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4 - Appel de candidatures au poste de Maire de Paris


M. Gilbert GANTIER, Doyen d'�ge, pr�sident. - J'appelle maintenant les quatre secr�taires de s�ance qui sont : Mmes Colombe BROSSEL, Cl�mentine AUTAIN, Sophie MEYNAUD et Melle Charlotte NENNER.
Je voudrais maintenant vous demander quels sont les candidats � la fonction de Maire de Paris ?
Conform�ment aux articles L. 2121.20 et L. 2121.1 du Code g�n�ral des collectivit�s territoriales, le vote par procuration est admis pour l'�lection des maires adjoints. Les op�rations de vote se feront par scrutin secret par appel nominal.
Monsieur BLOCHE, vous voulez la parole ?
M. Patrick BLOCHE. - Merci, Monsieur le Doyen d'�ge.
Au nom du "Rassemblement Paris Changeons d'�re - Les Verts", au nom des quatre groupes qui composent la nouvelle majorit� municipale : le groupe socialiste et radical de gauche, le groupe des Verts, le groupe communiste et le groupe du Mouvement des citoyens, et parce que le suffrage universel a traduit, il y a une semaine, la volont� d'alternance des Parisiennes et des Parisiens, je pr�sente la candidature de Bertrand DELANO�.
(Vifs applaudissements).
M. Gilbert GANTIER, Doyen d'�ge, pr�sident. - Monsieur CABROL, vous avez la parole.
M. Christian CABROL. - Je pr�sente la candidature de Jean TIB�RI.
M. Gilbert GANTIER, Doyen d'�ge, pr�sident. - Y a-t-il d'autres candidats ?
Il n'y a pas d'autres candidats ?
Monsieur S�GUIN, voulez-vous la parole ?
M. Philippe S�GUIN. - Il est normal et l�gitime que le premier acte de cette Assembl�e soit de tirer les cons�quences politiques du scrutin de dimanche dernier et d'�lire le Maire r�pondant aux v?ux de la nouvelle majorit�. Para�tre s'y opposer n'aurait � nos yeux aucun sens.
En cons�quence, le groupe "Rassemblement pour la R�publique" ne d�signera, ni ne soutiendra aucun candidat, ne prendra pas part au vote, m�me s'il assistera de bout en bout � l'�lection du Maire par respect de la proc�dure et bien s�r par respect pour celui qui sera d�sign� � son terme.
Il lui reviendra ensuite six ann�es durant de tirer l'autre cons�quence du scrutin : contribuer � l'exercice vigoureux et rigoureux d'une opposition d�mocratique.
Je vous remercie.
(Applaudissements).
M. Gilbert GANTIER, Doyen d'�ge, pr�sident. - M. GOASGUEN demande la parole.
M. Claude GOASGUEN. - Monsieur le Doyen, le groupe "D�mocratie lib�rale et ind�pendants", que je pr�side, ne pr�sentera pas de candidat au suffrage du Conseil de Paris aujourd'hui pour le poste de Maire, et tirant les le�ons d'une �lection difficile, d'une d�faite, qui doit porter � r�fl�chir, mon groupe ne participera pas � cette �lection et ne prendra pas part au vote. Cela n'entame en rien la volont� de mon groupe de participer � une opposition constructive et intelligente, mais nous entendons que cette �lection se d�roule sous les meilleurs auspices.
M. Gilbert GANTIER, Doyen d'�ge, pr�sident. - Je vous remercie.
La parole est � M. GALLAND.
M. Yves GALLAND. - Monsieur le Maire, le groupe "U.D.F." que je pr�side, naturellement en fonction des enseignements d�mocratiques du scrutin et de la campagne �lectorale qui viennent de se d�rouler, ne pr�sentera pas de candidat � la fonction de Maire. Il aura l'occasion et l'opportunit� au cours de cette mandature de pratiquer une action constructive, comme il l'a toujours fait dans le pass� ; il aura les �l�ments aussi pour tirer les enseignements de la campagne �lectorale et de l'�chec que nous venons de subir. Il participera, Monsieur le Maire, au scrutin pour l'�lection du Maire.
M. Gilbert GANTIER, Doyen d'�ge, pr�sident. - Merci.
M. LEKIEFFRE a demand� la parole.
M. Christophe LEKIEFFRE. - Je m'appelle Christophe LEKIEFFRE, j'ai 31 ans, je si�ge pour la premi�re fois dans cette Assembl�e, je suis �galement l'un des trois �lus d'opposition du Conseil municipal du 2e arrondissement. Je si�gerai dans cette Assembl�e en tant qu'ind�pendant non inscrit. Je le ferai dans la ligne d�j� illustr�e par mes pr�d�cesseurs, Mme TAFFIN et M. DUMAIT et je d�fendrai comme eux les valeurs de la droite ind�pendante et lib�rale. J'aurai � c?ur de d�fendre l'int�r�t des contribuables parisiens et je ferai des propositions qui, toutes, iront dans le sens d'une meilleure qualit� de la vie � Paris.
Bien s�r, ma voix, tout � l'heure, ne se portera pas sur le nom d'un candidat de la gauche. Mais elle ne se portera pas non plus sur le nom d'un candidat d'une droite sans conviction, dont les petits chefs portent l'int�gralit� de la responsabilit� de l'�chec �lectoral du 18 mars !
J'ai d�cid�, �tant le seul �lu non inscrit, que je ne prendrai pas part au vote pour l'�lection du Maire de Paris, pas plus que pour celle de ses adjoints.
M. Gilbert GANTIER, Doyen d'�ge, pr�sident. - Merci.
Il n'y a plus de demande de parole ?
