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2009, DASES 181 G - Signature d'une convention pluriannuelle avec la Fondation de coopération scientifique "IMAGINE" (15e) pour l'attribution de deux subventions en faveur de "l'Institut des Maladies Génétiques". - Montant global : 3.000.000 euros. Vœu déposé par le groupe Centre et Indépendants.


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous examinons maintenant le projet DASES 181 G, sur lequel les groupes Centre et Ind�pendants et U.M.P.P.A. ont d�pos� la proposition de v?u n� 6 G.

Je donne la parole � Mme Karen TA�EB.

Mme Karen TA�EB. - Madame la Pr�sidente, mes chers coll�gues.

Paris marque une fois de plus son soutien � la recherche scientifique et m�dicale. Il s'agit, avec l'Institut des maladies g�n�tiques, "Imagine", de poursuivre la recherche dans le domaine des maladies g�n�tiques, comme son nom l?indique, en favorisant des interactions fortes entre recherche fondamentale et clinique, un projet con�u par des m�decins et des chercheurs de l'h�pital Necker enfants malades que nous tenons � f�liciter et � encourager.

Les maladies g�n�tiques, tout le monde en parle ; on les appelle aussi les maladies rares ou orphelines, autrement dit dont la fr�quence est inf�rieure � un malade pour 2.000 personnes. Actuellement au nombre de 6.000, cinq nouvelles maladies g�n�tiques sont d�crites chaque semaine par les chercheurs. Elles touchent 1 � 2 % des naissances dans le monde, 10 millions de personnes en Europe, 3 millions en France et constituent la premi�re cause d?hospitalisation p�diatrique en France.

Les personnes qui en sont atteintes sont donc � la fois tr�s nombreuses et tr�s seules. Les maladies g�n�tiques, il en existe un tr�s grand nombre, mais le nombre de malades pour chaque maladie d�crite peut �tre tr�s faible, trop faible m�me pour int�resser les laboratoires pharmaceutiques et lorsque les traitements existent, ils sont fatalement trop chers.

De leur c�t�, les malades et leur famille esp�rent, attendent, s'impatientent. Il y a donc urgence et nous nous f�licitons que notre D�partement marque un r�el soutien � la recherche pour ces maladies dites orphelines et plus encore aux malades en attente d'un futur traitement.

Je vous remercie.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Merci.

La parole est � Mme Catherine BRUNO.

Mme Catherine BRUNO. - Merci.

Madame la Pr�sidente, mes chers coll�gues, alors que les maladies g�n�tiques concernent plus de 3 millions de personnes en France, parmi lesquelles un grand nombre d'enfants, nous ne pouvions r�ver mieux que le projet "Imagine" pour Paris et pour la France.

Quand on sait qu'il y a 30.000 nouveaux cas par an, il s'agit bien d�sormais d'une v�ritable urgence qui nous concerne tous, notamment en tant qu'�lus. C'est parce qu'"Imagine" r�pond � cet enjeu majeur de sant� publique qu'il constitue un formidable projet.

Nous avons tous en t�te les images des T�l�thon ann�e apr�s ann�e, o� l'on voit des enfants atteints de la maladie des os de verre, d'affections neuromusculaires et g�n�tiques, des enfants qui se battent contre la maladie, parce que leur m�decin, les professeurs Patricia PATERLINI-BR�CHOT, FISHER, MUNNICH et tant d?autres, comme Laurence THIENNOT, pr�sidente de l?A.F.M., se mobilisent pour eux et pour la recherche.

Alors que l'on reproche r�guli�rement � la recherche fran�aise d'�tre � la tra�ne, avec des financements publics insuffisants et des investissements priv�s en recul, la cr�ation de la fondation "Imagine" est un grand et beau projet, o� nous retrouvons une ville de Paris dynamique, cr�ative et ambitieuse. Nous retrouvons notre Capitale � la hauteur des enjeux auxquels doit r�pondre une ville monde du XXIe si�cle, et nous saluons vivement cette coop�ration.

Je soulignerais �galement que cette fondation de recherche ne pouvait pas �tre mieux implant�e que dans l'enceinte m�me de Necker, puisque Necker Enfants malades est le site p�diatrique d'excellence, le premier h�pital p�diatrique cr�� au monde. Ann�e apr�s ann�e, Necker Enfants malades s'est impos� comme une r�f�rence internationale, pour la recherche sur les maladies de l'enfant, et il le prouve encore aujourd'hui avec la cr�ation de la fondation "Imagine".

