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2007, Evocation de la situation en Birmanie.


M. LE MAIRE DE PARIS. - J?ai quelques mots � dire sur la Birmanie.

Un mot tr�s rapide qui nous rassemble: les images parvenues de Birmanie ont provoqu� une profonde et l�gitime �motion parmi tous nos concitoyens.

La violente r�pression de manifestations, pourtant pacifiques, illustre des m�thodes insupportables.

S?il est difficile de conna�tre pr�cis�ment le bilan humain de ces exactions, il est malheureusement �tabli que cette brutalit� du r�gime birman a fait de nombreuses victimes.

Nous gardons le souvenir des violentes �meutes de l?�t� 1988 qui, � l?�poque, avaient fait 3.000 morts, quand furent d�cr�t�s la loi martiale et l?�tat de si�ge contre les manifestants.

Comme vous le savez, c?est � l?issue de ces semaines de terreur que Aung San Suu Kyi d�cida de fonder la Ligue nationale pour la d�mocratie.

Nous pensons �videmment aujourd?hui � cette femme remarquable, prix Nobel de la paix et dont nous avons voulu en 2004 qu?elle devienne citoyenne d?honneur de la Ville de Paris. Combattante admirable de la paix et de la d�mocratie, assign�e � r�sidence depuis 1989, elle est le symbole du peuple birman et de l?�preuve terrible � laquelle il est confront�.

Avant m�me ces �v�nements tragiques et r�cents, Paris s?�tait mobilis�e. Ainsi, cette ann�e, nous avons relay� l?information des associations de soutien � la d�mocratie en Birmanie. Toute l?ann�e ?Info Birmanie? et des personnalit�s comme Jane BIRKIN, Philippine LEROY-BEAULIEU se sont �galement engag�es en faveur des d�mocrates birmans.

H�las, plus que jamais, les d�mocraties doivent condamner ce r�gime dictatorial, et notre pays, la France, l?a fait, et intensifier leur pression diplomatique en direction de pays tr�s influents en Birmanie ; nous pensons en particulier � la Chine et � la Russie.

Mais aujourd?hui, au nom de Paris, en notre nom � tous, je voulais exprimer la solidarit� de notre Capitale avec Aung San Suu Kyi et avec l?ensemble du peuple birman. Nous voulons les assurer de notre soutien, de notre amiti� et de l?espoir que nous partageons d?un retour � la d�mocratie, � la libert�, � la dignit� pour chaque citoyen de ce grand pays.

(Applaudissements sur tous les bancs de l?Assembl�e).

Madame de PANAFIEU, vous vouliez la parole.

Mme Fran�oise de PANAFIEU, maire du 17e arrondissement. - Monsieur le Maire, c?�tait pour intervenir sur la Birmanie et pour dire � quel point nous nous associons tous aux propos que vous avez tenus.

Ce que nous avons vu ces derni�res semaines, ces derniers jours, est insupportable : des moines qui sont consign�s dans leurs temples, certains qui sont retenus dans les prisons birmanes, d?autres qui sont tu�s, les temples qui sont pill�s, un pays qui a ferm� ses portes � toute information et Aung San Suu Kyi qui repr�sente toujours et qui incarne depuis plusieurs ann�es cette r�sistance du peuple birman � une dictature.

Nous avons tous en t�te cette photo admirable, prise par Micheline PELLETIER, de cette femme digne et droite qui regarde par la fen�tre, puisqu?elle ne peut plus bouger de sa r�sidence.

Mais nous savons aussi que le repr�sentant des Nations unies l?a rencontr�e hier dans sa r�sidence pendant une heure et quart. Et il y a l� une vraie fen�tre d?espoir qu?il faut que nous soutenions tous ensemble. Car on peut esp�rer, � la suite de cela, qu?il y aura un infl�chissement et que cette femme pourra enfin de nouveau retrouver la libert�.

Alors, ce que je voudrais avant tout, c?est peut-�tre, bien s�r au-del� de la situation que nous voyons - que nous voyons mal d?ailleurs, puisque, encore une fois, l?information est quand m�me assez contr�l�e -, que l?on pousse tous ensemble dans une m�me direction pour demander qu?Aung San Suu Kyi, � la suite de cette visite qu?elle a re�ue du repr�sentant des Nations unies hier, puisse de nouveau retrouver une forme de libert�. Et c?est cela, je crois, vers quoi nous devons tous tendre.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et du Nouveau Centre et Ind�pendants).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.

Faites attention ! Moi, je suis pour la libert� de parole mais, � partir du moment o� une pr�sidente de groupe prend la parole, je ne peux pas la refuser aux autres. Donc, essayez d?�tre brefs.

On a tellement de travail pendant deux jours !

Si nous pouvions faire efficace dans notre consensus pour nous tenir au c�t� du peuple birman, ce serait bien.

Monsieur BARIANI, vous avez la parole.

M. Didier BARIANI. - Monsieur le Maire, je ne vais pas non plus en abuser... sur le temps, je veux dire.

Ce qui a �t� dit sur Aung San Suu Kyi, ce qui est fait et ce que nous voyons, tous le monde le voit, tout le monde le comprend, tout le monde en est �mu et tout le monde esp�re que la mission de l?O.N.U. aboutira � quelque chose de moins s�v�re.

N�anmoins, on voit bien, quand on suit l?actualit� chaque jour, que les manifestations s?essoufflent, et pour cause.

Il n?y a pas pire au monde que ces trois ou quatre r�gimes totalitaires dinosaures qui existent encore. En s?associant tout � fait � ce que vous avez dit, et en limitant mon propos, je voudrais dire que pas la moindre complaisance, pas la moindre attention, pas la moindre explication ne doivent �tre retenues de la part d?un r�gime qui est une des trag�dies du monde et qui le demeure au-del� de toutes les �volutions partout ailleurs.

(Applaudissements sur les bancs du groupe MoDem).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.

De toute fa�on, pour que les autres pr�sidents de groupe se sentent � l?aise, je pense que tout le monde est repr�sent� par ces trois interventions. Comme cela, on se rassemble.

Octobre 2007
Débat
Conseil municipal
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