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8 - 1998, ASES 147 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer : - avec le Centre d'action sociale de la Ville de Paris, l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris, l'Etat, le Centre d'accueil et de soin hospitaliers de Nanterre, la R.A.T.P., la S.N.C.F., Electricité de France, Gaz de France, la Fédération nationale des associations de réadaptation sociale d'Ile-de-France une convention constitutive modifiée du Groupement d'intérêt public " Service social de Paris " ; - avec le Groupement d'intérêt public " Service social de Paris " des conventions relatives, d'une part, aux modalités de la participation du Département de Paris audit Groupement d'intérêt public et, d'autre part, à la mise à disposition du Groupement d'intérêt public de la propriété, 69, avenue Pierre-Brossolette à Montrouge (Hauts-de-Seine)


M. LE PR�SIDENT. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration ASES 147 G.
Mme DURLACH a la parole.
Mme Martine DURLACH. - Monsieur le Maire, le groupe communiste va naturellement voter le renouvellement des conventions qui lient le D�partement de Paris au " SAMU social ".
Les diff�rentes activit�s du " SAMU social " r�pondent imm�diatement aux besoins d'h�bergement et de soins des personnes sans domicile fixe, de r�gulation des diff�rents acteurs de la lutte contre l'exclusion � Paris et de coordination de lits d'urgence m�dicalis�e ou de lits d'h�bergement simple. Ce sont des activit�s tr�s importantes comme la cr�ation d'une �quipe mobile de jour, pour recr�er un lien de confiance avec les personnes d�favoris�es et isol�es.
Je veux, � cette occasion, consacrer mon intervention � plusieurs probl�mes nouveaux, dont il est n�cessaire de discuter au Conseil de Paris. Notre but doit �tre d'am�liorer la solidarit�, l'urgence des interventions et leur qualit� envers les personnes les plus malheureuses, les plus mises � l'�cart de notre soci�t�.
Moins fort, Monsieur ROMANI, s'il vous pla�t !
Or, beaucoup de choses ont chang� depuis ce moment de 1993 o� � l'initiative de M. CHIRAC et de Xavier EMMANUELLI le SAMU est apparu. Je rappelle que dans cette p�riode, il y avait eu des �changes extr�mement vifs entre les �lus communistes et M. CHIRAC, � propos de l'explosion de la pauvret�. Nous affirmions, c'�tait il y a pas loin de dix ans, que jamais nous n'admettrions que Paris soit comme New York, qu'on y voit des personnes couch�es sur la chauss�e, ou dans des cartons comme dans des niches � animaux, dans l'indiff�rence g�n�rale.
Le Bulletin municipal officiel fait foi de ces �changes que M. CHIRAC concluait en disant que jamais il n'accepterait que Paris connaisse de telles situations. Le SAMU doit beaucoup � cette prise de conscience, h�las depuis les choses se sont aggrav�es.
Mais beaucoup de choses ont aussi boug� dans l'opinion publique. De plus en plus de gens comprennent qu'on ne meurt pas de froid, mais de mis�re, de d�tresse. Il y a de tr�s fortes interpellations envers ceux qui disposent de pouvoir et c'est bien. S'occuper de la pauvret�, de la d�tresse est devenu un enjeu politique. Le pays, l'opinion publique et les gens de bonne volont� ne supportent pas cette situation. De plus des changements de mentalit� sont intervenues chez les pauvres eux-m�mes. Il ne s'agit plus de gens aussi r�sign�s qu'avant, qui acceptent qu'on se penche sur eux, avec compassion. Ils n'attendent pas que du secours, ils veulent qu'on respecte leur dignit�. Ils ne veulent plus de ces grands dortoirs o� s'entassaient violence et promiscuit�. Certains disent " je pr�f�re crever dehors ".
