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6- 1997, DASCO 76 - Communication de M. le Maire de Paris sur la rentrée scolaire 1997-1998.



M. LE MAIRE DE PARIS. - Mes chers coll�gues, nous passons � l'examen des sujets � l'ordre du jour, et je vais maintenant initier le d�bat relatif � la rentr�e scolaire.
A chaque rentr�e, la Ville met tout en oeuvre pour que soient accueillies les centaines de milliers d'�l�ves concern�s, dans des b�timents en nombre suffisant et adapt�s � leurs besoins.
Au-del� du respect de ces objectifs essentiels, deux ma�tres mots me paraissent d�finir la direction � suivre en mati�re scolaire : �volution et innovation.
Tout d'abord, nous faisons le constat d'une rentr�e tr�s r�ussie. Pour le premier degr�, il y a eu un accueil adapt�. Nous avons connu une bonne rentr�e gr�ce aux efforts que nous avons poursuivis en mati�re de construction scolaire et gr�ce aux postes que la Direction de l'Acad�mie avait pu obtenir du Minist�re de l'Education nationale au printemps 1997.
Quatre �coles polyvalentes sont ouvertes cette ann�e dans les 12e, 13e et 19e arrondissements. Deux autres b�timents sont, par ailleurs, livr�s dans les 10e et 19e arrondissements.
Au total, la capacit� d'accueil suppl�mentaire cr��e en classes maternelles et en classes �l�mentaires, depuis le d�but de la mandature, sera, fin 1997, de 140 classes sur les 450 classes pr�vues � l'origine de la fin de mandature.
Le premier bilan qui peut �tre fait � l'issue des deux premi�res ann�es de mandature est donc objectivement encourageant.
N�anmoins, il m'appara�t indispensable d'engager � mi-parcours une nouvelle concertation relative aux �coles du premier degr� avec les principaux int�ress�s.
Il revient, bien entendu, � M. GOASGUEN, mon adjoint charg� des Affaires scolaires et universitaires, de poursuivre le dialogue initi� avec les maires d'arrondissement.
Cette r�flexion permettra d'assurer une ad�quation encore meilleure de notre action aux besoins des familles.
En second lieu, s'agissant du second degr�, un grand nombre b�timents ont �t� modernis�s et r�nov�s. Au cours de l'ann�e scolaire, plus de 300 op�rations �taient engag�es dans les coll�ges d�partementaux pour un montant sup�rieur � 50 millions de francs.
Pour r�pondre � une augmentation sp�cifique des besoins d'accueil, je me suis engag� � cr�er deux nouveaux coll�ges dans le 13e arrondissement pour la Z.A.C. " Paris-Rive gauche ", et le 18e arrondissement pour le secteur de la Chapelle.
Des extensions de capacit� sont en outre pr�vues dans les 14e, 17e et 19e arrondissements ; 1.800 places devraient ainsi �tre ouvertes.
Pour les ensembles immobiliers comprenant un lyc�e, les principales op�rations sont poursuivies, en particulier les sch�mas directeurs engag�s � Montaigne, Jules-Ferry, Voltaire, Buffon, Honor�-de-Balzac et Bergson.
Pour que cette politique puisse continuer, il est indispensable que la R�gion Ile-de-France maintienne son effort et sa participation en faveur des patrimoines du second degr�, au moins sur les bases actuelles. C'�tait le premier point.
Le second point concerne, comme je l'ai indiqu�, l'�volution et l'innovation au service des enfants.
S'agissant de l'�volution des structures, nous mettons � la disposition des enfants, le midi, un service de restauration scolaire ; le soir, des garderies, des �tudes surveill�es, des ateliers les mercredis et pendant les vacances, des personnels municipaux qui assurent des fonctions de surveillance, d'aide � l'�tude, d'encadrement, des sorties ou des animations dans le cadre d'activit�s p�riscolaires.
Je tiens � rassurer tous ces personnels, qui remplissent un r�le essentiel, sur leur devenir, face aux incertitudes provoqu�es par l'annonce, par le Gouvernement de la cr�ation de postes d'aides-�ducateurs. J'ai imm�diatement engag� une concertation avec l'Acad�mie, pr�alable � toute intervention de l'Education nationale dans les �coles parisiennes, �tant entendu que ces derniers constituent des atouts suppl�mentaires pour l'�ducation des enfants et qu'en aucune fa�on ils ne sauraient se substituer au personnel existant. Je resterai tr�s attentif � la mise en oeuvre de ce nouveau dispositif.
Pour ce qui concerne l'innovation, afin de poursuivre l'effort engag� pour �quiper les �coles en mat�riel informatique, j'ai demand� aux services de la Ville de se rapprocher de ceux de l'Education nationale pour �laborer un plan pr�visionnel d'�quipement des �coles et des coll�ges parisiens.
A l'issue de ces r�flexions, je vous pr�senterai le contenu du programme que j'entends d�velopper dans ce domaine.
Accueillir tous les enfants d'�ge scolaire, leur offrir des conditions de vie optimales, les doter des outils adapt�s � la soci�t� de demain, tels sont les objectifs ambitieux, mais r�alistes, que je me suis fix�s avec la Municipalit� et que je vous propose de mettre en oeuvre. Merci.
(Applaudissements sur les bancs de l'Assembl�e).

La parole est � M. FERRAND.
M. Eric FERRAND. - Merci, Monsieur le Maire.
Je voudrais dire, tout d'abord, que ce qui caract�rise � tout coup les communications de la Mairie de Paris, c'est une autosatisfaction affich�e sans jugement critique et vraiment constructif.
Il n'y aurait pas de honte � mettre en �vidence certaines faiblesses de votre politique, et vous vous grandiriez en essayant d'y apporter les r�ponses les plus appropri�es.
Cela �tant, comme vous, Monsieur le Maire, j'estime que nous avons connu une bonne rentr�e scolaire, mais pas franchement pour les m�mes raisons que celles que vous invoquez.
En effet, c'est d'abord dans un contexte �conomique nettement plus favorable que les familles ayant droit � l'allocation de rentr�e scolaire ont pu aborder le mois de septembre. Il faut rappeler en effet que celle-ci a �t� port�e � 1.600 F, alors qu'elle avait �t� diminu�e de mani�re drastique l'ann�e derni�re par le pr�c�dent Gouvernement.
Par ailleurs, un effort consid�rable a �t� fourni, conform�ment aux nouvelles orientations du Ministre de l'Education nationale contre les fermetures de classes. C'est ainsi que des mesures d'ajustement ont permis � plus d'une trentaine d'�coles de conna�tre des ouvertures ou des lev�es de blocage � la rentr�e. Ces mesures sont remarquables et pourtant vous n'en dites rien.
Je voudrais maintenant r�pondre � quelques points de votre communication.
Vous d�clarez placer parmi vos priorit�s l'accueil des jeunes �coliers dans des conditions optimales. Louables intentions auxquelles nous nous associons bien volontiers, mais force est de constater que, pour les maternelles, nous sommes un peu loin de l'objectif.
Certes, le nombre moyen d'enfants en Z.E.P. est de 25, conform�ment aux orientations du nouveau contrat pour l'�cole, mais vous oubliez de dire que ce contrat pr�voit l'entr�e des enfants d�s 2 ans � l'�cole, � partir de la rentr�e 1998 !
Dans quels locaux ? Je pose la question, alors que Paris a le taux le plus faible en mati�re d'accueil des moins de 3 ans. A peine 8 % contre 35 % en province.
Il faudra �galement pr�voir un recrutement des A.S.E.M. en cons�quence, pour faire face � un accroissement d'effectif. J'en profite d'ailleurs pour vous dire que la gestion de ces personnels est totalement � revoir. Le seul crit�re retenu de r�partition des agents de service est le nombre d'�l�ves. S'il baisse, le nombre d'agents aussi. Mais la surface de locaux � entretenir, elle, reste la m�me, d'o� un surcro�t de travail.
S'agissant des travaux maintenant, vous omettez de dire que de nombreuses �coles de la Capitale ont vu leur rentr�e perturb�e par des travaux non encore termin�s et pour cause, pour les plus importants, ils ont bien souvent commenc� en ao�t. Dans le 11e par exemple, le groupe Alphonse Baudin/Saint-S�bastien est en pleine restructuration, et les enfants ont m�me failli ne pas �tre accueillis normalement. Les causes de ces retards sont connues. Le vote tardif du budget de la Ville, les d�lib�rations autorisant les travaux vot�es en juin.
Et puis notre arrondissement du 11e a connu une surprise d�sagr�able qui choque le sens commun. C'est l'�cole du 22, rue Saint-Maur qui s'est vu flanqu�e d'un �norme panneau publicitaire sur son mur lat�ral o� pr�cis�ment tout affichage est interdit (loi du 6 juillet 1881).
Cela a �t� install� d'une mani�re autoritaire non concert�e et contre l'avis du Maire du 11e. C'est choquant, alors que les associations de parents d'�l�ves r�clament depuis des ann�es de modestes panneaux � usage d'information qui leur sont refus�s. Au lieu de cela, on livre les murs de nos �coles, aux marchands de " Coca Cola " ou de " Mac Donald's ". C'est inacceptable, et je demande que ce panneau soit retir�.
Dans le chapitre action �ducative, vous soulignez votre priorit� pour l'acc�s aux nouvelles technologies, tr�s bien, mais j'ai le sentiment que la Capitale de la France n'est pas en avance. A l'aube du 3e mill�naire, du tout informatique, seulement un quart de nos �coles dispose d'une salle informatique compl�te. Certaines �coles ne disposent que d'un micro-ordinateur, souvent pas tr�s moderne, il faut bien le dire.
Un mot sur les Caisses des �coles. J'ai d�j� exprim� mes inqui�tudes � M. GOASGUEN � l'occasion d'une r�union organis�e sur ce th�me avant les vacances sur les menaces de diminution de la subvention contractuelle. J'ai bien compris les motifs qui pr�sideraient � cette tendance afin de faire r�aliser de substantielles �conomies � la Ville de Paris. Cela, je ne peux l'accepter. Les Caisses des �coles sont des structures de proximit� au service des Parisiens, et il serait grave d'entraver leur mission sociale et de solidarit�.
Je rappelle que les caisses aident au d�part en s�jour en vacances d'�t�, pr�cis�ment ceux qui n'ont pas pu b�n�ficier de vacances Arc en Ciel dont les places diminuent d'ailleurs d'ann�e en ann�e. Les efforts faits par les caisses repr�sentent un co�t important pour permettre � des enfants et adolescents parmi les plus d�favoris�s de partir. Qu'en sera-t-il demain si un mauvais coup est port� ? C'est un sujet tr�s important et qui m�rite un d�bat approfondi. J'attends des r�ponses et une concertation s�rieuses en ce sens.
