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45 - 2004, DU 169 - Mise en valeur du quartier "des Halles" (1er, 2e, 3e et 4e). - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché de mandat en vue d'études complémentaires, sur le fondement de l'article 35.III.4° du Code des marché publics, préalablement à l'engagement d'une opération d'aménagement sur le quartier des Halles avec la Société d'économie mixte Paris Centre


M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Nous arrivons � l'examen du projet de d�lib�ration DU 169 sur lequel un amendement n� 17 a �t� d�pos� par le groupe "Les Verts". Il s'agit de la mise en valeur du quartier des Halles, 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements et plus particuli�rement d'autoriser le Maire de Paris � signer un march� de mandat en vue d'�tudes compl�mentaires.
Il y a six inscrits : Mmes G�GOUT, TA�EB, MM. BLET, AZI�RE, LE GARREC et DOMINATI. C'est M. CAFFET qui r�pondra � tous les orateurs.
Madame G�GOUT, vous avez la parole.
Mme Catherine G�GOUT. - Monsieur le Maire. C'est vraiment un plaisir de parler du projet des Halles aujourd'hui parce que nous sommes dans une phase tr�s active dans la construction du projet. Il suscite un int�r�t vif tant de la part des Parisiens, riverains ou non de ce quartier, des usagers des Halles, que parmi les architectes et urbanistes et dans la presse.
La concertation a avanc� m�me si l'implication des usagers non parisiens et m�me non riverains est rest�e tr�s modeste.
En fait, c'est seulement maintenant que nous touchons au c?ur du d�bat. On l'a tr�s clairement vu lors des ateliers du 9 octobre � l'H�tel-de-Ville qui ont passionn� des centaines de participants.
Jusqu'� pr�sent, nous �tions surtout dans un d�bat o� l'image architecturale �tait nettement privil�gi�e. Non pas qu'elle n'ait pas d'importance, bien au contraire, mais elle est n�cessairement seconde par rapport au projet urbain et elle en d�coule. Le 9 octobre, c'est avant tout de projets urbains qu'il s'est agi et le d�bat n'a quasiment pas port� sur la comparaison entre les projets actuels des architectes. Ce dont il a �t� question, c'est de l'identit� de ce site : � qui doit-il �tre destin� ? A quels usages ? Comment doit-il assumer sa vocation � la fois locale, r�gionale, voire internationale ? Quels sont ses potentiels ? Comment les exploiter? C'est de cela qu'ils ont parl� et le niveau d'�coute tant des participants que des repr�sentants institutionnels a �t� excellent et a permis des �changes fructueux sur ces sujets strat�giques.
Cette "irruption" des citoyens dans des choix urbains, cet int�r�t, cette volont� de ne pas se laisser porter par une logique financi�re qui sait bien �tre toute puissante, c'est une force, appuyons-nous sur elle.
En fait, vu la complexit� de ce dossier, si ce d�bat-l� avait �t� men� d�s le d�part, les �tudes diverses men�es cette ann�e l'auraient certainement �t� beaucoup plus t�t et la commande faite aux �quipes aurait �t� bien plus pr�cise et porteuse de grands choix urbains. Donc finalement on a fait un peu les choses � l'envers mais on a au moins l'intelligence de le reconna�tre et de reprendre dans le bon sens.
Nous nous associons � la demande d'�tudes exprim�e par le v?u du groupe "Les Verts", d'une part, pour aller plus loin dans les choix de d�veloppement durable de l'am�nagement qui sera r�alis�, d'autre part pour la faisabilit� d'un p�le de fret urbain, d'autant que c'est une demande que nous avions d�j� exprim�e. L'utilisation des surfaces lib�r�es et l'am�nagement de la gare d'�change sont �videmment une occasion unique d'avancer dans ce sens.
Maintenant donc, c'est bien le choix d'une �quipe qui doit �tre fait sachant qu'aucun projet ne pourra �tre retenu en l'�tat et que chacun est porteur d'une logique interne forte, m�me si les �quipes ont retravaill� et fait des propositions d'�volution de leurs projets en fonction des principales critiques qui avaient pu �tre apport�es.