R�flexion aussi dans le mouvement associatif et chez tous ceux qui s'occupent de la pauvret�. Que disent-ils ? Le responsable d'une des plus grandes organisations de solidarit� avec les personnes sans domicile fixe nous a dit : quand le froid devient trop intense, nous voyons arriver des gens qui viennent de tous les interstices de la ville ; ils vivent dans des caves, dans des parkings, des gaines, des tuyaux, des locaux � poubelles. Ces gens sont inconnus de nous, n'attendent rien de nous en temps ordinaire ; quand vient vraiment le froid, ils arrivent se mettre au chaud, un caf� � la rigueur, une nuit ou deux et ils redisparaissent.
Alors que faire ? Que doivent faire une soci�t�, une ville humaine ? D'apr�s les associations, deux questions d'urgence se posent. Premi�rement, ils nous confirment comme l'a fait la presse, les insuffisances du syst�me d'alerte, l'embouteillage du num�ro d'urgence 115 est connu. Peut-�tre faut-il doubler ou tripler les points d'acc�s. Il est �vident que le syst�me � num�ro unique actuel ne convient pas, je vous pose une question � ce sujet.
Ensuite, il faut mieux diff�rencier les divers niveaux d'intervention. Le point le plus faible, c'est la d�finition et la mise en place de structures pour ceux qu'on pourrait appeler les errants qui, pour l'instant, ne sont pas r�cup�rables par des canaux visant une int�gration rapide.
On nous a dit ainsi qu'il faudrait cr�er de petites structures, genre h�tels sociaux de petite dimension, qui puissent :
- d'une part recevoir dans l'urgence ces femmes et ces hommes pendant quelques jours gratuitement en les nourrissant, en r�tablissant le contact humain indispensable ;
- d'autre part accueillir des personnes en difficult� pendant quelques semaines renouvelables afin de chercher les voies de leur r�insertion.
Tout cela semble un peu technique, mais les responsables d'associations avec qui nous avons parl�, ont une tr�s grande exp�rience. Ils disent avec �motion comment des personnes malheureusement viennent � Paris, l� o� il y a de la vie, l� o� il y a de la lumi�re.
Comme le choc du rejet et de l'isolement est effrayant.
Ils nous ont dit combien le moindre pas vers la r�int�gration, leur r�insertion est difficile. Ils expriment une id�e : chaque jour dans la rue r�clame une semaine de r�insertion. Pour cinq semaines il faut des mois. Et pour une ann�e, des ann�es et des ann�es d'effort.
C'est ainsi que parlent les femmes et les hommes admirables qui travaillent avec ceux qu'on appelle les exclus. On ne peut consid�rer que la r�flexion et les d�cisions de notre Ville soient au niveau malheureusement.
Cela dit, j'ai pos� des questions et j'esp�re des r�ponses.
Merci.
M. LE PR�SIDENT. - Merci.
Monsieur FERRAND, vous avez la parole.
M. Eric FERRAND. - Merci, Monsieur le Pr�sident.
Vous nous soumettez un projet de d�lib�ration qui vise � r�affirmer l'engagement de notre collectivit� parisienne en faveur du " SAMU social ".
Nous voterons bien entendu cette d�lib�ration.
Ce service aux plus d�munis apporte, vous le savez bien, depuis de nombreuses ann�es, une premi�re et n�cessaire r�ponse aux situations d'urgence et de d�tresse sanitaire et sociale. Cette d�lib�ration nous permet cependant de renouveler des remarques que nous avons formul�es dans cette enceinte � plusieurs reprises. Elles portent autant sur le fonctionnement du " SAMU social " que plus g�n�ralement sur le fait que cette institution est devenue le symbole de la priorit� parisienne donn�e � l'urgence. Priorit� que nous n'avons eu de cesse de critiquer.
L'hiver, cette ann�e, est tomb� pr�cocement sur notre pays et s'annonce particuli�rement rude. C'est pourquoi je crois utile, en premier lieu, de revenir sur la controverse du " ramassage " des S.D.F. qui avait �t� d�j� soulev� l'an dernier.
