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59- QOC 97-206 Question de M. Georges SARRE et des membres du groupe du Mouvement des citoyens à M. le Maire de Paris concernant la réhabilitation de l'aquarium du Trocadéro (16e).



M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident. - La question suivante de M. SARRE � M. le Maire de Paris concerne la r�habilitation de l'aquarium du Trocad�ro (16e).
Elle est ainsi r�dig�e :
" Lors de l'exposition universelle de 1878, un aquarium fut am�nag� sur le site d'anciennes carri�res de pierre, dans la colline de Chaillot (16e), � flanc de coteau. Il fut modernis� en 1937 et resta le plus important d'Europe jusqu'� sa fermeture, en ao�t 1985, pour raisons de s�curit� et de v�tust�.
La faune pr�sent�e (dans un volume d'eau de 380 m�tres cubes) �tait celle des rivi�res de France compl�t�e, � partir de 1937, par quelques repr�sentants de la faune marine des c�tes de France. Ce n'est que le 30 juin 1988 qu'un concours fut organis� par la Ville de Paris, propri�taire de cet �quipement, pour la r�habilitation et l'exploitation, sous la forme d'une d�l�gation de service public, de l'aquarium du Trocad�ro.
Aussi, M. Georges SARRE et les membres du groupe du Mouvement des citoyens souhaiteraient-ils conna�tre les raisons pour lesquelles la Ville de Paris a laiss� en d�sh�rence cet �quipement pendant pr�s de 12 ans et n'a pas anticip� la r�habilitation et l'exploitation de cet aquarium par le lancement d'un concours avant sa fermeture en 1985. Celui-ci �tait en effet tr�s appr�ci� par les visiteurs (plusieurs centaines de milliers par an) et assurait des missions d'ordre p�dagogique et scientifique.
Le dernier projet de d�lib�ration proposant l'approbation du principe de r�habilitation et de d�l�gation de service public pour la reconstruction et l'exploitation de cet aquarium a �t� pr�sent� au Conseil de Paris lors de la s�ance du 26 f�vrier 1996. A l'�vidence, l'abandon de cet �quipement au caract�re historique a constitu� une perte de recettes pour la Ville de Paris au sujet de laquelle M. Georges SARRE et les membres du groupe du Mouvement des citoyens souhaiteraient disposer d'explications convaincantes, dans la mesure notamment o� il s'agit de la gestion d'un �quipement public.
Une �tude men�e � partir de 1987 sur la base d'une r�habilitation de l'aquarium sur fonds priv�s, avec une participation financi�re de la Ville de Paris limit�e � 15 millions de francs maximum, a certes abouti au lancement, le 24 juin 1988, d'un concours pour la r�habilitation et l'exploitation de l'aquarium (cf. d�lib�ration du Conseil de Paris D. 204 en date du 26 mai 1997), mais celui-ci n'a donn� lieu � aucune r�alisation.
Par ailleurs, M. Georges SARRE et les membres du groupe du Mouvement des citoyens s'�tonnent que le laur�at d�sign� en 1988 n'ait pas pu mener � bien son projet, notamment parce que la Ville de Paris aurait, semble-t-il, modifi� sensiblement ses exigences � la suite du concours.
Ils souhaitent donc conna�tre la nature pr�cise et les auteurs de l'�tude mentionn�e (de 1987), la date exacte de sa r�alisation, mais aussi obtenir la communication du document correspondant � cette �tude.
M. Georges SARRE et les membres du groupe du Mouvement des citoyens demandent enfin � M. le Maire de Paris quels sont d�sormais les projets de la Municipalit� parisienne pour l'aquarium du Trocad�ro. "
Je vous donne la r�ponse au lieu et place de Mme Fran�oise de PANAFIEU, adjoint.
D�s avant 1985, la Ville de Paris avait engag� des �tudes dans la perspective d'une r�novation � l'identique de l'aquarium du Trocad�ro et de la poursuite de son exploitation en r�gie.
