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19- 1997, DAUC 103 - Réaménagement de l'emprise municipale sise 20 à 38, rue Edouard-Pailleron (19e). - Bilan de la concertation. - Autorisation à M. le Maire de Paris de déposer une demande de permis de démolir concernant la piscine et la patinoire situées 30, rue Edouard-Pailleron (19e).



M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DAUC 103, concernant le r�am�nagement de l'emprise municipale sise 20 � 38 rue Edouard Pailleron dans le 19e.
Je donne la parole aux 5 orateurs inscrits. je vous demande d'�tre le plus concis possible.
La parole est � Mme STIEVENARD.
Mme Gis�le STIEVENARD. - Monsieur le Maire, le r�am�nagement de l'emprise municipale 20 � 38 rue Edouard Pailleron dans le 19e a fait l'objet de multiples d�bats depuis au moins six ans.
Nous avons regrett� en son temps la fermeture de la piscine puis de la patinoire, car la Ville n'a pas entretenu les b�timents, comme il convenait et ils se sont depuis lors fortement d�grad�s. Tr�s t�t pourtant les �lus de gauche de l'arrondissement et des associations de quartiers se sont mobilis�s en faveur de la r�habilitation de ces �quipements, tr�s fr�quent�s par les habitants du 19e et de nombreux parisiens.
Cette solution pr�sentait deux avantages, la pr�servation de l'architecture Art D�co de la piscine construite en 1933 par l'architecte Pollet, curieusement ce qui a �t� possible pour la piscine Pontoise dans le 5e arrondissement a �t� jug� par la Ville inopportun dans le 19e arrondissement.
Deuxi�me avantage : un co�t nettement moindre pour les finances de la Ville attest� par une �tude r�alis�e par un organisme digne de foi aboutissant � des chiffres qui d�mentent fortement ceux annonc�s dans le projet de d�lib�ration dont nous sommes saisis.
En r�alit�, on peut penser que la Ville avait arr�t� ses choix, d�s le d�part, m�me si les difficult�s financi�res auxquelles elle est confront�e, ont retard� cette op�ration. Nos efforts n'ont toutefois pas �t� vains car nous sommes parvenus � ce que la Ville renonce � construire des logements de standing � l'emplacement actuel de l'�cole rue Jean-Menans qui autrement aurait cruellement fait d�faut au quartier pour cette rentr�e scolaire. Au stade actuel, les �lus socialistes et apparent�s voteront favorablement sur ce dossier, car l'arrondissement a absolument besoin de la r�ouverture rapide de la piscine et de la patinoire mais nous demandons � ce qu'il soit express�ment tenu compte des observations que je vais maintenant formuler.
Je les avais reprises dans un voeu, mais vous n'avez pas souhait� que ce voeu soit soumis en s�ance, ce que je regrette.
Ces observations ont fait l'objet d'interventions et d'un voeu adopt� � l'unanimit� lors de notre Conseil d'arrondissement du 15 septembre dernier.
Ma premi�re observation est tout d'abord que nous tenons � ce que les nouveaux �quipements conservent leur vocation de proximit�, et soient largement ouverts aux habitants, au public scolaire et aux associations sportives de l'arrondissement.
Pour cela, les prix pratiqu�s devront �tre tr�s abordables, ce qui plaide en faveur d'une gestion directe par la Ville. Et nous souhaitons sur ce point un engagement ferme du Maire de Paris.
Deuxi�mement, nous demandons des garanties s�rieuses et contr�l�es sur la qualit� de l'isolation phonique des b�timents.
Troisi�mement, nous sommes attach�s au maintien des 11 terrains de sports existant dans cet environnement et � la pr�servation du pavillon des gardiens, de la maison des combattants, et de l'ensemble de la v�g�tation dans le p�rim�tre.
Concernant la piscine, nous souhaitons qu'� tout le moins soit conserv� l'�l�ment architectural de fa�ade comme cela se fait pour d'autres op�rations.
