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2 - Allocution de M. Gilbert GANTIER, Doyen d'âge


M. Gilbert GANTIER, doyen d'�ge, pr�sident. - Comme chacun le sait, la tradition veut que la s�ance soit ouverte par le Doyen d'�ge. Il en est donc ainsi.
Nous voici r�unis ce matin pour la premi�re s�ance de la premi�re mandature du XXIe si�cle.
Mes premiers mots seront pour f�liciter tous nos coll�gues �lus ou r��lus membres de notre Conseil et, tout particuli�rement, les dames, qui �taient d�j� largement pr�sentes et actives au cours des mandatures pr�c�dentes, mais qui repr�sentent, parit� oblige, pr�s de la moiti� de notre effectif.
Je voudrais aussi dire mon amicale pens�e � trois de nos coll�gues : Ren� GALY-DEJEAN, Georges SARRE et Jean TIB�RI, car ces trois coll�gues sont ici, avec moi, les derniers repr�sentants du Conseil de Paris de 1971 auquel je me trouvais alors �lu pour mon premier mandat.
Pour ma part, ces derni�res �lections municipales m'ont apport� tout � la fois une bonne et une mauvaise nouvelles.
La bonne nouvelle, bien entendu, a �t� ma r��lection pour un sixi�me mandat cons�cutif, t�moignant de la confiance que m'accordent depuis plus de 30 ans les �lecteurs de mon arrondissement. Vous me permettrez de les en remercier ce matin tr�s vivement.
La mauvaise nouvelle m'a �t� annonc�e lundi dernier par notre Secr�taire g�n�ral, M. THOMAS, qui m'a appel� au t�l�phone pour m'annoncer que, d'apr�s les examens auxquels il venait de proc�der, je me trouvais �tre le Doyen d'�ge de ce nouveau Conseil de Paris, et qu'il m'appartiendrait, en cons�quence, d'ouvrir, selon la tradition, cette s�ance.
Permettez-moi de vous dire en confidence qu'il n'est jamais agr�able d'apprendre qu'apr�s une longue carri�re, au cours de laquelle on a parfois �t� l'un des plus jeunes de la promotion - cela m'est arriv� - on en devient le plus �g�. Je me console en constatant que cela t�moigne aussi du rajeunissement de notre Assembl�e.
Non seulement, en effet, je ne per�ois pas encore en moi les stigmates de la grande vieillesse mais, de plus, j'ai pu v�rifier que mes trois pr�d�cesseurs en cette fonction appartenaient tous � une d�cennie qui n'est pas la mienne ! J'observe, en outre, que l'un d'entre eux, le Professeur L�pine, grand savant, inventeur du vaccin anti-polio qui a sauv� beaucoup de nos enfants, et � la m�moire de qui je tiens ici � rendre hommage, a exerc� deux fois de suite, � 6 ans d'intervalle, la fonction de Doyen d'�ge. Tous les espoirs me sont donc permis pour pr�sider encore notre s�ance inaugurale de 2007 !
Mais revenons � notre Assembl�e.
Il y a 30 ans, lorsque j'y suis entr�, nous n'�tions que 90 Conseillers de Paris, et encore ce nombre r�sultait-il d'une d�cision de 1935, donc relativement r�cente, car � l'origine de sa cr�ation sous sa forme actuelle, en 1871, le Conseil municipal de Paris ne comptait que 80 membres.
Il faut vous dire qu'au cours de notre longue histoire, Paris a toujours connu un destin et un statut particuliers.
Le premier Maire de Paris, Jean-Sylvain Bailly, D�put� de Paris aux Etats g�n�raux de 1789, fut proclam� Maire le 15 juillet de la m�me ann�e, ce qui lui valut, deux jours plus tard, de recevoir le Roi Louis XVI � l'H�tel-de-Ville et de lui remettre la cocarde tricolore qui est devenue l'embl�me de la France. Le tableau qui repr�sente cette sc�ne historique se trouve � deux pas d'ici, dans le salon Jean-Paul Laurens.
