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2005, DPVI 125 - Communication de M. le Maire de Paris sur la politique en faveur de l’intégration et la lutte contre les discriminations. Vœu des groupes socialiste et radical de gauche, communiste et du Mouvement républicain et citoyen. Vœu de l’Exécutif (suite de la discussion).


M. LE MAIRE DE PARIS. - Mes chers coll�gues, la s�ance est reprise. Je donne la parole � Mme RENSON.

Mme C�cile RENSON. - Merci, Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, � en croire la lecture de la premi�re page de votre communication, ce serait en 2001 que la Municipalit� parisienne aurait pris la mesure de la n�cessit� d?une meilleure int�gration de ces femmes et de ces hommes venus d?ailleurs. C?est m�conna�tre le souci des municipalit�s pr�c�dentes concernant les migrants qui font l?originalit� et la richesse de Paris.

Actuellement, Paris compte 306.000 �trangers. Si les immigr�s vivants � Paris repr�sentent une part importante de la population, une fraction d?entre eux b�n�ficie d?une situation favorable, qui ne saurait cependant les confondre avec ceux beaucoup plus nombreux, tr�s nombreux, trop nombreux � l?autre extr�mit� de l?�chelle sociale qui sont en �tat de grande pr�carit�.

Dire que rien n?avait �t� mis en ?uvre pour ces gens est faux. C?est bien pour eux que Jacques CHIRAC avait �tabli le SAMU social, la carte ?Paris Sant�? et que sous son impulsion les h�pitaux de l?Assistance publique ont install� les permanences d?acc�s aux soins de sant�. La pr�occupation de Jacques CHIRAC dans ce registre a toujours �t� reconnue. Je cite � ce propos un journaliste qui a �crit la semaine derni�re dans un hebdomadaire : ?Quand on pense � CHIRAC, on pense � la carte ?Paris Sant�?, quand on pense � DELANO�, c?est ?Paris plage??. Jugement excessif, je le reconnais, puisque votre communication fait �tat en vingt-deux lignes de la mission du D�partement qui est de favoriser l?acc�s de tous � la pr�vention dans le domaine de la sant� et des conduites � risque.

De plus, comme Pr�sident du Conseil d?administration de l?Assistance publique, vous ne pouvez �tre insensible � l?acc�s aux soins pour tous. Dans ce domaine, je voudrais saluer le personnel de l?H�tel Dieu capable de se faire traduire une soixantaine de langues et dialectes pour r�pondre aux besoins des personnes �trang�res touristes ou migrants. En effet, une m�decine de bonne qualit� passe d?abord par une communication parfaite.

Je suis donc s�re, Monsieur le Maire, que vous-m�mes �tes fier de cette prouesse. Vous le devriez car pour les autres sujets concernant la sant�, vous ne pouvez pas pavoiser. D?abord en ce qui concerne la tuberculose qui r�gresse globalement dans la population fran�aise mais qui augmente de 8 % en Ile-de-France. Pour le d�pistage du cancer du sein, je me r�p�te mais je dis que la population parisienne boude votre campagne et que de plus celle-ci n?est pas adapt�e aux femmes les plus �loign�es de notre syst�me de soin, celles qui ne parlent pas le fran�ais et celles qui ne sont pas capables de lire les panneaux lumineux municipaux qui les exhorteraient � subir une mammographie.

Quant au Sida, faut-il rappeler qu?on meurt encore de cette affection et qu?aujourd?hui en France, une personne est contamin�e par le virus toutes les six heures et que les malades habitent surtout en Ile-de-France.

Il faut encore plus de pr�vention, une pr�vention plus accessible et je pense, Monsieur le Maire, que le premier d�cembre, journ�e du Sida, la fa�ade de l?H�tel de Ville se parera du ruban rouge afin de sensibiliser la population � cette grande cause nationale.

Enfin, pour en terminer avec la sant�, � la lecture du rapport de l?Observatoire nationale des zones urbaines sensibles, quelle n?a pas �t� ma surprise de constater que neuf quartiers de Paris sont r�pertori�s Zones Urbaines Sensibles. Je lis : Mal log�s, mal pris en charge par l?�ducation, mal form�s, les habitants des Z.U.S. sont aussi moins bien soign�s que les autres. Pourquoi donc ne consacrez-vous vos efforts de pr�vention qu?au seul quartier de la Goutte-d?Or ? Alors que ces territoires m�ritent une plus grande attention, notamment en ce qui concerne la sant� des enfants qui souffrent de caries dentaires, de surpoids, de troubles de la vision non d�tect�s. Une infirmi�re dans chaque �tablissement scolaire, comme je l?ai d�j� demand�, permettrait un meilleur suivi m�dical et prodiguerait aux mamans des conseils de di�t�tique.

