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123- QOC 97-278 Question de MM. Alain DUMAIT, Georges MESMIN et Mme Benoîte TAFFIN, élus indépendants, à M. le Maire de Paris et à M. le Préfet de police à propos du plan " Vélo ".



M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Nous passons � la question de MM. Alain DUMAIT, Georges MESMIN et Mme Beno�te TAFFIN � M. le Maire de Paris et � M. le Pr�fet de police � propos du plan " V�lo ".
Elle est ainsi libell� :
" MM. Alain DUMAIT, Georges MESMIN et Mme Beno�te TAFFIN interrogent M. le Maire de Paris et M. le Pr�fet de police sur le bilan, un an apr�s sa mise en place, du plan " V�lo ", � propos duquel ils demeurent plus que sceptiques.
Le succ�s relatif de cette op�ration aupr�s du public am�ne � faire un constat r�aliste.
A ce jour, il appara�t que les failles principales du syst�me sont les suivantes :
- la signalisation au sol des pistes cyclables est tr�s souvent effac�e et par l�-m�me non respect�e ;
- les bornes de d�marcation des pistes sont couramment �cras�es, devenant inefficaces et dangereuses ;
- la cohabitation bus-v�los n'est satisfaisante que lorsque les couloirs sont suffisamment larges pour permettre le d�passement ;
- les pistes cyclables, lorsqu'elles ne sont pas en site propre, ne sont g�n�ralement pas respect�es ;
- dans tous les cas de figure, elles deviennent souvent des couloirs pour deux-roues motoris�s, qui circulent � vive allure ;
- la r�partition couloirs bus, couloirs v�los, couloirs de livraison, semble engendrer m�contentement, dangers et encombrements ;
- la continuit� des parcours semble difficile � mettre en place, en particulier sur les grandes places ;
- la coh�rence de la signal�tique et de la r�glementation laisse � d�sirer ;
- enfin, l'inconv�nient majeur de ce dispositif est d'avoir r�duit consid�rablement, dans certaines voies (par exemple, boulevard du Montparnasse) l'espace r�serv� � la circulation des v�hicules non prioritaires.
MM. Alain DUMAIT, Georges MESMIN et Mme Beno�te TAFFIN souhaitent conna�tre les adaptations propos�es afin de rem�dier aux probl�mes du r�seau existant, avant que la Municipalit� ne se lance, comme pr�vu, dans son extension.
Ils d�sirent conna�tre �galement le co�t de cr�ation et d'entretien, sur un an, d'un kilom�tre de piste cyclable en site prot�g� (partag� ou non avec les bus) et en site propre (totalement isol� du reste de la circulation). "
Je vous donne la r�ponse au lieu et place de M. Bernard PLASAIT, adjoint.
Dans le cadre de la nouvelle politique des d�placements, les itin�raires du plan " v�lo " 1996 sont en exploitation depuis un an. Certains des �quipements qui signalent ou prot�gent ces pistes cyclables sont r�guli�rement remplac�s ou r�nov�s, compte tenu de leur usure ou de leur d�t�rioration.
Ainsi, dans le cadre de la mise en place du programme 1997 en cours de r�alisation, l'ensemble de la signalisation au sol du r�seau d�j� en place a �t� renforc�. Les modules " v�los " sont repeints et les balises des voies cyclables remplac�es. Il est � noter que ces balises, dont la pr�sence est tr�s importante pour la s�curit� des cyclistes, sont fr�quemment endommag�es par les poids-lourds.
Dans le cadre du partage de l'espace public entre les diff�rents usagers : v�los, autobus et v�hicules particuliers, il n'a pas toujours �t� possible d'�largir les couloirs autobus, sans contraindre � l'extr�me la circulation des autres usagers. Rappelons que la majorit� des couloirs bus de largeur normale ne sont pas ouverts aux v�los.
La Pr�fecture de police a mis en place d�s le d�but du mois d'ao�t des �quipes sp�cialis�es de surveillance d'utilisation des bandes et pistes cyclables, ce qui � court terme doit am�liorer les conditions de circulation des cyclistes et des autres usagers en r�duisant � l'aide d'une action p�dagogique et si n�cessaire par la r�pression, les infractions actuellement constat�es (livraisons, deux-roues motoris�es, stationnement illicite, etc.).
Les travers�es des grands carrefours ou places sont des points d�licats o� il est apparu pr�f�rable de laisser aux cyclistes, le choix de leur itin�raire. Pour certaines grandes places, l'organisation des itin�raires a pu �tre envisag�e par des voies de contournement s�curis�es : place de l'Etoile, place d'Italie, etc.