Bailly ne demeura toutefois Maire que deux ans et ses successeurs n'eurent gu�re de chance. L'un refusa son �lection, un autre fut guillotin�, il y en a m�me un, P�tion, qui fut mang� par les loups qui �taient alors pr�sents... en dehors m�me des Assembl�es parlementaires !
La fonction disparut ensuite, pour r�appara�tre fugitivement lors de la R�volution de 1848, puis pour dispara�tre � nouveau sous le Second Empire.
Durant le Second Empire, comme chacun le sait, le v�ritable Maire de Paris, ce fut le Pr�fet Haussmann.
D�cid�ment li�e aux moments les plus dramatiques de notre histoire, la fonction de Maire de Paris fut r�tablie le jour m�me de la chute de Napol�on III, le 4 septembre 1870. Elle fut d'abord occup�e bri�vement par le savant Arago, puis par Jules Ferry, dont le mandat se termina apr�s la sanglante insurrection de la Commune. Elle disparut � nouveau apr�s la reprise en main de la Capitale par le pouvoir central et la nomination, le 5 juin 1871, au poste de Pr�fet de la Seine, de l'�conomiste Jean-Baptiste Say. Peu de temps auparavant, en effet, le Gouvernement d'Adolphe Thiers avait promulgu�, le 14 avril 1871, une loi qualifi�e elle-m�me de "provisoire", comme le Gouvernement qui la promulgua, mais qui devait rester en vigueur plus de cent ans puisqu'elle �tablissait ce qui devait �tre le statut de Paris sous la IIIe R�publique, puis sous la IVe, et m�me sous la Ve, jusqu'� ce que M. GISCARD d'ESTAING d�cid�t de modifier ce statut.
La loi de 1871, texte de circonstance n� de la terreur qu'avaient provoqu�e les exc�s sanguinaires et les incendies de la Commune, supprimait la fonction de Maire de Paris et confiait les responsabilit�s municipales � deux Pr�fets, le Pr�fet de la Seine et le Pr�fet de police. Paris �tait donc administr� directement par le pouvoir central. Il y avait, certes, 20 mairies d'arrondissement, tout comme aujourd'hui, et � l'int�rieur de chacune d'elles un personnage que l'on appelait "Monsieur le Maire", mais qui n'�tait pas �lu, seulement nomm� par arr�t� du Ministre de l'Int�rieur, et ce n'est donc que par un abus de langage qu'il b�n�ficiait d'un titre en v�rit� usurp�.
Quant aux 80 Conseillers municipaux r�ellement �lus, eux, par les Parisiens, la loi de 1871 ne leur laissait que des pouvoirs restreints : voter le budget pr�par� par le Pr�fet de la Seine et lui poser des questions au cours de trois br�ves sessions annuelles. Jusqu'en 1977, les �lus de Paris n'avaient m�me pas le pouvoir de marier leurs concitoyens. Telle �tait encore notre situation lorsque je suis entr� dans cette maison en 1971.
C'est en effet seulement apr�s les �lections pr�sidentielles de 1974, et � l'instigation d'un certain nombre de nos coll�gues, en t�te desquels il convient de citer Jacques DOMINATI, que le Pr�sident de la R�publique et le Gouvernement de l'�poque d�cid�rent de doter Paris d'un statut se rapprochant de celui des autres communes de France.
Le projet de loi fut d�fendu au Parlement par notre coll�gue Pierre-Christian TAITTINGER, dont je salue la pr�sence avec nous ici ce matin, qui �tait alors Secr�taire d'Etat � l'Int�rieur.
Le projet devint la loi du 31 d�cembre 1975, qui disposait que la Commune de Paris �tait administr�e par un Maire �lu par 109 Conseillers de Paris eux-m�mes �lus par les Parisiens au suffrage universel. La loi d�cidait �galement que le D�partement de Paris �tait administr� par le Pr�fet de Paris et par un Conseil g�n�ral dont la fonction de Pr�sident revenait tout naturellement au Maire de Paris.
