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7 - 2000, DPA 42 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer un marché sur appel d'offres ou un marché négocié, dans l'hypothèse où l'appel d'offres serait déclaré infructueux, un marché d'études techniques et un marché de contrôle technique en vue de la réalisation des travaux de rénovation du conditionnement de l'air des locaux de stockage des Archives départementales, 3, route de Corbeil, Villemoisson-sur-Orge (Essonne)


M. CH�RIOUX, pr�sident. - Nous passons maintenant au projet de d�lib�ration DPA 42 G relatif � la signature d'un march� sur appel d'offres ou d'un march� n�goci�, dans l'hypoth�se o� l'appel d'offres serait d�clar� infructueux, d'un march� d'�tudes techniques et d'un march� de contr�le technique en vue de la r�alisation des travaux de r�novation du conditionnement de l'air des locaux de stockage des Archives d�partementales.
La parole est � M. VION, seul orateur inscrit.
M. Michel VION. - Monsieur le Pr�sident, Mesdames et Messieurs les Conseillers, le projet de d�lib�ration qui nous est soumis concerne le lancement des travaux de r�novation du syst�me du conditionnement de l'air des locaux de stockage des Archives d�partementales � Villemoisson-sur-Orge dans l'Essonne.
Les �lus communistes voteront pour ces travaux.
Cependant, ce projet de d�lib�ration appelle de ma part plusieurs observations.
Tout d'abord, je tiens � souligner qu'� mon avis ces travaux auraient d� �tre faits depuis longtemps.
En effet, il me semble utile de rappeler que les locaux des Archives de Villemoisson-sur-Orge ont �t� victimes d'une inondation en juin 1994. Un certain nombre de fonds d'archives furent endommag�s et la d�sinfection malencontreuse des locaux, qui s'en suivit, entra�na des nuisances pour le personnel.
Le rapport, �tabli par la Commission d'enqu�te du Comit� d'hygi�ne et de s�curit� au mois de juin 1999, indique que, pendant les 5 ann�es �coul�es, 13 agents de ce service furent atteints de "fr�quents malaises, de sympt�mes cutan�s ou bien encore d'irritations de la sph�re ORL".
La cause essentielle de ces troubles est due, comme il l'est signal� dans ce rapport, � l'action d'un produit utilis� pour la d�sinfection des objets et des locaux, mais il appara�t que cette action s'est d�velopp�e du fait de graves d�faillances du syst�me de conditionnement de l'air.
Il y est �galement pr�cis� une s�rie de mesures pour rem�dier � ce type de probl�me, dont celle que nous traitons aujourd'hui.
Si j'ai tenu � faire cette pr�cision, c'est pour montrer qu'il aura fallu attendre plus de 5 ans pour que la Ville se d�cide � effectuer ces travaux. J'estime, pour ma part, que lorsque la sant� des agents de la Ville est en cause, nous devons tout mettre en ?uvre pour que des mesures d'urgence soient prises.
J'en viens maintenant � ma deuxi�me observation.
Les locaux de Villemoisson-sur-Orge abritent toute une s�rie de fonds importants, dont celui des dessins et mod�les de fabrique d�pos�s au Conseil des Prud'hommes de la Seine.
Ce fond constitue un ensemble unique d'objets en c�ramique ou en cristal, de documents graphiques et photographiques, de tissus d'ameublement, de passementerie ou bien encore de v�tements du XIXe si�cle. C'est un t�moignage essentiel de pr�s de deux si�cles de l'histoire de la cr�ation et de la production industrielle et ouvri�re de notre R�gion.
D'ailleurs, certaines de ces pi�ces ont fait l'objet d'une superbe exposition en 1993. Dans la pr�face du catalogue de cette exposition, votre pr�d�cesseur � l'H�tel-de-Ville et actuel Pr�sident de la R�publique montrant - je cite :
"que ces objets si divers, parfois tr�s beaux, souvent surprenants, sign�s de noms tomb�s dans l'oubli ou brillants, (...) t�moignent tous avec �clat de l'�lan cr�ateur, de l'esprit d'invention et d'entreprise, du dynamisme �conomique et commercial des artisans, compagnons, ma�tres, ouvriers, manufacturiers et boutiquiers qui font de Paris, en ces ann�es la Capitale de l'art de vivre".
De plus, je tiens � signaler que ce fond, en cours d'inventaire, ne concerne pas que notre collectivit�, mais l'ensemble des d�partements d'Ile-de-France et qu'il est tr�s appr�ci� par de nombreux chercheurs fran�ais et �trangers.
Or, quelles n'ont pas �t� notre surprise et notre inqui�tude en apprenant que la direction des Archives de Paris s'appr�tait � s'en s�parer et qu'elle est � la recherche de locaux industriels pour l'y entreposer.
Au nom des �lus communistes, je tiens � vous dire, Monsieur le Pr�sident, que nous ne pouvons nous associer � ce projet d'enl�vement de ces objets, rares et fragiles, qui furent au centre de l'activit� artistique et industrieuse des deux derniers si�cles.
C'est pour cette raison que je vous demande, Monsieur le Pr�sident, pourquoi acceptez-vous une telle perspective ?
Comment pouvez-vous envisager l'id�e qu'un tel ensemble soit abandonn� dans une zone industrielle, sans aucun gardiennage ni conditionnement et qu'il puisse subir bris et dommages divers ?
Pourquoi ne pas en avoir inform� les Archives d�partementales des d�partements voisins et la direction des Archives de France ?
Enfin, pourquoi louer un entrep�t pour y parquer cette collection prestigieuse, alors que M. LEGARET, lors du Conseil de Paris du mois de juillet dernier, nous certifiait que les locaux d'Archives d�partementales n'arriveraient � saturation que dans 4 ou 5 ans ?
Etant bien entendu, Monsieur le Pr�sident, que ces questions n�cessitent des r�ponses pr�cises de votre part, je vous remercie de votre attention.
M. CH�RIOUX, pr�sident. - Pour r�pondre � M. VION, la parole est � M. Jean-Michel MICHAUX.
M. Jean-Michel MICHAUX, au nom de la 4e Commission. - Tr�s rapidement sur le premier point, il appara�t tr�s nettement que si l'a�ration pouvait �tre l'un des facteurs parmi d'autres amenant des troubles, ce n'�tait certainement pas le premier, le premier facteur �tait li� au produit. On voulait, en modifiant le produit, en supprimer les causes d'agression, les troubles li�s qu'on pouvait observer chez les membres du personnel et donc cela permettait de r�soudre le probl�me.
On va plus loin aujourd'hui, c'est mieux. Cela dit, la sant� �tait assur�e bien avant que l'on ne modifie ces conditions d'a�ration.
Deuxi�mement, sur le d�placement d'une partie des archives, il est clair que l'une des notions importantes des archives c'est l'accumulation li�e au temps et que, bien entendu, il faut agrandir les locaux avec le temps.
Jusqu'� maintenant, et je viens d'en avoir confirmation aupr�s des services de la D.A.C., il n'y a aucun nouveau local qui a �t� d�sign� et donc ce n'est certainement pas un hangar non gard� de nuit qui a �t� d�sign�.
On est en train de rechercher des locaux qui correspondent � la valeur de ces archives. Les mesures de pr�caution seront prises au vu de la qualit� de ces archives. C'est pour cela que cela prend un peu de temps.
M. CH�RIOUX, pr�sident. - Je vous remercie.
Voil� qui est rassurant.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPA 42 G.
Que ceux qui sont favorables � son adoption le manifestent en levant la main.
Epreuves contraires ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2000, DPA 42 G).

Mars 2000
Débat
Conseil général
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