La signalisation tant horizontale que verticale respecte la r�glementation nationale en vigueur. Des compl�ments de signal�tique ont �t� initi�s � Paris, dont les modules v�los dans les carrefours pour assurer la continuit� visuelle des itin�raires v�los ; la pose de balises aux entr�es des couloirs pour bien s�parer la circulation g�n�rale (et les bus), des cyclistes qui sont les usagers les plus fragiles ; des s�parateurs franchissables qui renforcent la signalisation horizontale et dissuadent le franchissement par d'autres usagers et limitent la localisation des livraisons.
Pour ce qui concerne le co�t des op�rations du plan " v�lo ", il est tr�s difficile d'annoncer un co�t repr�sentatif par type d'am�nagement puisque suivant les cas, il est n�cessaire de traiter la bande de roulement, d'adapter la signalisation tricolore et ou de r�am�nager les carrefours, de reconstituer ou non le stationnement.
A titre d'information, l'ensemble des r�alisations pour 1996 a repr�sent� un budget de 35 millions de francs dont 2,5 millions de francs consacr�s � la cr�ation d'aires de stationnement pour les deux-roues et a permis de r�aliser 52 kilom�tres d'itin�raires pour les cyclistes. Le co�t du kilom�tre de piste cyclable peut donc en moyenne �tre �valu� � 625.000 F.
La parole est � M. le Pr�fet de police.
M. LE PR�FET DE POLICE. - Ma premi�re observation sera d'indiquer que la signalisation adopt�e pour les pistes cyclables correspond strictement aux r�gles d�finies au plan national par les instructions interminist�rielles sur la signalisation routi�re, condition indispensable � l'opposabilit� de la r�glementation qu'elle symbolise.
En second lieu, la Commission extra-municipale pour le v�lo pr�conise que toute ouverture d'un couloir bus aux cycles soit subordonn�e � un �largissement qui permette la cohabitation des bus et des cycles et le d�passement de ces derniers dans des conditions satisfaisantes de s�curit�. Mes services sont tr�s attentifs � cette donn�e lors de la mise au point des itin�raires de ce type.
L'am�nagement en site propre des itin�raires pour v�los est naturellement la solution � privil�gier pour emp�cher l'utilisation illicite de ces pistes par les autres cat�gories de v�hicules.
Dans le cadre de la priorit� que constitue pour la Pr�fecture de police la lutte contre l'ins�curit� routi�re, je rappellerai les dispositions prises par mes services pour renforcer la surveillance des itin�raires r�serv�s aux cyclistes.
Afin de garantir � ces usagers particuli�rement vuln�rables la possibilit� de circuler en toute s�curit� sur la voie publique, un dispositif sp�cifique a �t� mis en place en juillet dernier, qui s'appuie sur la cr�ation de brigades �quip�es de v�los et de cyclomoteurs.
C'est ainsi que deux unit�s d'�lotiers cyclistes patrouillent dans les bois de Boulogne et de Vincennes, tandis qu'une unit� motoris�e, sp�cialement d�di�e � la surveillance des pistes et des bandes cyclables, a �t� cr��e au sein des compagnies de circulation.
Cette unit� comprend 8 �quipes de 2 policiers, reconnaissables � leur chasuble verte et blanche, illustr�e d'un pictogramme repr�sentant un v�lo. Ces fonctionnaires de police sont �quip�s de cyclomoteurs.
Entre septembre 1996 et mai 1997, 493 conducteurs de v�hicules motoris�s circulant dans les pistes cyclables et 2.517 usagers ayant stationn� leurs v�hicules dans ces m�mes voies ont �t� verbalis�s.
Troisi�mement, le probl�me de la travers�e des grandes places a fait l'objet de d�bats de la Commission, qui n'a pas tranch� entre les tenants d'itin�raires clairement d�limit�s, et ceux d'une libert� de choix plus favorable aux cyclistes exp�riment�s. La continuit� des itin�raires en ces points particuliers des parcours cyclistes se heurte, d'autre part, � de nombreuses difficult�s techniques qui requi�rent un d�lai d'�tude pr�alable suppl�mentaire. Pour ma part, j'estime pr�f�rable un cheminement qui offre des conditions de s�curit� optimales pour l'ensemble des cyclistes, y compris d�butants. Le d�veloppement de la fr�quentation de ces itin�raires me semble li� � cette condition.

Septembre 1997
Débat
Conseil municipal
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