Quant aux �lus de Paris, depuis la r�forme de 1964 qui avait divis� le D�partement de la Seine en 4 d�partements autonomes, ces Conseillers portaient d�sormais le titre de Conseillers de Paris qui leur fut conserv� et qui est toujours le n�tre, mes chers coll�gues, puisque nous sommes tout � la fois Conseillers municipaux de la Commune de Paris et Conseillers g�n�raux du D�partement de Paris. Comme vous le voyez, il s'agit d'un cas de cumul tout � fait autoris� et m�me recommand� par la loi.
La loi de 1975 n'a toutefois rien chang� au statut de 1871 pour ce qui concerne les pouvoirs de police. Ceux-ci appartiennent donc toujours exclusivement au Pr�fet de police nomm� en Conseil des Ministres. Ce point fait d'ailleurs d�bat, un certain nombre d'entre nous faisant valoir que, d�pourvu de tout pouvoir de police, le Maire de Paris n'est pas en mesure d'assurer la s�curit� de ses concitoyens, la propret� de nos rues, la fluidit� de la circulation, etc., toutes choses qui ressortissent en effet du domaine du Pr�fet de police.
Mais comme vous le savez cette r�partition des pouvoirs est de la comp�tence exclusive de la loi, ce n'est donc pas ici que nous pourrons en d�battre, m�me si notre avis sur ce point ne manquera certainement pas d'�tre pris en consid�ration par le Gouvernement et par le Parlement qui auront � en d�cider.
Le statut de Paris souleva de nouveau des probl�mes politiques au d�but des ann�es 80. Je vous rappelle que Fran�ois Mitterrand ayant �t� �lu Pr�sident de la R�publique en mai 1981, M. Jacques CHIRAC avait �t� �lu auparavant Maire de Paris, en mars 1977. Divers projets de modification du statut de Paris furent alors �voqu�s en pr�vision des �lections municipales de mars 1983. L'un de ces projets - dont la presse se fit largement l'�cho � l'�poque - pr�voyait m�me express�ment la suppression de la fonction de Maire de Paris. Ce projet ne rencontra pas le succ�s attendu par ses promoteurs.
Finalement la loi du 31 d�cembre 1982 modifia une fois encore le statut de Paris, mais d'une autre fa�on, en augmentant encore le nombre des Conseillers de Paris et en cr�ant dans chaque mairie d'arrondissement un Conseil d'arrondissement, lui-m�me �lu au suffrage universel et susceptible par cons�quent de constituer avec les �lus au Conseil de Paris de chaque arrondissement une sorte de contre-pouvoir au pouvoir du Maire de Paris.
C'est toujours ce texte qui gouverne le fonctionnement de Paris. Le nombre des Conseillers de Paris ayant �t� port� par cette loi de 109 � 163 et les Conseillers d'arrondissement �tant �lus dans chaque arrondissement en nombre double de celui des Conseillers de Paris �lus par ce m�me arrondissement, c'est donc au total, mes chers coll�gues, 489 �lus qui repr�sentent aujourd'hui l'ensemble des Parisiens.
Est-ce trop ? Je ne me prononcerai pas sur ce point et je sais d'autre part combien il est difficile de revenir sur les concessions d�j� faites au suffrage universel. J'observerai cependant qu'� 90 Conseillers seulement, pendant ma premi�re mandature, nous avons d�j� engag� un programme �cologiste avant la lettre. Je pourrais citer de nombreux exemples, j'en citerai tr�s peu. Nous avons par exemple sauv� dans le 14e arrondissement la Cit� fleurie de la pioche des d�molisseurs, nous avons lutt� contre les immeubles de grande hauteur qui commen�aient alors � envahir Paris et nous avons am�lior� la circulation, etc.
Je ne doute pas, mes chers coll�gues, qu'au cours de cette nouvelle mandature, les �lus de Paris anciens ou nouveaux auront � coeur de poursuivre l'oeuvre entreprise par nos pr�d�cesseurs pour conserver � notre Ville toute la beaut� qu'elle a h�rit� de sa longue histoire, pour la rendre plus vivable pour ses habitants, plus accueillante pour ceux qui la visitent, et aussi pour qu'elle continue � se d�velopper harmonieusement au cours du troisi�me mill�naire comme elle l'a fait le plus souvent au cours des deux premiers.