L?action de la Ville doit aussi, il est vrai, s?int�resser aux femmes �trang�res ou d?origine �trang�re. Les femmes constituent un enjeu essentiel dans notre mod�le d?immigration. Elles peuvent �tre confront�es � des comportements qu?elles comprennent mal, � commencer par les symboles de l?autorit� parentale, qui ne passent pas chez nous par des sanctions corporelles administr�es aux enfants.

Pourquoi donc ne pas leur apprendre leur r�le de parents responsables en France, par des le�ons de parentalit� ? Et plus qu?ailleurs, les femmes doivent imp�rativement savoir lire, �crire le fran�ais, ce qui faciliterait le suivi de leurs enfants par les carnets de correspondance et qui de plus, permettrait la lecture des plaquettes on�reuses que vous leur destinez.

Les mariages forc�s doivent �tre combattus. Enfin une campagne contre les mutilations sexuelles devrait �tre entreprise puisque l?on sait qu?il se pratique toujours beaucoup d?excisions en France, excisions qui r�pondent au poids des traditions. C?est vrai que pour des femmes, venir en France peut repr�senter un bouleversement brutal de coutumes ancestrales. Pas �tonnant que d�racin�es, elles cherchent � vivre pr�s de leur coreligionnaires. Quand on a le choix, c?est son semblable que l?on prend pour voisin, d?o� la difficult� d?une mixit� sociale admise et partag�e. A la diff�rence du tableau idyllique et peu r�aliste r�alis� par ?Le fabuleux destin d?Am�lie Poulain? o� se m�langent les g�n�rations, les cultures, les origines dans un respect mutuel et le plaisir partag� de la diff�rence.

Cependant, la mixit� sociale n?a-t-elle pas ses limites ? Est-on s�r que des habitants inattendus arrivant dans des quartiers qui ne r�pondent pas � leurs habitudes, � leurs boutiques, � leurs denr�es alimentaires, � leurs jours de pratique religieuse, ne vont pas se sentir encore plus esseul�s ? L?exp�rience du jumelage de Janson-de-Sailly avec le lyc�e populaire Romain-Rolland a d� �tre interrompu du fait des brimades par leurs copains des �coliers de Goussainville. Et je ne suis pas s�re, Monsieur le Maire, que votre exigence d?implanter des locataires de condition modeste avenue Mozart ne soit pas un geste aussi autoritaire que maladroit. Comme quoi, l?enfer est pav� de bonnes intentions.

Enfin, vous nous dites que la citoyennet� ne se r�duit pas au droit de vote mais qu?il en est une composante essentielle. Je m?interroge. Maladresse ou provocation ? A vrai dire, vous n?�tes pas le seul � agiter ce chiffon rouge, bien s�r, je pense � Fran�ois Mitterrand. Vous le savez bien, le Premier Ministre Dominique de VILLEPIN a rappel� l?exigence r�publicaine du lien qui unit nationalit� et citoyennet�. Comme il a d�j� �t� dit : la condition de r�sidence fix�e � cinq ans permet d?adh�rer � nos valeurs et de devenir fran�ais. Seul l?acc�s � la nationalit� donne acc�s � la citoyennet�. Vous pouvez donc remiser cette fausse bonne id�e au rang de proposition d?un programme �lectoral national. Pour le moment, celle-ci n?entre pas dans votre champ de comp�tences. Elle n?est donc ni opportune ni l�gitime.

Pour terminer, je vous conseillerai, dans le cadre de la lutte contre les discriminations de vous r�f�rer � la Haute autorit� de lutte contre les discriminations et pour l?�galit� mise en place par le Pr�sident de la R�publique le 23 juin dernier, installation � laquelle j?ai eu l?honneur d?assister. La HALDE dont d?ailleurs le Premier Ministre vient de renforcer les missions. ?L?�galit� des chances est le fondement de notre R�publique. Son combat est la cl� de notre unit� et de notre avenir?, dit Jacques CHIRAC. ?L?�galit� n?est pas un principe grav� une fois pour toute dans le marbre, c?est un principe vivant qu?il nous faut sans cesse affirmer et enrichir?. Voil�, Monsieur le Maire, vous avez du travail.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Je ne doutais pas que j?avais du travail !

La parole est � Dani�le POURTAUD.

Mme Dani�le POURTAUD, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, je voudrais d?abord r�affirmer que pour nous la base m�me du mod�le d?int�gration � la fran�aise dont il est beaucoup question dans la presse depuis quinze jours, c?est l?�galit� des chances et que l?outil premier de cette �galit� des chances, c?est l?�cole la�que et r�publicaine.

Il en va donc de notre responsabilit� politique collective de faire le choix de l?�cole pour r�ussir l?int�gration de tous les enfants de la R�publique.

Or, si on compare les choix politiques du Gouvernement et ceux de cette �quipe municipale pour l?�ducation � Paris, les faits sont �loquents. La scolarisation des enfants de moins de 3 ans n?est toujours pas effective � Paris, alors m�me que la Ville fait des efforts consid�rables depuis le d�but de la mandature pour construire les �quipements n�cessaires � leur scolarisation.

