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2006, DF 43 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer une convention donnant droit à l’occupation des hippodromes d’Auteuil et de Longchamp au bois de Boulogne (16e).


Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, pr�sidente. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DF 43 concernant une autorisation � M. le Maire de Paris de signer une convention donnant droit � l?occupation des hippodromes d?Auteuil et de Longchamp, dans le 16e arrondissement.

Je donne la parole � Mme Karen TA�EB, pour le groupe M.R.C.

Mme Karen TA�EB. - Il s?agit pour notre Assembl�e de d�lib�rer sur une convention donnant droit � l?occupation de deux hippodromes du bois de Boulogne. La pr�sente d�lib�ration correspond � deux objectifs que notre Municipalit� a fix�s. Le premier est de d�velopper un cadre contractuel favorable � la Ville permettant l?exploitation des champs de course. ?France Galop? pourra organiser les �preuves sportives et la mairie percevra une redevance qui lui fait d�faut depuis quelques ann�es.

L?objectif des J.O. de 2012 avait en effet conduit la Ville � surseoir au renouvellement des contrats permettant l?exploitation des champs de course.

Le deuxi�me objectif de notre Municipalit� est de donner aux Parisiennes et aux Parisiens la possibilit� d?acc�der � davantage d?espaces au sein des bois parisiens.

Et le point central de ce projet de d�lib�ration r�side pour nous dans la possibilit� pour la Ville de r�cup�rer 15.701 m�tres carr�s de parking et 12 hectares de pelouse. En limitant la surface conc�d�e � ce qui est requis pour le bon d�roulement des courses hippiques, la Ville se donne les moyens de remettre � disposition des Parisiens des espaces plus vastes. Elle pourra notamment am�nager une aire d?accueil des gens du voyage, ce qui est une obligation l�gale.

La Ville est enfin parvenue � un accord avec ?France Galop? sur le montant d?une redevance forfaitaire qui est substantielle, il faut le reconna�tre.

Ce projet est donc un bon projet qui r�pond � des imp�ratifs de bonne gestion, comme � l?objectif qui est le n�tre de rendre les bois aux Parisiens.

A tous points de vue, le Conseil de Paris a des raisons �videntes de voter ce projet de d�lib�ration.

Je vous remercie.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, pr�sidente. - La parole est � M. NAJDOVSKI pour le groupe ?Les Verts?.

M. Christophe NAJDOVSKI. - Merci, Madame la Maire.

Avec la pr�sente d�lib�ration, vous nous proposez de renouveler les concessions d?occupation des deux hippodromes de Boulogne et de Longchamp.

Je dois vous dire que les �lus du groupe ?Les Verts? sont surpris de voir cette d�lib�ration arriver aujourd?hui dans cette forme et surtout tr�s d��us du contenu. Ce n?est pas la premi�re fois que la question du devenir de ces deux hippodromes, et particuli�rement de l?hippodrome d?Auteuil, se pose, d?autant que les concessions d?occupation sont arriv�es � �ch�ance.

Par le pass�, la question de la fermeture et de la reconversion de l?hippodrome d?Auteuil a d�j� �t� �voqu�e, aussi bien sous la pr�c�dente mandature que sous la mandature pr�sente.

Nous avons d�j� �voqu� la question du devenir de l?hippodrome d?Auteuil au sein de ce Conseil, notamment � travers des questions orales ou des v?ux d�pos�s par des �lus de la majorit� ou de l?opposition municipale qui sont intervenus pour demander l?ouverture d?un d�bat sur le devenir des hippodromes.

Je reprends ainsi les termes de M. COUMET qui, en mars 2002, souhaitait - je cite- ?qu?il y ait un d�bat ult�rieurement dans notre Conseil � ce sujet pour assurer la p�rennit� des activit�s hippiques et leur organisation � Paris?. Ce d�bat et notamment la question du renouvellement ou non de la concession de l?hippodrome d?Auteuil n?a pas eu lieu.

Que l?on s?entende bien, les �lus ?Verts? ne sont pas contre les hippodromes, comme le titre de mani�re erron�e un quotidien ce matin. Les �lus ?Verts? sont pour que les activit�s hippiques aient toute leur place � Paris dans les deux bois. Et au-del�, nous pensons que la r�flexion sur ce sujet comme sur beaucoup d?autres doit d�passer les fronti�res du p�riph�rique et que le d�bat doit �tre port� au niveau r�gional.

Nous sommes attach�s aux activit�s hippiques mais nous estimons que cet attachement ne doit pas n�cessairement signifier un statu quo sur le nombre d?hippodromes en Ile-de-France.

