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8- 1997, P 862 - Subvention à l'association " Assistance à l'équipage du Galathée ", 4, boulevard de Grenelle (15e). - Montant : 20.000 F.



M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration P 862 accordant une subvention � l'association " Assistance � l'�quipage du Galath�e ", boulevard de Grenelle.
La parole est � M. BRAVO.
M. Jacques BRAVO. - Monsieur le Maire, compte tenu des deux d�bats que nous venons d'avoir, je vais �tre tr�s bref. Je consid�re qu'effectivement nous voyons bien l'objet de la mesure propos�e ici, dans la circonstance particuli�re des otages fran�ais qui ont �t� bloqu�s lors de l'�pop�e de cet �quipage du Galath�e.
Je consid�re, d'une part que l'argent de la Ville, c'est-�-dire l'argent des Parisiens et la ressource fiscale, ne doit pas avoir vocation d'intervenir sur ce champ-l�, et donc je suis contre le principe d'une subvention de cette nature, par le biais d'une association " ad hoc ".
Par contre, le fait que la Ville intervienne par d'autres voies, y compris diplomatiques et de relations internationales, pour rechercher et apporter des voies de solution, est une chose tout � fait naturelle et positive.
Je consid�re donc que le champ d'intervention est justifi�, mais que la modalit� financi�re de verser de l'argent de la Ville � ce type d'associations vraiment singuli�re n'est pas recevable.
C'est la raison pour laquelle nous voterons contre. Merci.
(Applaudissement sur les bancs des groupes socialiste, du Mouvement des citoyens, communiste et des �lus �cologistes).
M. LE MAIRE DE PARIS. - Madame SCHNEITER, vous avez la parole.
Mme Laure SCHNEITER. - Monsieur le Maire, personne ne peut se r�jouir de savoir qu'un homme, en l'occurrence M. Philippe ELL�, soit retenu en otage en Inde ; je comprends qu'une association se soit cr��e pour l'en sortir le plus vite possible, et au besoin, je voterai cette subvention.
Mais j'aimerais que vous puissiez me rappeler les circonstances dans lesquelles se sont d�roul�es cette prise d'otage qui tournait, je crois, autour d'une curieuse histoire de p�cheurs d'�paves.
Et puis �galement, comme M. BRAVO, pourquoi est-ce que ce serait la Ville de Paris, plut�t que d'autres Minist�res ou organismes qui semblent mieux plac�s pour verser ce genre de subvention, m�me s'il me semble important que tout le monde aide cette Mme Fran�oise �LLE � faire sortir son fr�re. Mais pourquoi cette subvention de la part de la Ville ?
M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur CABANA, vous avez la parole.
M. Camille CABANA, adjoint, au nom de la 1�re Commission. - Je ne r�pondrai pas � Mme SCHNEITER sur les circonstances dans lesquelles ce fameux bateau s'est trouv� captur� par les autorit�s indiennes, je ne les connais pas bien. Je sais qu'il y a une sombre histoire de renflouement d'�pave, mais enfin, ce que j'en sais, c'est ce que j'ai lu dans la presse, je ne suis donc pas en mesure de r�pondre totalement � sa pr�occupation.
A la question " pourquoi ", je r�ponds qu'au point de d�part, au moment de la capture de ce navire, il y avait, d�tenus dans les ge�les indiennes, cinq otages fran�ais. Pendant des mois, les familles de ces cinq otages ont essay� de faire face � la situation en menant des proc�dures juridiques complexes, tant � Paris qu'en Inde, et cet effort a parfois d�pass� les possibilit�s financi�res qui �taient les leurs.
C'est dans ces conditions que les familles de ces cinq otages ont d�cid� qu'elles feraient appel � leurs employeurs respectifs pour leur demander de les aider.
C'est donc � ce titre que Mme Fran�oise ELL�, professeur d'�ducation physique de la Ville de Paris, s'est tourn�e vers son employeur, c'est-�-dire vers le Maire de Paris, et qu'il est apparu au Maire, compte tenu des efforts faits par les autres employeurs, qu'il �tait possible de donner satisfaction � cette demande.
Voil� l'explication de cette subvention propos�e en faveur des otages du " Galath�e ".
M. LE MAIRE DE PARIS. - Vous maintenez votre position, Monsieur BRAVO, malgr� les arguments d�velopp�s par M. CABANA ?
M. Jacques BRAVO. - Tout � fait, nous votons contre.
M. LE MAIRE DE PARIS. - La situation est diff�rente des deux autres...
M. Jacques BRAVO. - J'entends bien les arguments et je n'ai pas abord� le fond de cette question-l�, mais je dis que la modalit� financi�re n'est pas convenable, et que sur le plan du principe c'est un pr�c�dent redoutable. Je maintiens donc le vote contre de mon groupe. Je crois qu'il y a d'autres solutions, plus saines, pour intervenir que la modalit� financi�re de subvention.
M. LE MARIE DE PARIS. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration P 862.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, le groupe socialiste et apparent�s, Mmes SILHOUETTE, BILLARD, SCHERER et M. BLET ayant vot� contre, Mme TAFFIN, MM. DUMAIT et REVEAU s'�tant abstenus. (1997, P 862).

Juin 1997
Débat
Conseil municipal
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