On sait que c?est d�s le plus jeune �ge que la socialisation et l?�ducation des enfants se font, en particulier pour ceux qui sont issus des familles les plus d�favoris�es ou ceux qui sont issus de l?immigration, et que se joue en grande partie leur avenir.

Cela passe par l?�cole, mais aussi par le p�riscolaire, et je voudrais souligner l?�norme effort de la Ville, gr�ce � l?opini�tret� d?Eric FERRAND. Je citerai rapidement trois exemples, sans les d�velopper, faute de temps :

-Les clubs ?Coup de pouce? mis en place dans 90 �coles�l�mentaires, dispositif gratuit d?accompagnement � la scolarit� qui vise les �l�ves de CP et de CM2 pr�sentant des difficult�s dans les apprentissages de la lecture, du fran�ais et des math�matiques.

-Deuxi�me exemple, l??Action Coll�gien?, dispositif de pr�vention �ducative destin� aux jeunes de 11 � 17 ans, organis� dans une trentaine de coll�ges des quartiers ?politique de la ville?. Ce sont, cette ann�e, 10.000 jeunes �g�s de 11 � 16 ans qui en b�n�ficieront.

-Troisi�me exemple, les ateliers du samedi matin sans classe, dispositif destin� � am�liorer l?acc�s aux activit�s culturelles, scientifiques ou sportives de tous les petits Parisiens.

En mati�re d?int�gration des enfants en difficult�, quel contraste avec la politique du Gouvernement qui, depuis quatre ans, a cass� tous les dispositifs de soutien scolaire, en supprimant les emplois-jeunes et les subventions � la politique de la ville, faute politique majeure que confessait le Premier Ministre, il y a quelques jours, sans beaucoup d?�gards, il faut le dire, pour son pr�d�cesseur Jean-Pierre RAFFARIN.

Int�grer les enfants de la R�publique, c?est bien s�r leur donner un socle de connaissances minimales, leur permettant de mener � bien leur vie d?homme et de femme et c?est �videmment aussi leur permettre de s?adapter tout au long de leur vie active aux �volutions du march� du travail.

C?est pourquoi renoncer comme semble vouloir le faire le Gouvernement � cette conqu�te de l?�cole obligatoire jusqu?� 16 ans, en ouvrant l?apprentissage aux enfants �g�s de 14 ans, est l?exemple m�me de la fausse bonne id�e.

Int�grer par l?�cole, c?est aussi accompagner les adultes souffrant d?analphab�tisme et les �trangers primo-arrivants ne ma�trisant pas ou mal le fran�ais. En recentrant les missions des cours municipaux pour adultes, la Ville d�veloppe un formidable outil pour venir en aide � ces personnes exclues d?une v�ritable citoyennet�, en leur donnant les moyens de participer pleinement � notre vie sociale et de r�ussir leur vie professionnelle.

Enfin, je ne peux oublier mon exp�rience d?adjointe charg�e des universit�s. Votre communication, Monsieur le Maire, signale l?action que j?ai lanc�e cette ann�e avec l?Ecole des ing�nieurs de la Ville de Paris pour faire en sorte que des lyc�ens situ�s en quartiers ?politique de la ville? puissent int�grer les fili�res post-baccalaur�at.

Nous souhaitons aller plus loin. Je travaille depuis des mois avec les Pr�sidents d?universit� parisiens pour mettre en place un dispositif exp�rimental permettant aux jeunes issus des quartiers en difficult� de se donner les moyens et l?ambition d?aller vers des �tudes sup�rieures.

J?aurai le plaisir de pr�senter tr�s prochainement � notre Conseil l?approbation d?une convention en ce sens, entre Paris VI, la plus grande universit� scientifique fran�aise, des lyc�es parisiens accueillant des jeunes en difficult� et la Ville de Paris.

Je ne rappellerai pas, faute de temps, les efforts budg�taires consid�rables consentis par la Ville en faveur de toutes les universit�s parisiennes et du logement �tudiant, mais il est clair que lorsque nous nous engageons pour am�liorer les conditions de travail ou de logement des �tudiants, c?est d?abord � ceux issus des milieux les moins favoris�s que cela profite.

Je me contenterai de constater le contraste avec l?indiff�rence de l?Etat comme le rappelaient, dans leur cri d?alarme, les Pr�sidents d?universit� parisiens, il y a quelques semaines, � l?H�tel de Ville.

Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, je crois que depuis quatre ans nous d�montrons notre engagement pour l?�galit� des chances par l?�cole, de la maternelle � l?universit�.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci. Vous avez laiss� � peine plus de trois minutes pour M. MORELL, je le lui pr�cise.

La parole est � M. DOMINATI.

M. Laurent DOMINATI. - Merci, Monsieur le Maire.

Il y a eu une vingtaine de jours d?�meute dans les quartiers pauvres de la R�gion parisienne et on entend les m�mes discours qu?il y a un an ou deux ans.

