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2010, I - Question d'actualité posée par le groupe U.M.P.P.A. à M. le Maire de Paris relative aux conditions de stationnement à Paris.


M. LE MAIRE DE PARIS. - Mes chers coll�gues, nous commen�ons par la question du groupe U.M.P.P.A, Mme BOULAY-ESPERONNIER. On devrait vous donner plus souvent la parole. Ainsi, je serais plus familiaris�. Si vous voulez, je r�p�terai votre nom? Comme �a, ce n?est pas d�sagr�able du tout !

Mme C�line BOULAY-ESPERONNIER . - Je note cette suggestion avec grand plaisir.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Vous avez la parole, utilisez-l� !

Mme C�line BOULAY-ESPERONNIER . - Monsieur le Maire, mes Chers Coll�gues, aujourd'hui, Paris ressemble � un immense gruy�re. Des trous, des travaux, des panneaux jaunes conseillant d?utiliser d?autres itin�raires dans chaque quartier ; la circulation est de plus en plus difficile, le stationnement aussi.

Le nombre de places s'est r�duit comme peau de chagrin suite � un contexte particuli�rement d�favorable dont les derniers �l�ments sont les contresens cyclables et les diff�rents am�nagements de la Ville.

Pr�occupation quotidienne des Parisiens, le stationnement est en train de devenir pour eux un casse-t�te, plus qu'un casse-t�te, un v�ritable cauchemar. Se garer dans Paris est beaucoup plus un v�ritable chemin de croix, y compris et surtout pour les places r�sidentielles, qui ne sont pas suffisantes. Nombre de Parisiens se plaignent r�guli�rement aupr�s de leurs �lus de passer beaucoup trop de temps � chercher une place : c'est une situation inacceptable.

Une demi-heure, trois quarts d'heure, une heure le soir � trouver une place apr�s une journ�e harassante, c'est en effet inacceptable. C'est d'autant plus inacceptable que certaines �tudes estiment que 20 % de la pollution atmosph�rique li�e aux automobiles serait g�n�r� par des v�hicules tournant pour chercher une place. Ces derniers repr�sentent d?ailleurs 15 % du trafic dans certains arrondissements, et parfois m�me bien plus � diff�rentes heures.

Circonstance aggravante, la pression n'a jamais �t� aussi forte � l'encontre des automobilistes, et les enl�vements de v�hicules sont de plus en plus fr�quents et pas n�cessairement o� ils sont le plus utile, loin s?en faut.

Il faut agir, il y a urgence.

O� en est tout d'abord l'exp�rimentation du stationnement sur certaines places de livraison, unique soupape que vous nous avez propos�e ? Alors que tous les interlocuteurs s'accordent pour reconna�tre que l'essai, dans certains �tablissements, dont les 3e et 17e, a �t� positif, pourquoi attendre autant ?

� ce stade, seules certaines sections de voirie d'arrondissement ont d�but� les �tudes destin�es � sanctuariser certaines places et pr�parer ce dispositif : c?est beaucoup trop long, on ne peut plus attendre.

Il faut �galement construire des parcs souterrains. Nous vous avons soumis dans chaque arrondissement des projets de r�alisations pr�cis, ambitieux et utiles aux Parisiens. Quelles sont vos intentions pour les parcs souterrains en fonction des situations de p�nurie locale ?

Il faut donc plus que jamais sortir d'un d�bat sectaire. C'est pourquoi nous appelons de nos v?ux un grand d�bat en Conseil de Paris sur le stationnement sous toutes ces facettes et ses diff�rents enjeux. Cela fait plusieurs mois que nous vous le demandons. � quelle date, Monsieur le Maire, est-il pr�vu ?

Sur ces diff�rents points, nous attendons des r�ponses. Le temps n'est plus � faire des �tudes mais � mettre en place des solutions.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P.P.A. et Centre et Ind�pendants).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Je tiens � f�liciter Mme C�line BOULAY-ESPERRONIER d?avoir tenu son temps de parole. C'�tait pour redire son nom. Je recommencerai tout � l'heure. Soyez patients !

Mme Annick LEPETIT, dont je connais le nom depuis 30 ans.

Mme Annick LEPETIT, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Je vais tenter d'�tre aussi br�ve que la mani�re dont a �t� pos�e la question. Oui, c'est vrai, il y a des travaux � Paris, c'est ind�niable. Il y a des travaux � Paris parce qu'il faut mettre les bouch�es doubles pour r�parer les probl�mes de chauss�e apr�s l'hiver rigoureux que nous avons eu, mais aussi parce que nous avons des projets d'am�nagement cons�quents. Il est �vident que ces travaux, vous l'avez reconnu, entra�nent des probl�mes de circulation pour les voitures, mais en tout �tat de cause, les travaux ne sont pas l� non plus ind�finiment : ils ont un d�but, une fin - on essaie d'ailleurs de pr�venir l'ensemble de nos concitoyens pour qu'ils en connaissent les dates.

Concernant les am�nagements, vous avez cit� entre autre les contresens cyclables. Vous le savez, nous sommes en train l� aussi d'am�nager dans les quartiers o� la vitesse des voitures est limit�e � 30 kilom�tres/heure, la possibilit� pour les cyclistes de prendre des sens qui ne sont pas permis pour les voitures. M�me si nous faisons des am�nagements plut�t l�gers, cela induit aussi des travaux dans � peu pr�s 67 quartiers concern�s.

