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62 - 2004, DAC 481 - Apposition d'une plaque commémorative en hommage à André Breton, 42 rue Fontaine (9e)


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DAC 481 relatif � l'apposition d'une plaque comm�morative en hommage � Andr� Breton, dans le 9e.
Madame G�GOUT, vous avez la parole.
Mme Catherine G�GOUT. - Merci, Monsieur le Maire.
Je ne vais pas revenir sur la vie et l'?uvre d'Andr� Breton, je crois que l'on me reprocherait de d�passer mon temps de parole.
Je ne sais pas ce qu'Andr� Breton aurait pens� d'une plaque appos�e sur un lieu vid� de ce qui avait fait sa vie et son rayonnement. Mais c'est une fa�on pour nous de lui rendre hommage, alors faisons-le.
Mais nous pouvons aller plus loin et contribuer � la cr�ation de ce lieu du surr�alisme dont Paris est priv�. Paris est le berceau du surr�alisme, qui l'a beaucoup marqu�e dans sa vie culturelle. Il n'y a aucun lieu qui lui soit consacr� et c'est vraiment paradoxal et je dirai m�me choquant.
D'ailleurs, ce que nous demandons n'est pas du tout un mus�e qui serait tout � fait contraire � la pens�e surr�aliste, mais ce que les membres du Comit� Breton avaient appel� un "haut lieu du surr�alisme" ; ils avaient trouv� ce mot-l� justement pour ne pas entrer dans le concept de "mus�e". En fait, c'est un lieu qui � la fois accueille des ?uvres surr�alistes de toute nature, mais dans la combinaison qui fait leur identit�, ce qui est tout � fait sp�cifique du surr�alisme ; ce serait aussi un lieu d'�change de pens�e, de recherche, de cr�ation.
Nous avons tous � l'esprit cette lamentable dispersion par une vente aux ench�res des collections du 42, rue Fontaine en avril 2003, malgr� les vives protestations qui se sont lev�es, notamment venant du monde litt�raire, et soutenues par notre Conseil. La Ville a m�me contribu� � la conservation dans le domaine public de certaines ?uvres, et la famille d'Andr� Breton s'est associ�e � cet effort. Nous avons alors vot� un v?u pour que la Ville suive les projets qui pourraient �merger de cr�ation d'un lieu du surr�alisme, contribuer � la r�alisation de ce lieu et favoriser le regroupement des ?uvres concern�es par ce projet et figurant d�j� dans le domaine public.
Evidemment cette vente a �t� un grave traumatisme qui a s�rement diminu� les �nergies, mais certains projets existent, m�me si c'est � l'�tat embryonnaire. Ils m�ritent d'�tre activ�s et soutenus. Certaines pistes peuvent �tre explor�es aussi. Nous souhaiterions donc que la Ville s'engage activement pour permettre l'�mergence de projets construits permettant ensuite de rechercher les partenariats n�cessaires.
Merci.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Monsieur GIRARD, vous avez la parole.
M. Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Merci, Madame G�GOUT. C'est vrai que c'est une situation et un d�bat absolument surr�alistes et je ne peux que, de fa�on surr�aliste, proposer que nous allions dans le sens de ce que vous proposez et qu'Andr� Breton aurait peut-�tre d'ailleurs tout � fait d�sapprouv�.
Je vous rappelle simplement que le mus�e d'Art moderne de la Ville de Paris a, gr�ce � cette vente et cette dispersion surr�aliste, acquis des ?uvres d'une grande valeur patrimoniale et symbolique, comme "Les Amoureux" de Francis Picabia, et le portrait d'Andr� Breton par Victor Brauner, ainsi les Parisiens se sont enrichis gr�ce � cette vente.
Je r�ponds donc �videmment favorablement � l'esprit de ce que vous demandez, mais en lui gardant quand m�me son caract�re surr�aliste !
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 481.
Qui est pour ?
Pas d'opposition ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2004, DAC 481).

Octobre 2004
Débat
Conseil municipal
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