Ce projet magnifique, situ� au c?ur de Paris, dans le 15e arrondissement, tous les Parisiens doivent se l'approprier. Mais on ne peut s'approprier que ce que l'on conna�t. Or, on se souvient tous des probl�mes survenus � l'h�pital Necker, lors du projet de restructuration et de la construction du nouveau Necker, en raison d'un manque de concertation avec les riverains, qui se sont mobilis�s en association pour faire un recours contre le permis de construire. Cela a provoqu� un retard de presque deux ans, qui aurait pu �tre tr�s pr�judiciable au projet.

Nous avons connu les m�mes difficult�s avec un arr�t complet des travaux dans l'ancien h�pital La�nnec. Cela veut dire que l'on ne peut plus se dispenser d'une concertation, d'explications, de dialogues avec les conseils de quartier, avec les habitants d'un quartier qui, dans le cas de l'h�pital Necker, sont d�j� mis � rude �preuve avec les travaux de Necker, c�t� boulevard du Montparnasse et rue de S�vres, et qui maintenant vont voir s'ajouter des travaux, c�t� rue de Vaugirard et rue du Cherche-Midi.

Il faut pouvoir leur expliquer que ce projet est une v�ritable chance pour les enfants malades, pour le 15e, pour Paris, pour le Grand Paris et pour la France. C'est pourquoi nous �mettons le v?u que soit organis�, au sein de la mairie du 15e arrondissement, une exposition afin de pr�senter la fondation "Imagine" et l'excellence du projet sur le projet architectural et scientifique. Mais aussi qu'une concertation s'engage entre les diff�rents partenaires de cette fondation.

En conclusion, je reprendrai les propos du professeur GRISCELLI : "Les attentes sont infinies, les espoirs sont r�els. Ensemble, nous pouvons les concr�tiser".

Je vous remercie.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - M. Philippe GOUJON a la parole.

M. Philippe GOUJON. - Madame la Pr�sidente, je me joins au concert de louanges, bien s�r, sur ce projet et sur l'h�pital Necker, qui est un �tablissement d'excellence, de renomm�e internationale et qui s'est r�solument tourn� vers le XXIe si�cle.

Depuis quelques ann�es, ce site prestigieux amorce une profonde �volution pour optimiser son fonctionnement, am�liorer l'accueil des patients et relever de nouveaux d�fis scientifiques.

Ainsi, dans la perspective de la construction du p�le m�re enfant, l'angle S�vres Montparnasse est aujourd'hui totalement vide. Les anciens b�timents de la rue de S�vres ont �t� d�molis, l'h�tel Texier, comme nous le souhaitions, a �t� d�construit en vue d'�tre r�int�gr�, et c'est une tr�s bonne chose, en 2013 en c?ur d'�lot, avec une nouvelle vocation. Plus au sud, c�t� S�vres Lecourbe, l'A.P.-H.P. construit actuellement un b�timent pour loger son personnel.

Aujourd'hui, nous d�lib�rons sur un projet qui serait log� � l'angle Montparnasse Cherche Midi, comme cela vient d'�tre dit, l'Institut des maladies g�n�tiques. Un projet important, dont les �lus de notre groupe se r�jouissent, dans la mesure o� il favorisera �videmment le progr�s m�dical, mobilisera toutes les comp�tences scientifiques sur ces graves maladies, et reliera, comme nous l'avons vu, activit�s de soins et de recherche.

Ce projet ambitieux sur le plan scientifique sera accompagn�, non seulement par un geste architectural de grande qualit� - c'est ce que nous souhaitons en appartenant au jury de concours d'architectes - mais aussi par une exemplarit� en termes d'int�gration urbaine et de concertation. Voil� un mot int�ressant, surtout quand il s'agit de projets de l'A.P.-H.P., avec la Mairie de Paris, et pourquoi pas la Mairie du 15e, et les habitants du quartier Necker qui subissent d�j� les travaux de construction de l'�norme b�timent La�nnec � l'angle S�vres Montparnasse.

