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80 - 2004, DVD 233 - Autorisation à M. le Maire de Paris de souscrire un avenant au marché public de maîtrise d'oeuvre d'infrastructure de l'opération : travaux préparatoires en vue de l'installation de l'atelier-garage des rames du tramway Maréchaux sud, rue du Général-Lucotte (15e)


M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DVD 233 autorisant M. le Maire de Paris � souscrire un avenant au march� public de ma�trise d'?uvre d'infrastructure de l'op�ration dite "travaux pr�paratoires en vue de l'installation de l'atelier-garage des rames du tramway Mar�chaux sud rue du G�n�ral-Lucotte (15e)".
M. Philippe GOUJON a une nouvelle fois la parole sur ce probl�me. Allez-y.
M. Philippe GOUJON. - A chaque fois que ce sujet viendra en d�bat dans notre Assembl�e, je m'inscrirai pour dire notre opposition, �lus du 15e, maire compris, d'ailleurs, � cette installation dans notre arrondissement.
Mais ce projet d�coule de celui que nous avons d'ailleurs, nous, �lus du 15e, rejet� lors de la s�ance de notre dernier Conseil concernant un avenant augmentant de 10 % le montant du march� des travaux pr�paratoires � l'installation des ateliers-garages du T.M.S. dans le 15e. La demande de travaux compl�mentaires que nous avons examin�e la derni�re fois, nous am�ne aujourd'hui � nous prononcer sur un avenant au march� public de ma�trise d'?uvre augmentant l� aussi de pr�s de 10 % le co�t, m�me si les sommes sont beaucoup plus faibles.
Je ne redirai pas les motifs de notre opposition, maintenant bien connus, surtout de M. BAUPIN, et li�s � l'exigence d'une autre urbanisation de ce site, autre que l'installation sur plusieurs hectares de cette gare de triage, et � la pr�sentation maintenant d'une multitude d'avenants modifiant profond�ment l'�conomie g�n�rale du projet, comme son co�t, dont le co�t du mur de sout�nement, par exemple, qui a �t� d�j� multipli� par deux !
J'ajouterai seulement, pour faire bonne mesure, la mise en cause de ce site par les rapporteurs de la commission d'enqu�te privil�giant le site de la Glaci�re, et ce, d'autant plus, j'ajoute, que l'abattage non compens� de 160 arbres a �t� rendu n�cessaire sur un site qui est de surcro�t, d'ailleurs, en zone inondable.
Je m'inqui�te �galement de la difficult� � trouver un lieu de remisage des rames � l'occasion de l'extension vers l'Est et vers l'Ouest du tramway, qui rel�ve (je ne sais pas si cela a �t� abord�) du pr�c�dent projet de d�lib�ration que nous venons d'examiner, d'autant plus que les rames du T.M.S., vous le savez, sont incompatibles avec les autres rames de tramway circulant en Ile-de-France : l'un a un �cartement de 2,65 m�tres, l'autre de 2,30 m�tres.
Devra-t-on donc encore, et je pose la question, �tendre le site des ateliers-garages de la rue du G�n�ral-Lucotte et sur combien d'hectares ou, le cas �ch�ant, quel site d'implantation envisagez-vous ? Je crois que c'est une question � laquelle nous pouvons avoir une r�ponse, au moins un projet, et consulterez-vous, l� aussi, contrairement � ce qui s'�tait pass�, d'ailleurs, dans le 15e, les conseils de quartier et Conseils d'arrondissement concern�s ?
Enfin, j'aborderai un dernier point, qui concerne l'activit� commerciale de ce secteur et du secteur T.M.S. sur les boulevards ext�rieurs, activit� commerciale rendue actuellement bien s�r difficile pour de nombreux commer�ants implant�s le long du trac� selon, d'ailleurs, la Chambre de commerce, qui a lanc�, vous le savez, depuis le d�but de l'ann�e, une s�rie d'enqu�tes trimestrielles pour mesurer les cons�quences �conomiques du chantier sur l'activit� commerciale. Peut-on nous faire un premier bilan, s'il existe, de la commission d'indemnisation dont nous avons vot� l'installation voici quelques mois de cela ?
Je vous remercie.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Merci.
Mme Dominique BAUD a la parole.
Mme Dominique BAUD. - Oui. Monsieur le Maire, chers coll�gues, je ne vais pas revenir sur ce que vient de dire Philippe GOUJON c'est-�-dire notre regret de l'installation des ateliers-garages, malgr� nos nombreuses interventions sur le sujet. Je voudrais aujourd'hui insister sur les cons�quences qu'ont eues les travaux du tramway et qu'ont encore les travaux du tramway sur le march� Lefebvre et son d�placement. Des panneaux d'interdiction de stationner ont �t� install�s avenue Bartholom� avec interdiction stipul�e uniquement pour les jours de march�, qui sont, je vous le rappelle, le samedi et le mercredi. Jusque l�, rien de choquant ni d'anormal.
En revanche, le fait est de constater que le march� a perdu de son ampleur et que les camions se garent � proximit� de leur �tal, donc loin de la rue Bartholom�. Malgr� ce constat, des enl�vements massifs ont �t� constat�s ce samedi 16 octobre par un �lu conseiller d'arrondissement du 15e, M. Jean-Yves PINET, alors m�me qu'aucun des v�hicules enlev�s ne g�nait en quoi que ce soit la bonne marche du march�.
