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13- V - Question d'actualité de M. Soizik MOREAU, au nom du groupe du Mouvement des citoyens, à M. le Maire de Paris sur la situation des théâtres parisiens.



M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous passons � la question de Mme Soizik MOREAU concernant la situation des th��tres parisiens.
Madame MOREAU a la parole.
Mme Soizik MOREAU. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, tout le monde sait que les th��tres subventionn�s, comme le Th��tre de la Ville, le Th��tre de la Bastille, le Th��tre musical de Paris-Ch�telet et tous ceux que soutient la Ville et qu'elle soutient bien, parviennent, avec leur subvention, � offrir une programmation de qualit�.
Mais en revanche, trop de nos petits th��tres ne sont pas ou gu�re soutenus. Je voudrais appeler l'attention de l'Assembl�e sur nombre d'entre eux qui multiplient leurs efforts pour offrir de bons spectacles, font un r�el travail aupr�s des habitants et organisent avec les gens du quartier des rencontres, des d�bats avec les gens de th��tre, les metteurs en sc�ne, les com�diens, et ainsi r�ussissent � constituer un v�ritable r�seau culturel de valeur. Et ce r�seau est souvent tr�s b�n�fique, aux jeunes notamment, qu'ils soient scolaris�s ou non. Alors je pense que la Ville devrait mieux reconna�tre ce travail en accordant des subventions un peu plus substantielles aux compagnies, aux associations qui oeuvrent avec efficacit� et dont les projets m�ritent soutien.
Certes tous les projets ne le m�ritent pas, mais certains oui.
L'emploi, de plus, chez les artistes et les gens de th��tre, vous le savez, est terriblement pr�caire, menac� : si la Ville peut permettre � certains d'entre eux de vivre, m�me tr�s modestement, de leur art, il faut qu'elle s'engage un peu plus � le faire.
Des th��tres, et j'aurai fini mon intervention, comme l'Act�on, le Th��tre du Temps, le Th��tre de Proposition pour ne parler que des petits th��tres que je connais bien pour suivre leur travail de tr�s pr�s, ont fait de modiques demandes d'aide et j'aimerais �videmment qu'on les soutienne davantage.
D'autre part, il y a dans d'autres arrondissements des th��tres qui comme ceux que je viens de citer, m�ritent qu'on les aide. Alors, si gr�ce � la Mairie de Paris, de jeunes compagnies, des petits th��tres pouvaient voir leurs efforts m�ritoires un peu mieux soutenus, eh bien ! On pourrait promouvoir un meilleur emploi, et promouvoir aussi la jeune cr�ation. Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs du groupe du Mouvement des citoyens, socialiste et communiste).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, Madame.
Mme MAC� de LEPINAY a la parole.
Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.
La situation des th��tres en France, comme ailleurs dans le Monde, est certes fragile. Paris est riche de 150 salles de th��tre au moins et refl�te donc particuli�rement cette fragilit�.
Mme MOREAU m'a plusieurs fois exprim� son souci de ces petites salles de th��tre qui ont effectivement du mal � vivre, mais je voudrais rappeler que la Ville de Paris fait �norm�ment pour le th��tre et que la fragilit� des th��tres est li�e � beaucoup de choses, on l'a vu au moment des gr�ves de 1995 ; les mouvements sociaux, les variations climatiques, voire les conflits internationaux, peuvent influer sur le comportement des spectateurs, la fr�quentation des salles.
Des inqui�tudes concernant les restrictions budg�taires au Minist�re de la Culture comme � la Ville de Paris placent souvent effectivement nos th��tres dans des situations difficiles, et je ne peux que le regretter parce que les th��tres, nous le savons, sont vraiment l'humus de la vie culturelle parisienne.
Je veux donc rappeler qu'outre les th��tres municipaux au nombre de 6 qui re�oivent plus de 72 millions de francs en 1997, la Ville de Paris soutient l'association pour le soutien aux Th��tres priv�s, pour une somme de 18,4 millions en 1997 qui donc regroupe des m�canismes de solidarit� au profit d'une quarantaine de th��tres.
Par ailleurs, la Ville de Paris intervient dans le financement du fonctionnement de 18 autres th��tres parisiens pour une somme de 10,5 millions.
Je veux parler du th��tre de la Main d'Or, que vous connaissez bien, Madame MOREAU, du th��tre de la Bastille, de la Com�die italienne ou du Th��tre 18, par exemple.
D'autre part, vous savez que nous avons un m�canisme qui s'appelle l'aide au projet qui nous permet de soutenir en 1997, 35 compagnies th��trales qui se produisent dans les th��tres parisiens.
Nous sommes oblig�s d'appliquer des crit�res pour octroyer ces aides. Vous savez que sont pris en compte le nombre de repr�sentations, le mode d'occupation du th��tre. Nous ne pouvons pas subventionner des salles qui font uniquement de la location. Nous souhaitons que tous les acteurs soient impliqu�s dans la production des spectacles.
Nous sommes donc oblig�s de regarder le mode de fonctionnement, mais je peux vous dire que toutes les demandes d'aide au projet sont examin�es avec beaucoup d'attention et en fonction de l'int�r�t des spectacles qui nous sont propos�s.
D'autre part, nous participons au financement de 6 festivals ou manifestations exceptionnelles, comme le Festival d'automne, " Paris Quartiers d'�t� ", " Allumez les feux ", etc. et puis l'op�ration " Paris vous invite au th��tre : prenez une place et venez � deux ". Ce sont des incitations � la fr�quentation par les Parisiens des salles de spectacle.
Je vous rappelle aussi que la Ville de Paris a mis en place un m�canisme de subventions d'investissement destin� � permettre aux th��tres parisiens de moderniser leurs �quipements.
Enfin, la Ville accorde aux salles de th��tre la r�duction de taxe professionnelle maximale autoris�e par la loi au taux de 50 %, ce qui implique pour la Ville, pour le budget de la Ville, un manque � gagner d'environ 3 millions de francs.
Pour terminer, la Ville accorde des facilit�s pour la communication aux th��tres qui le sollicitent, en particulier pour les colonnes Morris ou les kiosques th��tre.
Voil� si on additionne tout cela, cela fait environ 120 millions de francs que la Ville, par un biais ou un autre, accorde aux th��tres parisiens.
C'est une somme importante. Je sais bien que toutes les initiatives ne sont pas soutenues et j'ai pass� sous silence tout ce qui est fait dans les conservatoires municipaux et dans les �coles pour d�velopper chez les petits Parisiens le go�t du th��tre.
Je crois que certes, on peut en faire toujours plus, certes il y a des salles qui font des choses innovantes et nouvelles, et qu'on devrait peut-�tre mieux suivre, mais l'effort que nous faisons est d�j� important.
Je vous promets en tout cas, Madame MOREAU, de regarder les dossiers que vous m'avez particuli�rement signal�s.
(Applaudissements sur les bancs des groupes " Rassemblement pour Paris " et " Paris-Libert�s ").

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, Madame.
Nous en avons termin� avec les questions d'actualit�.

Septembre 1997
Débat
Conseil municipal
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