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2009, DASES 263 G - Signature d'une convention avec 3 Caisses des écoles en vue de contribuer au déploiement territorial du programme Paris Santé Nutrition sur les 13e, 15e et 19e arrondissements. - Montant total : 120.000 euros.


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DASES 263 G sur lequel l'Ex�cutif a d�pos� l'amendement n� 7 G.

Je donne la parole � Mme Annick OLIVIER.

Mme Annick OLIVIER. - Je ne reprendrai pas les attendus du projet de d�lib�ration. En effet, depuis plusieurs ann�es, tous les acteurs concern�s constatent que l?ob�sit� progresse dans notre pays et, avec elle, les pathologies qui lui sont li�es et dont elle est un facteur aggravant. Nous savons que, pour une grande part, l'ob�sit� est le fruit de notre mode de vie de plus en plus s�dentaire, ainsi que nos habitudes alimentaires.

Le 13e arrondissement a mis en place, depuis plus de deux ans maintenant, une op�ration de distribution gratuite de fruits dans les �coles class�es en Z.E.P. de l'arrondissement. Cette op�ration permet de donner le go�t � des enfants, qui en ont peu ou pas l'habitude, de consommer des fruits.

Nous sommes tr�s heureux de voir une nouvelle phase dans la lutte contre l'ob�sit� se mettre en place � Paris, sous l?impulsion de l?adjoint � la sant�. Il �tait normal que ce soit la Caisse des �coles qui porte ces postes de coordinateur.

En effet, nous savons que ce sont les enfants, et les enfants des milieux d�favoris�s, qui sont les plus touch�s. Or, en mati�re de sant� publique, nous savons �galement depuis longtemps que ce sont pr�s des publics les plus jeunes que les messages de pr�vention et d?�ducation � la sant� passent le mieux. C'est en direction de la jeunesse qu'il faut diriger nos efforts.

Je ne dis pas qu'il faille se d�sint�resser des autres classes d'�ge mais qu?une attention toute particuli�re � la jeunesse doit �tre port�e. D?autant que nous savons aussi qu?en sensibilisant les enfants, nous toucherons les parents.

Et c?est bien ce que le D�partement s'engage � mettre en place en cr�ant ces trois postes de coordinateur. Ainsi, nous serons plus en capacit� de recenser, coordonner et promouvoir toutes les actions men�es sur ce sujet.

D?autre part, vu la diversit� qui le caract�rise, il �tait normal que le 13e arrondissement participe � cette exp�rience pilote dont je suis convaincue qu'elle portera ses fruits.

Merci.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Merci.

La parole est � Mme Catherine BRUNO.

Mme Catherine BRUNO. - Merci, Madame la Pr�sidente. Madame la Pr�sidente, mes chers coll�gues, au mois de f�vrier dernier, nous avons approuv� et vot� un programme de lutte contre l'ob�sit�, "Paris Nutrition Sant�", car il s'agit d'un v�ritable enjeu de sant� publique dans notre soci�t�.

Apprendre � bien manger, � manger des produits vari�s, �quilibr�s, c?est ce que nous faisons quotidiennement dans notre Caisse des �coles du 15e, o� nous apportons une surveillance �troite � servir des repas de qualit� � partir de denr�es fra�ches, avec des aliments labellis�s "Label rouge", qui sont aussi importants que les produits bio dans la fabrication des repas pr�par�s sur place, dans les cuisines des �coles.

Cette exigence de qualit� a conduit le maire du 15e et moi-m�me, qui suis sa d�l�gu�e aupr�s de la Caisse des �coles, � �tre favorables � ce que notre arrondissement soit pilote dans ce programme "Paris Nutrition Sant�".

En effet, le 15e arrondissement est d�j� pilote dans ce domaine, puisqu'il participe activement depuis 2004 au r�seau de prise en charge et de pr�vention de l'ob�sit� en p�diatrie et au programme "Pikabouge" qui lui est associ� et qui vise � sensibiliser les enfants de maternelle et de primaire � l'importance pour la sant� d'une alimentation vari�e, saine et �quilibr�e, ainsi que d'une activit� physique quotidienne.

Il est important que les enfants aient un repas de qualit� di�t�tique d'excellence dans leur restaurant scolaire. Il est tout aussi indispensable que les familles aient cette m�me exigence de bonne nutrition.

Le r�le de l'intervenant chef de projet local dans chacun des trois arrondissements concern�s sera de faire de l'�ducation � la sant� par l'apprentissage des �quilibres alimentaires et la pratique de l'exercice physique, aussi bien aupr�s des enfants qu'aupr�s de leurs parents. Il est fondamental de pr�venir d�s le plus jeune �ge la prise de poids excessive chez l'enfant. Il est aujourd'hui av�r� qu'un enfant ob�se risque fortement de le rester � l'�ge adulte, entra�nant une augmentation consid�rable des maladies associ�es.