Quatri�mement, nous sommes inquiets des 1.200 places de tribunes r�serv�es au public dans la nouvelle patinoire qui risquent d'induire un afflux de circulation automobile et de cars dans un secteur qui regroupe plus de 5.000 jeunes scolaris�s.
Les probl�mes de parking et de stationnement restent entiers et ne trouvent pas de r�ponse dans le projet de d�lib�ration. Cela ne va pas dans le sens souhait� d'une r�duction du trafic automobile. De plus, vous le savez, il y a am�nagement d'un r�seau cyclable � proximit� rue Armand-Carrel, rue Manin, rue Laumi�re, et avec pour cons�quence la suppression d'une centaine de stationnements aux alentours. C'est pourquoi Roger MADEC, le Maire du 19e, a demand� au Maire de Paris d'intervenir aupr�s des soci�t� d'�conomie mixte et des soci�t�s de parking de la Ville pour qu'elles pratiquent des tarifs abordables permettant de compenser le manque de places de stationnement. Nous attendons la r�ponse.
C'est pourquoi aussi nous pensons que la nouvelle patinoire n'a pas besoin d'avoir une dimension internationale, dans la mesure o� il en existe une � Bercy. Cela �viterait toute g�ne pour les riverains, et renforcerait la vocation de proximit�.
Cinqui�mement, nous demandons au Maire de Paris de proc�der sans retard � l'inscription des cr�dits budg�taires n�cessaires � la r�alisation de ces �quipements, afin que les terrains lib�r�s ne restent pas � l'�tat de friches avec toutes les nuisances que cela g�n�re.
Sixi�mement...
M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident. - Je vous demanderai de conclure.
Mme Gis�le STIEVENARD. - C'est mon dernier point.
Enfin, et compte tenu d'un environnement scolaire tr�s dense dans ce quartier, des troubles pouvant r�sulter du chantier, bruit, poussi�re, circulation d'engins, etc., le Conseil d'arrondissement a �mis un voeu unanime demandant le maintien des pr�fabriqu�s utilis�s par le lyc�e Bergson jusqu'� la fin de l'ann�e scolaire 1997-1998, et la programmation des travaux de d�molition pendant le temps des vacances scolaires.
J'esp�re, Monsieur le Maire, obtenir des r�ponses favorables sur toutes les questions que j'ai soulev�es en esp�rant que les habitants de nos quartiers pourront disposer d'�quipements sportifs de qualit� dans les meilleurs d�lais.
(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste).

M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.
La parole est � M. AUTEXIER.
M. Jean-Yves AUTEXIER. - Monsieur le Maire, les installations sportives de la rue Pailleron sont implant�es sur des terrains municipaux. Cela ne les a pas pr�serv�s de l'abandon. La patinoire et la piscine ont �t� ferm�es depuis 1991. C'est un arrondissement qui a subi des transformations lourdes qui n'ont �pargn� que de rares quartiers.
Les Buttes-Chaumont constituent un ensemble qui requiert une attention particuli�re et cette piscine que la ville projette de d�truire date des ann�es 1930. A ce titre, n'eut-elle pas m�rit� d'�tre plut�t r�nov�e ?
Les arguments qui opposent la solution d'une reconstruction � une r�novation ne sont pas convaincants.
Ces solutions apparaissent d'un co�t �quivalent. Est-ce qu'il n'aurait pas �t� plut�t opportun de faire appel au savoir-faire, � la cr�ativit� de quelques architectes dans le cadre d'un concours, avant de choisir la d�molition pure et simple du b�timent ?
Est-ce qu'il n'est pas encore temps de laisser aux architectes qui seront consult�s, la libert� de pouvoir r�utiliser les parties du b�timent d'�poque ?
Le seul motif de cette d�molition pr�cipit�e, apr�s des ann�es d'inattention, n'est pas convaincant.
De plus j'observe que, comme trop souvent, en mati�re d'am�nagement , la Ville n'a pas de calendrier de r�alisation de l'op�ration qu'elle s'engagerait � mener. Des pr�cisions sont n�cessaires sur ce point.