Je crois, Monsieur le Maire, qu?il serait temps � la fois de sortir de la caricature et de parler avec un peu plus d?humilit�, vous comme nous. Sortir de la caricature, c?est-�-dire ne pas dire que c?est la faute du Gouvernement et que tout le bien est du c�t� de la Ville et des socialistes.

Monsieur le Maire, cela fait trente ans que la droite et la gauche m�nent une politique sociale, une politique de la ville, une politique de lutte contre la nouvelle pauvret�, qui ne r�ussit pas et qui est un �chec flagrant. Un �chec monumental, qui prend feu aujourd?hui dans les cit�s.

Et si nous ne prenons pas conscience de cet �chec de trente ans de politique commune, d?un discours d?explication, d?une politique sociale qui fait de la France un Etat providence � nul autre pareil, eh bien alors nous ne r�soudrons aucun des probl�mes de l?avenir, aucun des probl�mes de l?int�gration et aucun des probl�mes de la jeunesse.

L?�chec de la politique sociale, c?est l?�chec de l?Etat, de la Ville et de la politique des associations car, enfin, si cette politique avait remport� un succ�s depuis trente ans, compte tenu des milliards qui sont d�pens�s dans les quartiers, alors nous n?en serions pas l�, alors il n?y aurait pas ces cris de d�tresse, souvent violents, que nous entendons.

J?ajoute que le discours paternaliste qui est tenu et qui est plein de bons sentiments me fait penser surtout � un discours tenu non pas pour ceux qui en ont besoin, mais pour la masse de la population qui, elle, est prot�g�e. Il vise en quelque sorte � dire : ?Ne vous inqui�tez pas, on s?en charge ; nous sommes bons ; nous d�pensons de l?argent et nous allons nous en occuper, soit en accordant des subventions, soit en achetant la paix sociale?.

En r�alit�, ce discours ne s?adresse pas aux populations concern�es. La preuve en est ces �meutes qui d�noncent notre politique, comme elles d�noncent la v�tre.

C?est la raison pour laquelle je crois qu?il faut s?interroger un peu plus et remettre en cause notre politique sociale et aussi notre politique d?immigration, sinon nous en viendrons toujours � dire que c?est l?extr�me droite qui a raison et que LE PEN l?avait bien dit? Je pense que ce serait une catastrophe nationale que d?en arriver l�.

Si nous ne sommes pas capables, ni vous ni nous, de remettre en cause un certain nombre de politiques men�es depuis des ann�es, politiques d?immigration, politiques sociales, politiques du logement, politiques d?urbanisation collective, alors nous n?en sortirons pas.

J?ajoute que lorsque l?on lit les journaux �trangers et la fa�on dont ils d�crivent la soci�t� fran�aise, c?est une humiliation. Bien s�r, ils d�crivent en m�me temps une soci�t� extr�mement g�n�reuse, ce qui est confirm� d?ailleurs par le dernier rapport de l?INSEE qui indique que jamais la redistribution sociale n?a �t� � ce point forte dans notre pays, que pr�s de 60 % des revenus des plus pauvres sont compens�s par, justement, les revenus sociaux et que les revenus sociaux deviennent sup�rieurs � ceux du travail.

Effectivement les journaux �trangers d�crivent une soci�t� g�n�reuse, mais une soci�t� bloqu�e et, en partie, une soci�t� raciste.

Pour ma part, je me sens humili� quand je vois de telles descriptions de la France et de la R�publique. Je consid�re qu?il y a une responsabilit� monumentale de la part des �lites, une sorte de contrat tacite entre une majorit� de la population prot�g�e et les �lites, politiques, bureaucratiques, �conomiques, qui se satisfont parfaitement d?une soci�t� o� 10 % des gens resteront au ch�mage quoi qu?il arrive, subventionn�s par des revenus sociaux.

Cela, c?est le mod�le fran�ais, mes chers coll�gues. Je crois qu?il est en train d?exploser et que l?arrogance fran�aise que nous avons parfois le don de mettre en avant lors d?un certain nombre de r�unions internationales nous revient en travers la figure lorsqu?on lit les journaux �trangers.

Pour ma part, je souhaiterais donc que l?on essaie de d�fendre la soci�t� fran�aise et de promouvoir l?id�al r�publicain et l?id�al d?�galit� des chances. Je crois que s?il y a des �checs d?int�gration, il faut aussi mettre en valeur les r�ussites de l?int�-gration.

Il y a un certain consensus, notamment dans les quartiers les plus pauvres, pour d�noncer le discours de l?excuse vis-�-vis des casseurs, des racailles et des violents. Ce sont les plus pauvres qui ne supportent plus de voir leurs voitures br�l�es et de voir le fruit de leur travail dilapid� par des voyous.