Jean-Pierre CAFFET a insist� l�-dessus dans ces ateliers et cette d�marche �tait comprise des gens qui �taient pr�sents.
Les crit�res premiers intervenant dans le choix vont bien �tre la compatibilit� de chaque projet avec les choix urbains exprim�s et les conclusions de diagnostic et de gestion urbaine. Alors seulement le traitement architectural interviendra et l� �videmment, le groupe communiste a insist� pour qu'il soit d'une grande qualit�, bien s�r, mais r�solument contemporain �tant donn� l'importance du projet et sa visibilit� au c?ur de Paris.
D'ailleurs, l'architecte Cyril HANAPPE dans un article sur les Halles, rappelait qu'Andr� BRETON r�clamait de la "surprise dans les villes". Paris y a fait honneur jusqu'� pr�sent. Pourquoi ne pas continuer ?
Je voulais rappeler quelques grandes lignes de ces choix urbains qui se d�gagent et que nous avons largement retrouv�s dans les d�bats du 9 octobre.
Il ne s'agit pas d'un projet local, mais au minimum de dimension r�gionale et bien au-del�. Il est vrai que m�me les associations de riverains qui sont tr�s pr�sentes dans les r�actions sur ce projet sont d'accord sur ce point. Mais �videmment, le projet doit tenir compte du local et permettre aux riverains d'�tre aussi des usagers et aux commerces locaux des rues avoisinantes de vivre en harmonie avec le site.
Par ailleurs, les Halles sont bien un centre commercial, un centre qui marche bien. Il n'y a aucune raison de l'agrandir. Par contre, il y a des raisons de d�velopper des �quipements publics au-del� de ceux qui existent pour assurer une mixit� plus large des usages.
La gare d'�change est l'enjeu strat�gique, il s'agit bien d'une porte de Paris, � la fois porte d'entr�e et lieu de passage. Elle doit �tre identifi�e, accueillante, facile d'acc�s, et bien s�r assurer la s�curit� de cette immense foule.
Les voyageurs doivent pouvoir librement passer ou non par l'espace commercial, fr�quenter ou non les �quipements du site.
Le sous-sol et la surface sont aujourd'hui deux mondes distincts qu'il faut absolument mettre en interface en termes d'identit�, de circulation, d'usages. C'est un vrai d�fi, mais aussi une condition de la r�ussite du projet. C'est d'ailleurs ces �l�ments essentiels qui avaient amen� Jean VUILLERMOZ � pr�senter la position des �lus communistes en juillet en faveur du projet KOOLHAAS.
Autre question tr�s importante : les espaces verts. Il y a une forte demande de maintien des espaces verts qui doivent �tre d'acc�s facile et pouvoir �tre utilis�s tant par les gens du quartier que par tout usager. Par contre, l'accord est massif pour dire qu'ils ne peuvent pas rester en l'�tat. La r�ponse au besoin ainsi exprim� peut trouver diverses formes et doit tenir compte des diff�rents usages pour permettre leur cohabitation harmonieuse.
Sur la densit� du b�ti, sur ce point-l� aussi s'exprime fortement le refus d'une densification qui � la fois alourdirait le cadre de vie et entra�nerait une "marchandisation" suppl�mentaire induite par la recherche de financements.
Un �quipement public fort est une demande partag�e ; nous avions propos� une "maison de la ville et de la m�tropole" puisqu'il n'existe pas de lieu o� soient regroup�es les activit�s de recherche et des actions scientifiques et grand public comme il y en a dans toutes les m�tropoles du monde, mais d'autres propositions seront exprim�es.
Enfin, et cela avait �t� soulign� par Pierre MANSAT lors des ateliers, le nombre et la diversit� des usagers des Halles, leur caract�re populaire, la masse de jeunes qui les fr�quentent et s'y sentent chez eux, constituent vraiment une chance que nous devons saisir.
Donc maintenant continuons, allons au bout de chaque probl�me pos� et d�cidons en continuant la concertation. Ce que les citoyens demandent aux �lus, ils l'ont exprim�, c'est de prendre leurs responsabilit�s, mais pas sans eux.
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame G�GOUT.