Voil�, Monsieur le Maire, les observations que je voulais formuler au sujet de cette rentr�e.
Je voudrais conclure mon propos en �voquant la cr�ation des emplois jeunes.
La r�ussite de ce plan suppose la participation des collectivit�s locales qui sont appel�es � cr�er plusieurs milliers d'emplois dans des secteurs tr�s divers comprenant aussi l'�ducation, le logement, la sant�, la famille, les transports, l'environnement, la propret� et la s�ret�.
Vous vous interrogez dans votre communication sur le r�le que pourraient jouer les aides-�ducateurs, alors que vous estimez que les fonctions de surveillance et d'activit�s p�riscolaires sont d�j� tr�s largement exerc�es par les personnels municipaux.
Permettez-moi de vous dire que vous pourriez aussi envisager de revoir les statuts des animateurs qui sont, de fait, plac�s en situation de pr�carit�. J'ai bien not� la concertation engag�e avec l'Acad�mie pour la mise en place du dispositif, mais il faudrait penser aussi � l'encadrement des jeunes, notamment dans les quartiers difficiles o� l'on pourrait accueillir les enfants et adolescents dans les �coles publiques les samedis et dimanches en apr�s-midi. Il s'agit en effet de lieux publics inutilis�s le week-end. Aussi, l'ouverture des �coles en semaine, d�s 7 h 30, pourrait �tre r�alis�e gr�ce � ce dispositif et r�pondrait � une demande fr�quemment formul�e par les parents.
La volont� du Gouvernement de faire de la question de l'emploi, et de l'emploi des jeunes en particulier, une v�ritable priorit� implique la participation active de la Ville de Paris � cet effort national.
Je vous demande donc, Monsieur le Maire, de tout mettre en oeuvre pour permettre � Paris la r�ussite de ce plan. Je souhaite d'ailleurs que le Conseil de Paris soit saisi d'un d�bat lors d'une prochaine s�ance pour discuter de la meilleure application possible dans notre ville du plan AUBRY ainsi que le Pr�sident de notre groupe, M. Georges SARRE, vous l'a demand� dans un r�cent courrier.
Dans l'imm�diat, cela signifie la diffusion dans toutes les mairies d'arrondissement des informations relatives aux conditions d'acc�s des emplois jeunes cr��s, en particulier � l'Acad�mie de Paris.
Je vous remercie de votre attention.
(Applaudissements sur les bancs des groupes du Mouvement des citoyens, socialiste et communiste).

M. LE MAIRE DE PARIS. - La parole est � M. OG�.
M. Yves OG�. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, je souhaite vous exprimer, au nom du groupe " Paris-Libert�s ", notre avis sur les �l�ments dont nous avons connaissance concernant la rentr�e scolaire de 1997. Vous ne serez pas �tonn�s que je me f�licite que celle-ci se soit effectu�e dans des conditions g�n�rales satisfaisantes. Si ces conditions ont �t� bonnes, nous le devons incontestablement aux efforts budg�taires consentis par la Ville depuis plus de quinze ans et � l'attention toute particuli�re que vous avez eue, Monsieur le Maire, avec votre adjoint Claude GOASGUEN, sur les probl�mes li�s � la vie scolaire et �ducative pour les jeunes Parisiens depuis le d�but de votre mandature.
Je pense plus particuli�rement cette ann�e encore, aux efforts de la Ville en direction de la mission premi�re repr�sent�e par le premier degr� ; ce sont dans les �coles maternelles et �l�mentaires, les efforts financiers consentis dans des d�penses de s�curit�, de r�novation, de modernisation et aussi pour les nouvelles constructions - celles-ci permettront de faire face aux �volutions d�mographiques de la population et aux mouvements de celle-ci d'un secteur � l'autre. A ce sujet, la construction d'�coles polyvalentes permettant, en fonction de l'�volution des effectifs, une plus grande souplesse d'affectation de locaux entre le secteur maternel et �l�mentaire, me semble une tr�s bonne initiative.
Concernant cette rentr�e scolaire � Paris, nous ne pouvons comme vous que regretter les difficult�s mat�rielles rencontr�es dans 6 ou 7 �coles sur les 642 �tablissements du 1er degr�, difficult�s engendr�es dans de nombreux cas par des retard dans la mise � disposition de locaux neufs.
Monsieur le Maire, mes chers Coll�gues, je ne souhaite pas reprendre en d�tail les actions et activit�s que la Ville met � la disposition du " monde scolaire " -enseignants et �l�ves- ce qui compte, c'est la capacit� et la t�nacit� que vous, votre adjoint et l'administration plac�e sous votre responsabilit�, mettez � favoriser les moyens mis � la disposition de l'enseignement � Paris.
Or la rentr�e scolaire n'est pas uniquement une rentr�e " mat�rielle " pour les 138.000 �l�ves du 1er degr�, avec son nombre de classes, ses effectifs, ses pourcentages et ses quotas ! Elle se doit aussi d'�tre la rentr�e d'enfants ou d'adolescents, des Parisiens de demain, qui ont de plus en plus besoin, dans le contexte d'une ville magnifique mais aux c�t�s parfois inhumains, d'un accompagnement vers les responsabilit�s futures de la vie et cette ouverture � la vie en groupe, � la vie en soci�t�, elle peut se faire, elle doit se pratiquer dans le cadre de l'�cole et du coll�ge gr�ce aux nombreuses activit�s et actions propos�es par la Ville.
Ce qui caract�rise, en effet, la politique de la Ville en mati�re d'affaires scolaires, c'est que la Municipalit� ne se contente pas d'assumer sa stricte responsabilit� l�gale, elle apporte un plus incontestable aux petits Parisiens dans le cadre de ses actions sp�cifiques et j'�voque plus sp�cialement les 850 professeurs de la Ville de Paris et le domaine du p�riscolaire. Savez-vous, mes chers coll�gues, qu'il y a six ans, il y avait 20 biblioth�ques-centres de documentation dans les �coles, Il y en a 312 aujourd'hui ! Quel formidable outil d'�veil et d'ouverture � la lecture mis � la disposition des enseignants ! Quelle magnifique arme pour lutter contre l'illettrisme et, par la suite, l'exclusion sociale.
Permettez-moi � ce propos, de rendre un hommage particulier aux enseignants de Paris qui ont tr�s bien compris, dans la mise en place de ces biblioth�ques o� des actions du m�me ordre, que la Ville n'entendait pas se substituer aux enseignants, mais les aider dans leur t�che si difficile et si primordiale.
Nous nous devons, Monsieur le Maire, de poursuivre et de d�velopper nos efforts en faveur du p�riscolaire qui repr�sente un budget de 1 milliard, en continuant � former encore plus le personnel appel� � remplir ses missions aupr�s des enfants.
Ces activit�s au service des �l�ves repr�sentent dans chaque �cole en moyenne 27 heures par semaine ! Une heure de plus que les heures d'enseignement.
Au nom du groupe " Paris-Libert�s ", je souhaite remercier les 11.500 professeurs, animateurs, vacataires qui sont au service de la Ville pour le bon travail �ducatif effectu� par eux.
Vous avez raison, Monsieur le Maire, d'�tre attentif � la mise en place des jeunes aides-�ducateurs recrut�s par l'Etat. Nous souhaitons que de nombreux jeunes soient affect�s aux �coles et coll�ges de Paris, mais il ne peut �tre question qu'ils remplacent le personnel d'animation de la Ville qui est parfaitement � sa place et dans des emplois stables. Les activit�s diverses �voqu�es par vous, Monsieur le Maire, pour ces aides-�ducateurs ne manqueront pas, dans le domaine de l'aide aux devoirs, de l'accompagnement ou de la s�curit�.
L'autre caract�ristique de la politique scolaire de la Ville, c'est sa capacit� � innover. J'en prends pour preuve " l'action Coll�giens " cr��e il y a quelques ann�es, consistant en la mise en place, dans des coll�ges situ�s dans des secteurs sensibles, d'animateurs sp�cialis�s pour aider � transformer les temps libres souvent temps d'activit�s n�fastes en p�riode d'information de jeunes ou de sports. Il faut d�velopper ce type d'actions qui donnent de tr�s bons r�sultats dans les coll�ges o� agissent les animateurs.
La capacit� d'innover, c'est aujourd'hui la poursuite de la mise en place et la modernisation du mat�riel informatique. C'est �galement aujourd'hui l'entr�e dans le r�seau Internet pour 15 �coles, et dans les mois � venir, pour toutes les �coles �quip�es pour avoir acc�s au r�seau ; aller vers les techniques nouvelles, c'est aussi le Centre Paris-Informatique o� plus de 4.000 �l�ves ou enfants sont pass�s cette ann�e.
Pour conclure, nous souhaitons, au groupe " Paris-Libert�s ", que pour toutes ces actions, tant sur le plan de la construction ou de la modernisation des locaux scolaires que sur le d�veloppement des actions �ducatives, notre municipalit� soit � la hauteur de sa t�che et de ses responsabilit�s, que le budget relatif � ces d�penses soit pr�serv� ou, si n�cessaire, la r�partition par poste r�vis� afin de conforter la partie formation de l'enfant et de l'adolescent qui, pour nous, est une priorit�.
Enfin, je ne doute pas qu'apr�s les obligatoires mises au point et ajustements inh�rents � tout d�but d'ann�e scolaire et sous r�serve que le Ministre de l'Education nationale puisse assumer sa responsabilit� vis-�-vis des postes � pourvoir, les �coliers parisiens puissent passer une bonne ann�e scolaire 1997/1998.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs des groupes " Paris-Libert�s " et " Rassemblement pour Paris ").

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, mon cher coll�gue.
La parole est � M. VION.
M. Michel VION. - Merci.
Monsieur le Maire, si cette rentr�e scolaire s'est pass�e dans des conditions moins mauvaises que celles des ann�es pr�c�dentes, cela ne justifie pas l'autosatisfaction qui s'affiche dans votre communication.
Plusieurs ouvertures de classes ou confirmations d'ouvertures ont �t� obtenues, notamment dans le 15e et le 18e arrondissements mais ceci gr�ce � la mobilisation des parents d'�l�ves.
L'augmentation des allocations de rentr�e, les mesures de gratuit� dans les cantines scolaires mises en place par le gouvernement pour les familles en grandes difficult�s sont d'autres points positifs de cette rentr�e scolaire.
