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2007, DU 123 - Z.A.C. “Boucicaut” (15e). - Bilan de la concertation. - Création de la Z.A.C.


M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � l?examen du projet de d�lib�ration DU 123. relatif � la Z.A.C. ?Boucicaut? (15e). - Bilan de la concertation. - Cr�ation de la Z.A.C.

Vous avez la parole, Monsieur GOUJON.

M. Philippe GOUJON. - Mais si cela g�ne M. CAFFET, on peut se retirer. On peut demander une suspension de s�ance, se retirer et puis voil�. Vous pourrez d�lib�rer entre vous tranquillement. Cela aussi, c?est tout � fait possible.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Poursuivez, Monsieur GOUJON.

M. Philippe GOUJON. - Continuez � ne rien dire et vous parlerez quand le pr�sident vous donnera la parole.

Dans ce projet de d�lib�ration, je crois qu?�voquer une concertation exemplaire est assez excessif.

Moi-m�me avec les habitants et plusieurs de mes coll�gues, j?ai particip� � des s�ances d?information empruntant davantage d?ailleurs � la communication qu?� la concertation, jusqu?� l?absence, vous vous en souvenez certainement, de consultation de notre Conseil d?arrondissement concernant l?implantation de la cr�che qui a conduit d?ailleurs le Pr�fet de Paris � demander en son temps des explications au Maire de Paris.

J?esp�re que la r�alisation de la seconde phase rattrapera ce d�faut de concertation avec les �lus du 15e, mais ce m�moire nous rappelle aussi � quel point la demande de la population d?un �quipement culturel et en particulier d?un second conservatoire est forte et r�p�t�e depuis 2002.

Le souhait de locaux associatifs ou d?une salle polyvalente est �galement particuli�rement marqu� et ce, � juste titre.

Concernant le choix qui a �t� fait de limiter l?ampleur de la construction des logements, il est vrai que la Ville aurait pu construire davantage sur ce site puisque le projet de d�lib�ration indique que 51.000 m�tres carr�s seront construits au lieu des 90.000 m�tres carr�s constructibles. 33.000 m�tres carr�s de logements sont pr�vus, dont la moiti� en logements sociaux.

Et si je comprends parfaitement le parti pris de moins densifier dans l?int�r�t de l?urbanisme g�n�ral et � la demande des riverains, ce que nous partageons, en faisant ce choix, je suis oblig� de constater que vous vous �loignez forc�ment aussi des priorit�s et des crit�res que vous vous �tes fix�s en mati�re de logement social.

Compte tenu des d�bats que nous avons eus dans notre conseil d?arrondissement et selon Mme HIDALGO, il semblerait que la densit� �voqu�e dans le projet de d�lib�ration pourrait �tre revue en conformit� avec la mise en application de la possibilit� de d�passer le C.O.S. pour les constructions de logements priv�s et sociaux remplissant des crit�res de performances �nerg�tiques ou comportant des �quipements de production d?�nergie renouvelable. C?est ce qu?a laiss� entendre Mme HIDALGO. En avez-vous l?intention ?

Pour contribuer � l?objectif recherch� de mixit� sociale, la construction de logements en accession sociale � la propri�t�, de logements sociaux interm�diaires et de logements pour �tudiants auraient pu aussi �tre envisag�s comme nous l?avions demand� d?ailleurs lors des r�unions de concertation. Il est primordial que les classes moyennes puissent rester ou m�me revenir habiter dans Paris.

La r�alisation d?une EHPAD d?une centaine de lits rue de Lourmel, ainsi que l?ouverture d?une structure hospitali�re de 22 chambres pour personnes �g�es d�pendantes dans le cadre de la 1�re phase, sont une tr�s bonne chose, m�me si cela demeure insuffisant puisque vous savez que la cr�ation d?un lieu d�di� aux personnes �g�es �tait la demande la plus forte des habitants dans ce projet. C?est pourquoi je soutiens la proposition de l?association ?Boucicaut Village? pr�conisant la cr�ation d?une unit� Alzheimer. Vous connaissez les besoins criants � Paris et ailleurs.

Ensuite, le fait que la Z.A.C. ?Boucicaut?soit cit�e justement en exemple dans le Plan Climat permet de penser que nous pouvons avoir l� une �co Z.A.C.

Je souhaiterais, nous souhaiterions vivement qu?un engagement soit pris en ce sens et que l?aspect environnemental de ce projet soit renforc�. On pourrait par exemple �tudier la possibilit� d?installer, pourquoi pas, je ne sais pas si c?est faisable techniquement d?ailleurs, comme pour l?op�ration Clichy Batignolles, une collecte pneumatique des d�chets.

