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Vœu déposé par M. CASTAGNOU relatif à la tranquillité publique dans les espaces verts du 14e arrondissement.


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Nous examinons le v?u r�f�renc� n� 40 dans le fascicule, d�pos� par M. Pierre CASTAGNOU et la majorit� du 14e arrondissement. Ce v?u concerne la tranquillit� publique dans les espaces verts du 14e arrondissement.

Je donne la parole � M. CASTAGNOU.

M. Pierre CASTAGNOU, maire du 14e arrondissement. Merci, Madame la Maire.

De nombreuses plaintes d?habitants du 14e arrondissement font �tat de conflits d?usage et de diverses nuisances dans plusieurs espaces verts de l?arrondissement, notamment dans la Z.A.C. ?Didot? � la suite de l?am�nagement d?un square et d?un jardin, au demeurant magnifiques.

Ces habitants soulignent les probl�mes de fr�quentation qui r�sultent de l?absence des agents de surveillance de la Direction des Parcs, Jardins et Espaces verts.

Ces personnels de la Ville de Paris sont affect�s sur trois ou quatre squares, ce qui est le cas de celui de la Z.A.C. ?Didot?, et ils ne peuvent, en cons�quence, assurer un service continu de surveillance sur chaque site.

Par ailleurs, des troubles et des appropriations n�gatives d?espace sont constat�s, particuli�rement la nuit dans certains squares. En plus de la Z.A.C. ?Didot?, je citerai la Z.A.C. ?Montsouris?, les squares Gaston-Baty, Chatillon, Al�sia-Ridder.

Aussi, pour assurer la tranquillit� publique face � cette situation cr�atrice d?un m�contentement l�gitime des habitants, le Conseil du 14e arrondissement a-t-il adopt� le v?u suivant : il est demand� au Maire de Paris d?augmenter le nombre d?agents de surveillance affect�s aux espaces verts du 14e, en priorit� Z.A.C. ?Didot?, et de mettre en ?uvre des mesures d?investissements prioritaires visant � l?am�lioration des �quipements de pr�vention situationnelle de ces espaces et, � nouveau, en priorit�, Z.A.C. ?Didot?.

Je vous remercie.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci.

Je donne la parole � Monsieur CARESCHE.

M. Christophe CARESCHE, adjoint. - M. DUTREY, je crois, voulais dire un mot.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Monsieur DUTREY, vous avez la parole.

M. Ren� DUTREY. - Tr�s rapidement, par rapport � ce v?u, augmenter les agents de surveillance, je crois que, vraiment, on est tous d?accord pour qu?il y ait plus de personnels et plus de services publics � la Ville de Paris et dans tous les domaines. Apr�s, c?est li� au budget et nous aurons certainement, lors du d�bat budg�taire, un d�bat sur ce type.

En revanche, la mise en ?uvre de mesures d?investissements prioritaires visant � l?am�lioration d?�quipements de pr�vention situationnels de ces espaces, en priorit� Z.A.C. ?Didot?, cette phrase, en tant que 1er adjoint et adjoint aux espaces verts du 14e, me pose deux probl�mes.

Le 1er, le concept de pr�vention situationnelle appliqu� � tous ces jardins, pour �tre tr�s clair la pr�vention situationnelle consiste � s�curiser des espaces en y mettant des grilles. C?est cette discipline : quand vous avez un banc, vous avez des S.D.F. sur le banc, vous coupez le banc en 2. Quand vous avez un mur, des gens passent au dessus du mur, vous y mettez des grilles. Ce syst�matisme entra�ne une qualit� d?espaces publics absolument m�diocre.

Le 2e point c?est sur la Z.A.C. ?Didot? elle-m�me. Mettre des grilles � ce nouveau jardin de la Z.A.C. ?Didot? serait, � mon avis, une erreur et un probl�me particulier sur un aire de jeu de ballons qu?il faudra effectivement s�curiser un jour mais mettre des grilles � ce jardin de la Z.A.C. ?Didot? serait une erreur et serait en contradiction avec les engagements, Monsieur le Maire, que nous avons pris devant les conseils de quartier, devant la population qui �tait de faire un test pendant un an et de r��valuer la situation au bout d?un an.