Cependant, la situation, � Paris, reste pr�occupante sur bien des aspects, que ce soit celui des effectifs ou celui des conditions d'accueil dont la responsabilit� incombe largement � la Ville. A bien des niveaux, la Ville devrait avoir une politique beaucoup plus ambitieuse que ce qui transpara�t dans cette communication et ne pas subordonner ses initiatives � celles du rectorat ou du minist�re.
En maternelle, tout en notant la disparition de cinq classes, vous vous d�clarez satisfait de cette rentr�e.
Vous oubliez l'�cole de Romainville, dans le 19e, tellement surcharg�e que vous avez tent� de transf�rer sans succ�s une partie des enfants sur une �cole de l'autre c�t� du p�riph�rique.
Vous oubliez aussi les pr�fabriqu�s install�s d'urgence � la Goutte-d'Or alors que vous aviez �t� averti de l'insuffisance des locaux depuis plusieurs mois par les parents et les �lus.
Ce n'est pas en passant sous silence les probl�mes qui ont subsist� en cette rentr�e que nous pourrons �viter que de tels cas se reproduisent. Il convient d'en tirer les cons�quences. Une �cole manque dans le secteur Romainville. L'�cole de la Goutte-d'Or doit �tre reconstruite d'urgence pour ne reprendre que ces deux exemples.
Et puis, il reste le probl�me des 2-3 ans que vous vous refusez � traiter efficacement.
Cela a �t� rappel� tout � l'heure, Paris reste avec 3 % d'enfants scolaris�s dans cette tranche d'�ge alors que la moyenne nationale est de 28 %.
L'existence de la classe exp�rimentale de l'�cole Maryse Hilsz ne saurait suffire � �vacuer la question : ce sont quelques 180 nouvelles classes de maternelles qu'il faudrait construire � Paris pour rejoindre la moyenne nationale.
Quant � la pr�tendue abondance de cr�ches et garderies qui pallierait au probl�me, chacun sait � quoi s'en tenir. Maintenir dans ces structures des enfants de trois ans r�volus, c'est d�j� entraver gravement leur �volution sociale, mais cela provoque �galement des attentes inadmissibles au niveau des nouvelles entr�es en cr�che.
Il faut que chaque enfant, d�s ses trois ans, puisse �tre scolaris� en maternelle. Mais, pour cela, encore faudrait-il correctement �valuer les besoins, encore faudrait-il �tablir une liste d'attente unique et transparente des 2-3 ans sur chaque secteur.
Il appara�t d�j� que les enfants qui auront trois ans avant le premier janvier prochain n'ont pu �tre tous scolaris�s. Mais le probl�me risque d'�tre encore plus grave. La hauteur des effectifs actuels laisse planer un doute sur leur accueil en janvier au moment de la rentr�e interm�diaire. L'an dernier, vous avez pris pourtant l'engagement de scolariser en janvier les enfants atteignant leurs trois ans pendant le premier trimestre civil. Confirmez-vous ce dispositif pour cette ann�e scolaire ?
Quant aux Z.E.P., comment pouvez-vous affirmer que l'objectif de 25 �l�ves par classe est atteint ? Vous vous basez sur l'effectif moyen, sans �valuer ce que cela peut signifier au niveau local.
Dans les �coles �l�mentaires aussi, de nombreuses classes sont surcharg�es, ce qui augure mal de l'accueil d'�l�ves suppl�mentaires lors des prochaines livraisons de logements.
Et puis, il subsiste des questions urgentes � r�gler, comme la scolarisation de ces enfants dont les familles, expuls�es d'un immeuble insalubre, campent dans la cour de l'ancienne gare de Reuilly.
Vous citez les perturbations caus�es par le retard de livraison de l'�cole Paris Rive Gauche, mais vous oubliez bien d'autres probl�mes, comme l'installation de classes dans des lieux d'activit�s artistiques ou autres, comme les nombreux retards constat�s dans la livraison de mat�riels, de livres et d'�quipement.
De nombreux retards de travaux perturbent ainsi le bon fonctionnement des �coles. Retards dans les constructions, dans les r�novations ou dans le simple entretien. C'est ainsi que les enfants de l'�cole Pr�voyance, dans le 19e, ne disposent plus aujourd'hui de cour de r�cr�ation.
Il faut dire que les investissements pour travaux de r�paration sont en baisse r�guli�re : ils sont pass�s de 165 � 100 millions de francs entre 1995 et 1996.
Cette baisse de moyens peut avoir de graves cons�quences sur la sant� et la s�curit� des �l�ves et des personnels. C'est une des raisons pour lesquelles nous nous associons aux f�d�rations de parents qui demandent la mise en place d'un comit� d'hygi�ne et de s�curit� des �coles pouvant �tre saisi par tous les acteurs de la vie scolaire.
Il est en effet n�cessaire que, sur ces questions de sant� et de s�curit�, les int�ress�s soient pleinement inform�s et puissent agir rapidement.
Dans le secondaire, la situation est encore plus grave du point de vue des effectifs. Beaucoup de sixi�mes d�passent 35 �l�ves, de nombreuses secondes sont � plus de 40. Des enseignants n'�taient pas nomm�s � la rentr�e et il existe de graves manques en personnels A.T.O.S. Des �l�ves de sixi�me n'avaient pas d'affectation trois semaines apr�s la rentr�e. La Ville se doit d'intervenir aupr�s de l'Acad�mie pour que ces probl�mes soient r�gl�s et ne se reproduisent pas.
Mais au-del�, la Ville doit tenir ses engagements en mati�re de constructions. Dans le 18e arrondissement, la construction du coll�ge de la Chapelle correspond � un besoin urgent qui ne saurait attendre l'�ch�ance de 2001.
Il y a aussi le cas du lyc�e Diderot, qui ne dispose d'aucun �quipement sportif. Un tel �quipement pourrait prendre place sur le terrain inutilis� appartenant � l'Assistance publique jouxtant le lyc�e, dans le cadre d'un espace de sport et de loisir. C'est la demande de la population du quartier, des lyc�ens, des parents et des personnels du lyc�e. Nous souhaitons que la Ville et la R�gion cessent de se renvoyer la balle sur ce projet et qu'il se r�alise.
Je veux dire un mot sur la question des tarifs de restauration. Nous souhaitons aller au plus vite vers une unification des tarifs dans les �coles de la capitale et que soit institu� un tarif tenant compte du quotient familial, tant dans les �coles que dans les coll�ges. C'est au prix de cette �quit� que les cantines scolaires pourront regagner en fr�quentation, avec tout ce que cela implique au niveau de la sant� des �l�ves.
Pour finir, je note avec int�r�t le d�veloppement envisag� des �quipements informatiques. Tout ce qu'il faut souhaiter, c'est que cela s'accompagnera de moyens suffisants en logiciels adapt�s, en formation d'enseignant, en techniciens de maintenance et en renouvellement r�gulier du mat�riel pour que ces �quipements puissent devenir un outil p�dagogique efficace au service des enseignants, des enfants et des �l�ves.
Monsieur le Maire, je vous remercie de votre attention.
(Applaudissements sur les bancs des groupes communiste, socialiste et du Mouvement des citoyens).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Je crois qu'il faut avoir un objectif, une priorit� et pr�parer soigneusement sa mise en oeuvre, comme va le faire la Municipalit�, M. GOASGUEN, moi-m�me et le jour o� nous le ferons, cela correspondra � une r�alit�.
La parole est � Mme BLUMENTHAL.
Mme Mich�le BLUMENTHAL. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, la rentr�e scolaire est le moment o� l'on fait le bilan de l'ann�e �coul�e et l'on annonce l'ann�e � venir.
La rentr�e s'est bien pass�e gr�ce aux mesures prises par le gouvernement.
Vous ne pouvez pas me contredire : les occupations d'�coles, nombreuses � la rentr�e 1995, notables en 1996, ont quasiment disparu en 1997.
Pourtant, la carte scolaire pr�sent�e au Comit� d�partemental de l'�ducation nationale, le 28 f�vrier 1997, laissait de nombreux blocages, fermetures et ouvertures r�serv�es, en d�pit des remarques faites par les parents, les enseignants et les �lus de gauche.
Ces d�cisions avaient suscit� des inqui�tudes qui ont �t� partiellement lev�es lors de la r�union du groupe de travail paritaire du 21 juin.
Pour la premi�re fois depuis des ann�es, les responsables du rectorat de Paris n'ont pu mettre sous le coude des postes pouvant �tre d�bloqu�s au cas o�, apr�s la rentr�e, la fronde des parents deviendrait une menace tangible.
Cette ann�e, gr�ce � l'action du Gouvernement, le groupe technique paritaire s'est r�uni le 1er septembre avant la rentr�e, permettant ainsi l'ouverture de 20 classes avec des possibilit�s de r�ajustement.
Le rectorat a donc r�vis� � la demande du Minist�re de l'Education nationale la carte scolaire qu'il d�fendait mordicus quelques mois plus t�t.
L'autre mesure qui a rendu la rentr�e des classes plus facile aux familles a �t� le triplement de l'aide de rentr�e, aide qui avait �t� diminu�e de mani�re drastique par le Gouvernement pr�c�dent. Mais si les classes ont �t� ouvertes, si chacun a trouv� une place, la r�alit� c'est aujourd'hui que Paris a �puis� toutes les possibilit�s de locaux scolaires existants. Les ann�es pr�c�dentes, pour pallier le manque de places, vous aviez reconverti en classes des locaux comme les biblioth�ques, les salles de dessin, les dortoirs que l'on peut qualifier de centres de vie. Aujourd'hui, il ne reste plus rien � convertir. Comment pourrez-vous assurer l'an prochain la mont�e p�dagogique alors qu'on est, � l'heure actuelle, au bout des capacit�s d'accueil et m�me au del� si l'on consid�re que l'�cole ne se r�sume pas aux seules salles de classe ?
Un exemple : dans le 18e, toutes les �coles situ�es en Z.E.P. sont au maximum de leurs possibilit�s. Toutes les ouvertures r�centes faites et les structures ne peuvent plus suivre.
Votre politique de mise en place des Z.A.C. ne comportait pas suffisamment de constructions d'�coles, constructions qui auraient pu �viter la formation de groupes scolaires trop importants.
Nous constatons de plus que ce que vous avez fait pour les �coles �l�mentaires et maternelles, vous �tes en train de le faire pour les coll�ges. Il en manque entre autres dans le 18e, dans le 12e, dans le 19e et il ne faut pas une extension mais une construction pour 1999.