Bien s�r, le retour � l?ordre et ce refus de la violence sont des exigences universelles et nous ne pouvons plus nous satisfaire du discours de l?excuse. Une soci�t� juste est une soci�t� qui d�nonce le racisme et la discrimination, mais c?est aussi une soci�t� qui fait la diff�rence entre ceux qui se comportent bien et ceux qui se comportent mal, entre ceux qui font des efforts et qui travaillent et ceux qui ne veulent pas travailler, entre ceux qui veulent devenir Fran�ais, qui demandent la nationalit� fran�aise et ceux qui ne la demandent pas parce qu?ils ne le souhaitent pas.

Voil� ce qu?est aussi un certain nombre de crit�res de justice et de citoyennet�.

Cette crise nous offre quelques chances car nous pouvons penser que nous n?avons pas tout essay�.

Tout d?abord, aller vers une soci�t� de plein emploi, cela signifie que l?on essaie de traiter les probl�mes sociaux par l?�conomie et que l?on essaie de changer l?ensemble de la soci�t�, y compris le droit du travail, y compris les r�gles �conomiques, pour faire en sorte que chacun ait sa chance et pas seulement la chance de pouvoir s?adresser � un m�diateur social ou � un animateur de rue. Je crois que ce temps-l� est d�pass� et qu?il nous faut compl�tement changer de braquet pour nous tourner vers une soci�t� de plein emploi avec tout ce que cela comporte de changements.

De la m�me fa�on, il est �vident qu?on doit certainement revoir notre politique d?immigration et que, si l?immigration de travail est tout � fait raisonnable, comme celle qui avait lieu, une immigration que je qualifierais de sociale ou de droit social ne peut plus fonctionner dans le monde actuel.

J?ajoute qu?une politique juste est une politique qui permet une mobilit� sociale et donc que la lutte contre la discrimination, pour l?emploi de ceux que l?on ne veut pas employer � cause de leur nom ou � cause de leur couleur de peau, ce combat-l� doit �tre men� justement, � commencer, Monsieur le Maire, par la Ville de Paris et pourquoi pas, Monsieur le Maire, veiller � int�grer, � faire que deviennent fonctionnaires un certain nombre de ces populations ? Pourquoi ne pas cr�er des r�f�rents, des r�f�rents int�gration dans les diff�rentes directions de la Ville pour mesurer � quel point la Ville de Paris est, elle aussi, ouverte, comme la soci�t� devrait �tre une soci�t� ouverte ?

Enfin, il faut trouver une politique, ou plut�t il y a des exp�riences qui marchent, des politiques �conomiques concernant les zones franches. On a vu que, finalement, les zones franches, cr��es il y a 20 ans, avaient cr�� des milliers d?emploi, notamment dans les quartiers nord de Marseille, et que la r�ponse sociale, la r�ponse d?int�gration passait par le travail et par l?activit� �conomique.

De la m�me fa�on, l?urbanisation collective, h�riti�re de Le Corbusier et des r�ves collectivistes, utopistes, communistes, montre justement que ces cit�s ne sont pas radieuses mais inhumaines. Et on voit � V�nissieux, par exemple, que, lorsqu?on d�truit des barres et qu?on construit des logements � taille humaine, c?est-�-dire � la taille des familles, � ce moment-l�, les probl�mes sociaux et les probl�mes d?int�gration disparaissent.

J?irai plus loin : l?acc�s � la propri�t� sociale, l?acc�s � la propri�t� notamment pour les plus pauvres, est un moyen d?int�gration formidable qui a �t� tent� dans de nombreux pays, le dernier en date �tant d?ailleurs la Chine o� la Ville de P�kin a privatis�, je crois, plusieurs centaines de milliers de logements sociaux.

Vous voyez donc, Monsieur le Maire, qu?il y a beaucoup � faire, y compris � Paris, y compris dans le logement social, mais je crois surtout que, pour mettre fin aux diff�rents ghettos, il faut avoir une pens�e beaucoup plus audacieuse, ne serait-ce que puisque vous parliez de l?�cole, Madame POURTAUD - se dire que, finalement, la carte scolaire n?est qu?un moyen de renforcer les ghettos scolaires.

Je conclus, Monsieur le Maire, puisque vous m?y invitez. Et je voudrais dire, pour terminer, que vivre dans un pays, c?est effectivement partager une certaine communaut� de destins, que les �trangers et les enfants d?�trangers qui sont arriv�s en France ont vocation � participer pleinement � la R�publique, � participer pleinement, justement, � cette aventure r�publicaine, et que le vote repr�sente un engagement, une responsabilit� pour l?avenir de cette communaut� nationale.

Donc, pour ma part, � partir du moment o� le Code de la nationalit� est ouvert, c?est-�-dire o� l?acquisition de la nationalit� fran�aise est ouverte, contrairement � d?autres pays - qui, eux, ont un acc�s � la nationalit� ferm� -, alors il me semble �vident que le vote est partie int�grante de la citoyennet� et de la nationalit�.