La t�che qui attend notre futur Maire, qui attend notre Municipalit�, qui attend l'ensemble de notre Assembl�e municipale et d�partementale est donc immense. Cependant elle est assez bien connue de tous puisqu'elle a fait l'objet de programmes �lectoraux que nous n'aurons garde d'oublier.
Dans le domaine de la vie quotidienne, nous avons tous recueilli, au cours de la r�cente campagne �lectorale, les revendications de nos concitoyens dans des domaines aussi terre-�-terre que, par exemple, la propret� de nos rues et de nos trottoirs. Il est inadmissible que tant de personnes abandonnent encore dans la rue leurs vieux matelas ou leurs sacs poubelle alors qu'il existe des services municipaux efficaces pour prendre en charge tous ces objets.
Est-il convenable que des immeubles r�cemment raval�s � grands frais soient de nouveaux souill�s de graffiti un mois plus tard ?
Amoureux de Paris, le po�te L�on-Paul Fargue ne se lassait pas de s'y promener. Il le raconta dans un livre c�l�bre : "Le pi�ton de Paris". Pourrait-il encore arpenter nos rues alors que le moindre d�placement requiert une attention vigilante pour savoir o� il convient de mettre le pied ?
Sans doute s'agit-il l� de probl�mes d'une grande trivialit� qui n'atteignent pas le niveau de la grande politique, mais qui empoisonnent notre vie quotidienne et compromettent la r�putation internationale de Paris. Il conviendra donc d'y porter rem�de. L'exemple r�cent de New York t�moigne que cela est dans le domaine des choses possibles.
La s�curit� constitue �galement une revendication fr�quente de nos concitoyens. La grande d�linquance doit certes demeurer du ressort exclusif du Pr�fet de police, mais est-il acceptable par exemple que des personnes �g�es qui se sont rendues � la Poste pour toucher leur pension, soient agress�es sur le chemin du retour ? Est-il normal que certains de nos concitoyens h�sitent � prendre le m�tro apr�s 8 heures du soir ? En un mot, convient-il de solliciter des pouvoirs publics l'autorisation de cr�er une v�ritable police municipale comp�tente sur tous ces probl�mes de s�curit� quotidienne ? C'est certainement l'un des probl�mes dont nous aurons � d�battre.
Je n'�voquerai que tr�s bri�vement les probl�mes sociaux parce qu'ils pourraient appeler de tr�s longs d�veloppements mais je dirai que pour conserver � Paris une population jeune, gage de l'avenir de notre cit�, il faut notamment am�nager dans tous les quartiers des cr�ches afin que les jeunes m�nages puissent y d�poser leurs enfants...
(Applaudissements sur tous les bancs de l'h�micycle).
... merci. Une d�mographie jeune et dynamique constitue le meilleur gage de renouveau pour notre Ville et il nous faut dans ce domaine aider de notre mieux les familles.
Les difficiles probl�mes de la circulation sont aussi l'un de nos soucis quotidiens. M�fions-nous toutefois dans ce domaine des solutions toutes faites ou st�r�otyp�es. Je rappellerai seulement qu'en 1977, pouss�e par de bonnes �mes �cologiques, et contre mon avis d'ailleurs, la Municipalit� fra�chement �lue de Paris avait d�cid� de rendre pi�tonne - ce n'est qu'un exemple - la rue de Passy, l'une de principales art�res commer�antes de mon quartier... et oui, une art�re commer�ante, mes chers coll�gues ! Il fallut tr�s vite faire marche arri�re parce que c'�tait une fausse solution mais, permettez-moi de le dire, une vraie sottise.
Je citerai un autre exemple de ce qu'il ne faut pas faire : nos pr�d�cesseurs avaient consacr� pas mal d'argent de la Ville pour am�nager un passage souterrain au droit du pont du Carrousel sur le quai Voltaire. On a tout r�cemment d�pens� pas mal d'argent du contribuable pour reboucher ce souterrain qui existait et qui supprimait l'inconv�nient d'un feu rouge. Cela me rappelle un peu trop, vous savez, l'histoire du sapeur Camembert qui chargeait un soldat de faire un trou pour que le suivant le rebouche. Am�liorer la circulation ne veut pas dire "emb�ter" syst�matiquement l'automobiliste parisien, il y a, croyez-moi, d'autres solutions.