Vous annonciez en 1988 la construction d'un nouveau coll�ge par an. Cependant, on constate que Paris, qui avait 108 coll�ges en 1994 n'en compte que 109 trois ans plus tard. Il est temps d'intensifier la construction v�ritable et non celle de pr�fabriqu�s, fussent-ils de qualit� comme ceux de l'�cole de la rue Lam� ou de la rue de Torcy.
Vous annoncez dans Interlignes de juin 1997 que la rentr�e scolaire 96 a �t� satisfaisante alors que l'�cart constat� entre la pr�vision et les besoins r�els est de 25 %. Pourtant, chaque ann�e, nous d�non�ons les sous-estimations syst�matiques de vos pr�visions.
D'ailleurs, ces pr�visions, vous ne les respectez m�me pas puisque, toujours dans Interlignes, on peut lire que vous avez d�j� pris du retard, que les r�sultats 1996 sont inf�rieurs � vos objectifs. Quant aux cr�ations de capacit�s d'accueil nouvelles, votre objectif n'a �t� atteint qu'� 73 %.
Le retard que vous prenez, non seulement vous aurez du mal � le combler, mais pire, il risque de s'amplifier ann�e apr�s ann�e.
Pour le quartier de Bercy, les cr�ations dont nous entendons parler depuis plus d'un an se sont traduites par une �cole de huit classes devenue une �cole o� seulement deux classes avaient �t� ouvertes dont une � quatre niveaux. Heureusement, l'effort du gouvernement a permis l'ouverture de la troisi�me classe.
Dans la Z.A.C. de la Porte d'Aubervilliers, les classes pr�vues risquent de devenir insuffisantes en nombre, puisque seulement 60 % des logements sociaux ont �t� livr�s � ce jour.
Vous ne vous int�ressez aux probl�mes que lorsqu'ils sont apparus. Pourtant, on relit, de communication en communication, les m�mes ouvertures d'�cole. Vous arrivez � en parler trois fois : lors de l'annonce de la cr�ation, lors de l'ouverture puis lorsqu'elles sont op�rationnelles. A quand l'inauguration des �coles classe par classe ?
En ce qui concerne la s�curit�, vous �tes contents d'annoncer que 222 �coles sur 678 ont �t� contr�l�es. Heureusement que les enfants de l'�cole de la rue des Epinettes dans le 17e n'�taient pas pr�sents quand le plafond s'est effondr� !
Dans cette communication, vous mettez l'accent sur la s�curit� dans les coll�ges et les lyc�es municipaux. Pourtant, vous ne faites qu'appliquer la loi puisque vous y entreprenez des travaux qui auraient d� �tre effectu�s avant le 1er janvier 1997.
Si la rentr�e scolaire � Paris a �t� un bon cru, pour ce qui concerne la carte scolaire, les domaines qui sont de la comp�tence de la Mairie ont montr� certains dysfonctionnements.
Par exemple, dans le 12e, � l'�cole de la rue Bignon, il manquait, le jour de la rentr�e des tables et des chaises, bien que le mat�riel ait �t� command� en temps et en heure. Est-ce encore un malheureux concours de circonstances qui a fait que l'�cole dite du march� dans le 12e n'avait pas le t�l�phone le jour de la rentr�e ?
Souvent, les travaux de r�parations demand�s attendent plusieurs mois avant d'�tre commenc�s et sont inachev�s au moment de la rentr�e. Comment peut-on justifier, par exemple, dans le 11e, que la reconstruction du r�fectoire n'ait pas �t� termin�e � temps au groupe scolaire Saint-S�bastien-Baudin ? Aussi, la Commission de s�curit� n'a pu donner son feu vert pour l'utilisation du r�fectoire. Pourquoi avoir tard� � donner les ordres d'ex�cution ?
Dans le 12e, au coll�ge Arago, la temp�rature a atteint 40 degr�s dans certaines classes. Les climatiser co�tera plus cher que l'�conomie r�alis�e sur la qualit� des vitrages lors de la reconstruction.
Dans le m�me ordre d'id�e, le self de la rue Bignon a �t� plus ou moins b�cl� : peintures mal faites, carrelages mal pos�s, du travail qui n'est pas fait pour durer. Dans le 20e, c'est ici la moiti� d'un mur qui est repeint, l� des tuyaux d'extraction d'air au milieu d'un r�fectoire.
Vous avez, dans vos choix, privil�gi� les fa�ades plut�t que l'int�rieur. Est-ce parce que cela se voit de la rue, contrairement au d�labrement interne : peintures �caill�es, fuites d'eaux, sanitaires en piteux �tat qui ne g�nent que les enfants ?
Le budget que la Ville consacre aux r�parations a diminu� de 100 millions sur deux ans.
En fait, votre politique dans le domaine scolaire c'est " beaucoup de bruit pour rien " ! Vous avez fait un grand battage sur la construction des �coles et des coll�ges, sur l'am�nagement du temps scolaire, sur la scolarisation des jeunes enfants. Vous avez multipli� les effets d'annonce mais tout est tr�s vite retomb�, sans qu'il y ait eu le moindre compte rendu des exp�riences que vous avez entreprises. La transparence n'est pas de mise � Paris.
Pour la scolarisation des enfants de moins de trois ans, c'est un probl�me r�current. Tous les ans, nous constatons que Paris est la ville de France qui scolarise le moins les jeunes enfants puisque vous avez scolaris� moins de 10 % de deux trois ans alors que la moyenne nationale est de plus de 35 %. Faut-il encore rappeler que la scolarisation pr�coce est le meilleur gage d'int�gration pour tous ceux qui ne b�n�ficient pas d'un soutien familial favorable et qu'� Paris pr�s de 30 % des �tablissements sont class�s en Z.E.P. ?
Le nombre d'enfants scolaris�s de moins de trois ans diminue : 3.602 en 1992, 1.404 l'an dernier. Quoi que vous puissiez dire, vous savez tr�s bien que la demande est largement sup�rieure � l'offre. Pour vous, ce faible nombre est le r�sultat de la baisse de la demande. En fait, il est probablement d� au d�couragement des parents devant la carence d'offre dans le secteur public.
Dans certaines mairies, on refuse d'inscrire les enfants quand on ne les renvoie pas tout simplement vers les �tablissements priv�s. Combien d'enfants sont maintenus en cr�che faute de place en maternelle ?
Toujours sur le m�me sujet, qu'en est-il de l'exp�rience qui a �t� mise en place � l'�cole Maryse-Hilz ? Peut-on se limiter � une seule exp�rience, pour seulement une vingtaine d'enfants ?
Dans ce domaine comme dans d'autres, passez enfin de l'exp�rimentation qui n'engage � rien, � la mise en place !
Pour ce qui est obligatoire, la Ville est d�j� d�faillante mais elle l'est aussi dans le p�riscolaire. On a appris que le prix des repas dans les cantines de la capitale n'augmenterait pas � la rentr�e des classes mais qu'en sera-t-il plus tard ? Nous avions soulign� l'an dernier les difficult�s que pouvaient avoir certaines familles � payer la cantine alors que de nombreux enfants viennent � l'�cole � jeun, ce qui rend le d�jeuner encore plus indispensable.
Enfin, certaines caisses des �coles exigent encore pour que les enfants soient inscrits � la cantine une attestation de travail des deux parents. Cela, et c'est le moins que l'on puisse dire, ne favorise pas les enfants des familles o� un parent, voire les deux sont sans emploi et sont, de fait, parmi les plus d�munies.
Par ailleurs, les caisses des �coles re�oivent depuis 1996 leur subvention avec un an de retard. Enfin, la subvention globale de la Ville aux caisses des �coles baisse fortement quand les besoins augmentent.
La Ville affirme tirer un bilan satisfaisant de l'am�nagement du temps scolaire mais le premier pr�texte venu est bon pour le supprimer ! L� encore, on n'entend parler que d'exp�rimentation mais jamais un bilan n'est publi�. Vous lancez une grande op�ration puis cela retombe. Est-ce le co�t qui fait que cela reste une exp�rimentation ?
Il faut donc en revenir � la v�ritable question : quel est le prix que la Ville de Paris veut bien mettre pour l'�cole ? Quelle valeur accorde-t-elle � l'�cole publique ? Le budget �tant l'expression concr�te de la volont� politique, chacun peut constater que le budget consacr� aux affaires scolaires diminue tous les ans, ce que nous d�noncions en mars lors du vote du budget. La ville est pass�e, pour l'investissement, de 358 millions de francs en 1995 � 290 en 1997.
Quant au D�partement, le budget est pass� de 408 millions de francs � 312. Pour les Z.E.P., le budget allou� diminue de pr�s de 30 %.
Peut-�tre d�fendez-vous le principe de l'�galit�, donner la m�me chose � chaque enfant. Quant � nous, nous d�fendons l'�quit�, c'est � dire donner plus � ceux qui ont moins pour r�tablir l'�galit� des chances.
Vous pouvez r�partir diff�remment vos ressources, vos subventions. Le choix de la diminution constante des budgets du scolaire et du p�riscolaire est un choix politique. Et en plus, les retards pris dans l'ex�cution des budgets, retards croissants que nous d�non�ons inlassablement, provoquent des d�calages dommageables au bon fonctionnement des �tablissements parisiens.
Pour conclure, la Ville de Paris va-t-elle se montrer pionni�re dans la mise en place des emplois jeunes ? Va-t-elle se montrer cr�ative ? Va-t-elle partir de la demande, recenser les besoins qui ne sont satisfaits par aucun m�tier, cr�er des emplois qui pourront �tre p�rennis�s dans cinq ans ?
Ce ne sont pas les emplois jeunes qui doivent �tre une source d'inqui�tude pour les animateurs, c'est l'attitude de la Mairie qui ne doit pas �tre ambigu�. Elle ne doit pas se laisser tenter par une solution de facilit� qui lui ferait faire des �conomies en substituant des emplois jeunes aux animateurs.
N'oublions pas que c'est vous qui avez impos�, en 1992, le temps partiel aux animateurs de la Ville de Paris. C'�tait votre choix politique et les enfants ont �t� les premiers � en faire les frais.
Par ailleurs, la Ville n'a pas � se limiter � un seul domaine ; elle peut mettre en place des emplois en signant directement des contrats avec l'Etat dans des domaines tels que la pr�vention, la sant�.
Quant au nombre d'emplois jeunes, on ne peut � la fois crier haro sur leur mise en place en votant contre et en m�me temps d�plorer leur petit nombre sur Paris.