Je donne la parole � Mme TA�EB.
Mme Karen TA�EB. - Monsieur le Maire, merci.
Mes chers coll�gues, les �lus du groupe M.R.C. avaient exprim� lors de notre Conseil de juillet dernier � la fois leur approbation du principe d'un r�am�nagement du secteur des Halles soumis � la concertation des Parisiens et leur souhait de voir la Ville cadrer le travail des architectes en �laborant non plus des �tudes de d�finition mais un programme avec un cahier des charges, donc en disant ce qu'elle veut faire. A charge ensuite pour les hommes de l'art de proposer des projets qui entrent dans l'�pure.
La concertation, comme le disait � l'instant Mme G�GOUT, a �t� exemplaire par sa dur�e, son ampleur et l'int�r�t montr� par les Parisiens au-del� des seuls riverains.
Concernant les quatre projets pr�sent�s, ils avaient chacun leurs qualit�s et leurs d�fauts, choisissant pour trois d'entre eux des partis pris audacieux, mais peu r�alistes et pour le quatri�me, la solution peu satisfaisante mais peut-�tre plus rassurante de ne faire que raviver le site.
Au final, Monsieur le Maire, vous avez d�cid� qu'il fallait aller plus avant dans les �tudes avant de choisir un projet d'am�nagement. Donc les �tudes compl�mentaires que vous nous demandez d'approuver aujourd'hui s'inscrivent toujours dans le m�me cadre, celui - je cite le projet de d�lib�ration - de poursuivre la concertation engag�e sur les quatre propositions d'urbanisme.
Certes, il �tait sage de ne pas s'emballer en s�lectionnant d'embl�e un des quatre projets puisqu'aucun d'entre eux n'�tait � privil�gier.
D�sormais la S.E.M.-Centre doit rendre ces �tudes au plus tard en mai 2005. Il faudra ensuite �laborer le projet d�finitivement retenu et le soumettre � la concertation.
Cela rend al�atoire le d�marrage du r�am�nagement avant la fin de la mandature, lequel n'est pas une obligation car un tel remodelage du c?ur de Paris engage pour des d�cennies et ne doit pas �tre con�u � la va-vite. Mais a-t-on d�j� une id�e du calendrier pr�visionnel de r�alisation ?
Une autre question fondamentale est celle de l'impact financier du r�am�nagement des Halles pour la Ville. Il est un pr�alable � d�terminer, � savoir combien la Ville veut consacrer � cette op�ration de grands travaux. Au fond, c'est cela qui d�termine le reste si l'on veut, comme c'est souhaitable, que cette op�ration ambitieuse reste sous la ma�trise de la puissance publique. Cela implique que la Ville y consacre des moyens humains et mat�riels � la hauteur de l'enjeu.
R�alisons donc des �tudes compl�mentaires, mais, l'ann�e prochaine, il faudra bien trancher, d�finir un programme pr�cis et, surtout, �viter la solution qui serait la pire : ne toucher presque � rien, ce qui pourrait �tre tr�s tentant tellement le m�cano qui s'enclenche � partir du moment o� on bouge une pi�ce dans ce quartier est complexe.
J'ai lu au paragraphe concernant les �tudes techniques et financi�res compl�mentaires que vous preniez en compte l'hypoth�se de l'implantation d'un �quipement public d'int�r�t r�gional. C'est une piste int�ressante � laquelle nous souscrivons car elle montre que vous n'envisagez pas un remodelage � minima. Mais a-t-on une id�e, d'ores et d�j�, du type d'�quipement dont il pourrait s'agir ?
Serait-ce un monument ou un �quipement culturel et ludique ? Ou encore un jardin promenade ? Ce sont, l� aussi, des choix fondamentaux � faire. Il en existe d'autres qui conditionnent aussi l'avenir du secteur. Veut-on rentabiliser l'op�ration qui sera r�alis�e en surface, en densifiant la partie commerciale ou veut-on au contraire la contenir ? Veut-on simplement r�am�nager l'existant ou faire du quartier des Halles le vrai centre, pas seulement le centre g�ographique, de la capitale de la France, de la premi�re destination touristique du monde ?