A d�faut, si nous devions ouvrir le droit de vote aux �trangers, m�me pour les �lections locales, alors nous serions, par r�action, conduits � op�rer des restrictions au droit de la nationalit�, ce que je ne souhaite pas.

Monsieur le Maire, je conclus. La majorit� de la population issue de l?immigration et dans les quartiers pauvres ne veut absolument pas �tre assimil�e aux voyous, � la racaille et aux pauvres. C?est � eux en priorit� qu?il faut penser. Ce sont eux les premi�res victimes. Il nous faut changer de discours, changer de mentalit�, ne pas h�siter � se battre pour les valeurs de la R�publique et pour notre civilisation, car eux aussi aiment la France.

Quant aux autres, ceux qui ne veulent pas �tre convaincus par l?id�al r�publicain et par l?int�r�t de notre civilisation, eh bien, oui, il faut les combattre et les expulser si on le peut.

Je vous remercie.

M. LE MAIRE DE PARIS. - La parole est � Alain MORELL pour conclure ce d�bat, avant que Kh�dija BOURCART ne r�ponde aux intervenants.

M. Alain MORELL. - Merci, Monsieur le Maire, mes chers coll�gues.

Je crois que la solidarit� sous toutes ses formes est, depuis 2001, la premi�re priorit� de l?action de la Municipalit� parisienne, car ce sont toujours les plus fragiles qui sont les premi�res victimes des in�galit�s sociales et �conomiques.

Notre r�le d?�lu est d?agir dans le sens de la r�sorption de ces injustices, sans incantation, comme cela a �t� fait pour la fracture sociale, mais avec d�termination et t�nacit�. C?est le sens de notre contrat avec les Parisiens. C?est ce que nous faisons � Paris depuis 2001 et c?est d?abord par le refus des discriminations que tout commence et que commence la possibilit� d?int�gration.

Merci � Kh�dija BOURCART de travailler, avec la Municipalit� et avec l?ensemble des directions, avec ardeur � cet objectif.

La politique parisienne d?int�gration des populations d?origine �trang�re participe de notre engagement en faveur de la solidarit� et nous souhaiterions que tous, dans tous les arrondissements, s?y engagent sans r�serve, � commencer par l?utilisation des instances cr��es dans cette mandature pour permettre la concertation, le dialogue, l?�change et notamment le Conseil des r�sidents �trangers qui n?est pas mis en place partout.

Sur les questions du logement, je vais �tre tr�s bref parce que j?ai coup� dans ce que j?avais pr�vu de dire, mais je vais essayer de le faire en style t�l�graphique.

Sur le logement, ou plus exactement les difficult�s grandissantes rencontr�es pour y acc�der, je n?�voquerai que la question des foyers de travailleurs migrants et des r�sidences sociales.

La Municipalit� a pris l?initiative pour se voir confier la comp�tence du financement de logements � Paris, c?est aujourd?hui chose faite, notamment au travers d?un vaste plan de r�sorption de la sur-occupation chronique de ces foyers. Il me semble que tous les arrondissements devraient y contribuer avec la m�me d�termination. Ce serait l� un signe de la bonne volont� qu?on a pu entendre - pas tout le temps ! - sur les bancs, notamment de la droite.

Sur la question de la sant�, l?acc�s aux soins n?est pas �pargn� par les in�galit�s entre populations d?origine �trang�re. L?effort doit �tre celui de tous, � commencer par l?Etat, et devrait aller dans le m�me sens, � la mesure des urgences.

Enfin, pour l?action sp�cifique en faveur des femmes d?origine �trang�re, certaines cat�gories d?�trangers sont encore plus exclues ou moins int�gr�es. Il s?agit souvent des �trang�res. Depuis 2001, la Municipalit� parisienne a mis l?accent sur la question du droit des femmes, notamment sur la question des violences. La Ville soutient activement les associations qui interviennent dans ce secteur. J?ai entendu des propos t�moignant d?un certain m�pris � l?�gard des associations ; je les trouve assez insens�s, car des associations comme le Comit� contre l?esclavage moderne ou le mouvement ?Ni putes ni soumises? sont bien utiles dans ces domaines-l� et font un travail pr�cieux. Et je crois que, dans tous les arrondissements, on devrait accompagner l?ensemble de ces actions.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Il faut conclure, Monsieur MORELL !

M. Alain MORELL. - Je conclus.

Pour r�ussir collectivement, je crois qu?il faut que chacun, partout, y travaille.

Les �changes culturels, la valorisation des modes de vie ensemble, cela a �t� �voqu� et je n?y reviens pas.