Nous voulons croire que c'est un dysfonctionnement des services et non des pr�occupations politiciennes qui ont �t� � l'origine de la note enjoignant aux mairies de ne pas diffuser l'information relative aux emplois jeunes.
Cette fois-ci, la rentr�e a �t� bonne mais une ann�e scolaire n'est pas qu'une rentr�e. La liste des probl�mes que l'on peut imaginer fait qu'on est face � une bombe � retardement.
Quant � nous, nous serons exigeants � l'�gard de la Ville, nous accompagnerons le Gouvernement dans ses actions mais nous resterons vigilants pour Paris et les Parisiens.
Je vous remercie de votre attention.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, du Mouvement des citoyens et communiste).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci. M. GOASGUEN r�pondra. Cela �tant, je suis un peu stup�fait par ces critiques n�gatives concernant la politique de la Ville en mati�re scolaire, politique qui a toujours �t� reconnue comme exemplaire dans toute la France !
(Applaudissements sur les bancs des groupes " Rassemblement pour Paris " et " Paris-Libert�s ").

La parole est � M. BORDET.
M. Xavier-Marie BORDET. - Vous l'avez soulign� dans votre communication, Monsieur le Maire, la Ville a tenu tous ses engagements pour la rentr�e scolaire et au-del�.
Le contrat pour l'�cole nous oblige en quelques ann�es � baisser les normes d'accueil des �l�ves dans le primaire. C'�tait un d�fi ! Beaucoup avaient pr�dit que la Ville ne pouvait le relever et honorer les d�lais. D'ailleurs, Mme BLUMENTHAL joue � nouveau les proph�tes de malheur.
Sous l'autorit� de votre adjoint, j'avais moi-m�me re�u il y a deux ans beaucoup de maires d'arrondissement pour une concertation sur les nouvelles structures d'accueil n�cessaires � ce contrat pour l'�cole et sur les constructions et am�nagements qui en d�coulaient.
Je rappelle qu'� l'�poque, M. FERRAND avait pr�dit le pire. L'objectif �tait �lev�. Au bout du compte, cet objectif, nous l'avons tenu. Monsieur le Maire, vous vous �tes engag� et vous avez tenu.
Avec les autres objectifs sur la s�curit�, particuli�rement dans les �tablissements techniques et les ateliers technologiques, avec les professeurs de la Ville en �ducation physique, artistique et musicale, avec les salles sp�cialis�es, les salles audiovisuelles, les salles informatiques, tous ces plus qu'offrent les �coles parisiennes par rapport aux autres communes, cette rentr�e est pour la Ville r�ussie.
Au nom des petits Parisiens, de leurs parents et des enseignants, je voulais rendre hommage � tous les services qui ont contribu� � cette r�ussite et � vous m�me, Monsieur le Maire.
La r�ussite du syst�me d'enseignement parisien est un des atouts majeurs de la Capitale, Madame BLUMENTHAL, et ce d�s ses premiers �chelons. Cette r�ussite, les Parisiens y sont tr�s attach�s ; c'est un lien avec leur Ville, un des plus forts. Ils sont fiers et contents que leurs enfants fassent leurs �tudes � Paris.
Ce n'est pas le cas dans toutes les communes de France !
C'est pourquoi je suis au regret, avec les parents d'�l�ves, de devoir attirer votre attention, Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, en pr�sentant ce bilan de la rentr�e sur certains d�rapages dus � un exc�s de centralisation des services de l'Acad�mie.
Ainsi de trop nombreux �l�ves de coll�ge ou de lyc�e n'avaient pas d'affectation ou une affectation tr�s �loign�e de leur voeu le jour de la rentr�e et m�me plusieurs jours apr�s. Or, les premiers jours sont tr�s importants.
C'est l� que sont donn�s les consignes, les objectifs p�dagogiques, les emplois du temps, les fournitures, la liste des manuels. Rater ces premiers jours, c'est avoir un handicap lourd � remonter.
J'ai entendu dans les m�dias le chiffre de 1.000 �l�ves de terminale non affect�s ; qu'en a-t-il �t� exactement ? Le " z�ro d�faut " du Ministre, c'est un objectif que nous partageons, mais que n'a-t-il �t� appliqu� � Paris ?
J'ai l'exemple d'un �l�ve entrant en 6e. Ses parents ont remis son dossier le 20 juin aux services de l'Acad�mie. Il a �t� affect� le 27 septembre. Il a donc rat� 17 jours ! Ce n'est pas admissible !
Ces rat�s sont particuli�rement fr�quents pour les �l�ves sortant de B.E.P. et qui souhaitent poursuivre leurs �tudes. Certains cherchent un �tablissement ou une formation encore � ce jour.
Nous vous demandons d'intervenir aupr�s des services de l'Acad�mie pour que ces dysfonctionnements ne se reproduisent pas.
Mais pour les m�dias, l'affaire de cette rentr�e scolaire, le grand changement, ce sont les emplois-jeunes. On en parle, on en parle, la rentr�e s'est faite sans eux, et pour cause, ils n'existent pas encore l�galement. Qu'� cela ne tienne, on recrute. Des milliers de dossiers, des files d'attente � Paris, moins en banlieue, l'Administration s'attelle � ce que d�s le 15 octobre, tout soit pr�t.
Cette f�brilit� nous emp�chera-t-elle de poser quelques questions ?
Pourquoi tant d'emplois-jeunes dans les �coles primaires et si peu en coll�ge alors que les probl�mes des coll�ges sont plus importants ?
Pourquoi plusieurs milliers d'emplois pour l'Acad�mie de Cr�teil et 500 � Paris ?
Y aura-t-il une prime au ch�mage alors que certains jeunes, pour ne pas rester inactifs et pour survivre, avaient accept� des contrats-emploi-solidarit� ou d'autres formations ?
Ne doivent-ils pas �tre prioritaires ? Quelle formation pour ces jeunes plac�s pr�cis�ment l� o� le syst�me a presque toujours tr�buch� : dans les technologies nouvelles, l'�ducation, la pr�vention ? N'est-ce pas les envoyer � l'abattoir entre les jeunes, d'une part, les enseignants, de l'autre, avec un statut priv�, des horaires sans comparaison dans l'enseignement. Bref, est-ce en ajoutant une cinqui�me patte au mammouth qu'il courra plus vite ?
Ces questions m�ritent d�bat, m�ritent des r�ponses claires en faveur des jeunes et du syst�me �ducatif.
Un autre point m�rite que l'on s'y arr�te : la s�curit� des petits Parisiens : un probl�me douloureusement v�cu pour beaucoup d'entre eux. Les ph�nom�nes de petit racket, d�pouille, petite et grande violence dans et aux abords des �tablissements scolaires sont trop nombreux. Trop de jeunes vont � l'�cole avec la peur au ventre. Ce n'est pas admissible ! Pour �tudier, pour vivre tout simplement, les enfants, les jeunes ont besoin de s�r�nit�.
Tous les adultes doivent concourir � cette s�r�nit� quelle que soit par ailleurs leur mission. C'est un probl�me dont on doit se saisir � tous les niveaux.
En relation avec ces questions et les contrats jeunes, je voudrais, Monsieur le Maire, insister sur les exp�riences de " l'action Coll�giens " que vous avez mise en place dans plus de 10 coll�ges depuis quelques ann�es.
Des assistants �ducatifs recrut�s sur profil, form�s en permanence, d�brief�s et rebrief�s chaque semaine, s'occupent dans chaque coll�ge prioritairement des �l�ves en inapp�tence scolaire ou en voie de d�socialisation. En liaison avec les enseignants, les conseillers principaux d'�ducation, les assistantes sociales, les chefs d'�tablissement, ils assument un lien avec les familles, avec le quartier, les associations, avec les bandes. Ils concourent � l'�quilibre � l'int�rieur et � l'ext�rieur de l'�tablissement.
Beaucoup de jeunes en coll�ge vivent trop de ruptures, scolaire, familiale, sociale, dans leurs loisirs. Les assistants �ducatifs sont l� pour les aider � vivre ces ruptures et � les assumer.
Voil� une exp�rience positive de l'avis g�n�ral, r�fl�chie, men�e avec obstination et r�flexion. C'est une r�flexion dont il faut s'inspirer.
Monsieur le Maire, pour conclure, je voudrais encore une fois souligner les consid�rables moyens mis en oeuvre pour cette rentr�e, les multiples actions que la Ville de Paris m�ne, seule en France, pour l'avenir de tous les petits Parisiens.
Nous vous en remercions au nom du groupe R.P.P.
(Applaudissements sur les bancs des groupes " Rassemblement pour Paris " et " Paris-Libert�s ").

M. LE MAIRE DE PARIS. - La parole est � Mme SILHOUETTE.
Melle C�cile SILHOUETTE. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues. En cette rentr�e 1997, un certain nombre de probl�mes restent pos�s. Le plus grave, � mon sens, concerne l'inscription des enfants � l'�cole.
Vous n'�tes pas sans conna�tre l'hostilit� du Maire du 12e quant � l'inscription de 40 enfants qui campent au seuil de la soci�t� d'�conomie mixte qu'il pr�side, la S.E.M.A.E.S.T.
Faut-il le rappeler que d�s qu'un enfant reste plusieurs jours dans une commune du fait de la situation de ses parents, il doit remplir l'obligation scolaire. C'est le cas des gens du voyage, des enfants de p�nichier, etc... mais ce n'est pas le cas dans le 12e parce que les parents ont �t� expuls�s de leur domicile.
Cette situation est tr�s dommageable pour les enfants et leur int�gration dans une classe sera d'autant plus difficile pour eux, mais aussi pour les enfants des classes d'accueil.
Ces enfants doivent obligatoirement �tre scolaris�s au plus vite car cette situation est vraiment scandaleuse. Peut-�tre faudrait-il consid�rer une fois pour toutes que les enfants ne sont pas responsables du manque de revenu, de travail et de logement de leurs parents.
Dans le 18e, avec les familles en situation similaire, les probl�mes sont tout � fait diff�rents. Ce sont celui des sureffectifs des classes et celui des enfants d'�ge maternel non concern�s par la loi sur l'obligation scolaire.
Peut-�tre faudrait-il revoir les programmes de construction puisqu'une seule �cole est pr�vue dans le 18e � l'horizon 1999. Comme cela est dit dans votre dossier, " la priorit� de notre action demeure l'accueil dans des conditions de qualit� optimale, de tous les jeunes Parisiens en �ge d'�tre scolaris� ".
