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2010, DU 61 - Protocole d'échange foncier entre la Ville de Paris et Neximmo 51 portant d'une part sur l'ensemble immobilier municipal situé 19 à 23 rue de Vienne - 38-46 rue du Rocher - 45 rue de Rome (8e) et d'autre part sur l'immeuble à construire T8 au niveau du 115-121 avenue de France (13e). Vœu déposé par le groupe U.M.P. relatif au devenir du site du 23, rue de Vienne dans le 8e arrondissement.


Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons en premier lieu le projet de d�lib�ration DU 61, sur lequel j?ai deux inscriptions. Tout d'abord M. J�r�me COUMET, pour cinq minutes maximum, et ensuite M. Fran�ois LEBEL. Mme HIDALGO r�pondra.

Monsieur COUMET, vous avez la parole.

M. J�r�me COUMET, maire du 13e arrondissement. Madame la Maire, je me suis inscrit pour intervenir sur ce projet de d�lib�ration, pour qu'il ne passe pas inaper�u.

En effet, il y a trois raisons principales pour se r�jouir de cette conclusion positive. La premi�re est de signaler le d�nouement de cette op�ration, o� un promoteur priv�, qui s'�tait positionn� avant la crise immobili�re - une soci�t� tr�s li�e au promoteur espagnol, S.F.L. pour ne pas les nommer - avait souhait� se d�sengager.

Ce d�sengagement s'est effectu� dans de bonnes conditions. Je salue au passage les �quipes de la S.E.M.A.P.A. qui ont parfaitement n�goci� ce retrait. Mais, bien entendu, plus important encore �tait de trouver une issue � cette op�ration.

Vous le savez sans doute, dans la langue chinoise, il y a, dans la signification du mot "crise", la notion d?opportunit�. Et bien, une opportunit� a �t� saisie et un accord a pu �tre conclu, sur la base d'un �change foncier qui am�nera � ne prendre aucun retard sur le lancement de ce beau projet. Je crois au passage, que le talent de l'architecte d�sign�, Rudy RICCIOTTI, nous assure de la construction d?un b�timent qui marquera le paysage parisien.

La deuxi�me raison de se r�jouir est que deux nouvelles directions de la Ville de Paris, la D.V.D. et la D.U., apr�s la D.E.V.E. et la D.P.E., vont rejoindre le 13e arrondissement et "Paris Rive gauche". C?est un lieu tout � fait strat�gique pour le 13e arrondissement et son d�veloppement vers les bords de Seine, un lieu bien desservi par les transports, non loin du nouveau quartier universitaire de Paris, � proximit� de lieux de culture et d'animation.

Je crois et je suis s�r que les fonctionnaires de la Ville y seront bien. Je leur souhaite, avec quelques ann�es d'avance, la bienvenue.

Le troisi�me motif de r�jouissance est de constater le taux de vacance des immeubles de bureaux de "Paris Rive gauche". Ce taux de vacance est de z�ro, malgr� plusieurs mutations importantes. Cela veut dire quoi ?

Cela veut dire que ce quartier est tr�s attractif, tant pour les habitants que pour les entreprises.

Cela veut dire qu'�difier des quartiers mixtes, avec des activit�s mais aussi des habitants, des jardins, une universit�, cela produit du beau, de l'agr�able et de la vie, et cela attire les grandes entreprises.

Cela veut dire que cela nous permet de regarder avec confiance, et malgr� la crise immobili�re qui aura �videmment un impact, l'avenir de l'op�ration "Paris Rive gauche", qui n?en est finalement qu?� la moiti� de sa r�alisation.

Cela veut dire enfin que le mod�le parisien, face aux choix op�r�s � La D�fense pour un quartier d'affaires uniforme, marche, oui, ce mod�le parisien est une r�ussite, y compris sur le plan �conomique.

Je vous remercie.

(Mme V�ronique DUBARRY, adjointe, remplace Mme Gis�le STIEVENARD au fauteuil de la pr�sidence).

Mme V�ronique DUBARRY, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire.

