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42- 1997, DVD 30 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché sur appel d'offres ou un marché négocié, en cas d'appel d'offres infructueux, pour l'aménagement de la place Dauphine (1er).



M. Michel BULT�, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DVD 30, donnant autorisation � M. le Maire de Paris de signer un march� sur appel d'offre ou march� n�goci� en cas d'appel d'offre infructueux pour l'am�nagement de la Place Dauphine, 1er arrondissement.
La parole est � M. LE GARREC.
M. Alain LE GARREC. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues. Vous nous demandez de voter le projet d'am�nagement de la place Dauphine. Ce projet suscite quelques remous chez les habitants de cette place qui n'ont pas tr�s bien compris la pr�cipitation du Maire du 1er arrondissement � mettre ce sujet � l'ordre du jour et � proc�der au vote en Conseil d'arrondissement sans r�pondre aux questions pos�es.
Il me para�t utile sur ce sujet de faire la citation suivante : le 15 avril 1996, le Maire de Paris dans sa communication sur l'urbanisme � Paris nous disait, je cite : " je souhaite �galement d�velopper largement notre syst�me de concertation avec les associations et les habitants en posant les principes d'une information sur les �tudes pr�alables au lancement des op�rations . J'estime normal et n�cessaire que les principales �tudes d'urbanisme, qu'elles traitent d'un sujet g�n�ral ou d'un projet localis�, soient rendues publiques car elles contribuent � alimenter la r�flexion collective pour faire �voluer les projets dans le sens de ce que souhaitent vraiment les Parisiens ", fin de citation.
Un peu plus loin et en conclusion, le Maire ajoute : " Mes chers coll�gues, nous ouvrons aujourd'hui une nouvelle �poque de l'urbanisme parisien, celle d'un urbanisme humaniste ", fin de citation.
En ce qui concerne la Place Dauphine, nous sommes � 100 lieues de ce beau discours. Ce projet a �t� �labor� par la Mairie du 1er arrondissement, conjointement et discr�tement avec une association dont le Secr�taire fondateur, restaurateur de son �tat, �tait le seul citoyen de son arrondissement � �tre photographi� avec le Maire du 1er en couverture de son journal �lectoral de juin 1995.
L'autre association qui regroupe les riverains de la Place Dauphine avait �t� opportun�ment oubli�e et a d�, lors d'un C.I.C.A., demander � �tre consult�e. Ses membres ont rejet� le projet et propos� une concertation plus large et des solutions alternatives permettant de pr�server l'avenir.
Votre projet pr�voit la suppression des places de stationnement, l'�largissement des trottoirs et la diminution de la chauss�e. Hors du contexte, ces modifications semblent de bon aloi, car cela ressemble � une diminution de l'emprise automobile sur une partie de l'Ile de la Cit�, mais il faut indiquer que le parking souterrain qui borde la Place Dauphine est en phase d'ach�vement et que la circulation va donc augmenter dans ce secteur. De plus, cela ressemble aussi � une incitation � utiliser ce parking conc�d�.
Elargissement des trottoirs : cela semblerait parfait pour se promener dans ce lieu tranquille et reposant, mais c'est aussi un moyen pour les restaurateurs et caf�s d'�tendre leur terrasse.
Il n'est pas question pour moi de mettre en cause ces commerces tr�s sympathiques, mais les habitants pensent � juste titre que ces modifications permettront rapidement une autre utilisation de cette place et ils ne le souhaitent pas. Il semble aussi, car la d�lib�ration est muette � ce sujet, que les arbres seront coup�s pour �tre replant�s de fa�on moins dense.
Bref, il y a environ 300 personnes qui vivent Place Dauphine qui ont souhait� et souhaitent encore �tre consult�es. Est-ce donc si compliqu� ?
Monsieur le Maire, cette place date de la premi�re partie du XVIIe si�cle. Les historiens nous disent que les cahiers des charges concernant cette place n'ont jamais �t� respect�s. Vous avez toute possibilit� de retarder ce projet qui, � ma connaissance, n'a pas �t� soumis � la Commission du Vieux Paris, qui n'a pas �t� pr�sent� dans sa r�alit� et dans ses cons�quences � la Direction r�gionale des Affaires culturelles et qui pourrait n�cessiter une enqu�te publique, ce que nous souhaitons.
Nous ne voterons pas cette d�lib�ration qui est l'exemple inverse de ce que vous pr�conisez vous-m�me, et qui d�montre d'ailleurs � quel point vos directives sont suivies par vos propres amis.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, du Mouvement des citoyens et communiste).

