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2006, Voeu déposé par M. Georges SARRE et les membres du groupe du Mouvement républicain et citoyen concernant l’obésité.


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Nous examinons maintenant le v?u r�f�renc� n� 45 dans le fascicule, d�pos� par le groupe M.R.C., relatif � une justice sociale contre l?ob�sit�.

Madame TA�EB, vous avez la parole.

Mme Karen TA�EB. - Avec 5,3 millions de personnes ob�ses en France, on peut dire que la prise en charge de l?ob�sit� est une priorit� de sant� publique. C?est un fl�au qui ne touche pas uniquement notre pays, loin s?en faut, car la plupart des pays d?Europe occidentale voie les pourcentages de personnes atteintes d?ob�sit� augmenter sans cesse et ce, toutes g�n�rations et tous sexes confondus.

Cela �tant dit, force est de constater que les probl�mes de surcharge pond�rale frappent plus durement les classes sociales d?un niveau socio-�conomique plus pr�caire.

Selon l?�tude tr�s compl�te de l?I.N.S.E.R.M., command�e par les parlementaires, en 2005, le surpoids touche 7 % des enfants de cadres et de professions lib�rales contre 25 % d?enfants de ch�meurs, une injustice sociale renforc�e par une in�galit� �conomique.

En cinq ans, le prix des corps gras a diminu� de pr�s de 50 %, alors que le prix des l�gumes a augment� d?un tiers. D?apr�s cette m�me �tude, plus on mange gras ou sucr�, moins on mange cher. Et l?on ne peut ignorer la part de responsabilit� des publicit�s de l?industrie de l?agroalimentaire : sur 217 spots alimentaires � destination des enfants, 89 % concernent des produits sucr�s ou tr�s gras, des produits qui favorisent la prise de poids et qui peuvent �tre � l?origine d?une ob�sit�, ob�sit� qui est lourde de cons�quences (maladies cardiovasculaires, diab�te, hypertension art�rielle, etc.).

Informer le public est notre devoir et c?est pourquoi les �lus du M.R.C. pr�conisent que la Ville de Paris organise une journ�e de mobilisation, d?information (tables rondes, d�bats) et de d�pistage �galement des signes d?une future ob�sit�.

Nous souhaitons par ailleurs qu?� cette occasion Paris initie une r�flexion, comme le pr�conise l?I.N.S.E.R.M., sur la possibilit� de subventionner l?achat de fruits et l�gumes � destination des populations les plus vuln�rables.

Je vous remercie.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup.

Monsieur LHOSTIS, vous avez la parole.

M. Alain LHOSTIS, adjoint. - L?enjeu vient d?�tre extr�mement bien pr�cis� mais je rappelle que, depuis 5 ans, la Ville de Paris s?est impliqu�e dans la lutte contre l?ob�sit� p�diatrique, puisque c?est l� que cela commence, au travers du r�seau de pr�vention, le R.E.P.O.P. Ile-de-France, avec le service de sant� scolaire et le service de Protection Maternelle et Infantile.

Le service de sant� scolaire r�alise, je le rappelle, un d�pistage syst�matique de l?ob�sit� lors de tout bilan m�dical, et plus particuli�rement lors du bilan de grande section de maternelle, c?est-�-dire � l?�ge de 5 ans. Il a mis en place en �cole maternelle un programme d?�ducation nutritionnel et de lutte contre la s�dentarit� que je vous conseille de regarder et qui s?appelle Pikabouge. Ce programme se fait en lien avec les di�t�ticiens des caisses des �coles. En 2006, le r�seau de pr�vention R.E.P.O.P., avec les services de la Ville et l?Assistance publique, a d�pos� trois programmes de pr�vention dans le cadre de l?appel � projets du plan r�gional de sant� publique.

Aucun de ces programmes n?a �t� retenu par les services de l?Etat. Ces trois projets portaient sur la poursuite du programme Pikabouge, on vient d?en parler, son extension � l?�cole �l�mentaire, la mise en place d?actions collectives et d?�ducation � la sant� pour d�velopper les comp�tences des professionnels et des parents d?enfants de moins de 6 ans suivis en P.M.I., en surpoids ou � risque ainsi que le rep�rage des facteurs de risque d?ob�sit� infantile durant la grossesse et � la naissance et la pr�vention pr�coce en maternit�.

Par ailleurs, la d�cision de la Ville de poursuivre le programme Pikabouge est act�e. A ce sujet, je r�p�te que nous avons des inqui�tudes parce que si l?Etat maintient sa d�cision de non financement, ce programme ne pourrait �tre poursuivi.

Je f�licite la D.A.S.C.O. et la D.A.S.E.S., qui se sont mobilis�es en travaillant sur la suppression de la collation en maternelle, en organisant les �tats g�n�raux de la restauration scolaire au cours desquels l?ob�sit� est au centre de la pr�occupation et en instituant un go�ter r�cr�atif en �cole maternelle.

Pour cet excellent travail que nous avons fait ensemble, je propose d?adopter votre v?u, qui nous permettra de sensibiliser � nouveau sur cette importante et d�cisive question de sant� publique.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe du Mouvement r�publicain et citoyen, assortie d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2006, V. 362).

Octobre 2006
Débat
Conseil municipal
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