retour Retour

76- QOC 97-338 Question de Mme Danièle GIAZZI, MM. Gérard LEBAN et Dominique CANE à M. le Préfet de police au sujet de la multiplication des " laveurs de vitres " à proximité des feux tricolores dans la Capitale.



M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - La question suivante de Dani�le GIAZZI, MM. G�rard LEBAN et Dominique CANE � M. le Pr�fet de police est au sujet de la multiplication des " laveurs de vitres " � proximit� des feux tricolores dans la Capitale.
En voici la teneur :
" Dans le 16e arrondissement, comme dans l'ensemble de la Capitale, on peut constater l'augmentation du nombre d'hommes et de jeunes enfants qui se pr�cipitent sur les voitures au feu rouge, pour nettoyer les pare-brise. Ils ont parfois une attitude agressive, particuli�rement lorsque leur offre est d�clin�e, allant parfois jusqu'� donner des coups de pied dans les voitures. Ce ph�nom�ne est particuli�rement pesant places d'I�na, de Varsovie et quai du Point-du-Jour.
Mme Dani�le GIAZZI, MM. G�rard LEBAN et Dominique CANE demandent � M. le Pr�fet de police quelles mesures il compte prendre pour mettre un terme � cette situation. "
La parole est � M. le Pr�fet de police.
M. LE PR�FET DE POLICE. - Les services de police parisiens sont confront�s depuis plusieurs ann�es au probl�me de la pr�sence d'enfants, d'adolescents ou de jeunes adultes qui se proposent de laver les pare-brise des automobiles arr�t�es aux feux tricolores en �change d'une pi�ce de monnaie.
Ce ph�nom�ne s'est accru sensiblement, surtout aux portes de Paris et sur certains points � fort trafic de circulation.
Cette activit� de nettoyage de pare-brise ne constitue, en soi, ni un acte de mendicit� proprement dit, ni une infraction.
Au cours des contr�les effectu�s par les effectifs de police ou sur appel des usagers, deux cas de figure peuvent se pr�senter :
- soit l'individu a commis une infraction, par exemple il a endommag� le v�hicule automobile, en donnant un coup de pied dans la porti�re. Il est alors conduit au commissariat de Police judiciaire du lieu d'infraction, o� une proc�dure judiciaire est aussit�t diligent�e ;
- soit il s'agit d'un mineur consid�r� comme �tant en danger physique ou moral et il est alors conduit � la Brigade de protection des mineurs.
Ce service sp�cialis� proc�de � des enqu�tes et � des v�rifications en vue de d�terminer les conditions de vie de ces mineurs, mais aussi d'�tablir leur situation familiale au regard de la r�glementation du s�jour des �trangers en France et du respect de l'obligation de fr�quentation scolaire.
A l'issue de ces investigations, un magistrat du Parquet des mineurs est inform� du d�roulement de chaque enqu�te et d�cide alors, soit de rendre une ordonnance de placement provisoire du mineur dans un �tablissement sp�cialis�, soit de le remettre � sa famille.
Les services de police du 16e arrondissement s'attachent tout particuli�rement � lutter contre le d�veloppement de ce ph�nom�ne.
Ces pratiques font l'objet d'une r�pression syst�matique par les fonctionnaires de la S�curit� publique, au cours des surveillances exerc�es, tant dans le cadre de leurs missions de police de proximit� que sur appel des usagers.
Ainsi, pour les secteurs des places d'I�na et de Varsovie et du quai du Point-du-Jour, 15 jeunes, consid�r�s comme �tant en danger physique ou moral, ont �t� mis � la disposition de la Brigade des mineurs depuis le 1er juin 1997.
Pour illustrer �galement l'attention port�e par mes services aux faits de d�linquance perp�tr�s en ce domaine, je citerai l'interpellation et le d�f�rement au Parquet de Paris, le 31 juillet dernier, d'un mineur, auteur d'un vol dit " � l'italienne " � l'encontre d'une automobiliste, place de Varsovie.
Je puis vous donner l'assurance que la mobilisation des services de police demeure totale sur les points du 16e arrondissement qui ont � conna�tre les troubles occasionn�s par la pr�sence de ces jeunes laveurs de pare-brise.

Septembre 1997
Débat
Conseil municipal
retour Retour