Selon la population locale, ces enl�vements se font de fa�on tr�s anarchique. Il est � signaler, d'ailleurs, la mani�re dont les grutiers s�lectionnent les v�hicules les plus faciles � retirer, qui ne sont pas toujours, ni les plus gros, ni les plus g�nants. Les habitants de ce quartier subissent d�j� directement toutes les nuisances des travaux du tramway et de plus, on enl�ve leurs v�hicules alors m�me qu'il n'y a aucune g�ne au bon fonctionnement du march�. Sans doute en mettant ces panneaux avait-on pens� � tort, et cela se confirme aujourd'hui, que le march�, m�me d�plac�, garderait toute son ampleur.
Enfin, et pour montrer l'in�galit� de traitement des enl�vements sur Paris, le m�me jour vers 13 heures, plusieurs riverains de l'avenue Barthomol� se sont retrouv�s bloqu�s par un v�hicule stationn� devant l'entr�e du parking, face au 53 de l'avenue. Alors qu'il y avait l� une g�ne manifeste, il n'a pas �t� possible d'obtenir une grue, m�me au bout d'une heure d'attente, pour enlever ce v�hicule et permettre � ces habitants de partir. Ce conducteur, lui, n'aura pas � acquitter les frais de mise en fourri�re.
Donc je vous remercie de bien vouloir, Monsieur le Maire de Paris et M. le Pr�fet de police, r�examiner l'utilit� de maintenir cette rue en stationnement g�nant les jours de march� alors m�me que cela ne g�ne pas les commer�ants, et � faire preuve de tout le discernement n�cessaire avant l'enl�vement syst�matique d'un v�hicule.
Je vous remercie.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Bien.
Monsieur BAUPIN, vous avez la parole pour l'Ex�cutif.
M. Denis BAUPIN, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Oui, merci, Monsieur le Maire.
En r�ponse � M. GOUJON, je ne vais pas redonner tous les �l�ments que nous avons d�j� abord�s � plusieurs reprises. Je rappellerai seulement, pour remettre les choses � leur juste place, que le projet de d�lib�ration dont nous d�battons actuellement porte sur un budget de 17.000 euros.
J'ai bien compris que votre grande victoire est que le maire du 15e arrondissement vous a rejoint sur ce projet de d�lib�ration ; eh bien �coutez, grand bien lui fasse, il faudra qu'il nous explique pour quelle raisons, tout d'un coup, il a chang� d'opinion.
En ce qui concerne le remisage pour le tramway des Mar�chaux Est et du tramway des Mar�chaux Ouest, les �tudes sont en cours. Pour l'instant, il n'y a pas de lieu qui ait �t� identifi� comme totalement satisfaisant. Cela fera partie, l� aussi, des �tudes de d�finition. Mais je voudrais vous rassurer, en tout �tat de cause : sur Lucotte, il ne pourra pas y avoir d'extension parce que de toute fa�on, l'espace ne le permettra pas. Il a �t� �largi pour permettre de stocker l'ensemble des v�hicules n�cessaires, mais aujourd'hui, il n'y a pas de possibilit� d'extension ult�rieure, sauf � d�placer un certain nombre d'ouvrages du p�riph�rique, ce qui me para�trait quand m�me relativement complexe.
En ce qui concerne les activit�s commerciales, eh bien �coutez, nous en sommes � la deuxi�me r�union de la commission d'indemnisation que nous sommes oblig�s d'annuler puisqu'il n'y a pas de dossier d�pos�. Donc je voudrais vous rassurer sur ce point : il y a eu des demandes de dossier, les commer�ants concern�s sont en train de r�unir les pi�ces n�cessaires, mais pour l'instant, donc, nous n'avons pas eu de possibilit� de prendre des d�cisions en ce qui les concerne puisque, pour l'instant, il n'y a pas de demande concr�tement d�pos�e, ce qui, peut-�tre, relativise aussi les discours alarmistes que certains ont voulu relayer.
En ce qui concerne le march� Lefebvre, Madame BAUD, je ne m'exprimerai pas � la place de la Pr�fecture de police sur les raisons pour lesquelles l'enl�vement a eu lieu � tel endroit et pas � tel autre. Moi personnellement, je ne reprocherai pas � la Pr�fecture de police que, de temps en temps, il y ait des enl�vements. Franchement, j'�tais encore tout � l'heure � proximit� d'une �cole du 20e arrondissement o� nous faisions une op�ration dans le cadre de la semaine de la s�curit� routi�re et j'y ai vu du stationnement ill�gal � proximit� y compris d'�cole, � des endroits o� le dispositif "Vigipirate" devrait l'emp�cher de fa�on totale. Malgr� tout, des v�hicules continuent � stationner, je souhaiterais plut�t qu'il y ait plus souvent des enl�vements.
Pour ce qui concerne la question que vous posez, pour savoir si le secteur sur lequel on a interdit le stationnement pour le march� n'est pas trop �tendu par rapport � la taille r�elle du march� aujourd'hui, je vais la poser � la Mission tramway de fa�on qu'ils regardent concr�tement ; s'il y a des adaptations � faire sur cette r�glementation, �videmment, il n'y a pas d'opposition � les faire, il n'y a pas de raison de mettre en place des dispositifs s'ils ne sont pas utiles pour le march� et qu'ils g�nent les riverains. Mais par contre, si la r�gle existe, moi, de mon c�t�, je suis comme le Pr�sident de la R�publique, je suis pour la tol�rance 0.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Je mets � pr�sent aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 233.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2004, DVD 233).

Octobre 2004
Débat
Conseil municipal
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