Si la seconde hypoth�se pr�vaut, implanter un seul �quipement r�gional suffit-il ou doit-on en pr�voir plusieurs � vocations diff�rentes les uns des autres ? Telles sont, mes chers coll�gues, les questions qui restent en suspens.
R�am�nager le quartier des Halles est une priorit� et une obligation afin d'effacer ce qui est sans doute le plus grand �chec urbanistique des pr�c�dentes municipalit�s parisiennes. Il faut le faire avec r�alisme, sans exp�rimentations inutiles, car les architectes ne travaillent pas pour les revues, mais pour les habitants et les visiteurs. Il faut aussi le faire avec l'ambition que requiert ce quartier historique et magnifiquement situ�.
C'est pour toutes ces raisons que les �lus du groupe M.R.C. voteront ce projet de d�lib�ration.
Je vous remercie.
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame TA�EB d'avoir respect� votre temps de parole.
Je donne la parole � M. BLET qui fera de m�me.
M. Jean-Fran�ois BLET. - Monsieur le Maire, la consultation organis�e avant le parti pris d'am�nagement a rencontr� un franc succ�s.
Elle a permis d'identifier clairement les pr�occupations des Parisiens et des Franciliens. Leur premi�re pr�occupation porte sur la relation au contexte urbain. 60 % environ des avis exprim�s demandent que le projet s'inscrive en harmonie esth�tique avec le tissu urbain parisien classique. C'est un choix esth�tique.
Mais entre l'audace gestuelle � tout prix et le conservatisme � tout crin, il est clair qu'il y a suffisamment d'espace pour la cr�ation, l'ambition et l'innovation paysag�re et architecturale.
Deuxi�me point fort, la n�cessit� d'un jardin au c?ur de Paris. Tous les avis exprim�s sur ce point r�clament un vaste espace vert, le plus vaste possible.
Troisi�me inqui�tude, la densification. Egalement, quasi-unanimit� des avis exprim�s pour rejeter la densification du b�ti et la densification commerciale.
Ces m�mes exigences sont ressorties clairement du d�bat organis� ici m�me sur les Halles, il y a huit jours, o� plusieurs centaines de personnes se sont exprim�es dans le m�me sens.
Nous prenons acte des r�sultats de cette consultation. Nous esp�rons que les points de vue exprim�s seront entendus. En effet, la r�alisation d'un jardin d'un seul tenant et le rejet de la densification sont, pour les Parisiens et pour le groupe "Les Verts", les crit�res essentiels du r�am�nagement du quartier des Halles.
Le nouveau projet doit am�liorer la qualit� de vie du quartier et non se limiter � en am�liorer l'esth�tique, m�me si nous le souhaitons fortement.
Dans cette optique, une densification du b�ti et une densification commerciale, dans un quartier d�j� tr�s dens�ment b�ti et tr�s dens�ment commercial, ne sauraient en aucun cas �tre b�n�fiques.
Certes, l'augmentation de la surface commerciale permettrait de financer en partie l'op�ration, mais nous ne pouvons nous r�signer � ce diktat du moindre co�t qui confond int�r�t priv� et int�r�t g�n�ral.
L'interventionnisme public en mati�re d'urbanisme est essentiel. Il est porteur d'une ambition pour la Ville. La d�l�gation au priv�, c'est le renoncement � cette ambition. L'urbanisme dit lib�ral, tel qu'il semble parfois pr�figur� par l'op�ration Beaugrenelle ou demain, peut-�tre, par l'am�nagement des gares, signifie la concentration des fonctions et le renoncement � l'ambition de mixit� sur le territoire, bref le renoncement � une certaine qualit� de ville dont la loi SRU port�e par la gauche devait permettre l'�panouissement.
Pour les Halles, pour le c?ur de Paris et la R�gion Ile-de-France, nous ne pouvons sacrifier cette qualit� sur l'autel des �quilibres financiers. Nous d�sirons une op�ration exemplaire utile � la Ville.