La bilan de la concertation laisse transpara�tre beaucoup d'inqui�tudes de la part des habitants de ce quartier. Des questions demeurent sans r�ponse, concernant en particulier les conditions d'acc�s aux �quipements publics, et � des �quipements dont la Ville confirme qu'elle en conc�derait la gestion � un exploitant priv� sans qu'aujourd'hui on sache v�ritablement selon quelles modalit�s.
Il y aurait beaucoup � dire �galement sur le devenir de l'�cole maternelle rue Jean-M�nans dont l'emprise a �t� exclue du champ de concertation. Le temps me manque pour �voquer cette question. En tout cas, Monsieur le Maire, on ne saurait apr�s cette p�riode d'abandon du site, ralentir la r�novation d'�quipements sportifs � Paris qui en manque. Mais, malheureusement, ce n'est pas l'enjeu du projet de d�lib�ration qui nous est soumis et pour lequel nous ne pouvons en l'absence de toutes pr�cisions que nous abstenir.
M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident. - Merci. La parole est � M. TUROMAN.
M. Michel TUROMAN. - Monsieur le Maire, ce projet concerne l'am�nagement de l'emprise Pailleron qui comprend une piscine �difi�e en 1933, une patinoire construite dans les ann�es 1970, et notamment 11 terrains de sport.
La piscine a �t� ferm�e au cours de l'ann�e 1991 et la patinoire quelque temps apr�s. Depuis cette date, le projet d'am�nagement envisag� a connu bien des p�rip�ties et soulev� bien des passions et de nombreuses initiatives se sont d�velopp�es en faveur de la r�habilitation de la piscine.
Aujourd'hui la Ville a fait le choix d'un projet de d�molition reconstruction. Ce projet est envisag� pour beaucoup avec un pincement au coeur, car cette piscine est un des t�moignages de l'architecture art-d�co.
Je suis, pour ma part, sensible � cet argument en faveur du maintien du patrimoine architectural � Paris.
Dans le m�me temps, la piscine, comme la patinoire ont �t� laiss�es � l'abandon. Les b�timents sont aujourd'hui d�grad�s et un choix est � faire.
D'apr�s les quelques �l�ments que j'ai pu obtenir, ceux-ci montrent que la d�molition-reconstruction pr�sente un certain nombre d'avantages du point de vue de la disposition, de l'exposition, du point de vue technique et des aspects fonctionnels de ces deux �quipements.
Par ailleurs, je me f�licite que dans le projet, la r�serve fonci�re sur les terrains de l'�cole Jean-M�nans ait �t� lev�e alors qu'initialement un programme de logement de standing �tait programm�.
J'ajoute que l'ensemble du mouvement sportif souhaite que ces �quipements soient remis en service rapidement car beaucoup d'�coles du quartier sont priv�es de cr�neau piscine par manque justement d'�quipements.
Je tiens �galement � faire remarquer que le bilan de la concertation date de 1995. Cela fait maintenant presque trois ans. Les choses ont �volu� depuis. Aussi cette concertation reste-t-elle suffisante ? N'y a-t-il pas lieu de r�examiner la situation avec l'ensemble des riverains des associatives sportives et autres, et de d�gager d'�ventuelles id�es nouvelles pour cette reconstruction.
Autre �l�ment de r�flexion : le secteur Pailleron, avec le coll�ge Pailleron, le lyc�e Bergson, le lyc�e Jacquart, l'�cole maternelle regroupent plusieurs milliers de scolaires. D'ores et d�j� des questions se posent pour le d�roulement des travaux de d�molition.
Je rappelle qu'il a fallu l'action des �lus, des associations, des riverains pour mettre fin au grave probl�me de nuisance pos� par la d�molition des b�timents de la S.F.P.