Soyons enfin attentifs � la pr�servation du patrimoine architectural d?origine de l?ancien h�pital, par l?emploi de la brique, comme le souhaitent les riverains, mat�riau en harmonie avec l?esprit du site. C?est ce que rel�ve la concertation. Une coh�rence qu?on ne retrouve pas forc�ment quand on voit l?aspect des plots de la premi�re phase.

Il faut, bien s�r, laisser toute sa place � des r�alisations contemporaines, � la diversit� architecturale, mais pas pour autant s?�loigner de l?esprit du lieu. Ce qui a �t� r�alis� n?est pas critiquable en soi mais aurait peut-�tre eu sa place dans un lieu o� ces immeubles se seraient mieux int�gr�s.

Afin d?assurer la continuit� avec les caract�ristiques du quartier et les habitudes de vie de la population, il faut plut�t s?attacher � partir du r�el, et non pas forc�ment plaquer un sch�ma, certes � la mode mais d�contextualis�. Etre cr�atif ne veut pas forc�ment dire faire fi du pass�.

Aujourd?hui, nous manquons aussi d?un calendrier pr�cis de mise en place de dossier de r�alisation de la Z.A.C. et des travaux.

Enfin, j?esp�re que la nouvelle S.E.M. Paris Seine, appel�e � traiter de nombreuses op�rations d?urbanisme hors du 15e arrondissement, sera n�anmoins attentive aux demandes des habitants et des �lus pour la r�alisation d?une Z.A.C. exemplaire, ce que nous souhaitons tous puisque - je parle des travaux - les riverains se sont plaints �galement de l?empi�tement des travaux sur les trottoirs.

Voil� ce que je tenais � dire sur ce projet de d�lib�ration.

Je vous remercie.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur GOUJON.

La parole est � M. CAFFET.

M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint, au nom de la 8e Commission. - Tr�s rapidement.

Je ne partage pas votre sentiment sur la concertation. Je crois d?ailleurs, pour y avoir particip� personnellement, que cette concertation s?est bien d�roul�e. Peut-�tre faites-vous allusion � un incident, qui �tait fortuit � un moment donn� sur une r�union de concertation o� le Maire n?avait pas �t� convi�, je dirais, dans les formes et les d�lais n�cessaires, et selon les canons du protocole en vigueur dans le 15e arrondissement.

En tout cas, c?est un incident qui a trouv� un heureux d�nouement par une autre r�union de concertation que, bien �videmment, j?ai accept� d?organiser � la demande de M. GALYDEJEAN. Le sentiment que j?ai eu, c?est que cette r�union �tait apais�e, que le parti pris d?am�nagement �tait compris, et que le seul point peut-�tre qui restait en suspens �tait justement ce que vous �voquez en mati�re d?�quipements publics � vocation sociale ou associative ; cette question restant en suspens jusqu?au dossier de r�alisation de la Z.A.C., puisqu?aujourd?hui nous cr�ons la Z.A.C.

M. Philippe GOUJON. - Dans le d�bat au Conseil d?arrondissement, Mme HIDALGO a �voqu� la possibilit� d?obtenir un bonus de C.O.S. gr�ce � la H.Q.E.

M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint, rapporteur. - Sur l?aspect environnemental, oui, bien s�r, nous avons l?intention de faire de cette Z.A.C., comme des autres d?ailleurs, je ne dirais pas une vitrine mais v�ritablement un projet qui soit � la pointe de ce qu?on peut faire � l?heure actuelle. Et ceci, Monsieur GOUJON, j?en prends l?engagement et la municipalit� en prend l?engagement, sans attendre les r�sultats du Grenelle de l?environnement.

Bien �videmment, la question subsidiaire que vous posez sur les d�chets, nous sommes pr�ts � l?examiner. Cette question environnementale concernera, non seulement les d�chets, les eaux pluviales, bien �videmment, mais aussi la consommation �nerg�tique des b�timents.

Quant au parti pris, en mati�re de densit�, nous avons choisi effectivement de privil�gier l?option m�diane qui avait �t� pr�sent�e par Paul CHEMETOV entre deux options, l?une qui �tait beaucoup moins dense et l?autre qui �tait beaucoup plus dense. Je crois personnellement que les habitants du 15e arrondissement s?y retrouveront.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur CAFFET.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DU 123.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Abstention du groupe U.M.P.

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2007, DU 123).

Je vous remercie.

Octobre 2007
Débat
Conseil municipal
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