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80- QOC 97-234 Question de MM. Michel CHARZAT, Bertrand BRET et des membres du groupe socialiste et apparentés à M. le Maire de Paris relative à l'aggravation de l'insécurité dans le 20e arrondissement.



M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident. - La question suivante de MM. Michel CHARZAT, Bertrand BRET et des membres du groupe socialiste et apparent�s � M. le Maire de Paris est relative � l'aggravation de l'ins�curit� dans le 20e arrondissement.
En voici les termes :
" L'application des mesures de contr�le et de surveillance prises dans le cadre du plan " Vigipirate " a certes permis une diminution statistique des actes li�s � la petite d�linquance. Mais les chiffres officiels ne peuvent masquer la recrudescence d'actes de plus en plus violents commis par des individus de plus en plus jeunes.
L'usage d'armes � feu, d'armes blanches ou de chiens d'attaque de type Pitt-bull se banalise.
Apparaissent des r�glements de compte entre bandes rivales pour des motifs souvent futiles.
La violence � l'am�ricaine, � l'instar de certaines cit�s de banlieue, s'est d�sormais install�e dans le 20e arrondissement.
On y recense 58 " points chauds ", dont 10 cit�s relevant du parc social de la Ville de Paris o� la violence, la drogue et l'ins�curit� se sont durablement install�es : O.P.A.C. " Piat-Faucheur-Envierges ", " Saint-Fargeau-T�l�graphe ", O.P.A.C.-S.A.G.I. " Patrice-de-La-Tour-du-Pin ", O.P.A.C., 82-84, rue des Couronnes, 140, rue de M�nilmontant, " Duclos ", S.A.G.E.C.O. " Saint-Blaise-square-des-Cardeurs ", O.P.A.C. " F�lix-Terrier ", R.I.V.P. " Joseph-Python ", O.P.A.C. " Foug�res ".
Pour faire face � cette situation, le Comit� local de pr�vention de la d�linquance du 20e arrondissement avait souhait� que des projets permanents d'animation et de pr�vention sp�cifiques soient mis en place dans chacune de ces cit�s avec l'aide des bailleurs sociaux et le renforcement des �quipes de pr�vention intervenant sur le terrain.
A ce jour, la mise en place de ce dispositif, pourtant unanimement reconnu n�cessaire et urgent, se heurte, d'une part, � l'impossibilit� d'obtenir des bailleurs sociaux concern�s une mise � disposition de locaux associatifs susceptibles d'accueillir les jeunes et, d'autre part, � l'insuffisance des �quipes de pr�vention.
Aussi, MM. Michel CHARZAT, Bertrand BRET et les membres du groupe socialiste et apparent�s demandent-ils � M. le Maire de Paris de bien vouloir leur pr�ciser les dispositions qu'il entend prendre, en liaison avec la mairie du 20e arrondissement, afin qu'une v�ritable politique d'animation et de pr�vention soit instaur�e dans ces cit�s sensibles. "
Je vous donne la r�ponse au lieu et place de M. Philippe GOUJON, adjoint.
Bien que la s�curit� dans la Capitale rel�ve de la comp�tence de la Pr�fecture de police, la Ville de Paris contribue � son am�lioration gr�ce aux nombreuses actions qu'elle d�veloppe en mati�re de protection et de pr�vention.
Dans le domaine de la protection, la Ville a mis en place un dispositif de surveillance des grands ensembles immobiliers sociaux sensibles.
C'est ainsi que, dans le 20e arrondissement, 8 sites, soit 8.027 logements, b�n�ficient de cette surveillance (Amandiers, Piat-Envierges, Olivier-M�tra, square du Nouveau-Belleville, Bisson - Pali-Kao - Tourtille, Foug�res et Python-Duvernois).
Dans le domaine de la pr�vention, la Ville de Paris a implant� au coeur des grands ensembles immobiliers sociaux sensibles 17 antennes " Actions Jeunes Information ". Structures l�g�res ayant pour mission d'accueillir les jeunes en difficult�, de les informer, de les conseiller, de les orienter, en r�sum� de les aider � se r�ins�rer dans la soci�t�. Le quart d'entre elles a �t� implant� sur le seul 20e arrondissement : 46 rue des Rigoles, 39 rue Joseph-Python, 3 rue Dela�tre et 49 rue Piat. Des locaux sont actuellement recherch�s dans le secteur Saint-Blaise pour y implanter une nouvelle antenne, d'ici � la fin de l'ann�e.