Malheureusement, de d�bat il n?y a point eu et vous nous demandez d?avaliser une d�cision sans autre forme de proc�s.

Pourtant, il doit y avoir un d�bat sur la question des hippodromes � Boulogne. Quelles sont les donn�es du probl�me ?

Auteuil et Longchamp occupent � eux deux 93 hectares et ils n?accueillent respectivement que 46 et 31 r�unions hippiques par an. Ces hippodromes sont notoirement sous utilis�s. La fr�quentation d?Auteuil est qui plus est en baisse, seulement 58.000 visiteurs en 2002. Et les autres hippodromes franciliens sont nombreux : Vincennes et Longchamp bien s�r, mais �galement Enghien, Maisons-Laffitte, Saint-Cloud, Fontainebleau, etc.

D�s lors, il est permis de se poser la question d?une rationalisation de l?utilisation de ces �quipements dans une perspective francilienne. Le transfert des activit�s hippiques d?Auteuil vers des hippodromes franciliens proches est tout � fait envisageable sans que cela ne bouleverse l?�conomie des activit�s hippiques.

Je crois savoir d?ailleurs que les gestionnaires actuels de la concession de l?hippodrome d?Auteuil n?�taient pas oppos�s � cette �ventualit�. C?est d?ailleurs ce qui �tait envisag� pour 2011 et 2012 si Paris avait obtenu les J.O.

Autre aspect, le bois de Boulogne souffre de deux handicaps majeurs. Il est s�par� de la Ville de Paris � l?est par le p�riph�rique et l?hippodrome d?Auteuil. Il est coup� de la Seine � l?ouest par le camping et l?hippodrome de Longchamp. Par ailleurs, la Ville de Paris manque de terrains de grands jeux pour le football et le rugby par exemple.

Enfin, la redevance vers�e actuellement par le concessionnaire est ridiculement basse : 150.000 euros, soit 1,66 euro par an du m�tre carr�, ce qui repr�sente un centi�me de ce que la Ville est en droit d?escompter pour une telle surface. Pour m�moire, il faut rappeler que le tarif le plus bas pour une concession dans les bois est de 0,20 euros par m�tre carr� et par jour, soit 73 euros par m�tre carr� et par an.

Alors que nous avons vot� une charte d?am�nagement durable du bois de Boulogne, le non renouvellement de la concession d?Auteuil aurait �t� un signe fort de la volont� politique de la Municipalit� de r�aliser alliant reconqu�te du bois, ouverture des terrains au public et accroissement des recettes de la Ville au travers de la ren�gociation de la concession de Longchamp.

Les 33 hectares lib�r�s auraient permis de r�pondre aux objectifs �nonc�s dans la charte du bois, augmentation des espaces ouverts au public, implantation de terrains de sport ou d?espaces de jeux ouverts � tous les Parisiens mais aussi utilisables, le cas �ch�ant, par des �quipes professionnelles de football et de rugby. Ce qui aurait permis de r�utiliser les tribunes d?Auteuil. Ce r�am�nagement permettait de recoudre les discontinuit�s dans le bois et de cr�er une nouvelle entr�e du bois bien desservie par les transports en commun au niveau de la porte d?Auteuil, offrant un meilleur acc�s aux Parisiens et aux scolaires.

Sur le site d?Auteuil lib�r�, le transfert d?une partie des terrains de sport actuellement situ� sur le champ d?entra�nement aurait lib�r� un emplacement qui aurait permis d?implanter � leur place le camping municipal. Ce transfert du camping municipal ouvrait la possibilit� d?un am�nagement de promenade et de d�tente le long de la Seine.

Une telle r�organisation du bois de Boulogne lui aurait donn� un visage sensiblement diff�rent donnant du contenu aux orientations de la charte du bois de Boulogne. L?accroissement de la redevance de Longchamp aurait suffi � financer tous les am�nagements.

Au lieu de cela, vous nous proposez une d�lib�ration d�cevante sans ambition, sans souffle. Vous ne restituez au public que les pelouses centrales situ�es � l?int�rieur des pistes de courses d?Auteuil. Certes, c?est une mesure qui va dans le bon sens puisqu?elle permet la travers�e de l?hippodrome mais elle n?est absolument pas � la hauteur des enjeux.

Par ailleurs, cette restitution est assortie du droit pour le concessionnaire d?am�nager un centre d?entra�nement au golf dans l?enceinte de l?hippodrome de Longchamp et de la possibilit� d?organiser des manifestations extra hippiques. Etes-vous certains que cette derni�re possibilit� soit totalement conforme � la loi sur les hippodromes ?

Enfin, le montant de la redevance vers�e � la Ville de Paris restera inf�rieur de 40 % � ce qu?il devrait �tre.