Dans cette optique, cette op�ration doit s'inscrire pleinement dans une perspective de d�veloppement durable, c'est-�-dire une op�ration qui respectera un certain nombre d'objectifs. Elle ne doit pas �tre �nergivore. Elle doit �tre une op�ration dont l'objectif serait de parvenir � l'autosuffisance �nerg�tique en d�veloppant les �nergies renouvelables. Certes, aux Halles et, compte tenu de l'impossibilit� de recourir � la g�othermie, cet objectif ne pourra �tre pleinement atteint, mais il doit �tre fix� pour que nous nous en approchions au maximum et que nous sachions quel est le degr� de couverture en installations solaires thermiques et photovolta�ques, par rapport � cette insuffisance �nerg�tique.
Deuxi�mement, ce doit �tre une op�ration qui utilise les infrastructures existantes pour les mettre au service de la collectivit�. Du fait de la proximit� d'un r�seau routier souterrain et des voies ferr�es R.A.T.P., un p�le de fret urbain multimodal au centre de Paris peut �tre r�alis�. Ce serait m�me exemplaire, ce serait une des rares capitales au monde qui serait capable de faire cela.
Ce p�le de fret permettrait de limiter les entr�es de v�hicules de marchandises dans la Capitale et desservirait l'ensemble des grands centres commerciaux du centre ville, les Halles bien s�r, la rue de Rivoli, tout le quartier Haussmann, ainsi que les commerces des arrondissements centraux.
Une �tude environnementale visant � �valuer la consommation �nerg�tique du projet est d'ores et d�j� programm�e par ce projet de d�lib�ration. De m�me, une �tude sur le fret urbain aux Halles est initi�e par la D.V.D. en liaison avec la R.A.T.P. Nous devons aller au-del� et anticiper la mise en ?uvre de cette phase qui devra devenir op�rationnelle.
Il est essentiel que les �tudes de faisabilit� sur l'int�gration des �nergies renouvelables et la cr�ation d'un p�le de fret urbain soient r�alis�es.
L'amendement que nous d�posons avec le Maire du 2e arrondissement, notre ami Jacques BOUTAULT, demande ainsi une �tude "Plan Energies renouvelables" qui d�finit les moyens � mettre en ?uvre (choix techniques, co�ts financiers, �ch�ancier, etc.) dans cette optique afin de parvenir � une autosuffisance �nerg�tique et une �tude "Plan p�le de fret urbain" associant les diff�rents acteurs (R.A.T.P., S.N.C.F., hypercentres commerciaux, commerces des quartiers centraux, Mairie de Paris, Conseil r�gional).
Une �tude plus sp�cifique sera confi�e � la SEM-Centre dans le cadre de sa comp�tence territoriale relative � la desserte du commerce de quartier des Halles � partir de ce p�le de fret.
Monsieur le Maire, pour conclure, depuis le d�but de la mandature, sous l'impulsion du groupe "Les Verts", notamment, la prise en compte du d�veloppement durable dans l'am�nagement urbain s'est sensiblement accrue, mais aucune op�ration r�ellement embl�matique ne symbolise cette �volution.
L'op�ration des Halles doit devenir cette op�ration embl�matique d'un nouvel urbanisme respectueux de l'environnement.
A New York, la Freedom Tower qui s'�rigera sur "ground zero" comprendra � son sommet une trentaine d'�oliennes.
A Berlin, des panneaux solaires seront install�s sur le Bundestag.
Paris, capitale au rayonnement international, doit ainsi mettre en ?uvre une politique �cologique exemplaire pour le troisi�me mill�naire : une op�ration embl�matique aux Halles, un c?ur vert pour Paris, en sera le symbole.
(Applaudissements sur les bancs du groupe "Les Verts").
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BLET, d'avoir respect� votre temps de parole.
Je donne la parole � M. AZI�RE.
M. Eric AZI�RE. - Merci, Monsieur le Maire, mes chers coll�gues.
Je vais �tre tr�s bref. Dans le calme tranquille qui caract�rise l'urbanisme parisien en ce moment et que l'on pourrait r�sumer par cette formule "plus un geste", on voit � quel point ce projet suscite l'int�r�t de tous et je crois que c'est une r�action saine de la part des Parisiennes et des Parisiens que de se passionner pour le r�am�nagement de cet hypercentre urbain qui cherche aujourd'hui sa traduction contemporaine.