M. Michel BULT�, adjoint, pr�sident. - Pour r�pondre, je donne la parole � M. Bernard PLASAIT.
M. Bernard PLASAIT, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Monsieur le Maire, il est d�cid�ment tr�s difficile de comprendre, de suivre la pens�e des �lus de gauche, car si j'ai bien compris sur le fond, lorsqu'un site date de la premi�re partie du XVIIe si�cle, il n'est pas bon de vouloir le restaurer dans son caract�re historique et d'y supprimer la totalit� du stationnement ? Je persiste � consid�rer que ce projet est un excellent projet qui permet pr�cis�ment � ce site historique de se retrouver restaur� dans sa pl�nitude.
Quant � la forme, autant que je sache et contrairement � ce que vient d'expliquer M. LE GARREC, la concertation a �t� tr�s compl�te et tr�s large, et par cons�quent, je consid�re que ce projet doit �tre adopt�.
M. Michel BULT�, adjoint, Pr�sident. - Merci Monsieur PLASAIT.
Monsieur LEGARET, vous avez la parole.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint. - Monsieur le Maire, je voudrais intervenir puisque M. LE GARREC a mis en cause le Maire du 1er arrondissement et la forme de la concertation qui a �t� voulue et organis�e par la Mairie du 1er. D'ailleurs, je puis vous dire que M. LE GARREC pratique la d�sinformation parce qu'il sait tr�s bien ce qui a �t� fait en la mati�re.
Sur le fond, je ne reprendrai pas ce que M. Bernard PLASAIT vient de dire, c'est un bon projet. Mes chers coll�gues, supprimer le stationnement sur la Place Dauphine, est-ce qu'il y a sinc�rement des �lus parmi vous pour s'y opposer ?
M. LE GARREC est un nostalgique du stationnement des voitures ventouses. Si M. LE GARREC �tait seul � d�cider � Paris, on aurait toujours des voitures sur l'Esplanade des Invalides, sur la Place du Palais Royal, il aime les voitures et il suspecte les �lus d'�tre de m�che avec les gestionnaires de parkings et de vouloir supprimer le stationnement dans des sites historiques, dans des sites class�s au motif que cela remplit les parkings. Soyons s�rieux, Monsieur LE GARREC. Le r�am�nagement de la Place Dauphine, croyez-moi, c'est autre chose.
Nous sommes suspect�s �galement de vouloir favoriser les extensions des terrasses. Il se trouve qu'il y a un r�glement des terrasses qui est d'ailleurs une d�lib�ration de ce Conseil et que l'am�nagement des trottoirs sur la Place Dauphine ne permettra aucune extension de terrasse, pas un seul centim�tre d'extension.
C'est donc un proc�s d'intention et c'est donc une d�sinformation ! On vient m�me dire que l'on va raser les arbres au milieu de la Place Dauphine ! Ecoutez, Monsieur LE GARREC, je voudrais vous rappeler � un petit peu plus de raison. Nous en avons suffisamment d�battu, et toutes les assurances ont �t� donn�es.
La v�rit�, je vais vous la dire maintenant. Il y a, Place Dauphine, deux associations, une association qui regroupe un certain nombre de gens et qui est tr�s majoritaire, avec laquelle nous avons organis� une concertation, et puis, il y a la survivance d'une ancienne association qui a les pr�f�rences de M. LE GARREC et pour laquelle il a fait preuve d'une tr�s grande partialit�.
Moi, je n'en veux pas � M. LE GARREC de ce parti pris. Il se trouve que la Pr�sidente de cette association a �t� candidate du Front national aux �lections municipales. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? M. LE GARREC a le droit de craquer pour la candidate du Front national...
(rires)...

Mais ce n'est pas une raison, Monsieur LE GARREC, pour mettre la Place Dauphine � feu et � sang !
C'est un bon projet que je vous recommande et je suis certain que tous les �lus de cette Assembl�e qui ne s'attachent pas exclusivement aux op�rations de politique politicienne, quitte d'ailleurs � s'engager dans des liaisons dangereuses...
(Protestations sur les bancs des groupes socialiste, communiste et du Mouvement des citoyens).

eh oui, Monsieur LE GARREC, je suis navr� de vous le rappeler... tous les �lus qui seront favorables � ce beau projet le soutiendront. Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs des groupes " Rassemblement pour Paris " et " Paris-Libert�s ").

M. Michel BULT�, adjoint, Pr�sident. - Merci, Monsieur LEGARET.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 30.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, le groupe socialiste et apparent�s ayant vot� contre et le groupe du Mouvement des citoyens s'�tant abstenu. (1997, DVD 30).

Septembre 1997
Débat
Conseil municipal
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