retour Retour

2007, DASCO 16 - Subvention de fonctionnement à des associations intervenant en faveur de la parité dans l’enseignement supérieur scientifique. - Montant : 15.000 euros.


M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � l?examen du projet de d�lib�ration DASCO 16 relatif � l?attribution d?une subvention de fonctionnement de 15.000 euros � des associations intervenant en faveur de la parit� dans l?enseignement sup�rieur scientifique.

La parole est � Mme BARLIS. Mme POURTAUD vous r�pondra.

Mme Corine BARLIS. - Merci, Monsieur le Maire.

C?est avec plaisir que j?interviens sur ce projet de d�lib�ration parce qu?il nous interpelle sur un sujet important, � savoir le peu de jeunes femmes qui s?orientent vers des fili�res scientifiques.

Or il s?agit avant tout d?id�es pr�con�ues, de mod�les de soci�t� qui emp�chent ces jeunes femmes alors qu?elles ont des r�sultats scolaires tout � fait satisfaisants de s?orienter vers ces fili�res qui sont sources d?emplois qualifi�s lorsqu?elles acc�deront ensuite au march� du travail.

C?est pourquoi je me r�jouis que nous ayons ce projet de d�lib�ration � l?ordre du jour car, gr�ce aux subventions d?un montant de 15.000 euros que nous allons donner � trois associations, nous allons pouvoir au niveau de la Ville de Paris, faire avancer le sujet, parce que gr�ce aux associations ?Femmes et Math�matiques?, ?Femmes et Sciences? et ?Femmes Ing�nieurs?, nous allons pouvoir aider � la formation de milles ambassadrices pour les sciences qui iront dans les coll�ges et les lyc�es parler de leur m�tier, des fili�res scientifiques.

Or, lorsqu?on est adolescent et que l?on commence � r�fl�chir � son avenir on s?oriente bien souvent vers telle ou telle fili�re parce que quelqu?un a su nous parler de son m�tier avec enthousiasme, nous interpeller et nous faire ainsi d�couvrir des nouvelles facettes et des nouvelles possibilit�s qu?on n?aurait peut-�tre pas ne serait-ce qu?imagin�es.

Gr�ce � ces ambassadrices de la science, les jeunes Parisiennes vont pouvoir r�fl�chir et avoir des nouvelles informations sur ces fili�res scientifiques et je m?en r�jouis puisque c?est comme cela que petit � petit on pourra amener les Parisiennes vers des m�tiers auxquels elle peuvent tout � fait pr�tendre.

Je vous remercie.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Madame BARLIS.

Pour vous r�pondre, la parole est � Mme POURTAUD.

Mme Dani�le POURTAUD, adjointe, au nom de la 7e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.

Je voudrais tout d?abord remercier Corine BARLIS d?avoir, par son intervention, attir� l?attention de notre Assembl�e sur cette op�ration, ?mille ambassadrices pour les sciences?, et la remercier des propos qu?elle a tenus. Je voudrais � mon tour souligner deux paradoxes.

Il y a un consensus aujourd?hui en France et m�me en Europe pour affirmer que le d�veloppement �conomique des prochaines ann�es passe par la recherche et l?innovation. Et pourtant depuis une dizaine d?ann�es, le nombre d?�tudiants en sciences dites dures diminue de 10 % environ par an. La Commission europ�enne, dans un rapport publi� en 2005, tirait d�j� la sonnette d?alarme en estimant que, si on prenait en r�f�rence les Etats-Unis, il manquait 700.000 �tudiants en sciences ou en �coles d?ing�nieurs en Europe, dont 100.00 en France.

C?est un ph�nom�ne inqui�tant auquel les coupes sombres dans le budget de l?enseignement sup�rieur et de la recherche des diff�rents gouvernements RAFFARIN et VILLEPIN ne sont sans doute pas �trangers. Mais deuxi�me paradoxe, les jeunes filles, pourtant � parit� dans les terminales scientifiques et souvent plus brillantes au baccalaur�at, ne choisissent que tr�s minoritairement les �tudes scientifiques et s?orientent plus volontiers vers les �coles de commerce, les fili�res litt�raires ou les fili�res de sciences humaines des universit�s.

Pourquoi ? J?esp�re qu?il n?y a personne dans cet h�micycle pour imaginer qu?il y aurait un g�ne des sciences dont seraient porteurs uniquement les gar�ons et qui ferait d�faut aux filles. Je plaisante �videmment. Corine BARLIS a parfaitement indiqu� tout � l?heure qu?il s?agissait plut�t de st�r�otypes sociaux.

Nous avons donc absolument besoin de ce potentiel que repr�sentent les filles pour tous ces secteurs porteurs d?avenir que sont la Recherche, la Technologie et l?Innovation. Alors comment casser cette repr�sentation sociale du chercheur masculin et aust�re qui rebute les jeunes filles et leurs parents souvent, voire parfois m�me leurs enseignants ? Par l?exemple et par l?information.

C?est le sens et le d�fi des ?mille ambassadrices des sciences?. Pendant une semaine, des �tudiantes venant des grandes �coles ou des universit�s ainsi que des femmes d�j� engag�es dans des carri�res de la recherche ou en entreprise, vont aller essayer de transmettre leur passion pour leurs �tudes ou pour leur m�tier aux jeunes lyc�ens, mais bien s�r surtout aux jeunes lyc�ennes parisiennes.

Elles seront form�es pour ces interventions par les trois associations qui co-organisent cette op�ration, ?Femmes et Sciences?, ?Femmes et Math�matiques? et ?Femmes et Ing�nieurs? que je voudrais saluer pour leur engagement de longue date pour cette cause.

Je voudrais aussi en profiter pour remercier par avance les futures ambassadrices et l?ensemble des grandes �coles ; je signale � notre Assembl�e que beaucoup ont r�pondu, de Polytechnique aux Mines, en passant bien s�r par les �coles de la Ville de Paris mais aussi les universit�s scientifiques, qui ont r�pondu � notre appel et recrut� ces ambassadrices.

Un mot enfin pour vous dire que l?op�ration se d�roulera la premi�re semaine de d�cembre, j?esp�re dans un grand nombre de lyc�es parisiens. Le rectorat s?est associ� � l?op�ration pour sensibiliser les chefs d?�tablissement. J?esp�re bien entendu que cette op�ration un peu choc pourra se renouveler les ann�es suivantes car, vous l?aurez compris, c?est un travail de longue haleine.

Merci.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame POURTAUD.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 16.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2007, DASCO 16).

Octobre 2007
Débat
Conseil municipal
retour Retour