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2005, DAC 336 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer avec l’association “Paroles de théâtre Cassandre”, située 12, passage de Clichy (18e), une convention relative à l’attribution d’une subvention de fonctionnement. - Montant : 20.000 euros.


Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DAC 336 autorisant M. le Maire de Paris � signer avec l?association ?Paroles des th��tres Cassandre?, situ�e 12, passage de Clichy, dans le 18e arrondissement, une convention relative � l?attribution d?une subvention de fonctionnement.

La parole est au groupe communiste, avec M. VUILLERMOZ, sans doute.

M. Jean VUILLERMOZ. - Je vais prendre tr�s peu de temps, mais il est d�plorable que l?on ne puisse pas parler, alors que ceux qui ont parl� pendant tr�s longtemps sont d�j� partis.

(Applaudissements sur les bancs des groupes communiste, socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

J?interviens au nom de Nicole BORVO.

Par ce projet de d�lib�ration, vous nous proposez d?aider cette association en lui octroyant une subvention de fonctionnement de 20.000 euros dans le cadre de ses actions au sein du couvent des R�collets.

Comme vous le savez, nous avions en 2004 attir� votre attention sur les difficult�s financi�res de cette association dues au d�sengagement de certains de ses partenaires au moment m�me o� ses activit�s montaient en puissance et o� elle trouvait enfin un point d?ancrage local. C?est ce qui nous avait conduits � proposer un v?u, que nous avons adopt� en avril 2004, qui visait � lui octroyer une subvention exceptionnelle, ce qui fut fait. Merci, Monsieur le Maire.

Nicolas ROM�AS et son �quipe sont donc install�s depuis 2004 aux R�collets et s?attachent � poursuivre et amplifier leur travail de recherche et d?expression sur les pratiques artistiques en prise directe avec le champ social.

L?association loue la chapelle des R�collets � la Maison de l?architecture d?Ile-de-France pour le compte de l?Ordre des architectes qui b�n�ficie de la jouissance du lieu pour un bail de 50 ans.

Je souhaiterais attirer votre attention sur ce dernier aspect. Cette utilisation de la chapelle s?inscrit dans le cadre d?une convention annuelle entre la Maison de l?architecture et la Cit� europ�enne des R�collets. Les tarifs d?utilisation sont r�vis�s annuellement.

Or, en 2005, les tarifs propos�s par la Maison des architectes sont en forte augmentation. A cette hausse qui gr�ve s�rieusement les moyens financiers de ?Cassandre?, s?ajoutent de r�elles difficult�s d?utilisation de la chapelle.

L?association a d�j� d� renoncer au dernier moment � la repr�sentation d?une cr�ation au sein de la chapelle en septembre dernier. Cet incident r�v�le la fragilit� de cet accord, si le propri�taire du lieu peut unilat�ralement remettre en cause l?utilisation de la chapelle.

Nous sommes inquiets. Ces nouvelles difficult�s risquent de remettre en cause la vocation premi�re de la r�novation de ce formidable site, � savoir en faire un espace de d�bat artistique et culturel, ouvert sur les associations et sur le quartier.

Si la Municipalit� soutient la Cit� europ�enne des R�collets, dans le cadre de ses objectifs, elle n?intervient pas dans le cadre de la mise � disposition de la chapelle, propri�t� de l?Ordre des architectes.

Cependant, notre Municipalit� ne peut pas �tre indiff�rente � la fragilisation que pourrait conna�tre ce lieu s?il s?av�rait que les manifestations et d�bats artistiques tels que les d�veloppe ?Cassandre? se voyaient compromis.

C?est pourquoi nous souhaiterions vivement que des d�marches soient entreprises afin que le partage de ce lieu se r�alise �quitablement avec un arbitrage de l?Etat. D?ailleurs, n?y aurait-il pas lieu d?inciter l?Etat � formaliser sous forme de convention la r�partition de l?utilisation de la chapelle par l?ensemble des structures domicili�es aux R�collets.

C?est en tout cas le v?u que nous formulons. Je souhaite donc vivement, Monsieur le Maire, que vous m?apportiez votre sentiment sur ces probl�mes et que vous m?informiez des initiatives que vous comptez entreprendre pour y rem�dier.

Merci beaucoup.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur VUILLERMOZ.

La parole est � Christophe GIRARD, pour vous r�pondre.

M. Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Je tiens � remercier le Pr�sident VUILLERMOZ sur la jouissance partag�e du lieu et m?excuser de son interruption momentan�e.

Ces annulations non concert�es ont g�n�r� des tensions, on peut le dire, parfaitement compr�hensibles, les engagements pris aupr�s des artistes et du public n?ayant pu �tre respect�s par la Cit� europ�enne des R�collets et par Cassandre.

C?est une mauvaise nouvelle, sans doute.

Les responsables de la Maison de l?architecture invoquent des circonstances exceptionnelles : le licenciement de leur Directeur les a contraints � b�tir une programmation en dehors de toute concertation, dans l?urgence.

Depuis, les diff�rentes structures pr�sentes au sein des R�collets sont parvenues � d�finir de nouvelles modalit�s de travail.

Le calendrier s?�labore � nouveau dans un cadre concert�, une �ventuelle annulation de date par la Maison de l?architecture ne pouvant d�sormais plus intervenir moins de trois mois avant une interruption volontaire des manifestations.

Voil�, Monsieur le Pr�sident, ce que je voulais porter � votre connaissance.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur GIRARD.

J?ai une demande d?explication de vote par Mme DUBARRY.

Mme V�ronique DUBARRY. - Partageant la totalit� des pr�occupations qui ont �t� exprim�es par le groupe communiste, j?ai �cout�, Monsieur GIRARD, votre r�ponse avec beaucoup d?attention.

Vous parlez de tensions apais�es et de calme enfin revenu, mais en tant qu?�lue du 10e arrondissement, cette fois, je vous dis qu?une crise de ce type, ce n?est pas la premi�re, c?est m�me quelque chose qui revient de fa�on r�guli�re.

Je rejoins M. VUILLERMOZ dans sa demande d?une convention �tablissant des r�gles d?utilisation. A mon avis, sans cette convention et sans quelque chose d?�crit et de d�fini en commun, de n�goci�, des crises comme celles que nous avons connues r�cemment, nous en aurons encore une dans trois mois.

J?appuie donc fortement la demande de M. VUILLERMOZ.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, pr�sidente. Monsieur GIRARD, je vous donne la parole pour r�pondre � ce qui n?�tait pas une explication de vote.

M. Christophe GIRARD, adjoint, rapporteur. - Le compl�ment apport� par Mme DUBARRY est tr�s pertinent.

Nous sommes intervenus en r�union de concertation pour demander en effet � l?Etat, gr�ce � cette commission de transparence, qu?une convention soit �tablie. Je vais, bien entendu, en votre nom, r��crire au Minist�re de l?Equipement, propri�taire du lieu (et non pas de la Culture) pour qu?une convention puisse �tre �tablie. Je vous propose par ailleurs que les �lus du 10e arrondissement et les groupes politiques appuient �galement, par un �crit, cette demande.

Je pense qu?un certain nombre de lettres adress�es au Minist�re de l?Equipement ne peuvent que renforcer la pertinence de l?�lan de ma demande et Alain LHOSTIS aussi peut nous aider tout � fait.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 336.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2005, DAC 336).

Novembre 2005
Débat
Conseil municipal
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