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42- 1997, DLH 144 - Autorisation à M. le Maire de Paris de déposer une demande de permis de démolir visant un ensemble de bâtiments à usage d'habitation situé 100, rue de La Jonquière (17e).



M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DLH 144 autorisant M. le Maire de Paris � d�poser une demande de permis de d�molir visant un ensemble de b�timents � usage d'habitation situ� 100, rue de La Jonqui�re.
Je donne la parole � M. BLET.
M. Jean-Fran�ois BLET. - C'est un peu le m�me probl�me, si ce n'est que l�, il s'agit d'un b�timent en fond de parcelle et que, d'une mani�re fort curieuse, le b�timent sur rue ne vient pas devant notre Conseil. C'est-�-dire que l'on nous distille cela au compte-gouttes, peut-�tre pour que l'op�ration passe plus ais�ment.
J'ai appr�ci� l'intervention de notre coll�gue BULT� et son argumentation talentueuse, mais il ne m'en voudra pas de l'avoir trouv�e quelque peu sp�cieuse. Si, effectivement, on d�cr�te sans qualit� architecturale tout b�timent ou toute architecture vernaculaire, tout le tissu faubourien, eh bien ! nous avons de longues listes de d�molitions et de vandalismes � avaliser encore sur Paris car, fort heureusement, il reste encore quelques �l�ments de faubourg dans cette Capitale ! Si l'on discr�dite syst�matiquement tout l'habitat populaire en le traitant de " carie " et que sais-je encore, l� aussi il n'y aurait peut-�tre que Versailles - et encore - qui pourrait trouver gr�ce aux yeux de certains ! Les " dents creuses " sont n�cessaires dans le tissu urbain. Ce sont des espaces de respiration. Cette manie haussmannienne d'alignement est, certes, compr�hensible sur les beaux alignements des grands boulevards, mais cela n'a strictement rien � voir avec la diversit� volum�trique indispensable dans ces tissus faubouriens, dans ce " Paris-village ". Les villages sont faits de discontinuit� g�om�trique, c'est ce qui en fait le charme, c'est ce qui permet des a�rations et clouer au pilori ce qui fait le charme de l'architecture majeure de notre Capitale, c'est pour le moins excessif !
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � M. BULT� pour r�pondre � M. BLET.
M. Michel BULT�, adjoint, au nom de la 6e Commission. - Monsieur le Maire, merci.
Puisque M. BLET est revenu tr�s rapidement sur le projet de d�lib�ration pr�c�dent, je dirai que le b�timent qui a fait l'objet de ce projet de d�lib�ration n'a rien � voir avec une architecture faubourienne. Ce n'est pas un b�timent faubourien, je crois plut�t qu'en l'occurrence c'est un petit b�timent v�tuste, qui ne vaut rien, et c'est pour cela que nous allons engager cette r�alisation de logements sociaux.
En ce qui concerne le 100, rue de La Jonqui�re, dans le 17e, je rappellerai que l'immeuble communal du 100, rue de La Jonqui�re, fait partie de l'op�ration " Boulet-Jonqui�re-Paul-Brousse ", dont le programme comporte la r�alisation aux 102, 100, 98, 96 et 94, rue de La Jonqui�re, 3, 5 et 7, rue du Docteur-Paul-Brousse, d'un b�timent � R + 4, R + 5, comprenant 32 logements sociaux.
La Ville de Paris est d�j� propri�taire des 94, 96, 98 et 100, rue de La Jonqui�re, et 6, passage Boulet. Elle d�tient 594/1000es dans la copropri�t� du 102, rue de La Jonqui�re, et 666/1000es dans la copropri�t� du 5 et 7, rue du Docteur-Paul-Brousse.
La Ville a fait d�molir les immeubles du 96 et 98, rue de La Jonqui�re respectivement en 1991 et 1995, et c'est donc un terrain nu qui jouxte le 100, rue de La Jonqui�re.
Ce dernier immeuble comporte deux b�timents v�tustes et totalement mur�s, dont le maintien et la restauration trouveraient tr�s difficilement � se justifier aux plans architectural, artistique, financier et �conomique.
C'est donc dans le cadre d'une op�ration globale de r�alisation de 32 logements sociaux que nous sommes amen�s � proposer � votre Conseil aujourd'hui la d�molition de l'immeuble, 100, rue de La Jonqui�re.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je remercie M. BULT�.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DLH 144.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, le groupe communiste, Mme TAFFIN et M. DUMAIT s'�tant abstenus. (1997, DLH 144).

Juin 1997
Débat
Conseil municipal
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