'a accompli Pierre MANSAT d�s la mandature pr�c�dente, nous avons pu, avec le maire de Charenton, trouver tr�s vite les chemins d'un travail commun.

Plusieurs �tudes ont d�j� �t� conduites sur ce secteur ; je pense, bien s�r, � l'�tude de l?Apur, je pense aussi au Workshop hauteur de 2007 qui avait conduit plusieurs �quipes d?urbanistes et d'architectes � faire des projections sur ce secteur.

Nous avons op�r� un choix � l'issue d'un jury qui a �t� passionnant parce que les �quipes qui souhaitaient gagner ce march� �taient vraiment d'une immense qualit�, mais je crois que le choix de l'�quipe ROGERS, vous l'avez dit les uns et les autres est parfaitement adapt�. D?abord, c'est un des plus grands architectes au monde, je rappelle que c?est notamment lui l'architecte du centre Georges Pompidou qu'il a r�alis� il y a 35 ans dans notre capitale et il a, bien s�r, aussi particip� � la consultation internationale du Grand Paris et, avec lui, se trouvent �galement Jean NOUVEL, Michel DESVIGNE, Jean-Marie DUTHILLEUL eux aussi parties prenantes de la consultation des architectes sur le Grand Paris, et la jeune �quipe TVK que nous connaissons notamment pour la place de la R�publique, donc une �quipe � la fois prestigieuse, de comp�tence tr�s importante, pour un secteur qui le m�rite, parce qu?effectivement, ce secteur est un secteur complexe, vous l'avez dit, c'est un de ces secteurs, le dernier d?ailleurs en am�nagement � Paris, dans lequel il y a tout ce qui concerne la logistique urbaine, les r�seaux, un secteur qui est extr�mement traumatis�, notamment par les voies autorouti�res et ferroviaires, et dans lequel il s'agit de faire surgir, de construire, de fabriquer une ville durable, un morceau de ville durable du XXIe si�cle, avec tout ce qui va avec, c'est-�-dire sa mixit� fonctionnelle, sa mixit� sociale, ses espaces verts, ses services publics et, bien s�r, sa qualit� architecturale.

C'est � cela que nous allons nous atteler et nous avons devant nous beaucoup d'�tapes � venir. Je sais que notamment Christophe NAJDOVSKI a propos� un v?u en r�ponse auquel je propose un v?u de substitution de l?Ex�cutif sur la concertation. Cela rejoint un peu ce que j'ai dit tout � l'heure � M. TR�M�GE, nous sommes, bien s�r, plus que favorables � partir des acquis de la concertation que nous avons conduite sur d'autres secteurs. Oui, il faut un comit� permanent de concertation, avec les �lus de tous bords, de Paris et de Charenton, mais aussi de Saint-Maurice, avec les associations, cela est indispensable, mais je pense qu'il faut aller plus loin et que nous essayions de recueillir la parole de ceux qui ne viennent pas habituellement dans ces comit�s de concertation, et, l� aussi, je me ferai �pauler par Hamou BOUAKKAZ sur ce sujet, pour que nous trouvions les bonnes modalit�s d'une concertation qui � la fois soit institutionnelle parce qu?il faut formaliser les choses, mais qui, en m�me temps, ne se fige pas et permette de donner la parole notamment � des publics qui ne viennent pas dans ces concertations, aux conseils de quartier, etc.

Plusieurs, et notamment Sandrine CHARNOZ, mais aussi Mich�le BLUMENTHAL et Christophe NAJDOVSKI, ont �voqu� la question du commerce. Vous avez tout � fait raison de l'�voquer et de rappeler quels ont �t� les �l�ments repris lors du comit� de concertation qui avait �t� conduit avec Charenton.

Nous devons trouver, y compris sur la question des activit�s et du commerce, un sch�ma qui soit un sch�ma �quilibr�, puisque nous savons tous que des rues commer�antes, du commerce de proximit�, c'est aussi ce qui donne de la dynamique � notre ville.

Je me r�jouis du d�but d'un processus qui va �tre long, puisque c'est un am�nagement de grande ampleur. Nous sommes, en gros, au d�but de l'am�nagement tel que cela a d� �tre envisag� lorsque Paris rive gauche apparaissait comme un secteur d'am�nagement tr�s important pour la Ville. Nous sommes sur des am�nagements sur lesquels la Ville s'engagera pour les 10 � 15 ans qui viennent.

Nous avons l'ambition de faire cette ville humaine et cette ville durable et je crois qu'avec l'enthousiasme qui a d�j� �t� exprim� ici et cette envie de participer � cette aventure et avec l?�quipe qui va nous �pauler, nous avons de quoi, effectivement, inventer cette ville du XXIe si�cle � laquelle nous aspirons.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et "Les Verts").

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame la Maire.

La parole est � M. Pierre MANSAT.

M. Pierre MANSAT, adjoint, au nom de la 8e Commission. - Monsieur le Maire, je crois qu?Anne HIDALGO a r�pondu � la totalit�s des questions des orateurs. Je ne crois pas n�cessaire d'allonger nos d�bats.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Merci.

En r�ponse � l'amendement n� 8, l?Ex�cutif a d�pos� l'amendement n� 8 bis.

L'amendement n� 8 est-il maintenu, Monsieur le Pr�sident GAREL ?

C'est un amendement qui avait �t� d�pos� par le groupe "Les Verts".

Monsieur NAJDOVSKI ?

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint. - Je retire l'amendement au profit du v?u de l?Ex�cutif.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Tr�s bien. Ce n'est d?ailleurs pas un v?u mais un amendement, ce n'est pas grave !

Je mets donc aux voix, � main lev�e, l'amendement n� 8 bis de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

L'amendement est donc, il faut le souligner, adopt� � l'unanimit�.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � l'examen de v?ux qui ne se rapportent � aucun projet de d�lib�ration et cinq de ces v?ux, les v?ux n� 9 et 10, d�pos�s par le groupe Centre et Ind�pendants, et les v?ux n� 11, 12 et 13, d�pos�s par le groupe U.M.P.P.A. ont �t� regroup�s parce qu?ils ont trait au m�me sujet : le projet d'am�nagement des voies sur berges.

La parole sera successivement � Mme CUIGNACHE-GALLOIS pour le groupe Centre et Ind�pendants.

Monsieur le S�nateur ?

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, rapporteure. On n'a pas vot� le projet de d�lib�ration, Monsieur le Maire.

M. Yves POZZO di BORGO. - Une question de r�glement, Monsieur le Maire.

Vous regroupez les questions, c?est tr�s bien, mais on a toujours le m�me temps ?

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Oui, j'allais le dire, Monsieur le S�nateur.

Encore une fois, je suis d�sol� d'avoir br�l� l'�tape du vote du projet de d�lib�ration, tout attentif que je sois � un d�roulement rapide de la s�ance.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DU 37 ainsi amend�.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s'abstient ?

Le projet de d�lib�ration amend� est adopt� � l'unanimit�. (2010, DU 37).

Mai 2010
Débat
Conseil municipal
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