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V - Question d’actualité posée par le groupe MoDem à M. le Maire de Paris relative à l’hébergement des personnes sans domicile fixe.


M. LE MAIRE DE PARIS. - La parole est maintenant � M. PERNIN, pour la question d?actualit� du groupe MoDem.

M. Jean-Fran�ois PERNIN. - Merci, Monsieur le Maire.

Nous sommes le 1er octobre, � quelques semaines de la p�riode la plus critique pour les sans domicile fixe. L?ann�e derni�re, ce drame, ces milliers de drames individuels, ont malheureusement fait la une de l?actualit�. Cet �pisode a donn� lieu � des pol�miques fort inutiles, chacun se renvoyant la balle, chacun se retranchant derri�re ses comp�tences. Une mani�re de dire : ce n?est pas moi, c?est l?autre.

Depuis, l?Etat et la Ville de Paris ont renforc� leur dispositif d?h�bergement d?urgence. Mais des informations, r�cemment relay�es par la presse, laissent � penser que nous sommes encore tr�s loin des objectifs fix�s l?ann�e derni�re par le plan gouvernemental pour l?h�bergement des SDF. Il ne s?agit pas pour nous de jeter la pierre � quiconque, d?accuser l?une ou l?autre des autorit�s en charge de ce dossier. Il s?agit aujourd?hui de nous pr�parer au mieux � affronter ces �v�nements certains.

Ma question est donc simple : pouvez-vous nous pr�ciser, Monsieur le Maire, o� nous en sommes en termes de capacit� d?accueil d?urgence et au-del�, en termes de structures de r�insertion pour les personnes qui souffrent d?une pr�carit� extr�me et qui ont besoin d?un accompagnement personnalis� particuli�rement lourd ?

Je vous remercie.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Et moi, je vous remercie parce que vous avez �t� dans les temps pr�vus par le r�glement, et pas par moi.

La parole est � Mme STIEVENARD qui va faire l?effort de r�pondre en deux minutes trente.

Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe. - Tout d?abord, r�jouissons-nous ensemble de la pr�sentation de deux nouveaux projets de centres d?h�bergement d?urgence, rue Montesquieu dans le 1er arrondissement, boulevard de l?Observatoire dans le 14e arrondissement, pr�sent�s � cette s�ance du Conseil de Paris.

Il est vrai que depuis 2001, la Ville a beaucoup agi et a conduit une politique volontariste en faveur des sans-abri. Nous avons fait un vaste plan de r�habilitation et de cr�ation de place d?h�bergement d?urgence. J?ajoute d?ailleurs que nous �tions partis en 2001 avec 5.800 places � Paris intra muros et nous sommes rendus aujourd?hui � 7.300 places, il s?agit donc d?un effort tout � fait cons�quent.

M. PERNIN dit ?que ce soit l?Etat ou la Ville, cela a peu d?importance?. Pourtant, il est juste de rappeler chacun a ses propres responsabilit�s. L?Etat est toujours comp�tent dans ce domaine, m�me si ses engagements tardent � se traduire dans les faits. Vous savez que ?Les enfants de Don Quichotte? ont encore r�cemment interpell� la Ministre � ce sujet puisqu?il y a eu un engagement de cr�ation de 27.000 places et qu?il semble que 14.000 places soient r�alis�es au plan national aujourd?hui.

J?indique que, comme � l?accoutum�e, la Ville de Paris mobilisera quatre gymnases en cas de grand froid qui permettront d?offrir 240 places suppl�mentaires. Et enfin, Mme BOUTIN a accept� une demande, formul�e depuis fort longtemps par le Maire de Paris, de r�unir une conf�rence r�gionale sur l?h�bergement qui devrait se tenir fin octobre.

A cet �gard, nous aurons trois objectifs : tendre vers un r��quilibrage r�gional, car vous savez qu?aujourd?hui nous avons une place pour 400 habitants � Paris, quand d?autres en ont une pour 2.000 habitants. Suivez mon regard, je pense aux Hauts-de-Seine ou aux Yvelines, par exemple.

Deuxi�me objectif : obtenir des engagements plus fermes sur les ouvertures de places ; il manque environ 5.000 places sur l?ensemble de l?Ile-de-France. Et enfin, obtenir une mission r�gionale sous l?�gide de l?Etat pour un traitement socio-�conomique des diff�rents campements existant sur l?Ile-de-France. J?esp�re que cette fois-ci, nous serons entendus. Je rappelle qu?� Paris, nous concentrons plus de 60 % de toute l?offre d?h�bergement de l?Ile-de-France.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.

J?ai l?impression que vous avez tenu votre temps, Madame STIEVENARD. Vous voyez donc que c?est possible.

Octobre 2007
Débat
Conseil municipal
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