Madame la Maire, cette d�lib�ration est le r�sultat d?une d�cision sans d�bat et surtout elle est extr�mement d�cevante et manque singuli�rement d?ambition. A quoi sert la charte des bois si c?est pour faire de l?am�nagement � la marge sans rien v�ritablement changer ?

O� est le souffle, le panache d?un am�nagement ambitieux du bois de Boulogne qui restituerait plusieurs dizaines d?hectares aux Parisiens ?

La charte du bois est-elle un alibi pour faire passer des dossiers comme celui de la Croix-Catelan qui restera un club ferm� pour des ?happy few? fortun�s autour duquel les Parisiens iront faire leur footing dominical sans pouvoir y entrer ? Le bois de Boulogne est-il fait pour �tre urbanis�, vous qui avez soutenu l?extension de Roland Garros sur le bois et qui dor�navant soutenez son extension en lieu et place d?un stade municipal qui serait relocalis� sur l?hippodrome d?Auteuil, augmentant les surfaces imperm�abilis�es dans le bois ?

Le Maire de Paris affirme partout haut et fort refuser les conservatismes quels qu?ils soient. En proposant cette d�lib�ration, il fait h�las preuve de conservatisme et rate une occasion historique de redonner au bois de Boulogne un espace de plusieurs dizaines d?hectares accessibles aux Parisiens et aux Franciliens.

Nous voterons contre cette d�lib�ration qui est une occasion manqu�e et nous le regrettons vivement.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, pr�sidente. - Merci.

La parole est � Mme G�raldine MARTIANO pour le groupe U.D.F.

Mme G�raldine MARTIANO. - Madame le Maire, mes chers coll�gues, notre Assembl�e ne peut que se f�liciter de la convention qui accorde � l?association ?France Galop? le droit � l?exploitation des hippodromes d?Auteuil et de Longchamp.

La Ville obtient, par ce nouveau contrat, davantage de terrains et une augmentation consid�rable des loyers. Sur ce point pr�cis, la Ville a jou� le ticket gagnant, c?est le moins que l?on puisse dire.

Nous aimerions cependant avoir quelques pr�cisions sur la d�volution d?une superficie d?un hectare et demi � l?am�nagement d?une aire d?accueil des gens du voyage. Certes, nous sommes conscients qu?aujourd?hui face � l?urbanisation croissante, les solutions offertes sont de plus en plus probl�matiques, et cela est particuli�rement vrai pour Paris.

Nous souhaitons donc que soient pris en compte � la fois les besoins des gens du voyage, leurs aspirations � stationner dans des conditions d�centes et les imp�ratifs de la commune dans une demande partenariale.

Cette d�lib�ration qui permet de plus de restituer les 12 hectares de surface v�g�talis�e � la promenade et � la pratique sportive nous para�t relever, comme l?a dit Mme TA�EB, de la bonne gestion.

Le groupe U.D.F. souhaite redire sa volont� de faire des hippodromes des lieux d?accueil sportifs, r�cr�atifs, conviviaux, ouverts au plus grand nombre. Notre pays est aux yeux du monde entier le pays du cheval. L?�levage constitue une activit� phare, sans parler du soutien n�cessaire que nous devons apporter � la fili�re cheval qui emploie des dizaines de milliers de personnes.

Nous ne pouvons donc que nous f�liciter de cette convention dont nous approuvons les termes et nous r�affirmons sur ce texte le soutien total du groupe U.D.F.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes Union pour la d�mocratie fran�aise et U.M.P.).

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame.

Pour le groupe U.M.P., la parole est � M. Claude GOASGUEN.

M. Claude GOASGUEN. - Merci.

Le groupe U.M.P. a choisi d?adopter une position de libert� de vote. Et je vais vous expliquer pourquoi en tant que d�put� du 16e arrondissement et de cette circonscription, je ne voterai pas la d�lib�ration.

Non que le projet d?am�nagement d?Auteuil et de Longchamp me d�plaise car je suis beaucoup moins critique � cet �gard que ne l?a �t� le repr�sentant des ?Verts?.

Je note n�anmoins que sur l?hippodrome d?Auteuil, il y a deux inconv�nients dont il faudra lever � terme les probl�mes pos�s.

Le premier, c?est qu?� force de multiplier les annonces autour de la porte d?Auteuil - actuellement, il y en a � peu pr�s une au moins par semaine - je souhaiterais?