Malheureusement s'ajoute � cela, votre circulaire, plusieurs fois d�nonc�e, et toujours en application, demandant aux familles deux justificatifs de domicile au lieu d'un ant�rieurement, qui met toutes les familles en situation de logement pr�caire devant une difficult� suppl�mentaire quant � l'inscription de leurs enfants � l'�cole.
Je vous le demande une nouvelle fois, Monsieur le Maire, cette circulaire va-t-elle �tre enfin chang�e pour reprendre sa forme ant�rieure ?
Un certain nombre de classes n'ont pas �t� ferm�es, gr�ce au Gouvernement, mais M. ALL�GRE a maintenu des fermetures de classes en Z.E.P., ce que nous regrettons vivement et un certain nombre de classes sp�cialis�es restent menac�es aujourd'hui.
Par ailleurs, nous n'avons � ce jour aucune certitude sur la pr�sence ou non d'amiante dans les �tablissements scolaires.
De plus, et par ailleurs, le rapport r�cent de " M�decins du Monde " sur le saturnisme n'est pas tr�s optimiste. Or, ces enfants vont aussi � l'�cole et vous n'�tes pas sans conna�tre les atteintes au syst�me nerveux central que cette maladie induit, vouant toute scolarit� aux difficult�s d'apprentissage. Le relogement des familles dont les enfants sont atteints n'est pas encore malheureusement � ce jour une vraie priorit� de la Ville.
Pour le reste, votre communication est, comme d'habitude, pleine d'optimisme et de satisfaction, ce qui est n�cessaire et justifi� par un certain nombre de r�alisations, dont la construction de 6 �coles et l'ouverture de 46 nouvelles classes.
Mais je voudrais cependant vous interroger sur un certain nombre de points qui figurent dans ce rapport et qui apparaissent contradictoires avec vos pr�c�dentes communications de 1995 et 1996.
Vous rappelez, page 2, l'exp�rimentation men�e � l'�cole Maryse-Hilrz pour la scolarisation des moins de 3 ans. L'an pass�, il �tait question de 30 enfants, cette ann�e on ne parle plus que de 20 enfants, que s'est-il pass� ?
Comme l'ont rappel� mes coll�gues, la scolarisation des deux-trois ans, n'est pas r�solue � Paris, puisque cette ville reste lanterne rouge pour cette classe d'�ge. Combien sont aujourd'hui en liste d'attente ?
La communication de la rentr�e 1996 annon�ait 17 nouvelles �coles, 27 op�rations d'extension et d'am�nagement en 3 ans, soit 213 classes. Cette ann�e, 6 �coles ont �t� construites, dont l'une n'ouvrira qu'en d�cembre, soit 42 classes et 4 op�rations d'extension ont �t� r�alis�es, soit 4 classes.
Or, en page 3 de votre rapport, vous indiquez l'ouverture de 79 classes, ce qui n'est pas tout � fait juste, et en tout cas ind�pendant de votre politique, puisque les 33 classes suppl�mentaires sont li�es � des fermetures de classes dans les �coles existantes.
De plus, vous pr�voyez la construction de 10 �coles en 1998 et 1999, soit un total de 16 �coles qui auront �t� construites entre 1996 et 1999.
Or, notre programme de construction d�velopp� l'an pass� faisait �tat de la construction de 17 �coles et l'ouverture de 213 classes. Il manque donc une �cole � votre programme. 204 places par constructions et extensions d'�coles seront ouvertes entre 1996 et 1999. Vous en pr�voyiez 213 l'an dernier sur les m�mes ann�es. A quoi donc sont dus ces changements ?
Page 6, vous insistez sur l'action �ducative municipale li�e � " un dispositif exceptionnel par son importance et sa diversit� ". En 1996, vous faisiez �tat d'une exp�rimentation sur les rythmes scolaires devant �tre men�e � partir de janvier 1997 sur 3 �coles des 13e, 16e et 18e arrondissements. Plus un mot aujourd'hui alors que vous nous aviez assur�s que cette exp�rimentation donnerait lieu � �valuation. O� en est-on ?
Comme en 1995 et 1996, 850 professeurs de la Ville de Paris travaillent dans les �coles. Nous nous en r�jouissons, mais nous tenons � signaler que ce nombre n'a pas augment� malgr� la construction de nouvelles �coles.
Vous indiquez le succ�s des ateliers bleus et leur fr�quentation par 25.000 enfants. Ces ateliers bleus sont effectivement tr�s populaires et la demande des familles est toujours importante dans les �coles. Malheureusement, l'an pass� 30.000 enfants les fr�quentaient. Il y a donc eu baisse de l'offre faite aux familles.
Pour les vacances d'�t�, l� aussi, les r�sultats sont plus contrast�s que ce que vous nous en dites. Si l'on se reporte aux communications de 1995 et 1996, l'offre est rest�e stable pour les centres de loisirs d'�t�, pour les sorties en bases de loisirs, mais elle est pass�e de 7.580 places dans les espaces verts de la r�gion parisienne � 7.500 places. Les " voyages autour de Paris " concernaient l'an pass� 700 adolescents contre 600 cette ann�e. De m�me les vacances " Arc-en-Ciel " ont permis cette ann�e � 8.000 enfants de partir contre 8.500 en 1996 et 10.000 en 1995. Auparavant, ces s�jours accueillaient les enfants de 3 � 14 ans, maintenant ils doivent avoir au moins 4 ans. Bref, il y a une diminution de l'offre pour les vacances d'�t�.
Plus inqui�tant est le silence de votre communication sur le " dispositif de pr�vention et de protection dans une approche de sant� globale ", je cite la phrase du rapport de 1995. En ces temps l�, vous souligniez l'effort du D�partement en mati�re de pr�vention et de sant� par la pr�sence de 80 m�decins scolaires, de 6 infirmi�res, de 80 secr�taires m�dico-sociales et de 156 assistantes sociales. Ces chiffres �taient d�j� ridiculement bas � l'�poque, aujourd'hui ils ne sont m�me plus cit�s. Pourrait-on conna�tre le nombre actuel de ces personnels cat�gorie par cat�gorie ?
Nous nous r�jouissons de l'application qui n'allait pas de soi, on l'a vu, des textes r�glementaires pour la mise en s�curit� des �quipements et installations �lectriques des lyc�es municipaux d'enseignement industriel et des �coles d'art.
Concernant les �quipements informatiques, comme le veut le Premier Ministre, nous passerons � Internet d'ici � peu, et M. GOASGUEN souhaite permettre que les �coles �l�mentaires y soient reli�es.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Je vous demande de conclure.
Melle C�cile SILHOUETTE. - J'ai fini.
L'�quipement informatique des �coles est � ce jour plut�t obsol�te, et bien peu disposent d'un �quipement multim�dia. Pourtant, certaines pourront �tre reli�es � Internet : pourrions-nous les conna�tre ? A l'heure o� les �coles ne sont pas encore �quip�es de fax et que, d'apr�s vos chiffres, 35 �l�ves peuvent travailler sur un seul ordinateur, les exceptions m�ritent d'�tre soulign�es.
Enfin, vous soulignez la n�cessaire clarification du r�le des aides-�ducateurs. Nous sommes convaincus que ces emplois-jeunes ne devront en aucun cas remplacer les personnels de la Ville qui oeuvrent avec professionnalisme. Ceux-ci m�ritent effectivement que leurs comp�tences soient reconnues, y compris par des conditions de travail et de r�mun�ration convenables. Les emplois-jeunes, recrut�s par l'Education nationale, doivent �tre employ�s durant les heures scolaires, o� leur pr�sence et leur collaboration correspond � des besoins maintes fois exprim�s par les enseignants.
Plac�s sous la responsabilit� p�dagogique des �quipes enseignantes, ils ne peuvent assurer des fonctions ne relevant pas de l'Education nationale mais de la Ville. Cr��s pour r�pondre � une demande d'emploi, ils ne peuvent servir � en supprimer ou pr�cariser d'autres. Les enseignants seront vigilants, tout comme notre Assembl�e municipale, et exigeants, pour que ces emplois ne deviennent pas des sous-emplois, mais de vrais emplois.
Je vous remercie.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Tr�s bien.
Merci, Madame. M. GOASGUEN a la parole.
M. Claude GOASGUEN, adjoint, au nom de la 4e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.
Beaucoup de questions et beaucoup de remarques. Je vais essayer d'y r�pondre ; que les intervenants m'excusent si j'en ai oubli� quelques-unes, mais je suis, bien entendu, � leur disposition tant par �crit que dans les r�ponses directes.
Je voudrais dire, Monsieur le Maire, et vous l'avez tr�s bien dit, que la rentr�e - sans triomphalisme - comme celle de l'an dernier s'est bien pass�e. Elle s'est bien pass�e et la presse qui est tr�s attentive, � juste titre, aux questions de rentr�e, ne s'y est pas tromp�e. Nous avons rompu, je l'esp�re d�finitivement, mais j'y reviendrai, avec ce spectacle souvent difficile des parents qui en maternelle ne trouvent pas de place pour leur enfant.
La rentr�e s'est bien pass�e, et je voudrais en remercier l'Acad�mie qui a mis � la disposition de la Ville de Paris, cette ann�e comme l'ann�e derni�re, les moyens qui nous ont permis d'�viter les plus graves incidents.
Cela ne veut pas dire bien entendu qu'il n'y ait pas eu des incidents ou des difficult�s. Je voudrais dire � mes coll�gues de l'opposition que je souhaite sinc�rement, et que j'esp�re qu'eux aussi le souhaitent, encore qu'ils ne m'�coutent pas, notamment les plus importants d'entre eux, M. le Ministre est l�...
Mme Martine DURLACH. - Comment cela les plus importants !
M. Claude GOASGUEN, adjoint, rapporteur. - Je souhaite vraiment que la rentr�e de l'an prochain, celle de 1998, se passe dans d'aussi bonnes conditions. Je souhaite notamment que ceux qui donnent des le�ons, m�me quand il n'y a vraiment pas de quoi exercer leur v�h�mence s'expliquent aujourd'hui sur les difficult�s que je sens venir de la part de la vision gouvernementale de l'Acad�mie de Paris, je vais y revenir avec des chiffres pr�cis. Je voudrais donc vous dire, mes chers coll�gues, que cette rentr�e s'est bien pass�e ; sans autosatisfaction, nous pouvons dire que la municipalit� de Paris et l'Acad�mie peuvent �tre satisfaites de la mani�re dont elles ont rendu en commun ce service public aux jeunes Parisiens, de la rentr�e dans le primaire comme dans les coll�ges.