Je souhaite donc que cette exp�rimentation nous permette de faire, dans un an, deux ans et trois ans, un bilan sur les trois arrondissements pilotes de ce plan "Nutrition Sant�" et qu'il soit �tendu ensuite � l'ensemble de Paris pour que tous les petits Parisiens puissent en profiter et que leur famille soit mobilis�e et sensibilis�e au probl�me de l'ob�sit� infantile.

Je vous remercie.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Merci.

Je donne la parole � M. Jean-Marie LE GUEN et puis, il y aura une explication de vote de la part de M. GAREL.

M. Sylvain GAREL. - Une r�action courte, si vous le permettez.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Allez-y, mais je ne vous redonnerai pas la parole ensuite.

M. Sylvain GAREL. - Je ne la redemanderai pas.

Je voulais juste r�agir � ce que vient de dire Mme BRUNO. Je suis d'accord � 98 % avec ce qu'elle a dit, sauf une phrase o� elle dit : "Le label rouge, c'est aussi important que le bio."

Non, non, ce n?est pas aussi important, c'est diff�rent. Le label rouge, c'est sans doute mieux que des produits qui ne sont pas labellis�s, mais cela � une grosse diff�rence avec le bio, c?est que cela ne garantit pas qu'il n'y ait pas eu de pesticides et de produits chimiques. Cela ne garantit pas non plus l?environnement des endroits o� ont �t� cultiv�s ou �lev�s les produits servis aux enfants. Donc, je pense qu?il est vraiment tr�s important de privil�gier le bio, y compris par rapport au label rouge.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Monsieur LE GUEN, vous avez la parole.

M. Jean-Marie LE GUEN, au nom de la 6e Commission. Merci beaucoup, Madame le Pr�sident.

A l?�vidence, les probl�mes de nutrition sont beaucoup plus complexes que nous pouvions le penser il y a quelques ann�es. Nous pensions que toutes ces questions �taient r�gl�es spontan�ment par le march�, que l'�conomie du XXe si�cle avait permis que tout le monde soit nourri, que le spectre de la malnutrition et de la famine, y compris sur notre territoire, avait compl�tement disparu. Et puis, en y regardant bien, en �coutant les uns et les autres, on voit bien combien un certain nombre de probl�mes sont d'ores et d�j� ou plus exactement � nouveau pr�sents dans la discussion politique de fa�on parfaitement l�gitime.

Cette fois, c'est moins la capacit� quantitative de se nourrir qui est en question que la capacit� qualitative dont nous nous apercevons que ce n'est pas une donn�e �vidente dans notre soci�t�.

L'effet li� � l'�ducation, � la pr�sentation commerciale et au prix fait qu'il y a des distorsions qui existent, des diff�rences, des in�galit�s de consommation tr�s pr�judiciables pour un certain nombre de nos concitoyens.

Cet effet se fait �videmment sur la composition calorique mais aussi sur la mani�re dont certains produits peuvent �tre porteurs d'un certain nombre de produits chimiques qui ont un certain retentissement potentiel sur la sant�.

Il est parfaitement l�gitime qu'une collectivit� comme la n�tre se repenche sur cette question, � la fois pour traiter des probl�mes de nutrition et plus sp�cialement au plan qualitatif sur les questions d'ob�sit�, encore que la nutrition pose d'autres probl�mes qui vont bien au-del� de l'ob�sit�.

C'est une pr�vention de bien des pathologies cardiaques ou canc�reuses qui, tout au long de la vie, doivent �tre pr�sentes dans la r�flexion de nos concitoyens.

Nous avons �videmment une responsabilit� particuli�re en direction des enfants, c'est l� o� s'acqui�rent des �l�ments culturels, d'�ducation et de comportement parce que nous sommes face � une �pid�mie d'ob�sit� qui est tr�s importante.

Il y aura des cons�quences consid�rables sur la vie de nos soci�t�s, sur l'�conomie dans nos soci�t�s, sur le syst�me social dans nos soci�t�s.

Il est l�gitime que nous nous mobilisions. Des structures nationales existent, telles que le plan national nutrition sant�.

Indiscutablement, une ville comme la n�tre doit se mobiliser. Elle a adopt� un cadre g�n�ral il y a maintenant quelques mois. Nous passons cette fois � la mise en ?uvre d'une politique cibl�e particuli�rement sur trois arrondissements : les 13e, 15e et 19e arrondissements, arrondissements quantitativement importants dans Paris.

