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43- 1997, DVD 39 - Approbation du principe de passation d'une convention de délégation de service public pour le renouvellement du contrat d'exploitation des lavatories dépendant de la Direction de la Voirie et des Déplacements de la Ville de Paris conformément aux dispositions de la loi n° 93-122 du 29 janvier 1993 dite " Loi Sapin ", codifiée au Code général des collectivités territoriales dans les articles L. 1411-1 à L. 1411-18. - Approbation du principe de prolongation du contrat actuel avec M. Guy CHRISTIN pour une durée de 6 mois.



M. Michel BULT�, adjoint, Pr�sident. - Nous allons maintenant examiner le projet de d�lib�ration DVD 39. Je donne la parole � l'orateur inscrit M. TUROMAN.
M. Michel TUROMAN. - Monsieur le Maire, apr�s l'augmentation, il y a un an, du prix des toilettes publiques, vous nous proposez aujourd'hui un nouveau contrat consistant en un affermage complet de ce service rendu au public.
Si j'ai bien compris ce que l'on a dit en Commission, il s'agit pour la Ville, avec ce projet, d'�conomiser 4 millions de francs correspondant au d�ficit annuel d'exploitation des 24 lavatories et chalets de n�cessit� en service. A ce petit jeu-l�, pourquoi ne pas dire clairement qu'on entend � terme s'en d�faire et les privatiser ? Pourtant, le nombre des toilettes publiques dans Paris est totalement insuffisant. Il faut, � notre avis, en augmenter le nombre et envisager leur implantation dans les stations de correspondance du m�tro, dans les parcs et jardins de la Ville, qui en sont trop souvent d�pourvus.
Ce projet n'est pas bon. Il ne r�pond pas � un r�el besoin sanitaire, ce qui peut avoir et qui a d'ailleurs d�j� des cons�quences sur l'environnement.
On me dit �galement que l'on envisage l'acc�s gratuit pour ceux qui ne peuvent pas en payer le prix. Mais � quelles conditions ? Des Parisiens vont-ils ainsi disposer d'une carte de la Ville d�livr�e par le C.A.S. ou autre, avec la mention " Peut uriner gratuitement " ?
(Rires)
En r�alit�, je le r�p�te, le service public doit permettre � tous les Parisiens et les visiteurs de la Capitale d'utiliser gratuitement les lavatories.
Je dois ajouter que j'ai du mal � comprendre un tel projet, parce qu'enfin, de l'argent, dans cette ville, il s'en g�che ! Par exemple, � cette s�ance, rien que pour r�gler un contentieux qui l'oppose � deux soci�t�s immobili�res, la Ville va verser � ces deux soci�t�s 13 millions de francs. C'est peu dire !
Enfin, les conditions financi�res propos�es au futur gestionnaire des lavatories ne peuvent se traduire que par une augmentation des tarifs pour les usagers et la disparition progressive des toilettes publiques � Paris.
Afin d'assurer ce service, la Ville doit au contraire y mettre le prix.
Comme j'ai d�j� eu l'occasion de le dire, l'homme au sens g�n�rique du terme a des besoins qui ne sont pas diff�rents d'il y a vingt ans !
(Vifs applaudissements sur les bancs des groupes communiste, socialiste et du Mouvement des citoyens).

M. Michel BULT�, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � M. Bernard PLASAIT pour vous r�pondre, M. TUROMAN.
M. Bernard PLASAIT, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Permettez-moi, Monsieur le Maire, de saluer le talent de M. TUROMAN, qui d'ailleurs nous avait fait passer un tr�s bon moment en 3e Commission ; je vous invite tous � y participer la prochaine fois !
Mais pour essayer d'�tre plus s�rieux, tout en comprenant tr�s bien la pr�occupation d'ordre public ou de service public de M. TUROMAN, je voudrais simplement indiquer deux chiffres :
Dans l'hypoth�se d'une gratuit� totale, le co�t pour la Ville serait de 7.500.000 F.
Et la fermeture totale nous imposerait le licenciement de 34 personnes.
Donc, ayant bien examin� le dossier, qui d'ailleurs avait �t� report� une premi�re fois pour permettre une enqu�te et pour que l'on puisse disposer d'un dossier complet, la Commission a estim� que nous devions reconduire, quitte � voir dans l'avenir comment les choses pourraient s'am�nager.
M. Michel BULT�, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur PLASAIT.
Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 39.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, le groupe socialiste et apparent�s, Mmes SILHOUETTE, BILLARD, SCHERER, MM. BLET et REVEAU s'�tant abstenus, le groupe communiste ayant vot� contre. (1997, DVD 39).

Septembre 1997
Débat
Conseil municipal
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