Vous savez que les lyc�es ne sont pas de la comp�tence de la Ville et par cons�quent, je n'�voquerai leur cas que de mani�re tout � fait indirecte.
Pour r�pondre tr�s pr�cis�ment � chaque intervenant, je voudrais faire quelques remarques, notamment � M. FERRAND dont l'expos� �tait tr�s charpent�.
D'abord pour l'autosatisfaction j'ai r�pondu. Ce n'est pas mon habitude de faire de l'autosatisfaction sur les rentr�es, mais je connais le m�canisme �ducatif. Je sais qu'une rentr�e est toujours difficile et qu'on est toujours � la merci d'un accident.
Je me garderai de faire de l'autosatisfaction m�me s'il faut bien reconna�tre que les choses se sont bien pass�es.
En ce qui concerne les fermetures de classes, je crains que vous n'ayez une mauvaise connaissance du dossier. En effet, en ce qui concerne Paris, je ne parle pas du sch�ma national, les postes qui ont �t� attribu�s l'ont �t� par l'Acad�mie de Paris d�s l'ann�e derni�re, et le m�canisme qu'a �voqu�, avec sa v�h�mence coutumi�re, Mme BLUMENTHAL, n'aboutissait pas � fermer des classes. Il aboutissait simplement � garder des postes en r�serve pour r�pondre � la demande en fonction des pressions qui se manifesteraient dans telle ou telle �cole.
La v�rit� consiste � dire que non seulement Paris n'a pas rouvert de classes, mais que sur le nombre qui avait �t� attribu� l'an dernier par le Rectorat, il reste encore, � ma connaissance - et j'ai une connaissance assez pr�cise des affaires de l'Education nationale - un ou deux postes en r�serve, qui permettrait, je crois, � l'Acad�mie, de les d�bloquer, si cela �tait n�cessaire au vu de certaines circonstances un peu difficiles.
D'o� ce mythe qui consiste � dire : " nous avons, par l'op�ration du Saint-Esprit, fait rouvrir des classes " qui vient se heurter � la r�alit� administrative qui veut faire que par un m�canisme administratif bien compris, l'Acad�mie et la ville ont r�ussi � r�pondre � une demande.
On ne pouvait pas le faire au mois de f�vrier pour une raison simple : nous ne savions pas quels seraient les effectifs par classe !
Je tiens � faire remarquer aussi par la m�me occasion, car je voudrais tordre le cou � un canard que je vois dans la presse depuis longtemps, qu'il est faux d'attribuer au Gouvernement actuel la r�ouverture de 800 classes. Ce n'est pas le cas puisque 500 postes existaient d�j�. Le Gouvernement a peut-�tre rouvert 300 classes, et encore dans des �quipements ruraux.
En mati�re scolaire, comme ailleurs, il faut avoir le go�t de la pr�cision.
En ce qui concerne les interventions de M. FERRAND, Mme BLUMENTHAL, Mme SILHOUETTE, M. VION et d'autres sur l'entr�e des enfants � l'�cole d�s 2 ans. Ils regrettent que la Ville de Paris n'ait pas une politique � l'�gard des enfants de 2 ans � la hauteur des statistiques d'autres villes.
Tout cela sert � faire des annonces politiques, mais la r�alit� est plus compliqu�e.
Je vous ai dit � plusieurs reprises que la Ville n'�tait pas hostile � mettre en place une politique en faveur des enfants de 2 ans � condition bien entendu que nous ayons une p�dagogie diff�renci�e ; l'�cole n'est pas une garderie d'enfants.
La scolarisation des enfants de 2 ans n�cessite une p�dagogie particuli�re qu'il faut �tudier. Il faut �galement des locaux adapt�s, ce qui n'est pas le cas dans de nombreuses �coles parisiennes, et dans toute la France.
Toutefois, nous nous sommes engag�s - et nous avons tenu nos promesses - � faire acc�der � la maternelle jusqu'au mois de f�vrier, les enfants qui auront 3 ans dans l'ann�e et qui n'ont plus acc�s � la cr�che ou � la halte-garderie.
Cependant, la Municipalit� a mis en place une �cole adapt�e au enfants de 2 ans. Je note, excusez-moi, et je n'ai aucun int�r�t � le dire, que cette �cole que nous avons mise en place sur nos deniers, manque de candidatures.
Ce manque de candidatures est �galement d� � la baisse de la d�mographie, ce qui nous �chappe. Je suis le premier � le regretter parce que cela a des cons�quences sociales qui seront peut-�tre, � terme, handicapantes. La baisse des effectifs atteint pr�s de 400 �l�ments.
Je ne peux pas faire une politique incitative dans une p�riode o� la d�mographie parisienne, dans les maternelles, a tendance � diminuer tandis que la d�mographie, dans l'�l�mentaire, a tendance � augmenter.
L� encore, il faut avoir une connaissance exacte du sujet avant de d�clarer � l'emporte-pi�ce que la Ville de Paris est contre une politique d'acc�s � l'�cole pour les enfants de 2 ans.
Tout cela m�rite d'�tre nuanc� en particulier socialement et vous savez fort bien que je n'ai jamais manifest� d'hostilit�, au contraire, dans les situations les plus difficiles. Je suis favorable � un m�canisme �ducatif avec des formules nouvelles pour les enfants de 2 ans, mais ce ne doit pas �tre une g�n�ralit�.
Il faut �tudier cela au cas par cas et �valuer la demande.
En ce qui concerne les effectifs, M. FERRAND a reconnu que nous avions rempli le contrat pour l'�cole qui consiste � atteindre un certain effectif dans les classes. Les �l�ments du " contrat pour l'�cole " sont d'ailleurs repris par le Gouvernement actuel.
Il a pos� une question qui me pr�occupe et je tiens � le dire : il s'agit du probl�me des travaux d'urgence qui n'ont pas �t� termin�s. Il est vrai que la Ville de Paris a souffert d'un retard sur un certain nombre de travaux d'urgence, mais vous imaginez bien que cette affaire m'a pr�occup� d�s le mois de mai. Je m'en �tais d'ailleurs ouvert au Maire de Paris et nous avons fait notre possible. Il y a des proc�dures que je regrette et croyez bien que je ferai mon possible pour que d�sormais ces proc�dures de travaux soient all�g�es dans notre ville, au niveau administratif.
Nous avons �t� handicap�s par la lourdeur des proc�dures, handicap�s aussi par l'ouverture d'une campagne �lectorale, comme vous le savez. En effet, il �tait difficile de convoquer les conseils d'arrondissement � cette p�riode car les conseillers d'arrondissement �taient peu disponibles, mais je ne le leur reproche pas.
Nous devons mener ensemble, je crois, une recherche de proc�dures d'urgence. J'ai �t� le premier � regretter qu'un certain nombre de travaux d'urgence, pour des raisons proc�durales et conjoncturelles, n'aient pu �tre r�gl�s en temps utile.
Croyez-moi, je ne fais pas de triomphalisme. C'est une question qui me pr�occupe beaucoup. Je vous assure que dans les mois qui viennent, je ferai des propositions pour que nous puissions d�bloquer au plus vite les travaux dans les �coles de mani�re � r�pondre le plus rapidement possible � la demande.
M. VION a �voqu� aussi ce probl�me.
En ce qui concerne le panneau publicitaire qu'a �voqu� M. FERRAND et qui se trouve sur un mur d'�cole, nous avons donn� notre accord pour un certain nombre d'exp�rimentations. Je n'y suis pas tr�s favorable, mais croyez bien que c'est une exp�rience.
Si l'exp�rience ne convient pas, elle sera retir�e.
En ce qui me concerne, j'ai �mis des r�serves. Il faut noter que ces panneaux publicitaires sont soumis � des contraintes l�gales notamment sur la nature de la publicit�. Il est hors de question qu'un certain nombre de publicit�s qui passent dans certains secteurs puissent �tre affich�s sur ces panneaux publicitaires.
Je suis tout � fait ouvert � r�examiner la question avec les repr�sentants du 11e arrondissement, sur ce sujet, comme d'ailleurs dans tous les autres arrondissements.
En ce qui concerne les caisses des �coles, nous avons eu une rencontre et il y en aura d'autres. Les m�canismes des caisses des �coles � Paris sont complexes. Je voudrais en dire deux mots devant nos coll�gues qui ne connaissent pas toujours la r�alit� des choses.
Les caisses des �coles sont des �tablissements publics autonomes, ind�pendants, qui ont une personnalit� juridique � la diff�rence des arrondissements.
Elles peuvent avoir une conduite compl�tement ind�pendante. Cela peut poser des probl�mes et cela en a pos� � la Ville de Paris.
En effet, au fond, la Ville de Paris pourrait donner des injonctions � une caisse des �coles qui pourrait parfaitement les refuser.
Je crois qu'il faut que nous trouvions un syst�me qui nous permette de conserver une subvention � une hauteur raisonnable pour les caisses des �coles et que la Ville de Paris puisse passer, avec chaque caisse des �coles d'arrondissement, un contrat de d�veloppement. Car la Ville de Paris ne peut pas se d�sengager des travaux, notamment des travaux de restauration dans les �coles, et en particulier dans un certain nombre d'arrondissements. Mais, pour autant, la Ville de Paris doit tenir compte du fait qu'il s'agit de personnalit�s juridiques et qu'elle traitera donc avec ces personnalit�s juridiques comme avec une personne autonome et ind�pendante, et bien s�r ce sera soumis au Conseil.
Puisque vous avez parl� des caisses des �coles et des cantines, je voudrais rappeler � la v�h�mence de Mme BLUMENTHAL, un chiffre. Je souhaiterais que sa v�h�mence s'exerce � l'encontre du Minist�re de l'Education nationale, car je vais vous donner les chiffres attribu�s sur le fonds social de la cantine par le Minist�re.
Paris, sur 290 millions de budget national, a obtenu 6 millions ! Alors, si vous pouviez t�l�phoner au Ministre de l'Education nationale avec la m�me v�h�mence que celle contenue dans vos propos au Conseil, vous pourriez lui expliquer que l'Acad�mie de Paris n'est pas une acad�mie hors de tout besoin et que donner 6 millions pour les cantines � Paris, Madame BLUMENTHAL, permettez-moi de vous dire, c'est se moquer des Parisiens, de l'Acad�mie de Paris et de la Ville de Paris.
(Applaudissements sur les bancs des groupes " Paris-Libert�s " et " Rassemblement pour Paris ").

