retour Retour

2006, DAC 356 - Autorisation à M. le Maire de Paris de souscrire un avenant à la convention signée avec l’association “Théâtre Musical de Paris” située 2, rue Edouard-Colonne (1er), relative à l’attribution d’une subvention exceptionnelle de fonctionnement. Montant : 410.000 euros.


Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, pr�sidente. - Nous allons maintenant examiner le projet de d�lib�ration DAC 356 concernant une autorisation � M. le Maire de Paris de souscrire un avenant � la convention sign�e avec l?association ?Th��tre Musical de Paris?.

Je donne la parole � M. Sylvain GAREL pour le groupe ?Les Verts?.

M. Sylvain GAREL. - Merci, Madame la Maire.

Dans ce projet de d�lib�ration, il nous est demand� une rallonge, une nouvelle subvention d?un montant de 410.000 euros pour le ?Th��tre Musical de Paris?, le Ch�telet comme on l?appelle plus commun�ment.

Nous sommes un peu surpris de cette demande car la subvention � ce th��tre est d�j� tr�s cons�quente. C?est sans doute m�me l?une des structures culturelles les mieux subventionn�es par la Ville puisque nous avons vot� au mois d?avril une subvention de plus de 17 millions d?euros pour ce TMP.

Nous trouvons que 410.000 euros suppl�mentaires, c?est vraiment beaucoup. D?autant plus que lorsque nous avons demand� une rallonge de 150.000 euros pour le ?Th��tre Sylvia Monfort?, on nous a dit que ce n?�tait pas possible. Lorsque nous avons demand� 4.000 euros suppl�mentaires pour le ?Th��tre de l?opprim�?, on nous a dit que ce n?�tait absolument pas possible. Et dans cette m�me journ�e, nous allons d�cider, c?est une tr�s bonne chose, d?aider 20 salles de cin�ma ind�pendantes qui ont des difficult�s mais auxquelles nous allons attribuer la somme de 246.000 euros, ce qui fait qu?en gros ces 20 salles auront presque deux fois moins que cette rallonge au TMP.

On nous dit qu?il y a une nouvelle �quipe mais je ne vois pas pourquoi cette nouvelle �quipe d�penserait plus d?argent que la pr�c�dente. Pour toutes ces raisons, nous nous abstiendrons sur ce projet de d�lib�ration car ne nous ne pensons pas qu?il soit n�cessaire de financer d?avantage de grands �quipements culturels. Et notre priorit�, si priorit� il doit y avoir - en attendant que l?on augmente les imp�ts mais apparemment il n?en est toujours pas question - cela sera les �quipements de proximit�, aider les gens dans les squats d?artistes et que l?on veut expulser et les reloger, et non pas subventionner davantage les grosses structures comme le TMP.

Je vous remercie, Madame la Maire.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, pr�sidente. - La parole est � Mme Elisabeth de FRESQUET pour le groupe U.D.F.

Mme Elisabeth de FRESQUET. - D?�vidence, la situation financi�re du Th��tre du Ch�telet est fragile. Le fond de roulement est d�grad� et la perte pr�visionnelle a �t� sous-estim�e. Aujourd?hui, d?un point de vue financier, l?horizon d?analyse et de r�flexion reste le quotidien, ce qui � mon sens n?est pas digne pour un �quipement culturel dont la notori�t� et le rayonnement international doivent �tre pr�serv�s.

Au regard des contraintes qui p�sent d�sormais sur le fonctionnement du th��tre, ce sont des mesures d?urgence qui doivent �tre envisag�es. Il faut agir tout de suite sauf � transformer un embarras financier en danger manifeste mena�ant la p�rennit� de cette institution culturelle.

Dans ces conditions, le vote d?une subvention exceptionnelle para�t fond� mais certaines questions se posent. Le montant sollicit� de la subvention �tait de 600.000 euros et la subvention propos�e est de 410.000 euros. Il me semble que cet �cart illustre une probl�matique d?arbitrage et de choix culturel � l?�chelle de la Capitale dont il faut bien dire un mot. Il ne s?agit nullement, dans mon esprit, de contester la l�gitimit� de nouveaux �quipements de grande qualit�. Mais, les ressources n?�tant pas infinies, il faut aussi savoir pr�server l?existence de ceux qui leur pr�existent, en particulier lorsque ces derniers sont porteurs d?une aura internationale reconnue.

J?ajoute que les 410.000 euros pr�vus � la d�lib�ration sont, d?apr�s l?expos� des motifs, largement d�di�s � la p�riode de transition et au passage de relais entre l?ancienne �quipe et la nouvelle. Dans ces conditions, cette subvention ne nous rassure pas jusqu?au bout et la question du fonctionnement p�renne du Th��tre du Ch�telet reste bel et bien pos�e.

C?est pourquoi le groupe U.D.F., qui votera ce projet de d�lib�ration, restera aussi particuli�rement vigilant et attentif � la situation financi�re de ce th��tre embl�matique pour la Capitale.

Je vous remercie.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, Madame.

Pour vous r�pondre, la parole est � M. Christophe GIRARD.

M. Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Pour remettre un peu les pendules � l?heure, si vous me permettez l?expression, le Th��tre du Ch�telet ne peut pas �tre compar� � n?importe quel th��tre d?arrondissement, quel qu?il soit ou � une salle de cin�ma. Le Th��tre du Ch�telet, comme tout grand th��tre, est un th��tre qui produit, c?est un th��tre de cr�ation, c?est un lieu o� se produisent en effet des compagnies, des orchestres qui viennent du monde entier. Evidemment, le co�t est beaucoup plus �lev� que pour un th��tre de plus petite taille ou pour une salle de cin�ma qui projette des films qu?elle ne produit pas.

Ensuite, le nouveau directeur, M. Jean-Luc CHOPLIN s?est engag� � ne pas demander de hausse de subvention. Je pense qu?il faut prendre en compte cette indication. Maintenant, Jean-Pierre BROSSMAN lorsqu?il avait �t� engag� par la Ville en 1997 pour diriger le Th��tre du Ch�telet avait accept� cette fonction � condition qu?il puisse amener son directeur Jacques HEDOUIN.

C?est la tradition, quand un directeur est nomm�, il souhaite avoir sa propre �quipe et en effet M. HEDOUIN, directeur administratif, administrateur g�n�ral, ne pouvait pas dans ces conditions rester aux c�t�s de M.CHOPLIN et je crois simplement que la tradition a �t� respect�e ainsi que le droit du travail. Ce qui entra�ne �videmment un co�t pour ce th��tre, habituel pour les plus grands th��tres de notre pays.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 356.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, DAC 356).

Octobre 2006
Débat
Conseil municipal
retour Retour