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70 - 2004, DAC 86 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer une convention avec l'association "Action artistique de la Ville de Paris" (4e) relative à l'attribution d'une subvention de fonctionnement. - Montant : 383.860 euros


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration DAC 86 concernant l'Action artistique de la Ville de Paris.
Madame MAC� de L�PINAY, vous avez la parole.
Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY. - Merci, Monsieur le Maire.
Mes chers coll�gues, nous retrouvons mot pour mot le projet soumis � notre Assembl�e au mois de septembre. Le retrait en s�ance du projet de d�lib�ration attribuant une subvention de fonctionnement � l'Action Artistique de la Ville de Paris a �t� un mauvais coup port� � cette association et, au-del�, � tous ceux que l'histoire de leur ville, de son patrimoine et de ses habitants int�resse.
Depuis 27 ans, cette association s'est en effet attach�e � pr�senter sur tout le territoire parisien, en particulier dans les mairies d'arrondissement, des expositions de grande qualit� dont le souvenir demeure gr�ce � des catalogues et des livres aux textes scientifiques et largement illustr�s. Non seulement ces expositions donnent � voir � tous les Parisiens, mais encore elles permettent � des �tudiants de publier leurs recherches, et d'ailleurs l'association a sign� des partenariats avec les universit�s Paris IV et Paris V. C'est dire que l'action de cette association est reconnue et d'ailleurs il suffit de lire la liste des membres du Conseil d'administration, pr�sid� par M. Jean-Pierre BABELON, membre de l'Institut, pour se rendre compte du cr�dit que l'Action Artistique a aupr�s des milieux universitaires et scientifiques parisiens.
D'ailleurs, Madame BROSSEL, au lieu de provoquer le retrait du projet de la s�ance de septembre en reprenant sans imagination ni v�rification des propos de l'audit g�n�ral de 2001, vous auriez d� vous adresser � vos coll�gues membres du Conseil d'administration. Excusez du peu : deux maires d'arrondissement, Mme BERTINOTTI et M. CASTAGNOU, participent aux travaux de l'instance dirigeante de cette association et ni eux, ni M. FLORES, autre membre de la majorit�, n'ont jamais fait de r�serve lors des Conseils d'administration ou des assembl�es g�n�rales. Si Mme BROSSEL suivait vraiment les travaux de l'A.A.V.P., elle aurait su que, quelques jours apr�s sa diatribe, deux adjoints au Maire de Paris inauguraient en grande pompe � la Tour Eiffel la fort int�ressante exposition sur les Centraliens de Paris.
En r�alit�, cette "charge" gratuite, le secours du pr�sident du groupe socialiste et le peu d'empressement de Mme MAZETIER, adjointe comp�tente, � d�fendre un projet qui avait re�u son visa et celui du Maire de Paris n'ont abouti qu'� mettre encore plus en difficult� cette association.
Malgr� une lettre du Maire de Paris du mois de f�vrier, l'association n'a en effet pas encore re�u la subvention de fonctionnement de 2004, elle vit sur un cr�dit de sa banque qu'on peut �valuer � 250.000 euros et qui g�n�rera bien �videmment des sommes consid�rables d'agios. Ceux-ci ne sont pas d�s � une mauvaise gestion mais bien au retard inadmissible du versement de la subvention de la Ville de Paris. Je ne vois d'ailleurs pas quel int�r�t celle-ci trouve � mettre l'association en faillite si vraiment elle veut, comme elle semble le dire, �tablir de nouvelles relations avec l'A.A.V.P.
Monsieur le Maire, je me r�jouis qu'enfin nous puissions voter cette subvention de fonctionnement et vous demande de faire diligence pour que son virement soit fait le plus rapidement possible sur le compte de l'association.
Je vous demande de pr�ciser le plus rapidement possible les nouvelles relations que vous souhaitez entretenir avec l'association. Vous le devez tant pour le Conseil d'administration que pour les salari�s et les chercheurs qui, avec passion, travaillent � nous faire mieux conna�tre l'histoire de notre Ville.
Je vous remercie.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Madame MAZETIER, vous avez la parole.
Melle Sandrine MAZETIER, adjointe, au nom de la 9e Commission. - Je voudrais rappeler � ma coll�gue, Mme MAC� de L�PINAY, que ce n'�tait pas un retrait mais un report qui �tait demand�, pour un compl�ment d'information. Il me semble que les informations compl�mentaires ont �t� apport�es, il me semble aussi qu'il est l�gitime que les s�ances du Conseil et les d�lib�rations servent � quelque chose.
