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II - Question d’actualité du groupe du Mouvement républicain et citoyen relative à la situation dans les Parcs, Jardins et Espaces verts de la Ville.


M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous passons � la question d?actualit� du groupe M.R.C.

La parole est � M. Georges SARRE.

M. Georges SARRE, pr�sident du groupe du Mouvement r�publicain et citoyen, maire du 11e arrondissement. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, parlons des jardins publics.

Je me permettrai d?abord d?�voquer la question des horaires d?ouverture et de fermeture des jardins. D?exp�rience, nous savons qu?il manque des personnels pour que les usagers puissent profiter de mani�re effective des jardins aux horaires annonc�s. Un seul agent est parfois charg� de l?ouverture de jardins distants les uns les autres de plusieurs centaines de m�tres. C?est un probl�me.

En outre et corr�lativement � cette question du manque de personnel, se pose la question de la s�curit� des agents jardiniers. Les chiffres le montrent : la s�curit� de ces agents devient probl�matique. Entre juillet 2005 et juillet 2006, on recense une augmentation de 25 % des interventions de la police dans les parcs et jardins. Les agressions d?agents de la Ville se chiffrent en dizaines.

Plus de personnel, c?est plus de lien social et plus de lien social, c?est moins d?ins�curit�. L?�quation est pos�e. Cette p�nurie de personnel se traduit parfois �galement par la pr�sence d?herbes folles et un entretien moindre des jardins. Quand on conna�t la passion des jardiniers pour leur m�tier, on comprend que le probl�me est d?abord un probl�me de moyen. Dans ce d�bat, la question de la conception que l?on se fait de ce qui est un jardin, dans un espace urbain comme notre Capitale, est centrale. De cette d�finition du jardin d�coule tout le reste dont la tranquillit� des lieux.

Nous avons d�j� consid�rablement augment� la superficie des espaces verts au cours de cette mandature. Il nous faut tenir le pari de leur appropriation par les habitants et il nous faut pousser plus avant la r�flexion dans ce domaine. Il faut enfin, en urgence, apporter des r�ponses concr�tes pour les personnels de surveillance qui pourraient travailler en bin�me ou suivre des stages pour faire face � certaines situations de crise sur le terrain.

Bref, Monsieur le Maire, que compte faire la Municipalit� ?

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

La parole est � Yves CONTASSOT.

M. Yves CONTASSOT, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Comme vous le soulignez, Monsieur SARRE, durant les 12 derniers mois, les atteintes aux biens et aux personnes ont augment� sensiblement, pas seulement dans les parcs et jardins, faut-il le rappeler, mais sur l?ensemble du territoire parisien qui a subi un accroissement de 15,45 % de cette forme de d�linquance.

Je rappelle, au passage, que la s�curit� des biens et des personnes n?est pas de la responsabilit� de la Ville. Depuis le 1er janvier 2006, vous avez raison, la Direction des Parcs et Jardins est celle qui signale � l?Observatoire de la tranquillit� publique le plus grand nombre d?�v�nements, atteintes aux biens, aux personnes et � la tranquillit� publique. Pour les deux premiers trimestres de l?ann�e en cours, ont �t� signal�es 175 agressions � l?�gard des personnels de la Ville, soit 32 % de l?ensemble des agressions signal�es � l?Observatoire.

Cela touche �videmment l?ensemble des jardins et des squares et pour l?instant, rarement les bois, les cimeti�res et les grands parcs. Certains sites sont plus particuli�rement touch�s. C?est le cas notamment, on en a parl� r�cemment dans la presse, du square de Choisy avec 12 agressions mais aussi dans le 15e, du square Saint-Lambert, avec 20 agressions.

Cela touche tous les arrondissements. Depuis, en lien avec la D.P.P. et avec la Pr�fecture de police, nous avons �videmment pris un certain nombre de mesures, notamment avec la pr�sence d?�quipages de s�curit� de trois ou quatre agents qui sont post�s en permanence � l?ouverture et � la fermeture dans chacun notamment des deux squares pr�cit�s et �galement des rondes r�guli�res y compris � certains horaires sensibles, avec des �quipages et accompagn�es, si n�cessaire, de ma�tres chien.

Dans les autres squares, il y a �galement des rondes inopin�es, aussi bien des forces de police que des agents de la D.P.P. En ce qui concerne les effectifs de la surveillance sp�cialis�e, il n?est pas dans leur attribution, contrairement � ce que vous avez dit, d?ouvrir les jardins. C?est le r�le des jardiniers et comme il y en a un par jardin, ils sont tous ouverts � l?heure normale. C?est pour la fermeture qu?il peut y avoir, �ventuellement, quelques difficult�s.

Ces questions sont mises � l?ordre du jour de tous les Comit�s d?Hygi�ne et de S�curit� de la Direction et sont d�battues avec les repr�sentants du personnel et, conform�ment � ce que vous souhaitiez, il y a des sessions sp�cifiques de formation pour les personnels pour �viter les agressions.

Quand vous parlez de les faire travailler en bin�me, c?est exactement ce que nous faisons, en les regroupant par site sensible, de mani�re � �viter qu?ils ne se retrouvent isol�s. Les propositions de r�organisation combattues par une organisation syndicale visent pr�cis�ment � renforcer encore plus ce travail en �quipe. Je regrette qu?il n?y ait pas un meilleur accueil.

Je conclus sur les effectifs : 288 cr�ations de poste dont 143 pour la seule surveillance sp�cialis�e. Vous voyez que des efforts ont �t� faits, le budget �tant pass� de 32 millions � 39 millions, hors frais de personnel, depuis le d�but du mandat. L� encore, des investissements importants. Si vous voulez, je pourrais vous donner plus de d�tails sur toutes ces questions.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.

Je rappelle tout de m�me � tout le monde que c?est 2 minutes 30 pour la personne qui intervient, comme pour l?adjoint qui r�pond.

Monsieur SARRE, un mot.

M. Georges SARRE, pr�sident du groupe du Mouvement r�publicain et citoyen, maire du 11e arrondissement. - Je serai bref. L?ouverture des squares et jardins dans le 11e arrondissement se fait � l?heure annonc�e, s?agissant du premier des �quipements �voqu�, mais, s?agissant du second, je vous propose de nous rendre ensemble, d�s demain matin et on constatera que l?ouverture des jardins a lieu vers 10 heures le matin, les premiers �tant servis tout de suite et les autres apr�s. Ce qui vaut pour l?ouverture vaut �galement pour la fermeture, ce qui fait que, par une journ�e ensoleill�e, les m�res de familles vont �tre invit�es � sortir du jardin avant l?heure qu?elles avaient envisag�, c?est-�-dire l?heure r�glementaire.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous en prenons bonne note, vous en reparlerez aussi ensemble.

Octobre 2006
Débat
Conseil municipal
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