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M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Je propose que nous examinions le projet de d�lib�ration SG 75 relatif � l?attribution d?une subvention � deux associations menant des actions pour la scolarisation des filles, d?un montant de 25.000 euros, sur lequel le v?u r�f�renc� n� 8 dans le fascicule, a �t� d�pos� par le groupe ?Les Vert?s.

Vous avez la parole, Madame ATALLAH. Je pense que la scolarisation des filles m�rite notre int�r�t collectif.

Mme Marie-Th�r�se ATALLAH . - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, il nous est propos� d?approuver l?attribution de subvention � deux associations menant des actions au profit de la scolarisation des petites filles et des jeunes filles en France comme � l?�tranger.

M�me en France, en effet, pays dans lequel s?exerce pleinement le droit � l?�ducation, on constate que 20 % des filles issues des milieux d�favoris�s, en majorit� des filles, quittent l?�cole avant l?�ge de 17 ans.

Par ailleurs, toutes les formations sup�rieures ne sont pas assorties de bourses d?Etat. Et m�me quand elles existent, leur montant peut �tre insuffisant pour des familles en difficult�.

Nous soutenons ainsi pleinement la proposition qui nous est faite d?attribuer une subvention � l?association ?Un regard, un enfant? qui a pour objectif de permettre aux jeunes filles de milieux d�favoris�s de poursuivre leur cursus scolaire, notamment gr�ce � l?attribution de bourses � des jeunes Parisiennes ayant l?�ge entre 16 et 20 ans.

Etant donn� l?ampleur de ce probl�me en France qui touche 20 % de jeunes issus de milieux d�favoris�s, en majorit� des filles, nous nous interrogeons sur la suffisance et la pertinence des moyens employ�s afin de lutter efficacement pour l?acc�s � l?�ducation et � la formation des jeunes en difficult�, notamment les filles.

A Paris, les difficult�s en lien avec le contexte �conomique et social sont susceptibles d?aggraver cette situation des jeunes souhaitant poursuivre leurs �tudes universitaires ou une formation. Comment ne pas penser aux �tudiantes dont les parents ne sont pas toujours favorables � ce que leurs filles poursuivent des �tudes sup�rieures ? Et comment oublier ceux qui sont tr�s favorables pour soutenir leurs filles dans leurs �tudes mais qui sont soit au ch�mage, soit au R.M.I., soit qui font partie de cette cat�gorie de travailleurs pauvres occupant un emploi aid� ou un temps partiel.

Pour mieux conna�tre la r�alit� parisienne par rapport � ce sujet tr�s important, il serait ainsi souhaitable d?�valuer les besoins relatifs � ce probl�me, notamment dans les quartiers dits politique de la ville afin d?y r�pondre au mieux et de verser, le cas �ch�ant, des subventions en ad�quation avec les besoins constat�s.

C?est pourquoi sur proposition des �lus du groupe Les Verts, le Conseil de Paris �met le v?u :

- qu?une �tude soit r�alis�e � l?�chelle parisienne afin d?�valuer les besoins des jeunes filles �prouvant des difficult�s � poursuivre leur scolarit� ou leur formation,

- que sur la base de cette �tude, des moyens en ad�quation avec les besoins constat�s soient mis en oeuvre afin de lutter efficacement contre l?exclusion de fait des jeunes filles issues des milieux d�favoris�s dans leur acc�s � une formation � laquelle elles ont droit.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame ATALLAH.

Mme HIDALGO vous r�pond.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, au nom de la 1�re Commission. - J?�mettrai au nom de l?Ex�cutif un avis favorable bien s�r � ce voeu.

Un mot sur l?initiative que nous avions prise l?ann�e derni�re et que nous r�it�rons ici : soutenir les filles � l?�cole au niveau international. Et notamment, nous avons travaill� avec une �cole qui va ouvrir au mois de novembre au Cambodge et qui vise � apporter un soutien scolaire aux petites filles, ainsi qu?avec l?association qui travaille en France et � Paris ?Un regard, un enfant? que Mme ATALLAH a mentionn�e. Au titre de l?aide que nous avons apport�e l?ann�e derni�re, 21 bourses ont �t� attribu�es pour un montant total de 80.000 euros � des jeunes femmes, des jeunes filles qui, issues de milieux d�favoris�s, ne pouvaient poursuivre leurs �tudes. Donc nous sommes bien s�r en phase avec l?objectif affich� par Mme ATALLAH.

Mais je voudrais lui dire, qu?au-del� de cette d�lib�ration, il y a une action volontariste de la Ville de Paris qui est men�e de fa�on convergente par mes coll�gues Eric FERRAND, Cl�mentine AUTAIN, Olga TROSTIANSKY, Martine DURLACH ou encore Gis�le STIEVENARD, en direction des jeunes et dans les domaines du soutien � la scolarit�, notamment pour les enfants de quartiers ou de milieux d�favoris�s.

Par exemple, l?op�ration ?Coup de pouce?, mise en place depuis la rentr�e 2002 par la Ville, en partenariat avec l?Education nationale, aide les enfants de C.P. et de C.M.2. dans l?acquisition des apprentissages fondamentaux et, bien s�r, les filles, � �galit� avec les gar�ons, b�n�ficient de ce dispositif.

Il y a aussi l?op�ration ?Action coll�gien? qui permet aujourd?hui � de nombreux coll�ges parisiens de travailler justement � l?autonomisation des jeunes filles et gar�ons en difficult� pour leur permettre un acc�s facilit� � la culture et une meilleure ma�trise de la lecture et de l?�criture.

Nous avons aussi des aides d�partementales � l?insertion des jeunes Parisiens qui sont aussi des �l�ments importants de notre politique en leur direction, Gis�le STIEVENARD en parlerait mieux que moi, � travers le Fonds d?aide aux jeunes qui a octroy� en 2005 des aides dont 57 % de b�n�ficiaires sont des jeunes filles.

Nous sommes tout � fait d?accord pour conduire cette �tude. Je pense qu?elle est pertinente et n�cessaire. Bien s�r il faudra, � partir de l?�tude qui sera engag�e, mettre en place des actions compl�mentaires mais je tenais n�anmoins � rappeler cet objectif dans lequel nous sommes d�j� fortement engag�s. Donc un avis favorable � ce v?u.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame la Premi�re adjointe.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe ?Les Verts?, assortie d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2006, V. 338).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SG 75.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, SG 75).

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