Nul n'ignore combien il y a quelques ann�es les habitants de ce secteur du 15e ont �t� surpris en d�couvrant des projets de transformation de leur quartier, dans le cadre de la construction du futur p�le m�re enfant. Vous n'ignorez pas non plus que la concertation autour de ce projet fut pour le moins inexistante, alors que cet imposant b�timent de 55.000 m�tres carr�s avait suscit� une vive �motion, tant par son implantation et les destructions qu'il g�n�rait, que par son volume et son architecture.

Faute de concertation suffisante, m�me si elle a �t� a minima en amont, faute d'un v�ritable dialogue au moment de la pr�sentation du projet, des proc�dures juridiques ont �t� engag�es, g�n�rant un retard important pour la r�habilitation du b�timent La�nnec, et sans doute un surco�t pour l'A.P.-H.P.

Aujourd'hui, nous constatons que les m�thodes de l'A.P.-H.P. semblent avoir �volu�, et j'en f�licite son directeur g�n�ral. Ainsi, lors d'une r�union en juin 2008, un comit� de pilotage a �t� mis en place pour ce futur p�le m�re enfant, qui se r�unit r�guli�rement, avec des �lus de la majorit� et de l'opposition, et qui se r�v�le �tre une instance de dialogue particuli�rement efficace et constructive.

Nous souhaitons qu'un dispositif semblable soit cr�� pour le projet "Imagine". Ce nouveau b�timent devant �tre �difi� � l'angle Cherche Midi Montparnasse, sur l'emplacement du b�timent Maurice Lamy, nous sommes l� au c?ur d'un quartier dense, qui subit actuellement plusieurs op�rations lourdes de construction, qui impactent �norm�ment la vie des habitants.

Compte tenu de la proximit� des riverains, en particulier ceux du square du Croisic, qui seront entour�s par ces deux �normes chantiers, nous souhaitons qu'une v�ritable concertation soit men�e, surtout en direction des habitants du secteur Necker - le conseil du quartier se r�unit � ce sujet - qui subissent d�j� et subiront encore pendant quatre ans un certain nombre de nuisances, li�es � la construction du b�timent La�nnec.

Pour conclure, nous voterons cette subvention. Nous proposons le m�me v?u qu'a expos� Mme Catherine BRUNO avec beaucoup de talent et d'efficacit�, avec l'espoir que le futur b�timent de la fondation "Imagine" fasse l'objet d'une int�gration et d'une concertation exemplaires - nous n'en doutons pas d'ailleurs - et avec la satisfaction �videmment de contribuer tous ici, quels que soient les rangs sur lesquels nous si�geons, � un projet ambitieux qui acc�l�rera la recherche scientifique et m�dicale sur les maladies g�n�tiques, et am�liorera la qualit� de vie de milliers d'enfants atteints par ces pathologies graves.

Je vous remercie.

(Applaudissements).

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Merci.

Je donne la parole � M. Jean-Marie LE GUEN pour vous r�pondre.

M. Jean-Marie LE GUEN, au nom de la 6e Commission. - Je ne reprendrai pas, si ce n'est pour en souligner la qualit� des interventions de Mme TA�EB et de Mme BRUNO qui ont parfaitement montr� l'int�r�t fondamental de cette fondation "Imagine", la mani�re dont le D�partement de Paris, avec d'autres collectivit�s locales et, je l'esp�re, bient�t la R�gion, interviennent au-del� m�me de ce que sont leurs missions initiales, pour faciliter - j'allais dire pour permettre car s'il n'y avait pas ces aides, il n'y aurait pas la possibilit� de doter notre pays d'une base tout � fait essentielle et fondamentale - pour que soit men� � l'avenir dans notre pays, dans les conditions les meilleures par rapport � ce qui existe aujourd'hui tout simplement dans des conditions d�centes - une recherche tout � fait essentielle.

Vous avez insist� sur ces maladies g�n�tiques, ces fameuses maladies rares. Bien s�r, nous avons �t� � de multiples reprises, notamment � travers le T�l�thon, confront�s au drame de ces enfants. Mais je voudrais approfondir la chose, en disant que sans doute une partie majeure des recherches dans l'ensemble des pathologies na�tra justement de l'examen de ces pathologies g�n�tiques, de ces fameuses maladies rares, qui nous apprennent beaucoup sur le fonctionnement de nos g�nes, et qui nous apprennent beaucoup sur l'ensemble des pathologies, et pas seulement sur les maladies rares et sur les enfants.