J'ai d�j� dit au mois de juillet, au nom du groupe U.D.F., ce que nous pensions au fond de la m�thode, de l'approche de ce projet et que nous nous r�jouissions de l'allongement de la phase pr�paratoire et de la concertation.
Cependant, de nouveau, nous sommes un peu perdus dans la lecture de vos intentions et perplexes sur votre calendrier.
Dans le projet de d�lib�ration, un certain nombre d'�tudes compl�mentaires, dites technologiques, sont command�es, comme celle qui concerne de nouvelles investigations techniques du site de l'ancien forum. Nombre d'�tudes nous semblent plut�t �l�mentaires que compl�mentaires.
Cela souligne encore la n�cessit�, sans doute, de rallonger la phase pr�alable.
Dans le m�me ordre d'id�e, � la lecture des compl�ments d'�tudes diverses et vari�es que pr�voit ce march� de mandat, on peut se demander � nouveau si tout cela ne traduit pas une sorte de t�tonnement pr�cipit� qui ne para�t pas de mise dans un projet de cette ampleur.
Par ailleurs, parmi les �tudes d'implantation d'�quipements majeurs, l'hypoth�se d'un �quipement d'int�r�t r�gional ne nous para�t pas forc�ment exclusive d'analyses concernant d'autres �quipements.
Je rappelle que l'U.D.F., par la voix de Genevi�ve BERTRAND, vous a redit ce matin l'int�r�t majeur que nous portons � l'implantation aux Halles, au Centre de Paris, d'un centre europ�en, v�ritable plate-forme europ�enne pour l'emploi, l'information et les �changes � dimension de l'Europe des 25, tellement absente � Paris.
Il y a enfin la question d'un calendrier qui ne nous para�t plus tr�s clair, Monsieur CAFFET. On nous avait parl� de novembre, j'ai lu d�cembre pour que la Commission d'appel d'offres se prononce. Ces �tudes command�es en octobre seront-elles rendues avant la d�cision ?
"Lib�ration" titrait ce matin : qui va choisir et quand ? Mais au terme de cette proc�dure de march�s de d�finition qui tourne � la confusion des projets, j'ai envie de rajouter : qui va choisir, quand et quoi ?
En conclusion, je voudrais saluer le sens de la formule de Jean-Pierre CAFFET et son sens de l'humour, dont je ne doute pas, quand il dit "nous sommes sur un sujet horriblement complexe et nous avan�ons par �tape". C'est une bonne d�finition pour un bourbier qui s'annonce.
(Applaudissements sur les bancs des groupes Union pour la d�mocratie fran�aise et U.M.P.).
M. Claude SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur AZI�RE.
Je donne maintenant la parole � M. Alain LE GARREC, pr�sident la S.E.M.-Centre, pour cinq minutes.
M. Alain LE GARREC. - Merci, Monsieur le Maire.
Mes chers coll�gues, ce projet de d�lib�ration vous demande d'approuver un march� de mandat en vue d'�tudes compl�mentaires concernant l'�tude pr�alable � l'op�ration d'am�nagement du quartier des Halles. La chronologie est inscrite, je n'y reviens pas.
Depuis 22 mois, cette �tude ne comporte que des superlatifs : complexe, difficile, unique. Plus grand p�le d'�change ferroviaire d'Europe, englob� dans le centre commercial le plus lucratif d'Europe, son chiffre d'affaires �gale celui de la Ville de Lyon. Le complexe UGC est le premier multiplex d'Europe en bagarre avec Barcelone. La F.N.A.C. est la plus grande F.N.A.C. de France, c'est celle qui a le plus grand chiffre d'affaires. Il y est vendu, par exemple, 1 % de l'ensemble ces C.D. de l'Hexagone. Plusieurs centaines de milliers de personnes fr�quentent le Forum des images. Le conservatoire dans des locaux � la limite du pourrissement est le plus important de Paris, etc.