De plus, en partenariat avec l'Etat, la Ville d�veloppe pendant les petites et grandes vacances scolaires des op�rations " Ville-vie-vacances ", destin�es � permettre � l'ensemble des jeunes Parisiens les plus d�favoris�s de partir n�anmoins en vacances ou de participer � des activit�s culturelles, sportives et de loisirs. 19 % des cr�dits parisiens, destin�s � ces op�rations, sont consacr�s aux actions " V.V.V. " mises en oeuvre dans le 20e arrondissement.
Depuis fin 1995, la Ville et la Pr�fecture de police conduisent en partenariat �troit des actions de pr�vention par le sport sur des terrains de proximit� (terrains d'�ducation physique ou complexes sportifs), principalement situ�s pr�s des grands ensembles immobiliers sociaux sensibles. Ainsi, dans le 20e arrondissement, des animateurs sportifs accueillent des jeunes tout au long de l'ann�e, les mercredis et samedis apr�s-midi ainsi que tous les jours, durant les petites et grandes vacances scolaires, au T.E.P. Saint-Blaise et au square L�on-Frapi�.
En outre, des dispositions sont actuellement prises par la Ville (Direction de l'Action sociale, de l'Enfance et de la Sant�), en vue de permettre le renforcement - 2 postes et demi �quivalents temps plein - de l'�quipe de pr�vention sp�cialis�e du Centre fran�ais de protection de l'enfance, afin qu'une action de ce type soit engag�e sur la Z.A.C. " Saint-Blaise " qui conna�t actuellement des difficult�s importantes.
Ce renforcement doit s'effectuer dans un souci d'utilisation optimale des deniers publics, � partir d'une red�finition des priorit�s.
En mati�re de pr�vention sp�cialis�e, le 20e arrondissement dispose, � ce jour, de plus de 12 % des effectifs oeuvrant en ce domaine dans la Capitale.
Le 20e arrondissement b�n�ficie donc en priorit� des larges efforts consentis par la Ville dans les domaines de la pr�vention et de la s�curit�.
Pour sa part, l'O.P.A.C. de Paris a engag� de lourdes op�rations de requalification de ses ensembles immobiliers du 20e arrondissement, afin d'y am�liorer les conditions de convivialit� et de vie de ses locataires : M�nilmontant, cit� Foug�res, Piat, Couronnes et Saint-Blaise.
Plusieurs locaux du patrimoine de l'O.P.A.C. sont occup�s par des associations d'animation de jeunes comme ceux de la rue de la Mare, � Belleville ou dans le quartier des Amandiers.
A l'occasion des nombreuses r�unions de concertation que tient l'O.P.A.C. avec ses locataires dans le cadre des diff�rentes op�rations de requalification, une r�elle attention est port�e aux propositions concr�tes qui sont faites en vue de la mise � disposition de locaux susceptibles d'accueillir les jeunes. Toutefois, pour garantir la tranquillit� et la s�curit� de ses locataires, l'O.P.A.C. veille � ce que les projets d'animation propos�s soient clairement d�finis et structur�s avec des responsables qui en assurent la fiabilit�.
De son c�t�, la R.I.V.P. a entrepris �galement d'importants travaux de r�am�nagement pour lutter contre l'ins�curit� dans ses groupes immobiliers, Python-Duvernois notamment.
Une politique d'animation a �t� d'ailleurs mise en oeuvre avec la cr�ation d'un local associatif " Tous ensemble ". Deux nouvelles associations destin�es � l'accueil des jeunes adolescents et des jeunes adultes ont �t� cr��es au 35 et 39, rue Henri-Duvernois.
Enfin, consciente des difficult�s que peut g�n�rer la pr�sence de plus en plus importante dans les immeubles sociaux de chiens r�put�s dangereux (type pitt-bull ou rottweiller), la Ville de Paris a r�uni l'ensemble des bailleurs sociaux afin de les inviter � envisager des mesures de nature � rem�dier � ce probl�me.
Les bailleurs sociaux se sont engag�s � pr�voir l'adoption dans le r�glement int�rieur de leurs immeubles de dispositions visant � interdire ces animaux.

Juin 1997
Débat
Conseil municipal
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