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7 - 1999, ASES 32 G - Subvention à l'association " Solidarité Saint-Bernard " (18e). - Montant : 70.000 F


M. CH�RIOUX, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration ASES 32 G, portant attribution d'une subvention � l'association " Solidarit� Saint-Bernard ".
La parole est � Mme JUNOT.
Mme Marie-Th�r�se JUNOT. - L'objet de l'association " Solidarit� Saint-Bernard " qui, par des stages d'initiation au fran�ais, contribue � l'insertion de femmes maghr�bines en majorit� analphab�tes, part d'un bon sentiment. N�anmoins, des zones d'ombre subsistent. Le budget pr�visionnel fait �tat d'une somme de 1.260.000 F d�volus aux seuls frais de personnel sur un budget total de 1.825.000 F.
De quel personnel s'agit-il ?
Combien y a-t-il de formateurs en plus des 7 personnes qui constituent le bureau du Conseil d'administration de l'association ? Quelle est leur r�mun�ration ?
Par ailleurs, l'association me para�t lourdement endett�e alors que le Secours catholique s'est d�sengag� en 1996 de cette association.
Il ne faudrait pas que la Ville se substitue financi�rement au Secours catholique.
Enfin, le r�sultat reste tr�s insuffisant, 70.000 F de subvention pour 15 femmes dont 2 seulement ont trouv� un emploi me paraissent disproportionn�s d'autant plus que la Ville de Paris organise � travers ses cours municipaux d'adultes des stages d'alphab�tisation qui conviendraient parfaitement � ces 15 femmes, sans compter les nombreuses autres associations locales d�j� subventionn�es par la Ville.
N'y a-t-il pas l� mauvaise gestion de l'insertion ? Pour toutes ces raisons est-il possible de revoir � la baisse, sinon de supprimer le montant de la subvention sollicit�e ?
Merci, Monsieur le Pr�sident.
M. CH�RIOUX, pr�sident. - La parole est � M. LAFAY.
M. Philippe LAFAY, vice-pr�sident, au nom de la 5e Commission. - Merci, Monsieur le Pr�sident.
Oui, nous avons souvent des m�mes orateurs les m�mes questions concernant les associations qui se penchent sur l'alphab�tisation des populations en voie d'int�gration.
Quel que soit le jugement que l'on porte, on ne peut pas dire que cette association ne fasse rien, c'est un travail tr�s difficile. Le co�t global du stage pour cette association �tal� sur deux ann�es est de 330.000 F pour 30 femmes, le co�t par personne form�e est donc de 11.000 F durant deux ans ce qui, en r�alit� est peu et comparable au co�t des actions municipales d'alphab�tisation.
A l'issue de l'une ou de l'autre ann�e de formation, 6 de ces femmes ont trouv� un emploi, soit 20 % d'entre elles, si on y ajoute celles qui s'orientent vers des stages qualifiants le taux de r�ussite d�passe 50 %.
Il convient aussi de souligner que ce stage a une utilit� imm�diate puisqu'il donne � ces femmes les moyens de mieux conna�tre la soci�t� fran�aise et d'am�liorer leur pratique du fran�ais, leurs enfants en sont les b�n�ficiaires indirectement.
En dehors de cette action d'alphab�tisation - c'est pour cela d'ailleurs qu'il faut bien recentrer le probl�me - cette association ne fait pas que cela, elle a en effet de multiples activit�s dans le quartier de la Goutte d'Or, elle anime notamment une permanence sociale, une halte-garderie, des cours de soutien scolaire, c'est pourquoi il ne serait pas souhaitable de lui substituer pour cette action les services d'alphab�tisation de la Mairie.
En effet, en int�grant ce stage, les femmes ont acc�s aux autres activit�s de l'association, qui toutes concourent � faciliter leur insertion.
Sur un plan pratique la halte-garderie par exemple prend en charge les enfants pendant les cours.
Par ailleurs, les cours d'alphab�tisation municipaux ne re�oivent qu'un nombre limit� de personnes.
Je vous remercie de votre attention.
M. CH�RIOUX, pr�sident. - Je vous remercie, Monsieur LAFAY.
Je dois rappeler que l'alphab�tisation est le premier stade de l'int�gration ; or l'int�gration - quel que soit le groupe auquel nous appartenons sur les bancs de cette Assembl�e, comme sur les Assembl�es parlementaires - tout le monde en est d'accord pour la consid�rer comme indispensable.
C'est un devoir de la collectivit�, et donc un devoir de la collectivit� d�partementale comme de la collectivit� nationale de l'envisager et je ne peux pas entendre dire, que dans ce domaine nous nous substituons � des oeuvres caritatives, comme le Secours catholique.
(Applaudissements sur les bancs des groupes " Rassemblement pour Paris " et " Paris-Libert�s ").
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 32 G.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (1999, ASES 32 G).

Février 1999
Débat
Conseil général
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