La parole est maintenant � M. Fran�ois LEBEL, qui pourrait peut-�tre en profiter pour pr�senter le v?u qui a �t� d�pos�.

M. Fran�ois LEBEL, maire du 8e arrondissement. J?allais vous le proposer pr�cis�ment. C'est le v?u n� 6.

Effectivement, la Mairie de Paris souhaite proc�der � un �change foncier entre 35.000 m�tres carr�s situ�s rue de Vienne contre, on vient de l'entendre, un peu moins de 20.000 m�tres carr�s dans la Z.A.C. "Paris Rive gauche".

Sur le principe, on ne peut que se f�liciter de voir les services de la Ville de Paris "explos�s" dans des sites nombreux et vari�s et, je dirais, assez incoh�rents, et de les voir progressivement regroup�s dans des immeubles coh�rents et pas trop loin du Centre de la Capitale et de l?H�tel de Ville.

Cela �tant, je souhaite tout de m�me r�agir sur plusieurs points, et tout d'abord sur la forme.

En effet, la fin de l'occupation des locaux concern�s par l'�change, rue de Vienne, dans le 8e arrondissement, est connue depuis fin 2007. Tout le monde savait que la fin de l'occupation de cet immeuble allait intervenir � la fin de 2010. Elle est en cours actuellement.

Quelle concertation a engag� la Ville de Paris ?

Par ailleurs, je me reporte au v?u 8 bis de l'Ex�cutif : "consid�rant que la Ville de Paris a d�sormais acquis une longue exp�rience dans la concertation sur les projets urbains et qu'elle a cr�� la Commission parisienne du d�bat public". J'aimerais savoir comment et quand les �lus du 8e arrondissement et le maire du 8e arrondissement ont-ils simplement �t� inform�s de ce projet d'�change de terrains qui, sur le fond par ailleurs, n'est pas contestable ?

Quelle information a �t� donn�e ? Strictement aucune. On voit une fois de plus le m�pris dans lequel la Mairie de Paris tient les �lus d'arrondissement, qui sont finalement pour elle des godillots sans int�r�t, surtout si, par malheur, il s'agit d'�lus de Droite.

Il est vraiment paradoxal que ceux qui se veulent les chantres de la d�mocratie participative soient incapables de la mettre en ?uvre lorsqu'ils en ont l'occasion, en particulier pour cet �change de terrain.

Sur le fond ensuite, je voudrais regretter pour le moins vivement cet �change sans concertation. Cela m'aurait peut-�tre donn� l'occasion de sugg�rer � la Ville de distraire quelques dizaines, quelques centaines de m�tres carr�s sur les 35.000 dont il est question rue de Vienne, pour remplir un peu le vide int�gral d'�quipements collectifs dont souffre cet arrondissement comme d'ailleurs les arrondissements voisins.

Nous aurions pu avoir l� de quoi r�int�grer peut-�tre une biblioth�que, dont le 8e arrondissement manque cruellement, une biblioth�que moderne, puisque c'est le seul arrondissement de Paris � ne pas disposer d'une biblioth�que, et pourquoi pas une r�sidence m�dicalis�e ou encore une cr�che. Bref, que ces 35.000 m�tres carr�s fort bien situ�s, co�tant tr�s cher rue de Vienne, soient �chang�s contre moins de 20.000 m�tres carr�s dans le 13e arrondissement, d'accord, cependant la Ville aurait peut-�tre pu n�gocier un peu mieux et ne pas tenir, je le r�p�te, les �lus locaux pour quantit� n�gligeable.

Voil� pourquoi je tenais � faire cette mise au point. Bien s�r, nous allons voter ce projet de d�lib�ration parce qu?il est bon pour Paris, mais il a �t� fait sur le dos du 8e arrondissement.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P.P.A. et Centre et Ind�pendants).

Mme V�ronique DUBARRY, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur le Maire. J'imagine qu?Anne HIDALGO va r�pondre aux godillots.

Madame, vous avez la parole.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, au nom de la 8e Commission. - Je vais r�pondre aux deux expressions.