Ce sont des enjeux de recherches au plan mondial, qui sont men�es dans le cadre de cette fondation et dans le cadre de ce campus de l'h�pital Necker. Disons les choses tr�s clairement, c'est un choix politique de l'Assistance publique notamment, que de mener ce type de structure, comme l'a �t� le b�timent, c'est-�-dire le b�timent m�re enfant, de les installer � l'int�rieur de la ville et non pas de les repousser aux fronti�res de la ville comme un certain nombre nous y poussaient.

Nous avons d�cid� de faire, non seulement de Paris mais de ce campus, un endroit o� au niveau de l'excellence nous allons chercher et soigner pour ces enfants, et mener aussi une activit�, qui est sans aucun doute une activit� des plus prometteuses du point de vue �conomique, si je peux me permettre cet aspect des choses, et pas simplement au plan social et humanitaire, mais aussi au plan �conomique. C'est une institution fondamentale qui est train de se d�velopper sur le campus de l'h�pital Necker.

A ce sujet, ces derniers mois, nous avons eu l'occasion de fr�quenter, justement, un peu plus ce campus. Je pense que tous les �lus ici ont �t� frapp�s de l'invraisemblable sous-investissement dont est victime l'Assistance publique et les h�pitaux parisiens. Tr�s honn�tement, pour ceux d?entre nous qui voient ce qu?il se passe aujourd'hui, alors que nous sommes au niveau de l'excellence m�dicale - mais si vous �tes pass� � Necker, vous avez peut-�tre vu des enfants sortir des salles d?op�ration, sur des brancards, passer au milieu des parkings pour aller se faire hospitaliser dans le b�timent d'� c�t� ! C'est cela ! C?est dans ces conditions-l� que se fait aujourd'hui la m�decine d'excellence dans notre pays, � Paris !

Je pense que nous devons prendre conscience, au moment o� l?on est tr�s chiche avec les moyens donn�s � l'Assistance publique, des besoins r�els auxquels nous sommes confront�s.

Deuxi�me point sur lequel je voudrais insister, parce que la concertation, j?y suis particuli�rement favorable, et personnellement, d�s que j'ai pu essayer d'ajouter ma pierre � cet �difice, je l'ai fait, en organisant la concertation mais, disons-le aussi, en organisant la remise en ordre des vraies valeurs. Les vraies valeurs, c'�tait la construction de l'h�pital Necker. Et moi, j'ai souhait� manifester avec l'ensemble des personnels de l'h�pital Necker, des grands professeurs aux infirmi�res, d�s le mois de mai de l?ann�e derni�re, pour dire que nous voulions que Necker se fasse, que La�nnec se fasse, et qu'il soit permis que nos projets collectifs ne soient pas submerg�s par des int�r�ts individuels, qui doivent �tre l�gitimement �cout�s et pris en compte mais qui ne peuvent pas venir diriger ce qui est l'investissement public.

Je vous le dis, il faut que l'on soit tr�s clair l�-dessus parce qu'il ne faut pas que de petits groupes puissent penser que nous allons subordonner l'int�r�t g�n�ral aux int�r�ts particuliers. Nous sommes l� pour d�fendre les int�r�ts g�n�raux dans le cadre de la concertation.

C'est pourquoi j'approuve tout � fait le v?u qui est le v�tre, Monsieur le Maire et Mme BRUNO. Je pense que nous devons organiser, en mairie du 15e notamment, une concertation sur les projets architecturaux.

Mais, si vous le permettez, je voudrais qu'on y d�veloppe en m�me temps, je pense que vous en serez d'accord, ce qu'est la Fondation "Imagine", pourquoi ces gens travaillent et pourquoi ils sont l� aujourd'hui, sur le campus de l'h�pital Necker, pour faire avancer le progr�s, la sant� de nos concitoyens. Il ne s'agit pas simplement de se d�terminer sur l'esth�tique d'un b�timent mais aussi sur une des fonctions essentielles de la vie et de notre soci�t� qui est de faire progresser la recherche et la sant�.

Merci.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s'abstient ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2009, V. 25 G).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 181 G.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s'abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2009, DASES 181 G).

Ce projet de d�lib�ration a �t� adopt� � l'unanimit�.

Mai 2009
Débat
Conseil général
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