Si nous commen�ons seulement par trois arrondissements, c'est parce que nous pensons que notre m�thodologie doit �tre test�e et mise en ?uvre avant d'�tre g�n�ralis�e.

Fondamentalement, nous avons vocation, avec l'appui de tous �videmment, de g�n�raliser ce type d'attitudes, d'environnement �ducatif, d'environnement de pr�vention afin que les enfants acqui�rent les meilleurs comportements et la meilleure �ducation vis-�-vis de la sant� et qu'on puisse aider ceux qui connaissent un certain nombre de difficult�s en mati�re d'hygi�ne alimentaire.

Lorsque je parle d'hygi�ne alimentaire, n'oublions pas l'autre aspect, � savoir celui du bouger. Bien �videmment, il ne s'agit pas d'avoir une vision unilat�rale et consid�rer simplement l'alimentation mais aussi, nous le savons, il y a un besoin d'activit� physique de plus en plus, paradoxalement, contradictoire avec une certaine vie moderne, une certaine vie urbaine qui semble vouloir marginaliser l'activit� physique.

C'est par ces deux �l�ments que nous voulons traiter ces questions. Ce sera mis en ?uvre dans ces trois arrondissements, en s'appuyant sur la Caisse des �coles, non pas que nous voulions nous limiter � l'int�rieur de la Caisse des �coles, ni m�me nous limiter � l'int�rieur du monde scolaire parce que ce que nous savons d�j� des politiques de pr�vention c'est qu'elles doivent prendre en charge plus globalement, au-del� des enfants, l'ensemble de la famille et l'environnement social d'une fa�on beaucoup plus large.

Pour des raisons "pratico-pratiques" il �tait int�ressant de s'appuyer sur la structure Caisse des �coles de fa�on � innover dans la mise en place de ces politiques.

A cette occasion, les Caisses des �coles vont sortir de leur r�le traditionnel puisqu'elles n'interviendront pas seulement aux vacances scolaires, aux cantines des enfants, elles aideront � ce que le monde scolaire dans son ensemble se mobilise mais aussi le monde associatif et le monde sportif autour de cette question.

Voil� l'objet de ces r�solutions que je vous propose d'adopter.

Il y a un amendement technique rectificatif concernant le 15e arrondissement.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Absolument. M. Jean-Fran�ois LAMOUR m'avait demand� la parole.

M. Jean-Fran�ois LAMOUR. - Pour un rappel au r�glement.

Il y a quelques instants, mon coll�gue M. Yves POZZO di BORGO a exprim� son m�contentement quant � la fa�on dont vous pr�sidiez cette s�ance, en particulier parce que vous aviez �mis un certain nombre de r�serves au travers d'attitudes de votre part quant � un vote.

Je ne vois pas en quoi vous pouvez vous permettre ce type de comportement.

Vous avez donn� la parole � M. GAREL alors qu'il n'�tait pas inscrit sur ce projet de d�lib�ration. Dans le m�me temps, vous avez refus� sur le dossier "Imagine" la parole � Philippe GOUJON qui vous la demandait.

Nous vous demandons � nouveau, de mani�re la plus officielle, de faire en sorte de respecter les �quilibres au sein de ce Conseil et de respecter surtout les proc�dures qui sont inscrites dans le R�glement int�rieur de notre Conseil.

M. Sylvain GAREL. - C'�tait une explication de vote !

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - M. GAREL s'est effectivement exprim�, davantage sur un aspect technique, une pr�cision technique qu'il a apport�e pour �clairer notre Conseil.

Je ne vois pas l� une intervention toxique. Pour le reste, j'ai donn� la parole � M. GOUJON. Peut-�tre a-t-il manifest� un geste qui m'aurait �chapp�, auquel cas j'en suis d�sol�e.

Pour le reste, lorsque nous pr�sidons, nous ne sommes pas des robots. Nous avons parfois le droit d'avoir des r�actions qui sont toujours mesur�es, vous m'en donnerez acte.

Je remarque que curieusement, lorsque les femmes sont appel�es � pr�sider � cette tribune, cela suscite constamment des r�actions.

(Applaudissements sur les bancs de la majorit�).

Nous allons poursuivre dans la s�r�nit�.

Je mets aux voix, � main lev�e, l'amendement n� 7 G.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

L'amendement n� 7 G est adopt�.

Je mets � pr�sent aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 263 G ainsi amend�.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration amend� est adopt�. (2009, DASES 263 G).

Mai 2009
Débat
Conseil général
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