M. Christian SAUTTER, adjoint, au nom de la 1�re Commission. - Cela bouge !

M. Claude GOASGUEN. - Non, cela ne bouge pas du tout justement. Je souhaiterais qu?il y ait un minimum de coordination entre les annonces qui �manent de la Direction du Logement, de la Direction des Sports, celles qui viennent de la Direction des Parcs et Jardins, celles qui viennent de la voirie. Elles ont une constante absolue, c?est qu?elles n?ont absolument aucune coordination entre elles. Comme si dans cette mairie, la notion d?urbanisme avait disparu.

Je ne pense pas que l?on puisse multiplier les annonces sur ce territoire parisien. Je passe �videmment sur le gigantesque barnum que pourrait constituer le remplacement du Stade H�bert par un Bercy bis de 15.000 places, ce qui para�t compl�tement farfelu mais je le rappelle pour m�moire. Mais je souhaite quand m�me qu?avant de multiplier les annonces de ce genre, le Maire de Paris et son �quipe puissent voir si tout cela est compatible. Et en particulier si des probl�mes induits par la multiplication des investissements sont compatibles avec le caract�re habitable de la porte d?Auteuil, notamment sur le probl�me des acc�s.

Nous parler de 18.000 places au stade Jean Bouin, 15.000 places � Roland Garros suppl�mentaires, nous ouvrir un petit peu le champ de l?hippodrome d?Auteuil � juste titre, nous annoncer 300 logements d?une hauteur de 10 �tages au m�me endroit et ne pas pr�voir de possibilit�s d?am�nagement sur le trafic, et notamment sur le trafic et le stationnement automobile et sur la qualit�, c?est simplement la multiplication d?effet d?annonces dans la perspective des municipales. Mais si ce n?�tait pas le cas, ce serait pour le coup beaucoup plus grave car cela voudrait dire que vous n?avez aucune conscience de la politique d?urbanisme.

D�j� de ce point de vue, je trouverais ce plan relativement critique. Je pr�cise aussi que bien entendu l?acceptation que je pourrais faire s?agissant de l?hippodrome d?Auteuil, ne voudrait pas dire que j?accepte les installations sportives au sein de l?hippodrome d?Auteuil en remplacement de la suppression putative du stade H�bert.

Mais le probl�me n?est pas l�. Le probl�me est qu?une petite phrase qu?a soulev�e Mme MARTIANO m?a beaucoup inqui�t�. S?agissant de l?hippodrome de Lonchamp, on pr�cise que le parking dit de la gare routi�re, 15.700 m�tres carr�s - ce qu?un orateur pr�c�dent consid�re comme un parking rendu � la Ville de Paris. Quelle chance ! Formidable! - est restitu� � la Ville de Paris en vue d?y am�nager une aire d?accueil des gens du voyage.

Je vais vous en parler du probl�me ! Les gens du voyage, c?est une obligation l�gale. Est-ce que, mes chers amis, mes chers coll�gues, vous avez consult� la Pr�fecture de police sur les probl�mes d?hygi�ne et de s�curit� ? Je viens d?en m?en informer : non. Est-ce que vous avez pleinement conscience des probl�mes pos�s par l?utilisation de ce parking ?

Je pr�cise pour ceux qui ne connaissent pas l?endroit, que ce parking se situe dans un endroit tr�s fr�quent� en p�riode de week-end o� d?habitude on va faire du v�lo, du patin � roulette ou courir. Tr�s bien. Ce parking se situe pas tr�s loin d?un endroit fort fr�quent� de nuit du bois de Boulogne qui n?est pas particuli�rement le plus rutilant de Paris, et en tout cas pas le mieux fr�quent�. C?est celui o� se trouvent des am�nagements divers et des personnes qui sont dans les bois au vu et au su de tout le monde.

Est-ce que vous imaginez vraiment que le parking situ� � cet endroit est le meilleur endroit de s�curit�, de non tentation pour des gens du voyage qui sont comme les autres Parisiens, qui sont comme tout le monde, notamment pour les enfants qui y seront install�s (puisqu?il est pr�vu de les scolariser � l?�cole non loin) est-ce que vous pensez vraiment que la pr�sence des activit�s nocturnes du bois de Boulogne � quelques 200 m�tres est le meilleurs endroit pour les gens du voyage et que ce choix est v�ritablement le meilleur ?

Je pose cette question et je souhaiterais, en toute hypoth�se que nous r�fl�chissions � 2 fois avant de prendre une d�cision, pas seulement pour les probl�mes d?environnement, pas seulement pour le d�veloppement durable, je trouve admirable d?ailleurs que le parking serve au d�veloppement durable du bois de Boulogne avec des roulottes pour les gens du voyage. C?est tout � fait conforme effectivement � la vision qu?avaient ?Les Verts? de la charte du bois de Boulogne !