Si un groupe, quel qu'il soit, fait des demandes d'information, il est naturel d'y r�pondre. Quand un pr�sident de groupe demande le report d'une d�lib�ration parce qu'il estime ne pas avoir suffisamment d'informations pour former l'opinion de son groupe, il est possible de lui r�pondre positivement.
Vous faites allusion � un courrier, et je suis ravie que vous ayez connaissance des courriers du Maire de Paris � des pr�sidents d'association. Ce courrier parlait non seulement d'une subvention mais aussi, Madame MAC� de L�PINAY, d'un march� de prestations qui viendrait compl�ter la subvention envisag�e, et ce march�, ce n'est pas � l'association de le pr�parer mais � la Direction des Affaires culturelles.
Il se trouve que je m'�tais engag�e, il y a un an, � avancer dans cette voie. Un an apr�s, force est de constater que ce march� n'a pas �t� pr�par�.
Je comprends qu'un groupe qui travaille les d�lib�rations, qui observe le travail fait par les services, qui observe les �volutions, qui enregistre les progr�s mais aussi les retards s'exprime. C'est la d�mocratie, c'est l'honneur de ce Conseil, c'est ce qui fait qu'il est une heure moins 5 et que nous sommes ici. Voil�. C'est utile, voil�, ce projet de d�lib�ration passe.
Je r�it�re ce que j'ai dit la derni�re fois. Je compte que les relations avec cette association se poursuivent dans le cadre qui a �t� d�fini, qui a �t� pr�cis� d'ailleurs � M. BABELON � plusieurs reprises. Il est parfaitement au courant, il attend que la Direction des Affaires culturelles lui pr�cise le cadre du march� de prestations et de la subvention, lui pr�cise aussi un programme de travail. Mme BROSSEL s'est exprim�e la derni�re fois, elle a de nombreuses id�es donc on attend ses suggestions sur les propositions d'exposition que l'Action Artistique aura � produire dans les mois qui viennent.
Mais je trouve parfaitement l�gitime que le groupe socialiste ait demand� un report, et si cela se passe sur un autre de mes projets de d�lib�ration, il est fort probable que je r�pondrai positivement. En tout cas, personnellement, je m'en r�serve le droit.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et "Les Verts").
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur BLOCHE, vous vouliez intervenir ?
M. Patrick BLOCHE. - Mme MAZETIER a tout dit et je la remercie de son intervention justifiant, si j'ose dire, la pertinence de l'intervention du groupe socialiste � notre derni�re s�ance, d'autant qu'il ne s'agissait que d'un report, un report pour que nous puissions bien faire notre travail d'�lus, car � quoi cela servirait-il que nous r�unissions le Conseil de Paris chaque mois pour avaliser sans regarder, sans commenter, sans poser de questions ? Celles que Colombe BROSSEL a pos�es �taient, de mon point de vue, d'une particuli�re l�gitimit�. Je pense qu'on ne peut pas lui faire de proc�s quand elle s'est appuy�e dans son argumentation sur l'audit g�n�ral qui avait vis� l'A.A.V.P. il y a quelques ann�es.
Je pense qu'en plus, en tant qu'�lus, nous devons avoir le souci de l'int�r�t g�n�ral et c'est ce qui m'a un peu d��u dans l'intervention de Mme MAC� de L�PINAY, o� j'ai trouv� que les int�r�ts particuliers de cette association �taient largement pr�dominants par rapport � l'int�r�t g�n�ral que nous repr�sentons dans cette enceinte.
Ce report de trois semaines, le fait que soit vot�e aujourd'hui la subvention qui �tait pr�sent�e � notre derni�re s�ance du Conseil de Paris n'aura pas les cons�quences d�sastreuses sur le plan financier que Mme MAC� de L�PINAY veut bien nous faire croire. Par contre, je pense que le dossier reste entier et le groupe - c'�tait surtout cela l'objet de mon intervention - restera particuli�rement vigilant en 2005, car notre coll�gue a dit une phrase qui, je pense, r�sume tout : elle a justifi� l'int�r�t des activit�s de l'A.A.V.P. par la composition du comit� de parrainage.
(Rires sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et "Les Verts").
Je ne voudrais donc pas que l'arbre du comit� de parrainage cache la for�t d'activit�s, et c'est le souhait du groupe socialiste et peut-�tre d'autres, activit�s dont nous souhaiterions qu'elles soient sans doute renouvel�es, plus �toff�es, compte tenu de l'effort de la Ville, plus mobilisateur, et associant un plus large public.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et "Les Verts").
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 86.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2004, DAC 86).

Octobre 2004
Débat
Conseil municipal
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