Je conclurai par l?action sur la m�moire collective, car c?est un facteur d?int�gration important, juste par l?�vocation, � l?occasion de l?inauguration d?un carrefour qui porte le nom de Ben Barka, d?un certain nombre d?absences qui m?ont paru tr�s significatives, quand il s?agit de rendre hommage � quelqu?un qui a vraiment, je crois, �t� un exemple de lutte contre toutes les discriminations. Et je l?ai vraiment regrett�. Quand on voit ce genre de comportement, la d�termination me para�t vraiment n�cessaire.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Tous les intervenants se sont exprim�s et maintenant, au nom de l?Ex�cutif, Kh�dija BOURCART va r�pondre.

Mme Kh�dija BOURCART, adjointe, au nom de la 6e Commission. - Je vais essayer de r�pondre � cette foule de questions, mais ne m?en voudront pas ceux que j?oublierais en cours de route ! Je serai disponible � d?autres moments.

Merci, Monsieur le Maire.

Monsieur GOASGUEN, vous nous reprochez de ne pas �tre originaux. Je rappelle que je n?ai absolument pas la pr�tention d?�tre originale mais d?avoir du bon sens, de la g�n�rosit� au service de l?efficacit�. Nous menons une politique municipale, nous ne faisons pas de la concurrence pour l?originalit�. En ce sens, je remercie le Maire de Paris de me faire confiance depuis 2001, puisque, s?il doit y avoir originalit�, elle r�side dans le fait que cette d�l�gation existe depuis la nouvelle mandature, avec une administration et des r�f�rents. M. BARIANI demandait des r�f�rents, ils existent dans toutes les administrations actuellement.

Vous nous dites qu?il n?y a rien, que ces choses existent ailleurs. Heureusement qu?elles existent dans d?autres villes. Mais beaucoup de choses n?existaient pas avant 2001. Vous r�clamez � grands cris qu?il y ait des cours de fran�ais. Je rappelle qu?en plus du fait que les cours municipaux ont cr� de plus de 30 %, nous avons aussi inaugur� des cours en direction du personnel de la Ville. Du personnel vacataire, certes, mais qui travaille depuis plus de 20 ans dans cette Municipalit� et qui, pour un certain nombre d?entre eux, sont h�las partis � la retraite sans avoir jamais pu, seulement une seule fois, b�n�ficier d?une formation et sans avoir jamais appris � lire.

La moindre des choses est de regarder, d?avoir un peu de respect pour ces personnes. C?est en ce sens que nous avons organis� les cours de fran�ais et d?alphab�tisation pour les personnels d?entretien, les gardiens de mus�e, entre autres, et les �boueurs. Je remercie aussi les S.E.M. qui ont repris cette initiative. J?incite les autres S.E.M. � le faire. Elles d�couvriront que de nombreux personnels ont besoin de ces formations et qu?ils y ont droit.

L?autre point que nous avons aussi d�velopp� et qui n?existait pas est la prise en compte des personnes �g�es de l?immi-gration. Je voudrais saluer le travail qui est fait dans l?association ?AYYEM ZAMEN? (le bon vieux temps) et le fait que l?on commence aujourd?hui � prendre en compte, dans les plans de construction et de r�habilitation des foyers, ces vieux travailleurs migrants.

Je ne m?attarderai pas sur toutes les actions que nous avons men�es puisque vous dites que c?est une succession d?actions. Oui, effectivement une politique municipale est aussi la mise en avant des actions de prise en compte de toutes ces personnes de l?immigration. Cependant, permettez-moi maintenant de revenir sur l?immigration, les �trangers et la raison du v?u aujourd?hui pr�sent�.

Ma d�l�gation s?appelle int�gration et �trangers hors communaut� europ�enne. Ces �trangers hors communaut� europ�enne repr�sentent plus de 10 % de la population parisienne, 14 % avec ceux de la communaut� europ�enne. Nous demandons le droit de vote pour ces personnes issues de l?immigration mais pas seulement parce qu?elles sont issues de l?immigration. D?abord, avant d?�tre immigr�s, ce sont des �trangers au m�me titre que l?Am�ricain, au m�me titre que le Japonais. Ils aiment Paris au m�me titre que l?Am�ricain et au m�me titre que l?Australien et le Canadien.

M. PERNIN parlait d?universalisme de Paris et je l?en remercie. Nous souhaitons, dans ce sens, que tous les �trangers immigr�s ou non, toutes ces personnes puissent donner leur point de vue sur la vie de la cit�. Le Conseil de la Citoyennet� des Parisiens non Communautaires, ce n?est d?abord pas un outil d?int�gration en soi, c?est un outil de d�mocratie.

C?est dans cet esprit que nous avons d�pos� le v?u pour le droit de vote des �trangers aux �lections municipales. Monsieur GOASGUEN, vous dites ici que nous sommes bien pr�tentieux de vouloir l�gif�rer. Nous ne voulons pas l�gif�rer, nous faisons notre travail d?�lus locaux. Nous faisons part de notre point de vue aux d�put�s, notamment � vous qui en �tes un.

