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2007, DGIC 16 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer des conventions de partenariat pour l’opération “Nuit Blanche 2007”.


M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DGIC 16 relatif � l?op�ration ?Nuit blanche 2007?.

Vous avez la parole, Madame NENNER.

Mme Charlotte NENNER. - Merci, Monsieur le Maire.

Une charte des partenariats a �t� vot�e au Conseil de Paris suite � un v?u des ?Verts?.

Pour �viter les op�rations municipales qui se transforment en foires commerciales, nous avions approuv� cette charte qui constitue une vraie avanc�e pour mieux encadrer les partenariats associant la Ville de Paris.

A ce titre, la lecture de ce projet de d�lib�ration soul�ve pour nous quelques questions. Ainsi, nous nous posons des questions sur les contreparties obtenues par les partenaires.

Il nous est apparu lors d?�ditions pr�c�dentes de ?Nuit blanche? que certaine oeuvres ou installations n?�taient qu?un pr�texte � la mise en avant d?une marque. Il s?agissait plus de recouvrir un logo, le produit d?une marque, d?un vernis culturel, que de mettre l?apport financier d?une entreprise au service d?une ?uvre.

Il convient donc de nous assurer et de faire attention � ce que de tels travestissements de m�c�nat soient �vit�s.

Nous consid�rons aussi que la recherche syst�matique de partenaires priv�s dans le domaine des animations festives ou sportives pose probl�me car elle induit une privatisation d?�v�nements et se traduit souvent par plus de publicit�.

Par ailleurs, il me semble que cette politique ne peut que nous placer en porte-�-faux dans la mesure o� tous les jours la Ville doit arbitrer entre des int�r�ts priv�s et r�guler l?activit� des entreprises. A trop compter sur les produits du march�, � trop se lier � quelques grandes entreprises, la Ville peut �roder son ind�pendance.

C?est pourquoi ?Les Verts? sont favorables au plafonnement de ces partenariats publics-priv�s � hauteur de 30 % du financement global d?une op�ration.

Il est donc important que vous nous pr�cisiez quelle est la part des partenariats priv�s dans le budget de ?Nuit blanche 2007?.

De plus, nous souhaitons attirer l?attention du Conseil de Paris sur la pr�sence indirecte de l?entreprise Lagard�re dans ses conventions de partenariat.

Cette entreprise est tr�s li�e, voire trop, � la Ville pour des partenariats ou pour des concessions.

Le projet de d�lib�ration nous indique d?ailleurs que le partenariat avec la Fondation Jean-Luc Lagard�re �chappe aux r�gles instaur�es pour les autres partenariats. Nous ne comprenons pas le sens de cette d�rogation et souhaitons savoir si la charte des partenariats public-priv� s?appliquera aussi � la convention de partenariat qui devrait s?�tablir entre la Ville et la Fondation Jean-Luc Lagard�re.

Ayant pr�cis� nos r�serves et en attendant ces �claircissements sur ces quelques points, je me r�jouis de cette nouvelle �dition de ?Nuit blanche?.

Je ne raterai d?ailleurs pour rien au monde ce bel �v�nement qui transforme Paris, le temps d?une nuit, en galeries d?art contemporain, magnifiques pour tous et gratuites.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident.- Merci, Madame NENNER.

Je donne la parole � M. GIRARD pour vous r�pondre. Il expliquera en m�me temps que l?amendement n� 10 a un caract�re plut�t technique.

M. Christophe GIRARD, adjoint. - Tr�s bien.

Je crois que le Maire de Paris, Bertrand DELANO�, se r�jouira des propos de Mme NENNER car c?est lui qui a voulu la gratuit� de ?Nuit blanche? alors qu?il nous avait �t� conseill� � l?�poque d?en faire une manifestation payante pour permettre de juguler, d?orienter, d?accompagner, de suivre les flux du public dans la Ville.

Donc la gratuit� a �t� voulue par le Maire de Paris, elle est aujourd?hui acquise. Et d?ailleurs les villes qui, � travers le monde, s?inspirent de ?Nuit blanche?, nous sommes � 15 villes maintenant, font en majorit� une manifestation gratuite, m�me si des villes comme Toronto ou Rome donnent � ?Nuit blanche? un caract�re plus commercial. Ce qui est � l?oppos� de notre philosophie : c?est une manifestation de service public, c?est une manifestation pour tous et toutes, une manifestation pour toutes g�n�rations, pour toutes cultures et pour tous citoyens int�ress�s � l?art et � la culture.

Alors je rassure Mme NENNER. 31 % est la part aujourd?hui des partenariats priv�s dans le budget ?Nuit blanche?, donc nous avons d�pass� de 1 % son souhait. Mais je vais �tre tr�s honn�te, il y a dans les financeurs un �tablissement qu?on ne peut pas qualifier de soci�t� priv�e, puisque c?est le Cr�dit municipal.

Oui, la Caisse des d�p�ts a aujourd?hui une nature un peu plus priv�e dans ses m�thodes.

M. Augustin de ROMANET a cette culture de l?entreprise priv�e, tandis que le Cr�dit municipal est vraiment, je crois, un cr�dit municipal.

31 %, c?est 1 % de plus, mais je vous promets que l?on essaie de faire mieux et en tout cas, je serai tr�s vigilant.

Les contreparties octroy�es par la Ville de Paris sont :

- en communication, des informations sur la pr�sence du partenaire dans le dossier de presse, sur le site Internet, dans le d�pliant, avec un logo, en g�n�ral de petite taille ;

- dans les relations avec la presse, les cartons d?invitation pour la conf�rence de presse, la page dans le dossier de presse, vraiment, tout cela fait d?une fa�on tr�s sobre et tr�s �l�gante.

Ensuite, il y a une variante : en fonction du montant de l?apport financier, des laissez-passer pendant la Nuit blanche, des cartons d?invitation sont accord�s pour l?inauguration, sur lesquels ne figure aucun sigle, aucun logo.

La r�gle, c?est l?application de la charte �thique vot�e en 2005 par le Conseil de Paris, pas une virgule de moins, pas une virgule de plus.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur GIRARD.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet d?amendement n� 10 d�pos� par l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet d?amendement n� 10 est adopt�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DGIC 16 ainsi amend�.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration amend� est adopt�. (2007, DGIC 16).

Octobre 2007
Débat
Conseil municipal
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