Je crois que ce serait important de ne pas court-circuiter la d�marche de d�mocratie locale que nous avons mise en place ensemble sur ce dossier.

Je vous remercie.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Monsieur CARESCHE, vous avez la parole.

M. Christophe CARESCHE, adjoint. - Je veux d?abord dire que cette situation n?est pas particuli�re au 14e arrondissement. Il y a des difficult�s actuellement dans les parcs et jardins de la Ville de Paris, comme sur l?espace public en g�n�ral, qui sont cr��es par ce climat dont j?ai parl� tout � l?heure � propos du G.P.I.S.

Il y a un climat, y compris � Paris, de d�veloppement des violences, des agressions, en particulier en direction des agents qui repr�sentent l?autorit� publique. Les premi�res victimes, en effet, de ces violences et de ces agressions sont les agents de la Ville de Paris et notamment les A.S.S, les agents de surveillance de ces espaces, qui n?ont, pour ce qui les concerne, aucun moyen ni de d�fense ni d?intervention lorsqu?il s?agit d?agressions physiques. Ne demandons pas aux agents de surveillance sp�cialis�s d?intervenir dans des situations de violences physiques. Je voulais le souligner.

Nous avons un dispositif qui repose en particulier sur les inspecteurs de s�curit�. Nous essayons �videmment de le d�velopper. Il doit y avoir une coordination avec la Pr�fecture de police et donc j?ai demand� au directeur de la pr�vention et de la protection de se pencher sur ces questions pour que l?on apporte une meilleure r�ponse en mati�re de s�curisation de ces espaces et aussi une meilleure r�ponse en mati�re de s�curisation des agents ; en tous les cas, une r�ponse lorsqu?il y a agression de ces agents, avec notamment, et je vois le repr�sentant du Pr�fet de police qui acquiesce, la possibilit� du d�p�t de plainte simplifi� lorsque ces agents sont victimes d?agressions.

Nous travaillons sur ces questions et nous vous ferons des propositions pour essayer d?am�liorer la situation parce que j?ai bien conscience que la situation, loin de s?�tre am�lior�e, est d�grad�e, l� comme ailleurs.

Alors, pour ce qui concerne la situation particuli�re de la Z.A.C. ?Didot?, je propose � Pierre CASTAGNOU et � Ren� DUTREY d?aller sur place avec la Direction de la Pr�vention de la Protection, la Direction des Parcs et Jardins, avec Yves CONTASSOT, avec moi-m�me ; nous allons aller sur place voir la situation et voir ce qui pourrait l?am�liorer. Je ne suis, a priori, ferm� � rien mais je suis aussi attentif � l?id�e que, par exemple, le fait de mettre syst�matiquement des grilles, ce n?est pas forc�ment toujours la bonne r�ponse.

Cela peut �tre une bonne r�ponse dans certains contextes, cela ne l?est pas forc�ment de fa�on g�n�rale. Il faut regarder au cas par cas. Je vous propose d?avoir une approche tr�s ouverte mais de traiter le probl�me. Nous irons sur place rapidement pour essayer de trouver les solutions les plus adapt�es � cette situation et puis si, � partir de l�, nous pouvons d�gager un certain nombre de propositions que nous pourrions g�n�raliser � d?autres espaces, je pense que ce sera une initiative tout � fait utile.

Voil�, Monsieur CASTAGNOU. Si vous le souhaitez, � partir de l�, peut-�tre, retirer votre v?u, attendre les r�sultats de cette d�marche?

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Je vais vous demander d?acc�l�rer un petit peu car c?est important mais il faut vraiment que l?on avance.

Donc, vous demandez le retrait du v?u, c?est cela ?

M. Christophe CARESCHE, adjoint. - Oui, oui.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Monsieur CASTAGNOU, vous avez la parole.