A un moment donn�, il a �t� fait un rappel sur les associations. Plusieurs remarques insidieuses ont �t� faites pour dire qu?il s?agit de client�lisme, de communautarisme. En dehors du fait que l?administration qui instruit les dossiers travaille sur les points qu?on lui donne � savoir sur l?acc�s � la citoyennet�, sur l?acc�s au droit, sur la d�fense des cultures et de l?histoire parisienne, les dossiers sont instruits.

D?autre part, je voudrais rappeler qu?� chaque fois que l?on parle des femmes, des �trangers, comme par hasard, d�s qu?il s?agit de leurs associations, on en revient au reproche de client�lisme. Pour une fois, je voudrais tout de m�me que l?on puisse respecter le travail de toutes ces associations qui ont, d?ailleurs, pour une grande partie d?entre elles, �t� auditionn�es par le Haut Conseil � l?int�gration.

(Applaudissements sur les bancs des groupes ?Les Verts?, socialiste et radical de gauche, communiste et du Mouvement r�publicain et citoyen).

Elles ont, � mon avis, quand m�me un sens des valeurs et j?en suis ravie pour elle. Si Mme RENSON a pu se rendre au Haut Conseil pour l?int�gration, je n?y ai malheureusement, pour ma part, jamais �t� invit�e, pas plus qu?� la HALDE. Ceci dit je suis toujours disponible.

Je voudrais aussi relever un autre point. Monsieur BARIANI, vous avez relev� le fait que, dans la communication, le sport manquait. Vous avez raison mais beaucoup d?actions ont �t� faites. D?ailleurs, je citerai l?op�ration ?Sport pour toutes? dans les arrondissements parisiens, les op�rations qui sont faites dans les quartiers en direction des jeunes filles. S?il avait fallu que je note toutes les interventions que nous faisions, ce n?�tait pas 15 pages mais 50 pages qu?il aurait fallu.

Nous allons m�me plus loin puisque les foyers de travailleurs migrants ont �t� cit�s � plusieurs reprises. Non seulement, il faut les r�habiliter mais il faut aussi les ouvrir sur la cit� en travaillant sur le sport, en travaillant sur l?acc�s � la culture, sur l?acc�s aux biblioth�ques pour toujours ouvrir sur l?ext�rieur.

Vous avez aussi, � plusieurs reprises, cit� le travail sur les femmes �trang�res de m�me qu?il a �t� cit� le travail fait sur la prostitution mais je voudrais bien qu?on ne limite pas la vision des femmes �trang�res, soit � la prostitution, soit aux mutilations sexuelles. Elles ont de r�elles difficult�s d?insertion. Effectivement, il faut y faire attention, elles ont des difficult�s d?apprentissage du fran�ais, il faut y faire attention. Elles ont aussi besoin d?�tre �cout�es et d?�tre respect�es dans le savoir qu?elles ont.

J?entends souvent dire que les �trangers doivent apprendre, que les personnes de l?immigration doivent apprendre. Elles arrivent quand m�me avec des bagages et notre Ville s?honore en prenant en compte non seulement leur culture, mais aussi leurs savoirs qui deviennent en fait nos cultures communes puisque je pense qu?une ville ne peut �voluer que dans l?alchimie de ces cultures. Pour pouvoir faire cette alchimie, il faut d�j� d?abord reconna�tre les personnes pour ce qu?elles sont.

(Applaudissements sur les bancs des groupes ?Les Verts?, socialiste et radical de gauche, communiste et du Mouvement r�publicain et citoyen).

Je pourrais encore, pendant tr�s longtemps, vous dire beaucoup de choses mais je terminerai sur la remarque de M. DOMINATI qui a encore repris le mot ?racaille? concernant ces personnes venues d?ailleurs, ces pauvres. J?ai juste un conseil � lui faire, je veux m�me bien lui payer les livres, c?est de relire Victor Hugo ou Eluart, ou m�me C�line le sulfureux, qui ont beaucoup parl� de la banlieue.

Dans le ?Voyage au bout de la nuit?, il existe des descriptions de la banlieue - h�las, l?histoire se r�p�te pour beaucoup de choses - et j?aimerais bien que l?on puisse y faire quand m�me attention.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup Kh�dija pour cet excellent travail.

Le travail, les convictions et toute l?�nergie que Kh�dija met dans ce dossier �tait dans la communication que nous avons envoy�e aux �lus. Simplement, une petite nuance entre elle et moi : C�line est un grand �crivain, mais sur le plan des valeurs, notamment sur ce sujet, j?ai tendance � pr�f�rer Victor Hugo.

M. Claude GOASGUEN. - Merci, Monsieur le Maire.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Chers coll�gues, notre communication ne donne pas lieu � un vote.

Je mets en revanche aux voix, � main lev�e, le v?u de l?Ex�cutif qui se substitue au voeu d�pos� par les groupes de la majorit�.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le v?u est adopt�. (2005, V. 395).

Novembre 2005
Débat
Conseil municipal
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