Pendant bien des ann�es, le " ramassage " dans les rues de Paris a �t� particuli�rement muscl� et r�pressif. Le voyage avec les " bleus " de la Brigade d'assistance aux personnes sans-abri a souvent r�ussi � r�veiller la capacit� d'indignation de beaucoup de sans-abri.
Certes, il fallait absolument gagner en humanit� dans l'accompagnement des S.D.F. vers les centres d'h�bergement. Cependant, la nouvelle d�ontologie, celle qui �rige en dogme le principe du respect absolu de la volont� des sans-abri pr�sente �galement des dangers. Il est des cas o� il ne faut pas laisser des personnes � la rue m�me si elles en �mettent le souhait.
Quand les r�sistances physiques s'amenuisent, quand les corps s'usent, � cause du manque de sommeil, des carences alimentaires, le risque de d�c�s par hypothermie, le recours fr�quent � l'alcool pour se r�chauffer y compris dans la journ�e, cro�t consid�rablement. Nous consid�rons, en cons�quence, qu'il faut parfois savoir aller contre la volont� de certains qui ne sont plus � m�me d'�valuer les risques qu'ils encourent � passer la nuit dehors.
Deuxi�me remarque, dans le guide " Solidarit� hiver 1998-1999 " de la Mairie de Paris, on vante abondamment les m�rites du 115, le num�ro d'appel gratuit du SAMU cens� venir en aide aux sans-abri en d�tresse 24 heures sur 24 et 365 jours par an.
Ce service doit leur permettre d'obtenir toutes les informations dont ils ont besoin, notamment " o� et comment " r�server un lit d'h�bergement pour la nuit. A quoi bon, cependant, mettre en place un tel standard si celui-ci ne peut �tre joint rapidement parce que totalement satur� ? Les t�moignages des sans-abri sont affligeants. Certains ont attendu parfois quatre heures au bout du fil sans parvenir jamais � joindre qui que ce soit. M�me les dispositifs d'urgence ne parviennent pas � r�pondre aux besoins.
Bien s�r, certains arrivent � joindre le n� 115. L�, il est vrai, on les oriente vers un foyer. Malheureusement, la violence qui peut r�gner dans ces lieux d'h�bergement rebute nombre d'entre eux qui, d�s lors, pr�f�rent dormir dehors. C'est parfois ce que confirment sans d�tour les sans-abri. C'est dire que le seul traitement de l'urgence est insuffisant.
Depuis 10 ans, les S.D.F. ont acquis un droit de pr�sence saisonnier dans les communications m�diatiques de la Municipalit�. Quand viennent les mois d'hiver, face � ces situations de d�tresse inadmissibles, la Municipalit� nous parle alors � grand renfort de publicit�, des larges dispositifs d'urgence qu'elle s'appr�te � d�ployer, sans finalement, sur le fond, engager les investissements et moyens � hauteur des enjeux, en particulier l'effort indispensable en faveur du logement tr�s social.
Le Conseiller pour les Affaires sociales � l'Ambassade de France � Bonn a �t� r�cemment interrog� par des journalistes du " Monde ". Ces derniers cherchaient � savoir pourquoi l'Allemagne qui subit pourtant des conditions climatiques souvent plus rigoureuses que les n�tres ne d�nombrait pas autant le cas de d�c�s de S.D.F. que notre pays.
Il a r�pondu la chose suivante : " D'abord des mesures de pr�vention des expulsions permettent notamment la prise en charge du loyer et du chauffage des personnes tant qu'elles n'ont pas trouv� de solution adapt�e � leur baisse de revenu. Ensuite, si la perte de logement n'a pu �tre �vit�e, les villes disposent d'un parc immobilier cons�quent pour reloger les personnes � la rue. Enfin, en p�riode hivernale, il existe un syst�me d'accueil d'urgence tr�s efficace ".