Je souhaite tout d'abord, comme l'indique le voeu adopt� par le Conseil d'arrondissement du 19e - et je viens d'apprendre que vous l'avez refus� - que les pr�fabriqu�s utilis�s par le lyc�e Bergson puissent l'�tre jusqu'� la fin de l'ann�e scolaire 1997-1998, et que les op�rations de d�molition soient programm�es pendant le temps des vacances scolaires.
Enfin si peu de choses est dit sur la piscine, sinon qu'elle sera aux normes, on �voque une patinoire de 1.200 places o� pourront se d�rouler des comp�titions nationales et internationales, avec comme pour cons�quence des probl�mes de parking, de stationnement des cars.
Ceci est � bannir ! L'avenue Jean-Jaur�s, comme l'avenue Secr�tan, ne peuvent devenir des parkings pour autocars. Il faut r�soudre cette question par le d�veloppement des transports en commun et c'est possible dans ce secteur avec les infrastructures existantes, et avec le bus 75 qui peut rouler le dimanche, si on en a la volont�.
Il va sans dire que les �quipements sportifs, le pavillon des gardiens et la maison du combattant doivent �tre sauvegard�s.
Pour terminer, et ce n'est pas rien, ce nouveau complexe sportif ne doit pas �chapper aux habitants du 19e et au quartier, tout en �tant ouvert � l'ext�rieur, il doit �tre de proximit� et de ce point de vue l�, je souhaite que des garanties nous soient apport�es.
En un mot, ce projet pose des questions mais il faut avancer. Nous le voterons donc.
(Applaudissements sur les bancs du groupe communiste).

M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident. - Merci. La parole est � Mme SCHNEITER.
Mme Laure SCHNEITER. - Monsieur le Maire, voil� 8 jours, les Fran�ais et les Parisiens ont montr� leur attachement au patrimoine architectural.
Dans les ann�es 1930, les constructions art-d�co ont apport� un renouveau � l'urbanisme parisien.
La piscine Molitor fut inaugur�e en 1929 par Johnny Weism�ller ; la piscine Pailleron a ouvert ses portes en 1934. Malheureusement, ces deux t�moins de l'oeuvre Art-D�co de l'architecte Lucien Pollet g�nent vos projets d'am�nagement.
Ces deux endroits ont �t� laiss�s volontairement � l'abandon justifiant aujourd'hui, � vos yeux, leur d�molition.
D�s 1991, la piscine Pailleron a donc �t� ferm�e. La derni�re patinoire de la Capitale, construite r�cemment dans les ann�es 1970, a �galement cess� de fonctionner au d�but de cette ann�e.
Sur ce site, vous nous proposez de raser ces b�timents afin de construire un nouveau complexe avec une patinoire, deux piscines et un solarium, le tout pour la modique somme de 75 millions de francs.
Vous faites �tat d'une concertation vieille de plus de deux ans : elle fut houleuse, ce que vous vous gardez bien de reconna�tre.
D�s 1992, la soci�t� " Piscines de France ", gestionnaire de l'ensemble, plaidait pour la r�habilitation estim�e � 10 millions de francs, comme pour la piscine Molitor en 1990. Maintenant, cette r�habilitation co�terait 50 millions de francs, ce qui est une somme, mais l� encore on voit o� vont vos priorit�s. La Ville a perdu, sans broncher 180 millions de caution solidaire pour la " Plan�te Magique ", mais n'est pas capable de restaurer un �quipement prestigieux.
Pour en revenir � Pailleron, en 1993, une �tude de la S.E.M.A.V.I.P. concluait � la faisabilit� technique de la r�habilitation que vous nous dites aujourd'hui impossible.
Le 19e arrondissement manque de piscines. Les 165.000 habitants ne disposent que de trois piscines. La piscine est ferm�e depuis 1991. Le nouveau complexe devrait ouvrir ses portes en l'an 2000, dix ann�es de perdues !
A plusieurs reprises, je vous ai demand� de pr�voir la construction d'une patinoire � Paris. Les unes apr�s les autres, vous les avez ferm�es. Aujourd'hui, il n'y en a plus une digne de ce nom.