Je remercie d?abord J�r�me COUMET d'avoir rappel� l'historique de ce dossier et salu�, je le fais � mon tour, et le travail de la S.E.M.A.P.A., et celui des directions de la Ville dont la Direction de l'Urbanisme.

Je vais bien s�r r�pondre au v?u propos� par M. LEBEL mais rappelons que la cession de l'ensemble immobilier du 23, rue de Vienne repose sur un �change �quilibr�.

Il est �quilibr� sur le plan �conomique : il s'agit d'un �change sans soulte et en mati�re de programme puisqu'il permettra de r�aliser un ensemble de logements sociaux dans le 8e arrondissement - environ une trentaine -, de reconstruire des bains douches municipaux dans des locaux modernis�s et de permettre aussi l'implantation d'une ou plusieurs entreprises dans Paris intra muros.

Cette op�ration, cela a bien �t� soulign�, notamment par J�r�me COUMET, permettra �galement de poursuivre ce regroupement � "Paris Rive gauche" des directions de la Ville, je crois pour une meilleure efficacit� du travail et avec des conditions de travail tout � fait appr�ci�es des agents.

Il y a eu des n�gociations longues et difficiles, vous pouvez bien s�r l'imaginer, sur cette op�ration qui ont notamment tenu compte de la volont� de conserver les b�timents de qualit� pr�sents sur le site en les r�habilitant ou en les restructurant. Elles n'ont pas permis d'obtenir que des surfaces soient d�gag�es pour d'autres �quipements publics.

Mais je voudrais r�pondre � M. LEBEL. D'abord, j'esp�re que l'arriv�e de nouveaux logements sociaux dans le 8e arrondissement est un sujet dont, comme nous, il se r�jouit.

Du coup, j'ai un peu de mal � percevoir la nature r�elle de sa demande. Il nous dit qu'il n'y a pas eu de concertation. Peut-�tre que vous avez �t� inform� un peu tard, je v�rifierai ce point et nous rectifierons, mais tout de m�me, une n�gociation, une concertation, puisque vous faites r�f�rence aux concertations que nous faisons sur les op�rations d'am�nagement lorsqu'il s'agit de n�gocier un �change foncier, je crois que ce n'est pas tout � fait le dispositif appropri�, mais passons.

Pour ce qui est du 8e arrondissement, je vous rappelle tout de m�me, Monsieur LEBEL, et nous en sommes tous extr�mement satisfaits, que nous investissons dans cet arrondissement de fa�on tr�s importante. Je pense notamment au terrain de l'ancien h�pital Beaujon. Parall�lement au programme de logements sociaux que nous avons d�fini et qui est en cours, il y aura des �quipements sportifs - piscine, gymnase, mur d'escalade -, des �quipements scolaires : nous avons ensemble, avec Colombe BROSSEL, particip� � un jury concernant le choix des architectes pour l?�cole maternelle de huit classes et pour la construction d'une nouvelle �cole �l�mentaire de dix classes.

Nous avons ensemble investi et d�termin� des �quipements de petite enfance puisque vous avez une reconstruction de cr�che de 70 berceaux et du centre P.M.I., ainsi que la construction d'une halte-garderie de 30 places, enfin un espace vert et une salle polyvalente.

Le proc�s qui consisterait � dire que la Ville de Paris ne tient pas compte des besoins des habitants du 8e arrondissement n'est pas fond�. Oui, nous avons investi non seulement en mati�re de logements parce que cet arrondissement en a besoin, m�me si nous partons de tr�s loin, et nous savons qu'atteindre les 20 % dans cet arrondissement particulier prendra de tr�s, tr�s longues ann�es, mais pour autant, nous avons d�cid� d'avancer sur la question du logement social et bien s�r, sur la question des besoins en �quipements publics.

Mon avis est bien s�r d�favorable quant au v?u que vous exprimez, je vous remercie.

Mme V�ronique DUBARRY, adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame la Maire.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u d�pos� par le groupe U.M.P.P.A. assorti d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est rejet�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DU 61.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s'abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2010, DU 61).

Mai 2010
Débat
Conseil municipal
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