Ce troisi�me �chelon ne fait certes pas d�faut � Paris. Et, en d�pit de certaines r�serves, nous persistons � penser que le " SAMU social " est un dispositif indispensable. Mais ce que nous condamnons, c'est l'insuffisance des autres �chelons.
Les mesures d'urgence n'ont de sens que si une politique plus active, en amont, pr�vient le d�veloppement de la pr�carit�, et si en aval, on privil�gie enfin les interventions � long terme, les actions fortes en faveur du logement tr�s social et d'insertion, pour sortir de l'errance, et enfin pour permettre aux personnes d�munies de se stabiliser, de se r�ins�rer progressivement. Tous les gens qui connaissent le probl�me des sans-abri savent qu'il ne faut pas enfermer les personnes dans l'urgence, et qu'il faut � tout prix relier l'urgence � l'insertion. De ce point de vue, Monsieur le Pr�sident, il reste beaucoup � faire.
Nous voterons naturellement en faveur de cette convention.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs des groupes du Mouvement des citoyens, socialiste et communiste).
M. LE PR�SIDENT. - Merci.
Mme STIEVENARD a la parole.
Mme Gis�le STIEVENARD. - En mars 1998, voil� 9 mois, j'avais demand� la pr�sentation d'un bilan sur l'activit� du " SAMU social " et l'ouverture d'une r�flexion sans a priori avec tous les partenaires institutionnels et associatifs pour faire �voluer le dispositif et en am�liorer le fonctionnement.
Je n'ai pas �t� entendue, et je le regrette car cela aurait permis notamment de mettre en �vidence le probl�me pos� par le fonctionnement du num�ro vert d'urgence, les dysfonctionnements constat�s et par cons�quent d'y rem�dier, et cela avant l'arriv�e des grands froids.
Je proposais d�j� � cette �poque de ne plus limiter � trois nuits cons�cutives seulement le droit de s�jour dans un lieu d'h�bergement, mais vous n'avez, h�las, tenu aucun compte des suggestions pourtant utiles et de bon sens.
Dans le m�me esprit, nous nous sommes r�guli�rement oppos�s � la revente par la Ville de nombreux lots immobiliers qui pouvaient utilement permettre � titre d�finitif ou provisoire le relogement de personnes d�munies. L� encore, vous �tes rest� sourd � nos appels.
De m�me, nous avons relev� � de nombreuses reprises le caract�re choquant et absurde du taux �lev� de vacance de logement, notamment dans le parc social, alors que tant de gens sont sans-abri � Paris.
Alors, certes, nous allons voter le renouvellement de la convention instituant le " SAMU social ", mais, � nos yeux, cet outil, � beaucoup d'�gards perfectible, sera de peu d'effet tant que vous refuserez de vous attaquer aux racines du mal par une politique de pr�vention sanitaire et sociale pr�coce et plus combative et par une politique du logement plus dynamique et �quilibr�e sur l'ensemble du territoire parisien.
Concernant le " SAMU social ", je suis quand m�me surprise que le G.I.P. constitu� pour une dur�e de 4 ans, dont la convention constitutive a �t� publi�e � nouveau dans le recueil des actes administratifs le 3 mars 1997, doive faire l'objet d'une nouvelle convention si rapidement. Je souhaite une explication � ce sujet.
Par ailleurs, dans l'expos� des motifs de la d�lib�ration, il est pr�cis� que la participation financi�re du D�partement sera revue chaque ann�e en fonction des r�sultats de l'activit� de l'ann�e pr�c�dente. Cela suppose que vous nous fournissiez ce rapport annuel d'activit� dont nous ne disposons pas aujourd'hui dans son int�gralit�.
Le bilan social pr�sent� est tr�s succinct et comporte fort peu de donn�es chiffr�es. J'ai d� consulter la brochure de Chaligny sur le " SAMU social " pour trouver quelques indications sommaires concernant les ann�es 1995 et 1996, sur le nombre de personnes prises en charge, la typologie des publics, les types d'orientation m�dicale ou sociale. On est loin de la transparence souhait�e.