L'entretien des installations et leur r�habilitation vous auraient permis de maintenir l'ensemble Pailleron, comme Molitor. Vous auriez pu ainsi �conomiser des dizaines de millions de francs, afin de construire un �quipement compl�mentaire pouvant accueillir des comp�titions internationales, trois patinoires pour le prix d'une !
Pour la sauvegarde du patrimoine, pour une meilleure gestion des deniers publics, je m'opposerai � ce projet.
M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. BLET.
M. Jean-Fran�ois BLET. - Monsieur le Maire, Mme COUDERC s'�tonnait tout � l'heure des r�actions contrast�es suscit�es par les projets de d�lib�ration de cette s�ance. C'est vrai qu'aujourd'hui le meilleur c�toie le pire.
Nous l'avons vu dans le 18e � Ch�teau rouge. Nous le voyons dans le 19e o� la r�demption de la Z.A.C. du bassin de la Villette s'accompagne de la destruction d'un �l�ment du patrimoine Art-d�co de notre Capitale : la piscine Pailleron.
Qui �tes-vous Monsieur le Maire ? Docteur Jeckyll ou Mister Hyde ?
La destruction de la piscine Pailleron n'est pas acceptable. C'est une aberration tant sur le plan financier qu'au regard de la pr�servation du patrimoine. Sur le plan financier tout d'abord, soyons clair : elle est � l'abandon. C'est une tactique classique de pourrissement. A ce r�gime-l�, aucun monument historique ne saurait r�sister.
Est-elle r�habilitable ? Voil� la v�ritable question : oui ou non ?
Que nous dit l'�tude men�e par la S.E.M.A.V.I.P. en 1993 ? Elle concluait � la faisabilit� technique de la r�habilitation. Est-elle r�habilitable ? Est-ce � un co�t exorbitant ?
Un chiffrage a �t� effectu� par la soci�t� des Piscines de France. Ce chiffrage �valuait la r�habilitation � 10 millions de francs. Quel est le co�t de la construction-d�molition qui nous est propos� ? Entre 75 et 80 millions de francs. Je le dis clairement : c'est de la gabegie financi�re que 70 millions de francs se volatilisent alors qu'ils auraient pu servir � la construction des logements sociaux qui font cruellement d�faut dans notre Capitale.
Pourquoi cette r�habilitation ? Parce que des promesses �lectorales auraient �t� faites en 1995, parce que les concertations pourtant largement contest�es par les riverains � cette �poque n'ont pas �t� reprises depuis, alors que la sitution a largement chang�.
Au regard de la pr�servation du patrimoine, cette piscine est l'oeuvre de l'architecte Lucien Pollet. Ce pauvre architecte ! La question que je me pose est la suivante : avez-vous pris la d�cision d'�radiquer syst�matiquement de la surface de la Capitale l'oeuvre de l'architecte Lucien Pollet ? Nous avons vot� la s�ance derni�re la destruction d'un pur joyau art-d�co : la piscine Molitor. La piscine de la Jonqui�re a �t� d�truite il y a des ann�es ; aujourd'hui, il est question de la destruction de la piscine Pailleron ; quelle sera la prochaine victime ?
Et puis plus fondamentalement cela t�moigne d'un m�pris et d'une incapacit� � respecter le patrimoine de notre ville, celui qui fait la grandeur de cette capitale. Le patrimoine Art-d�co est extr�mement t�nu, c'est une p�riode extr�mement courte dans l'histoire des styles. Ce patrimoine Art-d�co a �t� malmen� avec l'immeuble de Perret, du Th��tre des Champs-Elys�es avec l'immeuble Larousse, il l'a �t� avec d'autres oeuvres de Mallet-Stevens ou Lecorbusier.
Le patrimoine Art-d�co est un style qui a port� � la perfection la quintessence de l'esprit classique fran�ais dans sa rigueur et sa puret� g�om�trique.
