retour Retour

15 - 2000, DAEE 14 G - Participation financière du Département de Paris au fonctionnement de l'Union parisienne des associations agréées de services aux personnes


M. LE PR�SIDENT. - Nous passons � l'examen du dernier projet de d�lib�ration ayant donn� lieu � inscription. Il s'agit du projet DAEE 14 G relatif � la tenue de permanences associatives d'accueil aux demandeurs d'emploi.
Mme BILLARD a la parole.
Mme Martine BILLARD, �lue "Les Verts". - Ce projet de d�lib�ration propose des subventions � plusieurs associations pour organiser des permanences en direction des demandeurs d'emploi.
Six arrondissements sont concern�s, 5e, 7e, 11e, 15e, 16e.
Aucun arrondissement de l'Est parisien, qui sont pourtant parmi les arrondissements o� le nombre de ch�meurs est le plus important.
Si l'on regarde la r�partition par type de ch�meurs concern�s, on trouve :
- les femmes, avec le Centre national d'information et de documentation des femmes et des familles, ce qui est une tr�s bonne chose ;
- les cadres, avec "France �nergie emploi" ;
- et les handicap�s migrants, avec le C.E.F.O.R.P.
Le type d'associations concern�es est fort vari�, mais aucune n'est l'�manation des ch�meurs eux-m�mes. Et pourtant, ces associations existent et, pour certaines d'entre elles, ont d�j� fait des demandes de subventions r�it�r�es � la Ville, sans succ�s. C'est le cas des Ch�meurs et Pr�caires de Paris.
Cette association est essentiellement constitu�e de b�n�voles ayant eux-m�mes v�cu de longues p�riodes de ch�mage ou de pr�carit� et procurant une grande convivialit� aux personnes qui se pr�sentent. Les demandeurs d'emploi peuvent trouver aupr�s de cette association une aide personnalis�e, des conseils juridiques et administratifs de qualit� et une initiation � l'informatique. Elle a accueilli 1.000 ch�meurs et pr�caires chaque ann�e.
Les demandes de subventions d�pos�es par cette association, notamment pour monter un r�el atelier informatique et pour l'accueil, ont toujours �t� refus�es, sous pr�texte que son local n'�tait pas un local avec un bail conforme.
Aujourd'hui, cette association a un bail en r�gle et il para�t �tonnant qu'elle ne soit donc pas incluse dans les associations subventionn�es, ce d'autant plus qu'une association comme "France �nergie emploi", orient�e vers les cadres, et en fait l'extension d'une entreprise priv�e, la soci�t� "AXA", se voit attribuer 100.000 F de subvention pour des permanences dans le 5e et dans le 7e arrondissement, or deux conventions lui attribuent d�j� 120.000 F. C'est donc 220.000 F qui lui sont attribu�s au total et la pr�sentation financi�re plus que succincte ne permet pas d'avoir une r�elle vision des finances, ni des engagements d'"AXA" d'ailleurs, vis-�-vis de cette vitrine qu'elle s'est donn�e, � laquelle rien ne l'emp�che de verser plus d'aide compte tenu des b�n�fices substantiels d'"AXA".
On a donc l'impression � lire cette d�lib�ration que la Mairie de Paris pr�f�re subventionner une entreprise priv�e de mani�re indirecte, r�alisant des millions de b�n�fices, plut�t qu'une association de ch�meurs et de pr�caires o� les gens se prennent eux-m�mes en main et n'attendent pas l'aide ext�rieure.
Merci.
M. LE PR�SIDENT. - Madame CATALA, vous avez la parole.
Mme Nicole CATALA, vice-pr�sident, au nom de la 7e Commission. - Monsieur le Pr�sident, je d�plore le caract�re tr�s excessif des critiques de Mme BILLARD. Le projet de d�lib�ration qui vous est soumis tend � remplacer une association qui �tait l'A.P.I.E.F. dans la tenue des permanences au service des demandeurs d'emploi qu'elle assurait dans un certain nombre de mairies d'arrondissement.
L'A.P.I.E.F. a �t�, si je puis dire, r�orient�e vers d'autres activit�s, le soutien � la cr�ation de petites entreprises, et ne peut donc plus assurer ces permanences. Pour que les demandeurs d'emploi ne soient pas priv�s d'un service qui �tait utile, il a �t� d�cid� d'accueillir la demande d'un certain nombre d'associations qui, avec l'assentiment des maires d'arrondissement, se substitueront � l'A.P.I.E.F. et c'est ainsi que les associations que vous avez mentionn�es, "France �nergie emploi", le C.N.I.D.F.F. et le C.E.F.O.R.P., vont tenir des permanences dans les 5e, 7e, 11e et 15e arrondissements, encore une fois pour remplacer ce qui existait d�j�.
Alors vous avez tenu � propos de "France �nergie emploi" des propos qui me heurtent parce qu'il s'agit l� d'une association de cadres priv�s d'emploi qui accomplit un travail d'une tr�s grande qualit� en faveur de la r�insertion de ces cadres et qui ne dispose que de moyens limit�s, ces moyens comportant, c'est vrai, la mise � disposition d'un local par "AXA" ou la Fondation "AXA" si je puis dire, mais l'entreprise ne lui fournissant pas d'autre moyen. Donc vous ne pouvez vraiment pas d�cemment dire qu'il s'agit d'un prolongement d'une entreprise priv�e et je d�savoue compl�tement ces propos.
Voil�, Monsieur le Pr�sident, je crois qu'il s'agit simplement d'assurer un service tr�s simple, dans l'int�r�t des demandeurs d'emploi et je ne comprendrais pas que l'on puisse ne pas voter pour un tel projet de d�lib�ration.
M. LE PR�SIDENT. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAEE 14 G.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2000, DAEE 14 G).

Mars 2000
Débat
Conseil général
retour Retour