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56 - Vœu déposé par Mme Nicole BORVO, M. Jean VUILLERMOZ et les membres du groupe communiste relatif au sort de Luz Perly CORDOBA, arrêtée en Colombie


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � la Commission de M. SCHAPIRA.
Nous allons maintenant examiner le v?u r�f�renc� n� 31 dans le fascicule relatif au sort de Luz Perly CORDOBA, arr�t�e en Colombie.
Mme BORVO a la parole.
Mme Nicole BORVO. - Merci, Monsieur le Maire.
Le 18 f�vrier 2004, avec d'autres syndicalistes, Luz Perly CORDOBA, Pr�sidente de l'Association paysanne du d�partement de l'Arauca, en Colombie, �tait arr�t�e � l'universit� de Bogota, o� elle �tudie le droit. Le 19 au matin, une descente de police �tait effectu�e dans les locaux du si�ge de l'association. Tous sont, depuis lors, emprisonn�s.
Luz Perly CORDOBA est aussi responsable du d�partement des droits humains de la F�d�ration nationale syndicale unitaire paysanne. De retour d'un voyage en Europe, elle avait d�nonc� les violations des droits de communaut� rurale en Colombie. Son proc�s commence ce mois-ci et suscite de vives inqui�tudes parmi les associations qui la soutiennent. Plusieurs d'entre elles se rencontreront le 20 octobre au Parlement europ�en � Strasbourg avec l'objectif de faire grandir la mobilisation pour sa lib�ration, c'est-�-dire demain. Leurs inqui�tudes sont l�gitimes : en Colombie, la r�pression contre le mouvement social s'intensifie. Toute forme d'opposition politique, syndicale, associative, est d�sormais assimil�e � des actes de terrorisme. Quarante-sept dirigeants syndicaux ont �t� assassin�s depuis le d�but de l'ann�e 2004 � l'instar, le 27 ao�t, de Jorge Eliecer Valencia, Pr�sident de la Centrale unitaire des travailleurs, et de Pedro Mosquera, Vice-pr�sident de l'association dont Luz Merly est la pr�sidente, assassin� lui aussi il y a quelques jours.
Dans ce contexte, le combat de cette militante, celui des forces progressistes colombiennes des d�fenseurs des droits humains doit pouvoir compter sur la solidarit� internationale. C'est la raison pour laquelle nous proposons que le Conseil de Paris vote ce v?u, c'est-�-dire que le Maire de Paris intervienne aupr�s du Ministre fran�ais des Affaires �trang�res afin que celui-ci s'adresse au Gouvernement colombien pour que Luz Perly CORDOBA et les syndicalistes emprisonn�s ne subissent aucune atteinte � leur int�grit� physique et qu'ils soient lib�r�s.
Enfin, qu'il soit mis fin aux r�pressions subies par les forces progressistes et les d�fenseurs des droits humains en Colombie.
Je vous remercie.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Monsieur SCHAPIRA, vous avez la parole.
M. Pierre SCHAPIRA, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire, chers coll�gues.
Je remercie les auteurs du v?u, Mme BORVO et M. VUILLERMOZ pour leur vigilance sur la situation des droits de l'homme et des droits politiques en Colombie. Nous faisons tous le parall�le, �videmment, avec la situation dans laquelle se trouve Ingrid B�tancourt, d�tenue depuis pr�s de mille jours maintenant par les FARC, et en faveur de laquelle je viens de solliciter aupr�s de mes coll�gues du Parlement europ�en l'attribution du prix Sakharov.
Les socialistes me soutiennent, mais malheureusement "Les Verts" ne me soutiennent pas dans cette affaire. Je le regrette profond�ment et je demande � mes amis ici pr�sents, je les avais d�j� alert�s, que le groupe europ�en des Verts me soutienne la semaine prochaine lors du d�bat.
Le combat que m�nent les syndicalistes colombiens, en particulier Mme Luz Perly CORDOBA, est aussi difficile et m�rite �videmment tout notre soutien. Les conditions d'exercice du droit syndical, qu'il s'agisse de d�fendre les conditions de travail des ouvriers ou de lutter contre l'exploitation et les spoliations dont sont victimes les paysans pauvres des zones rurales de Colombie doivent �tre en effet parfaitement garanties.
C'est la raison pour laquelle le Maire de Paris interviendra aupr�s du Ministre des Affaires �trang�res afin que soit demand�e la lib�ration des syndicalistes d�tenus.
Je saisirai par ailleurs de ce dossier mon coll�gue Manuel OSPINA, adjoint au Maire de Bogota, que je dois rencontrer � Paris la semaine prochaine. Je lui en parlerai. Et demain, c'est pour cela que j'avais lourdement insist� pour passer en s�ance ce soir, demain, je rencontre ces fameux syndicalistes et je leur apporterai tout chaud le v?u de notre Conseil.
Je vous remercie.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Tr�s bien.
Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u assorti d'un avis favorable de l'Ex�cutif.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Abstentions ?
Le v?u est adopt�. (2004, V. 228).

Octobre 2004
Débat
Conseil municipal
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