Mais je ferme la parenth�se. Je souhaite vraiment que vous r�fl�chissiez � deux fois avant de prendre une d�cision de cette mani�re. En tout cas, je n?accepterai rien qui n?aurait l?aval de la Pr�fecture de police car il y a l� un probl�me v�ritable de s�curit� qui concerne non seulement le 16e arrondissement mais la s�curit� de ceux qui vont y r�sider et par cons�quent la s�curit� de Paris.

Dans ces conditions - comme d�put� j?interpellerai le Gouvernement � ce sujet -, je ne peux, bien entendu, prendre une position en faveur de cette convention. Cela �tant mon groupe est libre car j?ai remarqu� que les arrondissements, quelle que soit la couleur politique, ne se battaient pas, malgr� les cris d?orfraie que j?entends de l?autre c�t�, pour abriter la fameuse r�sidence des camps de nomades. Je ne sais pas pourquoi mais puisque v�ritablement vous semblez tellement volontaires, je ne vois pas pourquoi vous ne vous pr�tez pas � une mesure qui serait tout de m�me plus s�curisante pour les enfants des nomades que la proximit� avec le bois de Boulogne.

Je vous le soumets. Si �ventuellement vous �tes favorables � cette mesure, surtout n?h�sitez pas � nous en faire part, nous serons tout � fait ravis d?entendre vos propositions.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Pour r�pondre � toutes ces interventions, je donne la parole � Christian SAUTTER.

M. Christian SAUTTER, adjoint, rapporteur. - Je vais r�pondre aux quatre intervenants qui, � l?�vidence, ont des pr�occupations diff�rentes.

Mme TA�EB a soulign� les points positifs que je vais rappeler.

Premi�rement, nous r�cup�rons 13 hectares et demi dont un hectare et demi pour installer des gens du voyage. Et j?ai vraiment le sentiment qu?aussi bien Mme MARTIANO que M. GOASGUEN ne se sont int�ress�s qu?� cet aspect. Et M. GOASGUEN, faisant un raccourci tout � fait �loquent, d�s qu?il a parl� de gens du voyage, a �voqu� les questions d?hygi�ne et de s�curit� alors qu?il s?agit d?une obligation l�gale et que nous pouvons �prouver aussi un minimum de sentiment de solidarit� � l?�gard de ces �tres humains.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

M. Claude GOASGUEN. - Cela n?a rien � voir, enfin !

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, pr�sidente. Monsieur GOASGUEN, on vous a �cout�, vous �coutez maintenant.

M. Christian SAUTTER, adjoint, rapporteur. Deuxi�mement, nous r�cup�rons pour l?ensemble des Parisiens, et aussi des habitants des communes avoisinantes, 12 hectares pour pratiquer du sport, pour se promener et je crois que cela est tout � fait important.

Autre avantage de ce projet, M. NAJDOVSKI y a fait allusion mais d?une fa�on extr�mement discr�te, c?est le fait que d�sormais l?hippodrome d?Auteuil ne sera plus une barri�re entre le bois de Boulogne et les Parisiens, mais qu?une travers�e sera d�sormais possible. Il l?a reconnu et je l?en remercie.

Quant au maintien du site d?Auteuil, on me dit, je ne suis pas plus que vous un grand sp�cialiste des courses d?obstacles - quoique parfois dans ces s�ances on doive montrer quelques talents en la mati�re -, seul le stade d?Auteuil se pr�te v�ritablement aux courses d?obstacles de haut niveau. Je pense que nous avons le droit aussi d?offrir � ceux qui aiment les courses de chevaux la possibilit� d?y assister et de se passionner pour la race chevaline.

Troisi�mement, la prise en compte des crit�res environne-mentaux. La charte pour l?am�nagement durable du bois de Boulogne, vous l?avez dit M. NAJDOVSKI, est enti�rement respect�e par la convention qui est propos�e. Je ne parle pas de la certification ISO 14.001 pour chacun des deux sites, de la r�habilitation des b�timents selon la norme HQE, de la revalorisation v�g�tale du site d?Auteuil, du maintien d?une friche naturelle c?est admirable - sur le site de Longchamp pour �tudier la biodiversit�. Bref, un effort est fait en la mati�re.

Quatri�mement, et c?est important car il s?agit de patrimoine municipal, ceux qui b�n�ficieront de la concession vont y investir 56 millions d?euros ; c?est important pour le patrimoine de la Ville. Nous conserverons, c?est un cinqui�me avantage, un r�le d�cisionnel quant � la nature des activit�s extra-hippiques et ceci r�pond � votre question, Monsieur NAJDOVSKI.