Nous le faisons parce que nous souhaitons offrir aux cyclistes la possibilit� de prendre certaines rues � contresens. Nous ne sommes pas les seuls puisqu'il existe un d�cret qui date du mois de juillet 2008, un d�cret minist�riel � la suite des travaux concernant le Grenelle. Cette mesure concerne bien �videmment Paris mais pas seulement, toutes les villes de France et par cons�quent, je pense que c'est plut�t un plus dans la politique qui permet aux cyclistes de mieux circuler plut�t qu'un moins.

Nous n'allons pas nous en plaindre, et vous le savez, � cette occasion, dans le 16e arrondissement comme dans les autres arrondissements, au fur et � mesure que nous faisons les travaux, nous avons un accompagnement en termes de communication, de pr�vention, qui s'adresse d'ailleurs � tous, les cyclistes, les pi�tons, les automobilistes. Nous avons demand� � l'Etat et au Gouvernement pr�cis�ment que dans le cadre des campagnes de s�curit� routi�re, il puisse lui aussi accompagner la mise en ?uvre des double sens cyclables. Nous attendons la r�ponse que nous n'avons pas encore, mais je pense que ce serait une bonne chose pour que tous nos concitoyens aient la m�me �galit� d'information, si je puis dire.

Le stationnement de nuit sur les zones de livraison.

Vous l'avez rappel� et je vous en remercie : nous avons conduit une exp�rimentation dans deux arrondissements, le 3e et le 17e, exp�rimentation plut�t positive, ce qui nous conduit avec nos partenaires - je cite �videmment la Pr�fecture de police mais aussi la Chambre de commerce et d'industrie, les transporteurs de marchandises, �galement la Chambre de m�tiers - � proposer une g�n�ralisation � l'ensemble des arrondissement parisiens. Cela a un sens, l� aussi, pour la bonne compr�hension de nos concitoyens.

Nous sommes en train d'�laborer une charte pour que chacun des partenaires s'engage � ce que nous puissions �tendre ce dispositif et que nous puissions aussi, bien �videmment, chaque ann�e en v�rifier le bon fonctionnement.

Vous savez comme moi que les choses ne sont pas immuables en mati�re de places de stationnement, en mati�re de places de livraison. Il nous faudra adapter ce dispositif au fur et � mesure de l'�volution des commerces, des places de livraison, en fonction aussi de ce que nous recueillons comme information dans chaque arrondissement.

Nous entendons bien g�n�raliser cette mesure. Nous avons une r�union de travail avec M. le Pr�fet bient�t.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Il faut conclure, Madame.

Mme Annick LEPETIT, adjointe. - Enfin, je termine juste, Monsieur le Maire, par une demande concernant - mais nous aurions plus de temps - le d�bat en Conseil de Paris sur le stationnement et la politique des d�placements.

Je vous le redis, j'y suis totalement favorable. Il faut donc que ce soit arr�t� dans le cadre de vos pr�parations de l'ordre du jour du Conseil de Paris.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup. Regardez cela dans la conf�rence d'organisation, je n?y vois aucun inconv�nient.

Madame, vous avez la parole !

Mme C�line BOULAY-ESPERONNIER . - Merci, Monsieur le Maire.

Quel est mon nom, d�j� ?

(Rires).

Ah ? Pourtant, j?avais pris la parole !

(Applaudissements).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Je comprends que vos coll�gues vous f�licitent. Ils ont raison !

M. CHIRAC a mis des ann�es � retenir le mien !

(Rires - exclamations).

Cela ne m?a pas emp�ch� de devenir Maire de Paris !

Madame, cela vous laisse donc ouvertes des perspectives tr�s int�ressantes, d'autant que vous avez l'air tr�s jeune !

Mme C�line BOULAY-ESPERONNIER . - Deux ans que je suis �lue !

M. LE MAIRE DE PARIS. - Madame C�line BOULAYESPERONNIER, j'aimerais que votre groupe, je vous le r�p�te, vous donne plus souvent la parole ! Ce n'est pas assez fr�quent.

Vous avez la parole, Madame.

Mme C�line BOULAY-ESPERONNIER . - Je vous remercie.

Madame le Maire, merci de votre r�ponse. Je constate que vous avez pass� deux tiers de votre r�ponse sur la cause des probl�mes du stationnement � Paris et un tout petit tiers, une toute petite partie, je le regrette, � la recherche de solutions. Je ne peux que regretter le manque d'ambition de la Ville dans la recherche de solutions. Par exemple, pourquoi pas plus de parkings, uniquement pour les riverains ? C'en est une.

Je me r�jouis que nous tombions d'accord sur cette recherche de solutions que sont les places de livraison la nuit dans les arrondissements, mais quand cela sera-t-il mis en place ? Pourquoi tant de temps, puisque les premi�res exp�rimentations ont �t� positives ? Pourquoi cela prend-il des mois pour les mettre en place ? Il suffit juste de mettre des panneaux pour indiquer que ces places de livraisons sont utilisables.

(Brouhaha).

Je m'arr�te l�. Vous �tes favorable � un grand d�bat en Conseil de Paris, je m'en r�jouis, mais je voudrais juste la date, savoir quand il aura lieu.

Je vous remercie.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Ch�re Madame, votre Pr�sident de groupe pourrait, � la prochaine r�union de la conf�rence d'organisation, voir, dans le cadre des diff�rentes s�ances d'ici la fin de l'ann�e, � quel moment cela trouverait opportun�ment sa place.

Mai 2010
Débat
Conseil municipal
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