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8- 1998, DAEE 5 G - Subvention à l'association " La sauvegarde de l'adolescence " (10e). - Montant : 80.000 F.



Mme Nicole CATALA, pr�sident. - Nous passons � l'examen du dernier projet de d�lib�ration ayant fait l'objet d'une inscription, r�f�renc� DAEE 5 G. Il concerne l'attribution d'une subvention � l'association " La sauvegarde de l'adolescence ".
La parole est � M. BLET.
M. Jean-Fran�ois BLET. - Madame le Pr�sident, vous nous proposez d'attribuer une subvention de fonctionnement de 80.000 F � l'association " La sauvegarde de l'adolescence ", association agr��e par la Pr�fecture comme gestionnaire du Fonds local emploi-solidarit� pour le D�partement de Paris.
Je suis �videmment favorable � cette subvention compte tenu de la qualit� du travail rempli par cette association.
Mais je souhaite attirer votre attention sur les difficult�s rencontr�es par les associations faute de locaux stables et financi�rement accessibles et faute peut-�tre aussi d'une politique municipale ambitieuse en la mati�re, et ceci au travers de deux exemples significatifs.
Au d�but des ann�es 90, l'association " La sauvegarde de l'adolescence " occupait partiellement un magnifique ensemble b�ti situ� au 8-10, rue Titon, dans le Faubourg Saint-Antoine, en fait une petite maison d'un �tage, et elle partageait le site avec une entreprise de menuiserie-�b�nisterie, la soci�t� " ADLER & Cie ", qui occupait un tr�s beau b�timent d'ateliers de deux niveaux, l'ensemble �tant r�parti autour d'une m�me cour. C'�tait l'exemple m�me d'une parfaite cohabitation entre des activit�s sociales et artisanales, symbole de la r�ussite du faubourg.
Et ce jusqu'� l'irruption de la sp�culation, jusqu'� ce qu'un promoteur fasse main basse sur cet ensemble avec un projet de table rase et d'immeuble de standing.
L'association s'est alors retrouv�e avec un bail pr�caire, puis en a �t� expuls�e. Il en fut de m�me pour l'�b�nisterie.
Certes, les ressources de " La sauvegarde de l'adolescence " lui ont permis de transf�rer ses activit�s dans le 19e arrondissement qui m'est cher, rue d'Anjou, mais tel n'est pas le cas de nombreuses autres associations.
Quel sera l'avenir par exemple du C.A.T. Bastille - le Centre d'aide par le travail - implant� depuis de nombreuses ann�es dans le rez-de-chauss�e d'une cour au 29, rue du Faubourg Saint-Antoine, cour magnifiquement r�habilit�e avec sa tr�s belle verri�re ? Malgr� son travail social exemplaire, cette association est aujourd'hui menac�e d'expulsion par un promoteur.
Vous ne l'ignorez pas, Madame le Pr�sident, mais qu'attendez-vous pour agir ? Qu'attendez-vous pour soutenir et aider cette association ?
Ces deux exemples montrent qu'aujourd'hui les associations et les artisans continuent d'�tre chass�s du Faubourg Saint-Antoine au profit de la promotion immobili�re.
C'est l'activit� sociale et �conomique du faubourg qui est menac�e, et cela alors qu'un plan de sauvegarde, de protection et de mise en valeur est , nous dit-on, mis en place...
Il vous faut donc une politique ambitieuse de soutien au secteur associatif de la Capitale, non seulement sous forme de subventions (et nous nous appr�tons � la voter), mais aussi et surtout sous forme de locaux associatifs stables et financi�rement accessibles pour ces associations.
L'association " Onze de pique " vous a d'ailleurs interpell�e par lettre du 5 novembre 1997 sur l'avenir des b�timents de la rue Titon. Elle souhaite que vous pr�serviez ce magnifique ensemble b�ti et que vous lui redonniez sa vocation initiale, celle d'une subtile cohabitation entre des associations et des activit�s artisanales, comme ce fut le cas nagu�re avec l'association " La sauvegarde de l'adolescence ".
Cela est possible si vous int�grez ce b�timent au p�rim�tre de l'op�ration " cit� Prost " dans le cadre de la prochaine enqu�te publique.
Il vous est demand� d'agir vite pour pr�server les activit�s du C.A.T. Bastille dans le faubourg. Faute de quoi ce faubourg deviendrait un Disneyland pour touristes, un quartier r�sidentiel de standing, aseptis�, vid� de son �me.
Mme Nicole CATALA, pr�sident, au nom de la 7e Commission. - Monsieur BLET, il y a plusieurs observations dans votre intervention plut�t qu'une v�ritable question.
Vous avez �voqu�, d'une part, la conservation d'un certain nombre d'immeubles. Je ne peux vous r�pondre dans le d�tail au cours de cette s�ance, mais si la Ville est saisie, comme vous le dites, d'un certain nombre de courriers, il y sera bien �videmment r�pondu.
En ce qui concerne les associations dont vous louez le travail - et je m'associe � ce compliment car nous savons combien elles sont pr�cieuses pour faire face aux difficult�s de beaucoup de nos concitoyens - la Ville, vous le savez, est tr�s attentive � leurs efforts et la preuve en est qu'elle va abonder les moyens de " La sauvegarde de l'adolescence " alors que cette association traverse une p�riode difficile.
Je crois que nous sommes, les uns et les autres, d'accord ici pour estimer qu'il faut maintenir notre soutien � ces associations qui poursuivent un objectif d'ordre social et si celles-ci viennent s'implanter dans votre arrondissement, je crois que vous vous en r�jouirez � juste titre, Monsieur BLET.
Donc, je pense avoir r�pondu � l'ensemble de vos observations et je vais maintenant mettre aux voix, � main lev�e, ce projet de d�lib�ration DAEE 5 G.
Que ceux qui sont pour son adoption veuillent bien le manifester en levant la main ?
Qui est contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, M. REVEAU s'�tant abstenu. (1998, DAEE 5 G).

Février 1998
Débat
Conseil général
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