retour Retour

2010, Vœu déposé par le groupe Communiste et élus du Parti de Gauche en soutien aux salariés de Surcouf.


M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Le v?u n� 34 en soutien aux salari�s de Surcouf a �t� d�pos� par le groupe Communiste et �lus du Parti de Gauche.

La parole est � M. CORBI�RE pour une minute.

M. Alexis CORBI�RE. - Pour une minute, en pr�sence des salari�s de l'entreprise Surcouf qui sont pr�sents dans le public depuis plusieurs heures et qui regardent nos d�bats, je tiens � les saluer particuli�rement.

Le magasin Surcouf, vous le savez, a �t� un temps novateur de ces grandes surfaces de vente de mat�riel informatique. Il a plusieurs enseignes. Le magasin principal et le si�ge du comit� d?entreprise sont situ�s dans le 12e arrondissement, qu?il a fortement modifi�, en effet plusieurs rues sont aujourd?hui compos�es de magasins informatiques.

Que se passe-t-il chez Surcouf ? Depuis plus d?un mois, depuis que le groupe a �t� rachet� pour un euro symbolique par M. Hugues MULLIEZ, de nouvelles conditions de r�mun�ration ont �t� "propos�es", et il est d�sormais propos� que pour 310 salari�s, de nouveaux modes de r�mun�ration am�nent concr�tement � ce qu'ils aient une baisse de 10, 30, voire 50 % de leur r�mun�ration.

De nombreux salari�s n'ont pas accept� cela, et pour aller � l'essentiel, 179 d'entre eux se sont vus licenci�s. Depuis un mois et demi, il y a une gr�ve, dure si je puis dire. Les salari�s, � juste raison, demandent qu'il y ait un autre plan social propos�, non seulement qui soit digne, mais qui respecte en plus le droit du travail, ce qui n'est pas le cas.

Ils occupent le trottoir du magasin et il a sembl� normal au Conseil d?arrondissement du 12e et aux �lus de soutenir leur lutte. Certains de leurs repr�sentants sont venus lors du Conseil d'arrondissement et ont pu s?exprimer devant les �lus du 12e, et c'est ce v?u qui vous est pr�sent�.

Vous le verrez, la conclusion de ce v?u.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - S?il vous pla�t, d�j� 1 minute 28, alors vous concluez.

M. Alexis CORBI�RE. - Oui, je conclus, mais je crois qu?apr�s avoir pass� beaucoup de temps sur de nombreux sujets, le sort de 179 salari�s peut prendre aussi quelques secondes.

Oui, la loi? Mais c'est aussi un rapport de force, la loi, mon cher ami !

Je termine : le v?u demande modestement mais fermement que le Maire de Paris s'adresse � M. Hugues MULLIEZ pour que d'autres propositions soient faites aux salari�s et que des n�gociations r�elles s?engagent afin que le droit du travail et le droit des salari�s soient respect�s, merci.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et "Les Verts").

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - M. CORBI�RE a toujours le sens du rapport de force.

La r�ponse : Madame Lyne COHEN-SOLAL, s'il vous pla�t ?

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire. Merci, Monsieur CORBI�RE.

L?Ex�cutif va donner un avis favorable � ce v?u. Tout l'historique et les enjeux de ce conflit en cours ont �t� bien d�crits par l'expos� des motifs que vous avez lu : ce n'est donc pas la peine d?y revenir longuement.

Il faut dire quand m�me qu'il s'agit l� de soutenir des salari�s parisiens � qui l?on propose, dans le cadre d'une reprise d'entreprise, un nouveau mode de calcul des salaires qui, pour certains d?entre eux, entra�nerait une baisse de plus de 30 %.

D'autre part, pour ceux qui seront licenci�s, aucune proposition s�rieuse n?a �t� faite dans le cadre dit du sauvetage de l?emploi.

Il faut souligner que ce conflit dure depuis plus d'un mois et demi, que la mobilisation des salari�s ne faiblit pas, et je veux les saluer, bien entendu, pour ceux qui sont venus nous �couter. En outre, l?unit� syndicale est totale.

Dans un conflit social, jouer le pourrissement n'est jamais la bonne solution, nous voulons le redire ici, et nous le dirons au groupe MULLIEZ dans la lettre qui lui sera adress�e, il faut que les n�gociations reprennent.

Je voudrais souligner deux points, chaque fois que des salari�s parisiens sont ainsi injustement menac�s, le Conseil de Paris s?est toujours trouv� � leurs c�t�s pour exprimer son soutien. R�cemment, ce fut le cas pour les salari�s de la F.N.A.C. comme pour ceux de T�l�performance. Ce v?u a re�u �galement le soutien du Conseil du 12e arrondissement, vous l'avez dit.

Aujourd'hui, il est normal que le Maire de Paris s'inqui�te aupr�s du groupe MULLIEZ, des conditions de sortie de ce conflit, naturellement en faveur des salari�s.

Au-del� de la d�gradation du travail et de la r�mun�ration des salari�s, c'est �galement l'int�r�t des consommateurs parisiens qui est en jeu. En effet, la part variable des salaires chez Surcouf sera d�sormais calcul�e sur la satisfaction client, bas�e sur des questionnaires que les clients devront remplir � la caisse, et de la marge du produit vendu.

Cela veut dire que pour obtenir leurs primes, les vendeurs devront orienter la client�le vers des produits qui rapportent le plus de marges aux magasins, sur le mod�le d?autres grandes enseignes de distribution et au d�triment des v�ritables besoins des acheteurs.

La condamnation de telles pratiques commerciales est �galement, un peu, le sens de notre soutien � ce v?u.

Donc, avis favorable, Monsieur le Maire.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et "Les Verts").

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Tr�s bien !

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u d�pos� par le groupe Communiste et �lus du Parti de Gauche assorti d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Abstentions ?

Le v?u est adopt�. (2010, V. 95).

Mai 2010
Débat
Conseil municipal
retour Retour