Nous en avons peu d'exemples, mais nous avons parmi les plus belles r�ussites de ce style sur notre plan�te, et c'est cela que vous attaquez.
Alors, je serai bref et je conclurai rapidement car � partir d'un certain niveau d'exaction il n'y a plus rien � dire. Certes il faut avancer mais pas � coup de bulldozer. La destruction de la piscine Pailleron s'inscrira dans la longue et douloureuse chronique du vandalisme ordinaire de la Ville de Paris.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, �cologiste, du Mouvement des citoyens et communiste).

M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BULT�, vous avez la parole pour r�pondre aux intervenants.
M. Michel BULT�, adjoint, au nom de la 6e Commission. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, nous avons eu d�j� de longs d�bats sur la piscine et la patinoire Pailleron. Aujourd'hui, on propose un projet qui, je le rappelle, a �t� accueilli favorablement par la majorit� du Conseil municipal du 19e, et je crois que, comme le disait tout � l'heure M. TUROMAN, il faut qu'on avance.
La population du 19e arrondissement souhaite maintenant avoir un �quipement, une piscine et une patinoire neufs dans ce secteur. J'ai bien not� l'intervention notamment de Mme STIEVENARD et de M. TUROMAN qui, effectivement, avaient propos� des voeux au Conseil d'arrondissement du 19�me. En effet, le conseil du 19e a souhait� que les pr�fabriqu�s utilis�s par le lyc�e Bergson puissent l'�tre jusqu'� la fin de l'ann�e scolaire 1997-1998 et que les op�rations de d�molition soient programm�es pendant le temps des vacances scolaires.
Les pr�fabriqu�s servent actuellement de salles de cours, de sanitaires, un parking est utilis� par les enseignants. Ces b�timents seront conserv�s jusqu'� la fin de l'ann�e scolaire 1997-1998. Je m'y engage ce soir conform�ment au souhait du conseil du 19e.
Par ailleurs, comme l'a souhait� le conseil d'arrondissement du 19e, j'ai vot� moi-m�me ces voeux, les travaux de d�molition de ces b�timents pr�fabriqu�s et du b�timent abritant la piscine et la patinoire interviendront pendant une p�riode de vacances scolaires.
Je crois, Monsieur le Maire, que la grande majorit� des �lus du 19e, de l'opposition comme de la majorit�, est d'accord maintenant pour faire avancer ce dossier.
Je m'engage �galement � ce que la plus grande attention soit port�e � l'�laboration de ce projet. Les �tudes sont d'ores et d�j� en cours, et je veux faire en sorte qu'on puisse d�marrer les travaux effectifs tr�s rapidement.
De toute fa�on, les projets et �tudes seront soumis pour concertation encore au Conseil d'arrondissement au moment du d�p�t des permis de construire, et notamment apr�s le r�sultat du concours qui sera effectu� dans les mois qui viennent. En ce qui concerne le jury, je crois que les �lus du 19e en font partie. Il y aura la plus large concertation. Maintenant, comme le disait M. TUROMAN, il faut avancer.
Je pense avoir donn� toutes les assurances pour que ce projet soit un projet humain, convivial, et je souhaite qu'on puisse voter favorablement sur cette d�lib�ration.
M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BULT�.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAUC 103.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, le groupe du Mouvement des citoyens et M. REVEAU s'�tant abstenu, Mmes SCHNEITER, SILHOUETTE, BILLARD, SCHERER et M. BLET ayant vot� contre. (1997, DAUC 103).
M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident. - La s�ance est suspendue. Un d�ner vous est servi dans les salons. Je vous invite � vous y rendre imm�diatement. Nous reprendrons la s�ance � 22 heures pr�cises.
(La s�ance, suspendue � vingt et une heures, est reprise � vingt-deux heures cinq minutes, sous la pr�sidence de M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint.)

M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Mes chers coll�gues, nous reprenons nos travaux.

Septembre 1997
Débat
Conseil municipal
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