M. Pierre CASTAGNOU, maire du 14e arrondissement. Je ne vais pas forc�ment acc�l�rer le d�bat.

S?agissant de la Z.A.C. ?Didot?, il n?est pas possible de pratiquer la politique de l?autruche. Les probl�mes sont r�els : il s?agit d?un micro quartier nouveau qui est une r�ussite, mais dont la qualit� de vie se d�grade.

Hier encore, je participais � une r�union o� �taient repr�sent�s des riverains et il a fallu en parler pendant une demi-heure. Les gens ne supportent plus les nuisances qu?ils connaissent du fait de la cr�ation de ce jardin. C?est une r�alit�. Il ne s?agit pas d?avoir une approche id�ologique.

Tout d?abord, je n?ai pas parl� de grilles.

Ensuite, ce n?est pas parce que ce qui a �t� r�alis� a correspondu, � un moment donn�, � ce qu?a souhait� le conseil de quartier avant que le jardin soit r�alis�, qu?aujourd?hui il ne faille pas tenir compte de la r�action des habitants. On peut commettre des erreurs. Le Maire de Paris le dit souvent : quand il y a des erreurs, il faut les corriger. Moi, je demande qu?elles soient corrig�es.

Enfin, je n?accepterai pas une p�riode d?essai d?un an. Cela a �t� dit par Ren� DUTREY. Je mets les points sur les ?i?, je ne l?accepterai pas et, d?ailleurs, les habitants de ce quartier ne l?accepteront pas. Je demande que, d?ici � la fin de l?ann�e, il y ait une �valuation de la situation associant les adjoints au Maire de Paris concern�s et leurs services.

Au vu de cette �valuation, c?est-�-dire de cet audit en quelque sorte, nous verrons quelles mesures peuvent �tre mises en ?uvre pour am�liorer la situation et faire dispara�tre le plus possible les nuisances de vie quotidienne que subissent les habitants de ce quartier. C?est � cette condition-l� que j?accepte de retirer le v?u qui a �t� adopt� par le Conseil du 14e arrondissement. Je demande d?ailleurs que M. CARESCHE et M. CONTASSOT me fassent dans les plus brefs d�lais des propositions de visite sur le terrain, auxquelles je m?associerai bien volontiers et je pense qu?� cette occasion il faudra �couter les riverains.

Voil� ce que je demande. Merci.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur CASTAGNOU.

Je pense que cette proposition est accept�e par l?Ex�cutif et donc je remercie M. CASTAGNOU du retrait du voeu aux conditions tr�s pr�cises dont l?int�gralit� figurera bien s�r au compte rendu de nos d�bats et sera suivi d?effet.

Alors nous allons passer?

M. Philippe GOUJON. - On peut faire une explication de vote ?

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Vous avez le droit, bien s�r mais il n?y a pas de vote. Il n?y a pas de vote. Bon, je vous donne une explication de non vote.

M. Philippe GOUJON. - Je voulais dire que je consid�re que le retrait de ce voeu est pr�judiciable aux int�r�ts des habitants de ce quartier et des promeneurs dans la Z.A.C. ?Didot? et dans ce jardin. Dans la mesure o� on conna�t parfaitement la situation dans ce jardin?

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Mais je crois que M. CASTAGNOU la conna�t tr�s bien aussi.

M. Philippe GOUJON. - Bien s�r mais on peut aussi la conna�tre. Et pour ma part, je pense qu?il aurait mieux valu, cela aurait �t� plus prudent et plus encourageant pour la s�curit� de ce parc et des autres, que ce v?u soit adopt�.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - N?en profitez pas !

M. Philippe GOUJON. - D?ailleurs, j?en profite pour �tendre cette demande aussi � d?autres jardins de la Ville qui sont dans une situation d?ins�curit� totale en fonction du manque d?effectifs de la Mairie dans ses parcs.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Parce que c?est termin� et nous allons passer � l?examen. Non, Monsieur GOUJON, c?est termin�.

Octobre 2006
Débat
Conseil municipal
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