M. LEGARET qui ne s?est pas exprim� aurait pu se satisfaire de ce que la dur�e d?occupation domaniale est limit�e � 20 ans, ce qui est je crois conforme � ce que nous souhaitons tous. Et septi�me avantage, mais ce n?est que le septi�me et c?est le dernier, la redevance est revaloris�e dans une proportion d?un � huit.

Cette d�lib�ration avait �t� laiss�e compl�tement en jach�re. Je rappelle que les conventions ant�rieures avaient expir� en d�cembre 1997 pour l?une et en mars 1998 pour l?autre. Rien n?avait �t� fait avant 2001. Il y a eu une n�gociation de qualit�. Et je crois que le r�sultat est tout � fait conforme aux objectifs que nous poursuivons, c?est-�-dire plus d?espaces verts, plus d?espaces ouverts aux Parisiens, plus de transparence aussi et accessoirement, mais cela n?est pas n�gligeable, plus de redevances car M. NAJDOVSKI avait raison de d�noncer le c�t� surprenant des redevances vers�es ant�rieurement par ces deux hippodromes.

J?invite toute notre Assembl�e � voter ce projet de d�lib�ration DF 43.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur SAUTTER, pour les explications de vote.

Je vais donner d?abord la parole � M. Jean VUILLERMOZ, pour le groupe communiste.

M. Jean VUILLERMOZ. - Merci, Madame la Maire.

Nous sommes sensibles aux �volutions introduites par cette nouvelle convention. Elle r�pond � notre souhait d?ouvrir davantage les espaces forestiers pour les restituer aux Parisiens. Ce n?est pas pour autant que nous devons y supprimer toute manifestation populaire comme la foire du Tr�ne ou les courses hippiques, en arguant du fait que ces rassemblements sont g�n�rateurs de trafic automobile. Nous devons, au contraire, travailler � une meilleure desserte de ces bois en transport en commun et en v�lo.

Pour nous, cette convention constitue un compromis acceptable qui permet de satisfaire une plus grande diversit� des usages. Nous nous f�licitons en ce qui nous concerne qu?une partie de l?espace de l?hippodrome de Longchamp conc�d� jusqu?alors � France Galop soit restitu�e � la Ville pour y cr�er une aire d?accueil des gens du voyage.

En effet, Monsieur GOASGUEN, nous manquons r�ellement de solution d?accueil pour ces populations et arr�tons, vraiment arr�tons, de nous cacher derri�re des probl�mes d?hygi�ne et de s�curit� pour ces populations que la droite a toujours rejet�es surtout dans le 16e arrondissement, Monsieur GOASGUEN. Ils vous font peur et vous venez de le dire � nouveau. Vous les appelez encore les ?voleurs de poule?, c?est cela qui vous inqui�te.

Pour continuer, nous notons �galement que la pelouse centrale de l?hippodrome d?Auteuil est restitu�e aux Parisiens, les activit�s de plein air accessibles � tous pourront ainsi se d�velopper au sein de cet espace. Il est bien s�r l�gitime de s?interroger sur l?int�r�t de conserver ces deux hippodromes auxquels s?ajoute celui de Vincennes mais il faut prendre en compte le fait que ces deux hippodromes sont ancr�s dans l?histoire de Paris depuis leur cr�ation au milieu du XIXe si�cle. Ils ont une r�elle valeur patrimoniale d?envergure locale et nationale. Il s?agit aussi d?espaces de divertissement populaire. De nombreux Parisiens et Franciliens, ainsi que des milliers de Fran�ais, suivent r�guli�rement les courses hippiques et sont attach�s � ces deux hippodromes.

L?association ?France Galop? s?engage d?ailleurs par cette convention � financer des travaux de r�habilitation de l?hippodrome de Longchamp et � remettre en valeur l?ensemble du site d?Auteuil. C?est pour l?ensemble de ces raisons y compris pour la r��valuation � sa juste valeur de la redevance que nous voterons donc favorablement pour cette d�lib�ration.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur VUILLERMOZ.

Pour l?explication de vote du groupe socialiste et radical de gauche, la parole est � M. Patrick BLOCHE.

M. Patrick BLOCHE. - Je suis particuli�rement heureux, au nom du groupe socialiste et radical de gauche, de faire une explication de vote et de me r�jouir de ce projet de d�lib�ration que je lie tr�s directement � celui que vous avez d�fendu, Madame la Maire et pr�sidente actuelle de notre s�ance, sur la vente sur les lieux publics car ces deux projets de d�lib�ration illustrent vraiment cette d�marche de transparence, de modernisation que la Ville entreprend avec en plus des rentr�es financi�res.