Or, vous annoncez que le " SAMU social " a vocation � �tre un observatoire de la grande exclusion et de la pr�carit�. Mais, � mon sens, cela rel�ve d'une d�marche interpartenariale et n�cessite une clart� dans la m�thode dont le " SAMU social " n'a pas encore administr� la preuve. J'ai trouv�, dans la brochure Chaligny, M. Xavier EMMANUELLI injustement critique � l'�gard des associations accus�es de revendiquer � tort et � travers (voir page 28 du document Chaligny). Il manque sans doute des passerelles, mais encore faudrait-il mettre du liant plut�t que de jeter de l'huile sur le feu. Cela suppose davantage de neutralit� et d'esprit constructif.
Pour ma part, je comprends que les associations n'aient pas envie d'�tre trait�es comme de simples sous-traitants du " SAMU social " auxquels vous faites appel au coup par coup, mais soient consid�r�es comme des partenaires � part enti�re. Cela vaut �galement pour la Brigade d'assistance de la Pr�fecture de police aux sans-abri ou pour le centre de Nanterre. Il ne faudrait pas accr�diter l'id�e que le " SAMU social " est exemplaire car il a ses limites, comme nous l'avons constat� pendant les grands froids, tandis que le travail des associations sera regard� avec une certaine condescendance ou un certain m�pris, il y a donc � l'�vidence des progr�s � faire pour d�velopper des coh�rences et des synergies entre tous les intervenants dans le respect de chacun. Je vous demande d'y veiller � l'avenir.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, du Mouvement des citoyens et communiste).
M. LE PR�SIDENT. - Monsieur LAFAY, vous avez la parole.
M. Philippe LAFAY, vice-pr�sident, au nom de la 5e Commission. - Monsieur le Pr�sident, je voudrais d'abord r�pondre aux questions de Mme DURLACH concernant l'embouteillage du num�ro vert 115 et le d�veloppement des structures d'accueil d'urgence.
Le num�ro vert 115 est g�r� par le " SAMU social ". Je voudrais rappeler que le Maire de Paris a annonc� le 23 novembre dernier deux mesures d'importance visant � renforcer la capacit� de ce service � orienter les personnes vers un h�bergement d'urgence en temps r�el. D'une part le standard a �t� doubl� gr�ce � l'intervention d'" Europe assistance " jusqu'au 14 d�cembre, puis d'" AXA assistance " � partir de cette date. Ensuite, la collectivit� parisienne met depuis le 23 novembre au soir, 10 travailleurs sociaux et 3 chauffeurs suppl�mentaires gratuitement au service du Groupement d'int�r�t public toutes les nuits.
Quant au souhait qui a �t� �galement exprim� par Mme STIEVENARD de d�velopper les structures d'accueil d'urgence, sa r�alisation rel�ve avant tout de la comp�tence de l'Etat, collectivit� responsable en mati�re d'accueil des personnes sans domicile fixe. Cependant, la Ville de Paris s'est engag�e, notamment gr�ce aux cr�dits d�partementaux d'intervention et au Centre d'action sociale, dans un soutien actif au fonctionnement de petites structures d'accueil d'urgence de jour comme les espaces solidarit�-insertion.
Je rappelle que 8.100.000 F ont �t� consacr�s par le D�partement � ces structures en 1998 et �galement au renforcement de la capacit� d'h�bergement et de r�insertion � travers l'action des permanences sociales d'accueil et des centres d'h�bergement et de r�adaptation sociale g�r�s par le Centre d'action sociale de la Ville.
M. FERRAND a �galement parl� de l'embouteillage du num�ro vert 115. Je crois que la r�ponse que j'ai faite � Mme DURLACH devrait le contenter, ainsi que la r�ponse que j'ai faite � Mme DURLACH �galement concernant l'insuffisance des actions pr�ventives.
