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2009, DASES 101 G - Signature d'une convention avec l'association "Bus Social Dentaire" (16e) pour l'attribution d'une subvention. - Montant : 25.000 euros.


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DASES 101 G.

Je donne la parole � Mme Karen TA�EB ; il s?agit de la convention avec l?association "Bus Social Dentaire".

Mme Karen TA�EB. - Merci, Madame la Pr�sidente, mes chers coll�gues.

Nous voulons nous f�liciter de la poursuite du soutien du D�partement de Paris � l'association "Bus Social Dentaire", dont l'adresse n'est autre que celle du Conseil national de l'ordre des chirurgiens-dentistes qui, en 1995, a eu cette excellente id�e de faire d'un camion de m�decine du travail un v�ritable cabinet dentaire itin�rant, d?abord install� dans les Hauts-de-Seine, puis � Paris � partir de mai en 1998.

En septembre 2002, un nouveau bus, dont l?am�nagement int�rieur a �t� financ� � hauteur de 35.000 euros par le D�partement de Paris a �t� mis en circulation.

Outre son r�le dentaire, le bus a, de toute �vidence, un r�le social majeur. Aujourd'hui, il stationne � proximit� de structures d?h�bergement d?urgence et de stabilisation dans diff�rentes villes des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et � Paris.

En 2008, il accueillait les patients sur deux sites parisiens, celui de "la Mie de Pain", rue Charles-Fourier, dans le 13e, et celui du centre d'h�bergement d'urgence "Pereire" g�r� par "Emma�s" dans le 17e arrondissement.

Le centre d'"Emma�s" ayant d�m�nag� au cours de l?�t� 2008 dans le 14e arrondissement, dans un lieu inaccessible pour le bus, ce dernier a renforc� ses vacations � proximit� de "la Mie de Pain", mais un nouveau site est recherch� par l?association, notamment dans le 18e arrondissement.

Le bus s?adresse ainsi aux personnes sans aucune couverture sociale et les dentistes soignent prioritairement les urgences.

La question que l'on se pose est : si les soins d'urgence sont prodigu�s, o� vont donc ces patients qui n'ont acc�s aux soins dentaires ni dans les h�pitaux, ni dans les centres de sant� pour obtenir une proth�se dentaire ? Sont-ils orient�s vers l'h�pital ?

Je pense � une des phrases de l'un de mes professeurs de Garanci�re qui nous disait : "L?�dentation partielle est l'antichambre de l?�dentation totale" et je vous fais gr�ce des cons�quences en cascade d?une telle situation.

S'il est vrai que la carie dentaire reste un probl�me de sant� buccodentaire majeur dans la plupart des pays industrialis�s, les probl�mes de sant� buccodentaire et certains probl�mes de sant� g�n�rale sont �troitement li�s, d'o� l'importance de ce bus dentaire, qui permet de d�celer des probl�mes dentaires et d?y apporter les premiers soins, de pratiquer une dentisterie de proximit�, plus que n�cessaire pour ces personnes dans des situations de grande pr�carit�, � la rue, en errance.

Je voudrais conclure en f�licitant mes confr�res qui interviennent de fa�on totalement b�n�vole.

Je vous remercie.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Merci.

La parole est � M. Jean-Marie LE GUEN.

M. Jean-Marie LE GUEN, au nom de la 6e Commission. Merci beaucoup, Madame TA�EB.

Je crois que votre intervention a d�j� soulign� l'int�r�t majeur de cette structure et la l�gitimit� du soutien de notre collectivit� locale � une intervention sanitaire, puisque c'est bien de cela dont il faut parler s'agissant des soins dentaires, en l'occurrence plut�t vers les pr�caires et m�me au-del�, les plus d�favoris�s. Vous avez rappel� l'histoire et, � juste titre, montr� la n�cessit� de ce type d'intervention.

Le point sur lequel je pense qu'il faut que nous nous interrogions, c?est qu'il existe malheureusement de plus en plus de nos concitoyens qui se situent entre le seuil des interventions sollicit�es par ce bus et ceux qui peuvent avoir naturellement acc�s aux soins. Il y a une part croissante de la population qui ne se retrouve pas dans une action sociale et sanitaire du type de celle que nous soutenons � juste titre, parce qu'elle est efficace, et qui ne trouve pas place dans le syst�me de soin tel qu'il existe habituellement.

Il faut que nous ayons une r�flexion, surtout que vous avez eu raison de le rappeler, toutes ces questions dentaires ne sont pas des petites questions de sant� mais peuvent avoir un effet majeur sur la sant� des populations, ce qui me permet d'ailleurs d?insister tout particuli�rement sur le fait que lorsqu'on parle de la mort de personnes dans la rue, de S.D.F., il est extr�mement rare que celles-ci meurent de froid ; la plupart d'entre elles meurent de maladie aggrav�e par les conditions de vie, notamment les conditions thermiques dans lesquelles elles sont. Evidemment, nous sommes l� avec des personnes qui ont une esp�rance de vie et une d�gradation de la situation sanitaire colossales.

Pour les m�decins en rapport avec ces personnes, je pense notamment aux gens du Samu social, j'en parlais avec le Pr�sident EMMANUELLI, on retrouve des pathologies et notamment des pathologies qui sont des infections secondaires � des infections dentaires, etc. que l'on ne retrouve nulle part ailleurs et qui montrent une aggravation certaine de l'�tat de sant�.

Cette pr�occupation sur laquelle vous avez insist� - je vous remercie d'avoir soulign� l'importance sanitaire de cette action - nous la soutenons avec beaucoup de d�termination et nous souhaitons qu'elle puisse r�pondre, y compris quantitativement, � la demande des personnes qui peuvent en avoir besoin.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 101 G.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2009, DASES 101 G).

Mai 2009
Débat
Conseil général
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