J?ai failli intervenir tout � l?heure sur le projet de d�lib�ration que d�fendait Lyne COHEN-SOLAL parce que j?ai vraiment trouv� qu?en ce domaine l?opposition d?aujourd?hui, majorit� d?hier, avait un sacr� culot quand on sait les vicissitudes et les turpitudes que ce projet de d�lib�ration rejette aujourd?hui dans le pass�.

Je comprends que vous ayez manifest� quelques marques de solidarit� avec celles et ceux qui �taient en responsabilit� � l?�poque mais, sinc�rement, je pensais que vous auriez pu �tre plus discrets.

Revenons donc aux hippodromes pour ceux qui s?int�ressent un peu aux questions hippiques, le meilleur sp�cialiste du groupe socialiste et radical de gauche n?�tant, � ma connaissance, pas pr�sent dans cet h�micycle actuellement. Il faut savoir que ce chaque hippodrome a une fonction particuli�re. Il y a trois hippodromes : Vincennes, Longchamp et Auteuil.

Il a �t� rappel� avec force et il vrai que garder l?un des deux et se dire ?on garde Longchamp et on supprime Auteuil? serait une erreur car, en fin de compte et cela a �t� dit, Auteuil, effectivement, est l?hippodrome o� ont lieu les courses d?obstacles de haut niveau.

Jean VUILLERMOZ l?a dit avec force et le groupe socialiste y est extr�mement attach� : les hippodromes c?est la possibilit�, chaque dimanche, pour des milliers de nos concitoyens qui n?ont pas la possibilit� de prendre je ne sais quelle route vers la Normandie profonde, c?est la possibilit� pour eux d?aller tout simplement se divertir � travers des activit�s li�es aux courses et qui sont des activit�s qui restent pour ceux qui fr�quentent un peu les champs de course, tr�s populaires.

Voil� un projet de d�lib�ration de fait qui n?a que des avantages. En l?occurrence, il maintient les deux hippodromes du bois de Boulogne. Il vise � revisiter la concession et, en l?occurrence, � permettre � la Ville tout d?abord de revaloriser son patrimoine, car 56 millions d?euros d?investissements pr�vus par les concessionnaires, ce n?est pas rien, avec une dur�e ma�trisable pour la Ville qui est une dur�e de 20 ans et, � l?arriv�e, une redevance qui se trouve multipli�e par 8.

La charte du bois de Boulogne est respect�e, les crit�res environnementaux sont pris en compte puisque m�me 12 hectares seront r�cup�r�s pour le sport et la promenade. On pourra effectivement ne plus avoir � contourner longuement Auteuil mais il sera possible de traverser cet hippodrome.

Enfin et dernier sujet, c?est pour cela que je m?�tonne quelque part que la majorit� municipale ne soit pas unanime pour approuver ce projet de d�lib�ration, nous arrivons � faire passer un objectif de solidarit� et, en plus, � respecter tout simplement une obligation l�gale qui est pour Paris la n�cessit� de participer � l?accueil des gens du voyage. Une loi pour cela s?impose � toutes les collectivit�s locales.

Apr�s ce d�bat, apr�s la r�ponse tr�s compl�te de notre coll�gue Christian SAUTTER, je lance un appel et notamment � notre ami M. NAJDOVSKI pour qu?en prenant en compte le contenu de cette d�lib�ration les �lus Verts rejoignent les autres groupe de la majorit� dans un vote positif.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Je vais d?ailleurs donner la parole tout de suite � M. Georges SARRE pour l?explication de vote du groupe M.R.C.

M. Georges SARRE, pr�sident du groupe du Mouvement r�publicain et citoyen, maire du 11e arrondissement. - Pour une explication de vote qui sera courte. D?abord Mme TAIEB a fait une excellente intervention qui ne peut que rallier l?ensemble des �lus. J?ajouterai que les raisons de voter en faveur du projet qui nous est pr�sent� sont tellement �videntes que naturellement je me prononcerai pour et mon groupe fera de m�me unanimement.

Je tiens � f�liciter les n�gociateurs qui nous ont permis d?avoir une continuit� dans l?exploitation de ces terrains et, en m�me temps, ont permis � la population d?en profiter le plus souvent possible.

Merci beaucoup.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur SARRE, pour l?explication de vote du groupe M..R.C..

M. Christophe NAJDOVSKI a demand� la parole pour une minute.

M. Christophe NAJDOVSKI. - Nous maintiendrons notre vote car, malheureusement, comme je l?ai �voqu� dans mon intervention, nous n?avons pas r�ellement eu de d�bat sur cette question alors que le devenir de l?hippodrome d?Auteuil faisait d�j� d�bat sous l?ancienne mandature. Je regrette que cette d�lib�ration que nous d�couvrons, nous conseillers de Paris, une quinzaine de jours avant la r�union du Conseil, ent�rine une d�cision alors que nous pensons qu?il y aurait d� y avoir un d�bat sur cette question.

