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45- 1997, DVD 61 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché sur appel d'offres ou un marché négocié, en cas d'appel d'offres infructueux, pour la réalisation des travaux de maintenance des équipements de recueil d'informations et de données de trafic du boulevard périphérique, des équipements de vidéo-surveillance du trafic rattachés aux postes centraux d'exploitation et des équipements assurant la continuité des transmissions radiophoniques de sécurité dans les passages souterrains.



M. Michel BULT�, adjoint, pr�sident. - Mes chers coll�gues, nous passons maintenant � l'examen du projet de d�lib�ration DVD 61 donnant autorisation � M. le Maire de Paris de signer un march� sur appel d'offres ou un march� n�goci�, en cas d'appel d'offres infructueux, pour la r�alisation des travaux de maintenance des �quipements de recueil d'informations et de donn�es de trafic du boulevard p�riph�rique.
Je donne la parole � Mme SCHNEITER.
Mme Laure SCHNEITER. - Merci, Monsieur le Maire.
D�s la fin 1978, une grande id�e nouvelle, expos�e pour la premi�re fois au Conseil de Paris le 18 d�cembre, fut la r�gulation automatique de la circulation par un super-cerveau central, " des coordinateurs de zone ", " des contr�leurs de carrefours " et " des horloges de synchronisation ". Cet ensemble �lectronique " le plus perfectionn� du monde " selon le Maire-adjoint responsable de la circulation devait conduire " � la diminution globale des temps de parcours de 10 % ". Le co�t du projet �tait estim� � 100 millions de francs, son d�lai de r�alisation entre cinq et huit ans. Il �tait pr�vu que lorsqu'il y aurait fluidit� du trafic, la vitesse de circulation serait d'environ 30 km/h, ce qui �tait effectivement un progr�s et arriva les premiers jours � certaines heures creuses et sur certains grands axes.
Mais, les nouvelles se propageant rapidement, des milliers d'autos qui s'�taient arr�t� de rouler, se remirent dans le circuit. Bient�t on ne parla plus de 10 %, mais de 6, 5, 4 %... Aujourd'hui, ce syst�me de r�gulation, quand la circulation se fluidifie un peu, n'a eu comme r�sultat que d'accro�tre la circulation.
Vous pouvez continuer longtemps comme cela � chercher la fuite dans l'�lectronique ; vous pouvez continuer � vous lamenter sur l'indiscipline des automobilistes ou d�plorer " l'individualisme " des Parisiens, pousser r�guli�rement quelques sanglots sur la voie express rive gauche qui aurait tout r�solu, mais surtout ne prendre aucun risque de nature � m�contenter une partie de l'�lectorat ! Vous pouvez vous en remettre (et c'est ce qui se passe) � l'autor�gulation par les automobilistes eux-m�mes, qui permet de rester perp�tuellement � la limite de l'asphyxie sans jamais y tomber compl�tement.
L'autre attitude est de dire : Paris est massacr� par la voiture. Il faut r�agir et refuser toute d�magogie : si la place de la voiture doit �tre autoritairement r�duite pour que l'on se d�place bien, qu'elle le soit. Si elle est une g�ne pour les autres modes de d�placement dans un certain nombre de rues et m�me d'avenues, qu'elle n'y passe plus ! S'il faut reprendre des milliers de places de stationnement pour op�rer une reconqu�te de l'espace, faisons-le sans regret.
Vous n'en prenez pas le chemin en privil�giant vos syst�mes de r�gulation avec " SURF 2000 " ou le syst�me " IPER ". Vous devez prendre conscience que vous n'avez pas �t� �lu par des automobilistes mais par des citoyens qui sont aussi des pi�tons, qui aspirent, comme tout le monde, � une certaine qualit� de vie et de d�placements.
M. Michel BULT�, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame SCHNEITER.
Monsieur PLASAIT, vous avez la parole.
M. Bernard PLASAIT, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Monsieur le Maire, c'est un feuilleton commenc� il y a un moment qui continue. Mme SCHNEITER en est au chapitre... et elle nous explique ce qu'il convient de faire, sans tenir compte que tr�s pr�cis�ment le Maire de Paris dans sa communication sur les d�placements, a indiqu� que c'�tait en agissant sur une panoplie de leviers que nous pouvions, peu � peu, am�liorer les conditions de circulation � Paris.
Parmi ces moyens de mieux faire �couler le trafic, d'assurer la fluidit� donc de lutter aussi contre la pollution, il y a le bon fonctionnement du boulevard p�riph�rique avec, notamment, des panneaux � messages variables qui, en effet, tranquillisent les usagers du p�riph�rique.
Et ce que Mme SCHNEITER propose, c'est de supprimer ces moyens de rassurer, de tranquilliser les usagers du p�riph�rique et donc de recr�er sur celui-ci de gigantesques bouchons.
Je ne crois pas que ce soit la solution. Je ne crois pas que ce serait appr�ci� des milliers d'automobilistes qui, chaque jour, empruntent ce corridor. Par ailleurs, je voudrais rappeler � Mme SCHNEITER qu'il s'agit l�, tout simplement, d'un contrat de maintenance visant non pas � augmenter le syst�me mais � le faire fonctionner.
M. Michel BULT�, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur PLASAIT.
Je vais mettre aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 61.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, le groupe socialiste et apparent�s et M. REVEAU s'�tant abstenus, Mme SCHNEITER ayant vot� contre. (1997, DVD 61).

Septembre 1997
Débat
Conseil municipal
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