Il apparut alors que la Ville devrait supporter une lourde charge en investissement pour mettre � la disposition des Parisiens un ouvrage, certes neuf et r�pondant aux normes de l'�poque pour la s�curit�, mais d�pass� par rapport aux r�alisations neuves de l'aquariologie des ann�es 80, en France et � l'�tranger.
Les services municipaux s'orient�rent alors vers une formule totalement diff�rente ; l'aquarium serait reconstruit dans un esprit de large innovation tandis qu'il serait fait appel aux investisseurs priv�s pour lib�rer la Ville d'une partie ou de la totalit� de la charge d'investissement.
Une �tude de faisabilit� fut dans ces conditions confi�e � la S.A.R.L " Socrate " et � M. PATRIARCHE, architecte, qui d�pos�rent leurs conclusions en 1987. Elles allaient dans le sens de la r�orientation envisag�e. C'est � cette �tude que M. SARRE fait allusion.
En juin 1988 fut organis� un concours dont le programme mettait l'accent sur le caract�re p�dagogique que devrait pr�senter le futur ouvrage et privil�giait les milieux aquatiques froids et temp�r�s ainsi que la flore et la faune dul�aquicoles.
Le groupement conduit par la soci�t� " SPIE-Batignolles ", et auquel participaient la S.A.R.L " Socrate " et M. PATRIARCHE, fut d�clar� laur�at du concours le 24 novembre 1988.
De nombreuses modifications, impos�es notamment par la commission d�partementale des sites, ont entra�n� un bouleversement de l'�conomie g�n�rale et de l'�quilibre financier du projet retenu par le jury en 1988.
Parall�lement, des dissensions survinrent au sein du groupement laur�at. La soci�t� " SPIE-Batignolles " souhaitait se retirer du projet. A la suite de l'action contentieuse engag�e par la S.A.R.L. " Socrate ", le Tribunal de commerce de Paris constata cette d�faillance par ordonnance du 4 juin 1991.
Prenant acte de l'�clatement du groupement laur�at, la Ville de Paris d�cida de ne pas donner suite au concours lanc� en 1988 et en informa le laur�at par un courrier du 13 juillet 1994.
Soucieuse toutefois de ne pas laisser en d�sh�rence un �quipement auquel la population parisienne est � juste titre attach�e, la Ville de Paris lan�a, en f�vrier 1996, une nouvelle consultation pour la r�habilitation et l'exploitation de l'aquarium du Trocad�ro avec un programme fondamentalement modifi� par rapport � celui du concours organis� en 1988 (introduction des milieux aquatiques des zones tropicales, exigences nouvelles en ce qui concerne les structures qui devront �tre les plus discr�tes possibles, obligation d'inscrire, sur le plan architectural, le projet dans le style des ann�es 1930, int�gration du futur am�nagement paysager aux jardins historiques du Trocad�ro, etc.).
En application de l'article 11 de la loi du 13 janvier 1991, des articles 38 et suivants de la loi du 29 janvier 1993, la Ville s'est conform�e � l'ensemble des obligations de publicit� et de mise en concurrence.
Les trois candidatures d�pos�es respectivement par les soci�t�s " Fougerolle " (associ�e � la S.A.R.L " Socrate " et � M. PATRIARCHE) " SODEARIF " (associ�e � COUTANT, ROUGERIE et BOUYGUES) " Aquarium adventures " (associ�e � Dentar Associates Architects) ont �t� retenues.
Le 30 janvier 1997 la Commission, constitu�e en application de l'article 43 de la loi du 29 janvier 1993, a examin� les offres et �mis un avis favorable � l'engagement de la n�gociation avec le groupement conduit par la soci�t� " SODEARIF ".
Le Maire de Paris a d�cid� de n�gocier avec cette derni�re. La n�gociation se poursuit actuellement.

Juin 1997
Débat
Conseil municipal
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