J'ai pris bonne note enfin que les divers programmes �lectoraux qui nous ont �t� soumis s'engageaient � ne pas augmenter la fiscalit� parisienne.
Nous saurons le rappeler en cas de d�rive, car il est essentiel que Paris soit une ville financi�rement bien g�r�e, que la dette publique ne s'y aggrave pas, et m�me si possible qu'elle soit r�duite.
Pour conclure, mes chers coll�gues, je voudrais seulement effleurer des probl�mes dont l'importance ne vous �chappera pas, je veux dire la place nationale, la place internationale de Paris tout au long de ce nouveau si�cle qui commence.
Sur le plan national, je vous rappellerai que Paris est un cas unique puisque c'est la seule commune d�partement de notre pays. C'est sans doute aussi la raison pour laquelle Paris �chappe � toutes les lois sur l'intercommunalit� qu'ont pr�par�es et qu'ont fait voter nos divers gouvernements depuis plusieurs d�cennies.
Mais, et c'est une �vidence qui n'�chappera � personne, Paris ne saurait vivre repli�e � l'int�rieur de son boulevard p�riph�rique. D'ailleurs, elle ne le fait pas.
Paris fait traiter � l'ext�rieur ses ordures m�nag�res. Les a�roports, g�r�s par A�roports de Paris, sont �videmment tous situ�s loin du centre de la Capitale. Le Syndicat des Transports parisiens est un �tablissement public de l'Etat, etc.
Il conviendrait, mes chers coll�gues, dans l'int�r�t m�me de Paris et des Parisiens, de mieux organiser, de pr�ciser la place de notre ville au sein de l'�norme conurbation dont elle constitue tout � la fois le centre et le c?ur.
C'est une r�flexion difficile, je le sais, mais elle est n�cessaire, et il ne serait pas convenable que les �lus de Paris soient exclus de cette r�flexion.
Il convient enfin de r�fl�chir � la place de Paris et de sa r�gion � l'int�rieur d'une Europe qui ne conna�t plus de fronti�res et qui poss�dera m�me dans moins d'un an sa propre monnaie.
Paris a �t� jadis le centre du monde cultiv�, la Capitale universelle de la mode, de l'�l�gance, de la cr�ation artistique. Mais Paris est � pr�sent s�v�rement concurrenc�e par la mode italienne, par les march�s de l'art de Londres ou de Gen�ve.
On se souvient peut-�tre de cette troublante carte du d�veloppement �conomique europ�en qu'avait dessin�e nagu�re la D.A.T.A.R. Cette carte avait la forme d'une sorte de banane partant de la R�gion londonienne, couvrant les Pays-Bas, la Rh�nanie, la Bavi�re et qui rejoignait le Milanais en �vitant la R�gion parisienne.
Or, Paris ne peut pas se d�sint�resser de sa place dans l'Europe des industriels, des financiers et des marchands, faute de quoi, mes chers coll�gues, les plus jeunes et les plus dynamiques de sa population n'h�siteront pas � nous quitter.
Cela aussi est de la comp�tence et de la responsabilit� du futur Maire de Paris, de notre future Municipalit�.
Mes chers coll�gues, vous le voyez, ce ne sont pas les sujets de r�flexion � court, � moyen ou � long terme qui nous manquent, et je forme le v?u que cette mandature qui commence et dont vous allez �tre les animateurs, marque un tournant positif et constructif dans l'�volution mill�naire de notre Ville.
Je vous remercie d'avoir suivi ce discours de Doyen d'�ge qui d�passe peut-�tre les limites de temps g�n�ralement accord�es � ce genre litt�raire, mais je suis certain que vous me pardonnerez parce que je suis n� � Paris, j'ai fait mes �tudes � Paris, je vis � Paris, mes enfants sont n�s � Paris, et je suis un passionn� de Paris.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur tous les bancs de l'h�micyle).

Mars 2001
Débat
Conseil municipal
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