Concernant ces actions, je voudrais rappeler quand m�me que la participation du D�partement de Paris au " SAMU social " ne constitue qu'un �l�ment de la politique de lutte contre l'exclusion, bien au-del� de ses obligations l�gales. En effet, depuis de nombreuses ann�es favoriser l 'insertion sociale aupr�s des populations fragilis�es en danger d'exclusion par l'approche globale des probl�mes � travers la politique de la ville et l'utilisation d'outils sp�cifiques, P.D.I., P.O.P.S., F.S.L. est le souci constant des services concern�s.
Les actions d�velopp�es au titre de la politique de la ville, l'ont �t� selon cinq axe majeurs : la famille, les jeunes, la sant�, l'int�gration des populations immigr�es, le lien social. Il s'agit de mener une politique transversale globale afin de soutenir ces quartiers qui cumulent le plus souvent de nombreux handicaps, taux de ch�mage �lev�, d�linquance des jeunes, familles d�structur�es, isolement.
En mati�re d'insertion, et notamment celle des allocataires parisiens du R.M.I., 58.741 aujourd'hui, les services sociaux disposent d'outils d'insertion professionnelle et de mesures sp�cifiques mises en place par la collectivit� parisienne dans le P.D.I. Pr�alables indispensables � la r�insertion, l'acc�s au logement ou la pr�vention de la perte du logement s'appuient sur deux outils indispensables, le F.S.L., et le P.O.P.S. En 1997 et 1998 les deux dispositifs ont connu une croissance tr�s importante.
Quant � Mme STIEVENARD, je crois que j'ai apport� la r�ponse quand j'ai r�pondu aux questions de M. FERRAND, mais je voudrais tout particuli�rement lui r�pondre concernant la convention lorsqu'elle a demand� la raison d'un renouvellement si rapide. Ce n'est pas un renouvellement rapide, c'est un renouvellement pr�vu, la convention pr�voit l'institution du G.I.P. pour une dur�e de 4 ans, le terme est donc bien d�cembre 1998. En effet, la publication au recueil des actes administratifs du 31 mars 1997 n'a eu pour seul but que de rendre publique la d�cision prise par le Conseil d'administration du G.I.P. de pr�ciser l'objet du G.I.P. tel qu'il figure � l'article premier, c'est-�-dire deux jours de gestion directe de centre d'urgence, gestion du num�ro vert. Elle n'a en aucun cas pu prolonger la dur�e du G.I.P., ce qui n'aurait pu avoir lieu � la suite d'une nouvelle proc�dure d'approbation d'ensemble par les assembl�es d�lib�rantes des institutions concern�es, et par le Pr�fet. C'est donc � juste titre que le Conseil de Paris est saisi aujourd'hui dans le cadre d'une telle proc�dure d'ensemble afin de statuer � la fois sur la convention constitutive du G.I.P., dont le D�partement est membre, et sur les conventions d�finissant les rapports entre le G.I.P. et le D�partement. La dur�e de ces derni�res �tant la m�me que celle du G.I.P.
Alors, Mme STIEVENARD a fait �galement mention d'une r�flexion qu'aurait eue M. EMMANUELLI dans une brochure " Chaligny ". Ses propos ont seulement �t� abusivement interpr�t�s parce que je ne vois pas le fondateur du " SAMU social " sous-estimer l'action importante et la synergie qu'apportent les associations aupr�s du " SAMU social ". En tant que membre du Conseil d'administration du " SAMU social ", je transmettrai vos r�flexions, Madame, � M. EMMANUELLI et je suis persuad� qu'il vous r�pondra.
Merci, Monsieur le Pr�sident.
M. LE PR�SIDENT. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 147 G.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, MM. DUMAIT, MESMIN et Mme TAFFIN s'�tant abstenus. (1998, ASES 147 G).

Décembre 1998
Débat
Conseil général
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