Evoquer la question du devenir des hippodromes ne se fait pas n�cessairement dans Paris intra muros. Comme je l?ai dit dans mon intervention, de nombreux hippodromes existent en Ile-de-France. Cette probl�matique aurait pu �tre plus largement prise en compte. D?ailleurs, cette question, cette �ventualit� de la reconversion d?Auteuil avait �t� �voqu�e lors de la candidature de Paris aux J.O.

Pourquoi ce qui �tait valable alors que Paris d�fendait une candidature aux Jeux olympiques n?est plus valable lorsque Paris n?est plus retenue pour �tre une ville organisatrice ? Il n?y a pas de raison que ce d�bat disparaisse. Nous maintenons notre vote et nous regrettons surtout que l?on ait perdu une occasion historique de donner un autre visage au bois de Boulogne en offrant d?avantage d?espaces ouverts au public, aux Parisiens.

Je voudrais pr�ciser pour terminer que, bien entendu, sur la question de l?aire d?accueil des gens du voyage, nous sommes tout � fait en accord avec la position de la Municipalit�, comme nous l?avons d�j� exprim� � travers des interventions notamment sur le d�bat qui a eu lieu dans cet h�micycle sur cette question.

Moi-m�me, en tant qu?�lu du 12e arrondissement, j?ai plaid� favorablement pour que le 12e accueille une aire des gens du voyage et j?aurais m�me propos� une localisation qui soit plus proche de Paris intra muros que la proposition qui a �t� finalement choisie.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur NAJDOVSKI.

Monsieur BARIANI, vous avez la parole, pour une explication de vote.

M. Didier BARIANI. - Le groupe U.D.F. mesure l?importance de son vote dans cette affaire o�, visiblement, il n?y a pas d?unanimit� dans la majorit� municipale.

Comme G�raldine MARTIANO l?a dit excellemment : plus de terrains pour la Ville et plus d?argent. Les deux param�tres, l�, sont assez convaincants.

Je ferai deux observations.

J?ai bien entendu ce qu?ont dit Claude GOASGUEN et G�raldine MARTIANO, il n?y a pas plus l�, mais pas moins, de r�flexion � avoir sur d?�ventuels probl�mes qui pourraient na�tre d?une cohabitation involontaire de gens du voyage avec d?autres activit�s.

Oui, oui, mais je consid�re que le probl�me est r�el. Tr�s bien.

La simple remarque que je ferai, c?est que, dans les arrondissements de l?Est parisien, on s?est beaucoup moins attendri sur les probl�mes que nous avions � cet �gard et que nous avions de longue date. Les m�mes choses produisant les m�mes effets, on ne va pas avoir deux raisonnements, mais ce probl�me a �t� r�el autour du p�riph�rique pour beaucoup d?arrondissements de l?Est parisien. On ne s?en �tait pas trop �mu � ce moment-l� !

Je veux croire, mais j?en suis certain, que plus de terrains d?�ducation physique et de sport sur l?emplacement de l?hippodrome d?Auteuil ne voudra pas dire suppression du stade H�bert et construction de je ne sais pas quoi � la place de l?actuel stade utilis� par des associations et, bien s�r, par les scolaires.

Donc, je n?imagine pas la moindre turpitude, mais une petite garantie suppl�mentaire me rassurerait, �tant donn�, bien entendu, qu?il ne faut pas d?un c�t� enlever ce que l?on aurait pu retrouver de l?autre.

Mais, �tant s�r de ce que Pascal CHERKI dirait, si c?�tait lui qui avait la parole, le groupe U.D.F. votera pour.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur BARIANI.

La parole est � M. SAUTTER.

M. Christian SAUTTER, adjoint, rapporteur. - Madame la Maire, je voulais rectifier la r�ponse que j?ai faite � Mme MARTIANO.

Quelque peu indign� par les propos de M. GOASGUEN, j?ai assimil� les propos de Mme MARTIANO � ceux de M. GOASGUEN, ce qui �tait injuste, puisqu?elle a soulign� l?int�r�t de r�cup�rer 1,5 hectare pour les gens du voyage et 12,5 hectares pour les Parisiens dans leur ensemble. Elle a parl� de bonne gestion. Je lui pr�sente donc mes excuses pour avoir d�form� son intervention.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur SAUTTER.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DF 43.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, DF 43).

Octobre 2006
Débat
Conseil municipal
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