M�me remarque sur les emplois jeunes, en r�pondant implicitement � mon coll�gue DELANO� que j'ai entendu et vu � la t�l�vision. On me dit souvent : " les emplois jeunes, au fond, vous n'avez rien � dire parce que vous ne les avez pas vot�s ! ". Singuli�re conception de la d�mocratie ! Et si nous retirions aux arrondissements, dont vous �tes les titulaires, tout ce que vous n'avez pas vot�, est-ce que vous croyez qu'il resterait quelque chose dans les 18e, 19e, 20e et 11e arrondissements ? Soyons s�rieux ! Nous n'avons pas vot� les emplois jeunes, et vous savez pourquoi. Cela ne veut pas dire que d�sormais, puisque la loi est adopt�e, nous ne soyons pas tous unanimes pour veiller � ce que l'Acad�mie de Paris, puisqu'il s'agit des emplois jeunes du Minist�re de l'Education nationale, soit dot�e du maximum de postes !
En ce domaine, au lieu d'avoir la critique facile, vous auriez pu appr�cier l'effort de la Municipalit� pour vous aider dans des arbitrages toujours difficiles, et je les connais, � obtenir le maximum de postes.
En toute hypoth�se, il est clair que les 500 postes plus 150 qui nous seront attribu�s ne sont pas � la hauteur de l'Acad�mie de Paris.
Je vous rappelle que sur la r�partition de ces emplois-jeunes faite par le Ministre, la R�union, dont les probl�mes sont intenses, a obtenu 1.200 postes; la Corse, dont les probl�mes sont connus mais qui ne dispose que de 200.000 habitants, alors que Paris en comporte dix fois plus, a obtenu 900 postes ; l'Acad�mie de Mme AUBRY, qui a certes des probl�mes mais qui est quand m�me beaucoup moins importante que l'Acad�mie de Paris, a obtenu 3.000 postes, et nos voisins de Cr�teil qui ont des probl�mes, en ont obtenu 4.000.
550 ou 600 postes pour l'Acad�mie de Paris, mes chers coll�gues, soyez v�h�ments, soyez dynamiques, allez voir en d�l�gation le Ministre de l'Education nationale et �ventuellement invitez le Maire de Paris, pour essayer d'obtenir davantage d'emplois-jeunes pour une acad�mie dont vous savez, vous qui �tes dans des arrondissements difficiles, qu'elle a besoin d'un renfort et que ce renfort, je souhaiterais que le Minist�re le donne en toute �quit�, sans tenir compte de la nature politique de la municipalit� parisienne.
(Applaudissements sur les bancs des groupes " Paris-Libert�s " et " Rassemblement pour Paris ").

Bien s�r, je remercie M. BORDET et M. OG� des messages qu'ils ont adress�s � la Municipalit�.
Monsieur VION - un certain nombre de probl�mes ont d�j� �t� trait�s dans ma r�ponse � M. FERRAND - je voudrais vous dire qu'effectivement nous avons un probl�me suppl�mentaire - je ne fais pas de triomphalisme - qui est celui d'ajuster les effectifs des �coles aux cr�ations de logements.
L�, nous avons un probl�me que nous partageons avec l'Acad�mie, je tiens � le dire, qui tient vraisemblablement � une d�fectuosit� de renseignements informatiques qui ne nous permet pas de faire co�ncider suffisamment rapidement la demande de logement et de construction avec effectifs dans les �coles. C'est un v�ritable probl�me car la mobilit� des effectifs est grande � Paris mais nous souhaitons le r�soudre avec l'Acad�mie. Nous avons commenc� � le faire.
Je reconnais parfaitement la r�alit� de votre remarque en ce qui concerne les probl�mes de la Porte de la Chapelle. Je crois que le Maire y a r�pondu. Il y un engagement. L� encore les proc�dures sont effroyablement lourdes, mais nous n'en sommes pas responsables car dans ce domaine, ce sont des proc�dures d'Etat.
Je me souviens d'une r�union avec M. VAILLANT o� nous avons essay� d'expliquer aux parents d'�l�ves que la bonne volont� de la Municipalit�, celle de Paris comme celle de l'arrondissement, n'�tait pas en cause, que nous faisions le maximum pour obtenir, de la part de la S.N.C.F., des possibilit�s, mais qu'en toute hypoth�se nous ne pouvions pas, je vous en donne acte, d�roger � la loi et que, malheureusement, les formalit�s de la loi nous imposent des d�lais qui sont des d�lais d'environ trois ou quatre ans pour la construction. Encore pouvons-nous �tudier ensemble des possibilit�s d'acc�l�ration des proc�dures, mais actuellement la loi est extr�mement rigide et elle ne permet pas de faire n'importe quoi.
Il faut avoir le courage de dire aux parents d'�l�ves, et c'est le cas d'ailleurs, j'en donne acte, qu'on ne peut pas en six mois, mettre un coll�ge n'importe o� et r�gler le probl�me sur un claquement de doigts. C'est une proc�dure extr�mement lourde et aucune loi, si rigide soit-elle, ne saurait �tre transgress�e.
A Mme BLUMENTHAL, et tr�s rapidement parce que je ne voudrais pas allonger � l'exc�s ce d�bat, je voudrais dire que tout ce qui est excessif para�t quelquefois d�risoire, et que votre r�quisitoire contre la Ville de Paris a pr�t� � sourire.
Je crois avoir r�pondu � un certain nombre de vos remarques. Je voudrais simplement vous dire qu'il convient de ne pas trop en faire. Et vraiment je souhaite, parce que je connais votre comp�tence, que vous puissiez l'exercer d�sormais, avec une vigilance accrue, � l'�gard d'un minist�re qui m'inqui�te. Je voudrais saluer ici tout le travail qui a �t� fait par l'acad�mie. Je voudrais dire aussi, moi qui suis enseignant comme vous et qui ai exerc� toutes les fonctions � l'Education nationale et notamment celle, noble, d'enseigner aux enfants et aux �tudiants, que j'ai ressenti avec g�ne les propos du Ministre de l'Education nationale � leur �gard. J'aurais pens�, Madame BLUMENTHAL, que votre v�h�mence aurait pu s'exercer aussi contre la mise en cause qui a �t� faite injustement par le Ministre de l'Education nationale � l'�gard d'un corps enseignant � qui nous devons reconnaissance et m�rite. En effet, il assure, dans des conditions, et vous le savez, extr�mement difficiles, l'�ducation des jeunes Parisiens. Alors, Madame BLUMENTHAL, de temps en temps, essayez de balayer devant votre porte !
(Applaudissements sur les bancs des groupes " Paris-Libert�s " et " Rassemblement pour Paris ").

Enfin, en ce qui concerne Mme SILHOUETTE, sur un probl�me diff�rent qui est celui de ceux qui n'ont pas de domicile, je voudrais l'assurer que nous appliquerons la loi sans ambigu�t�. Les �l�ves qui sont des enfants de personne, sans domicile ou bien qui viennent d'�tre expuls�s seront accueillis dans les �coles parisiennes. Je l�verai personnellement toutes les difficult�s, s'il y en avait dans des mairies d'arrondissement ou dans les �coles, pour que ces �l�ves puissent �tre affect�s convenablement. Nous avons un devoir de service public � leur �gard malgr� les difficult�s d'affectation g�ographique. Je vous assure que la Ville de Paris fera respecter fermement la l�gislation en vigueur, qui n'est pas la l�gislation de droite ou de gauche, mais la l�gislation applicable � tous les enfants sans exception.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Soyez patients, mes chers coll�gues, la loi n'est pas encore vot�e.
Monsieur DELANO�, vous vous sentez mis en cause ?
M. Bertrand DELANO�. - Oui. Monsieur GOASGUEN, dans mon intervention que vous avez mise en cause, j'ai dit simplement, qu'avant de critiquer la mise en oeuvre d'une mesure � Paris qui n'�tait pas sign�e, qui n'�tait pas vot�e, pas encore compl�tement vot�e, d'abord, ces emplois, on les fait. On doit ces emplois � la majorit� nouvelle et au Gouvernement. Premier point.
Pour la coh�rence, je vous laisse vous d�brouiller avec Fran�ois BAROIN qui dit les choses autrement que vous.
En ce qui concerne les chiffres, pour tous les emplois jeunes comme pour tout ce qui concernera Paris, nous souhaitons que Paris soit trait� avec �quit�. Je m'explique. Pour moi, tous les Fran�ais sont �gaux, des crit�res doivent �tre retenus, niveau social, etc. Ces crit�res doivent �tre appliqu�s de la m�me mani�re � Paris, Lille ou en Corse, mais c'est une question de crit�re.
Puisque vous �tes exigeants, et figurez-vous que nous le sommes aussi, j'attends �videmment que le Maire de Paris sur les autres emplois jeunes qui vont �tre cr��s fasse des propositions cr�atives, dynamiques, correspondant aux besoins des Parisiens, pour que cette loi, m�me si vous ne la votez pas, nous en tirions, dans l'�quit�, dans le souci de justice pour l'ensemble du pays, un maximum de b�n�fice, non pas pour nous, mais pour les Parisiennes et Parisiens.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Tout ce que nous faisons ici a pour seul objectif l'int�r�t des Parisiennes et des Parisiens.
M. Claude GOASGUEN, adjoint, rapporteur. - Parmi les emplois-jeunes, vous confondez deux types d'emplois qui n'ont rien � voir : les emplois-jeunes classiques � l'int�rieur desquels il y a une participation de la Ville, et l�, nous verrons en temps utile ce que la Ville de Paris proposera, et les emplois jeunes du Minist�re de l'Education Nationale qui sont des emplois d'Etat � 100 % et pour lesquels je note, et je vous en remercie, que l'opposition sera solidaire de la Ville et de la Municipalit� pour obtenir le maximum d'emplois-jeunes.
Je n'avais pas cru comprendre cela dans les propos anciens et je me f�licite que nous ayons retrouv� cette unanimit�. Je souhaite que, par la m�me occasion, nous puissions b�n�ficier de la v�h�mence de Mme BLUMENTHAL pour obtenir beaucoup d'un Ministre qui n'a pas l'air ouvert � la r�alit� parisienne.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Je me r�jouis de ce qui vient d'�tre dit.
M. GOASGUEN a r�pondu en rappelant qu'il nous faut obtenir le maximum de ces emplois. Je note qu'il r�sulte de ces d�bats que cette rentr�e scolaire a �t� une bonne rentr�e scolaire, comme l'ann�e derni�re. Le d�bat est clos.

Septembre 1997
Débat
Conseil municipal
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