Je crois que tous les groupes se sont exprim�s. Alors, mes chers coll�gues, nous allons donc proc�der � l'�lection du Maire de Paris.
Je souhaite que cette �lection rev�te une certaine solennit� et qu'elle se d�roule en bon ordre.
Je demande donc aux Conseillers de Paris de bien vouloir rester assis � leur pupitre et de venir voter un par un � la tribune � l'appel de leur nom. Je demande enfin que seuls les fonctionnaires de s�ance et les secr�taires de groupe soient pr�sents dans la salle afin d'�viter tous all�es et venues pendant les op�rations de vote.
Avant de commencer l'appel, je crois que M. TIB�RI veut dire quelques mots.
M. Jean TIB�RI. - Monsieur le Pr�sident, mes chers coll�gues, je ferai une br�ve intervention, conform�ment � la tradition et j'expliquerai pourquoi je suis candidat alors que, bien entendu, la majorit� de cette Assembl�e va sans aucun doute d�signer M. DELANO�.
Je pense qu'�tre candidat est conforme � la tradition r�publicaine dans toutes les assembl�es ; m�me si l'opposition n'a pas une chance s�rieuse de gagner, c'est un droit d'expression.
Par ailleurs, je crois sinc�rement que c'est un moyen de respect � l'�gard des �lectrices et des �lecteurs qui ont exprim� leurs sentiments au premier tour et au deuxi�me tour de cette �lection.
Mes chers coll�gues, je serai tr�s bref.
Le suffrage universel s'est exprim� et, bien entendu, il va de soi que toutes et tous ici et moi-m�me en particulier, nous le respectons et nous le respecterons !
Je veux remercier les Parisiens et Parisiennes qui ont bien voulu, de mani�re g�n�rale pour l'opposition actuelle qui �tait la majorit� d'hier, nous apporter leurs suffrages.
Je remercie tout sp�cialement celles et ceux qui, dans les conditions d'un combat difficile - ce n'est certes pas le lieu, ni le jour d'entrer dans le d�tail - ont bien voulu nous accorder leur confiance.
Je voudrais rappeler simplement que le combat qui s'est d�roul� avait pour but de rappeler la politique qui avait �t� men�e dans un certain nombre de domaines comme la qualit� de la vie, l'urbanisme - cela a �t� indiqu� tout � l'heure -, comme la baisse des imp�ts qui est un �l�ment essentiel, la rigueur budg�taire pour notre pass� et notre futur, signe d'une bonne gestion. On peut d�penser plus, on peut d�penser mieux, mais on doit veiller � la fiscalit� des Parisiens.
L'autre probl�me essentiel qui concerne le pass� et le futur, c'est la s�curit�. La s�curit� des Parisiens est un �l�ment essentiel de la libert� et les plus d�munis, les plus faibles, les plus isol�s en sont souvent les victimes. Il ne s'agit pas ici de reprendre les diff�rentes propositions, mais, quelles que soient les �volutions futures, nous serons, nous, attentifs et vigilants pour que des solutions soient apport�es � la s�curit� des Parisiens et des Parisiennes sur tous ces sujets. Il y aura l'opposition "r�publicaine et d�mocratique" qui sera pr�sente. Elle sera vigilante, fera des propositions et contestera certains choix s'ils ne sont pas conformes, � notre avis, � l'int�r�t des Parisiens et des Parisiennes. Nous serons ouverts aux bons projets, comme celui concernant les Jeux olympiques 2008, qui doit mobiliser toutes les forces de Paris et en particulier des jeunes, des sportifs par-del� les clivages politiques.
Enfin, chers coll�gues, je voudrais remercier celles et ceux qui m'ont �t� fid�les, notamment un certain nombre de personnalit�s, Bernard BLED, Jean-Jos� GRAMOND, Jean-Fran�ois PROBST et d'autres.
Je veux remercier mes collaborateurs � tous les niveaux ; je veux remercier l'Administration parisienne, tous les personnels, depuis les Directeurs jusqu'aux personnels les plus modestes qui, pendant une p�riode qui n'a pas toujours �t� facile, ont fait preuve de d�vouement, de fid�lit� et d'efficacit�. Je tiens - je crois en notre nom � tous - � les en remercier.
Maintenant, les �lectrices et �lecteurs se sont exprim�s. Je souhaite, bien s�r, bonne chance au futur Maire de Paris, c'est la d�mocratie, et bonne chance � Paris !
(Applaudissements).
M. Gilbert GANTIER, Doyen d'�ge, pr�sident. - Le scrutin est maintenant ouvert. Je vais faire proc�der � l'appel nominal et chacun devra venir voter avec les bulletins qui ont �t� - je crois - d�pos�s sur vos tables.
(Il est proc�d� au vote par appel nominal)
Personne ne demande plus � voter ?
Le scrutin est clos.
(Les secr�taires proc�dent au d�pouillement).
M. Gilbert GANTIER, Doyen d'�ge, pr�sident. - Mes chers coll�gues, je demande � chacun de regagner sa place pour la proclamation des r�sultats.
Nombre d'inscrits : 163.
Nombre de votants : 115.
Bulletins blancs ou nuls : 11.
Suffrages exprim�s : 104.
Majorit� absolue : 53.
Ont obtenu :
M. DELANO� : 92 voix.
M. TIBERI : 12 voix.
(L'Assembl�e, debout, applaudit).
M. DELANO� ayant obtenu la majorit� absolue au premier tour, je le d�clare �lu Maire de Paris, lui adresse mes f�licitations et lui demande de venir si�ger ici maintenant, au fauteuil de la pr�sidence.
(Vifs applaudissements).
(M. Bertrand DELANO�, maire de Paris, prend place, la main sur le c?ur, � la tribune).

Mars 2001
Débat
Conseil municipal
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