Nous avons aussi la plus longue voirie souterraine d'Europe qui, d'ailleurs, n'est plus synonyme d'avenir puisque dans cette Assembl�e, il y a unanimit� pour amoindrir la circulation automobile dans le Centre de Paris et nous sommes dans l'?il du cyclone.
Je n'oublie pas l'espace vert appel� aussi "jardin des Halles", objet de tant de sollicitations et de craintes. Il suffit de se reporter au succ�s de "Nuit blanche" aux Halles pour �tre rassur� sur l'attrait de ce quartier pour les Parisiens et les Franciliens qui montrent ainsi qu'ils savent y venir en grand nombre alors que le centre commercial est ferm�. Ils savent aussi sortir du sous-sol pour peu qu'on leur montre le chemin et que Paris leur offre des activit�s non obligatoirement payantes. Si je dis cela, c'est que des �tudes compl�mentaires sont en cours et que d'autres vont venir pour sortir d'un clich� qui veut que le quartier des Halles ne soit et ne doive rester qu'un centre commercial que la banlieue aurait install� au centre d'un n?ud ferroviaire appel� Forum des Halles.
Ce lieu est une suite de strates, d'o� son nom de millefeuille, et des questions ont donc �t� pos�es au cours des diverses r�unions, des diff�rents d�bats au Conseil de Paris, par des articles de presse, au sein des associations m�me non riveraines, je pense d'ailleurs � cette association de malentendants qui s'est exprim�e le 9 octobre pour faire ses recommandations et aussi nous dire que c'�tait la premi�re fois qu'invit�s, ils pouvaient s'exprimer comme les autres.
Ces questions nous ont amen�s � demander � des experts des �tudes compl�mentaires, et je ne doute pas qu'il y en aura d'autres, car il nous faudra corriger des erreurs d'appr�ciation et v�rifier certaines hypoth�ses s�duisantes de prime abord et peut-�tre plus compliqu�es qu'il n'y para�t. L'�tude sur les consommations d'�nergie existantes et projetables est en cours, elle en appellera d'autres � coup s�r.
J'ai lu avec beaucoup d'int�r�t, monsieur le Maire, les deux amendements. L'un concerne le fret urbain. Etant � l'origine de cette id�e et avant l'�tude des Halles, je ne peux que me r�jouir de l'accentuation de cette affirmation.
D'autant que le S.T.I.F. qui rel�vera de la responsabilit� de la R�gion dans quelques mois tra�ne un peu les pieds. J'avais interpell� la pr�sidente de la R.A.T.P., il y a plusieurs mois, en lui demandant une �tude qui ait le but d'aboutir et non de dispara�tre. Avec notre coll�gue Denis BAUPIN, je compte bien remettre cette �tude sur les rails, si vous me permettez cette expression.
J'ai toujours dit et je le r�affirme aujourd'hui, que la mise en place, au Centre de Paris, d'un p�le de fret urbain qui utiliserait les voies et les sous-sols du Forum des Halles �tait certainement le projet le plus innovant et le plus porteur d'avenir pour la Capitale. C'est la suite logique des d�cisions de la fin du 19e concernant le m�tro, et de celles d'il y a 40 ans concernant le R.E.R. Il ne faudra d'ailleurs, mes coll�gues, pas oublier le probl�me des d�chets.
En ce qui concerne les �nergies renouvelables, je m'en r�jouis aussi, car �tant intervenu d�s 1996 sur la probl�matique de la centrale thermique, nous aurons l� aussi � innover. Une �tude est en cours, il y en aura d'autres car il existe de forts d�veloppements dans ce secteur. Je ne sais pas si les riverains appr�cieraient les �oliennes quand on voit leur scepticisme quant � la moindre �mergence, mais nous devons avoir l� la volont� d'aboutir.
Vous me permettrez cependant un b�mol. Je voudrais rappeler que nous sommes ici dans un ERP en grande partie souterraine et qu'il est n�cessaire de bien y voir, encore plus en cas de panne �lectrique. L'objectif, c'est d'�vacuer en pleine lumi�re. Je dirai m�me plus, en cas de panne �lectrique, il y aurait n�cessit� d'y voir plus clair encore pour mieux �vacuer et le plus rapidement possible. Ne cherchons pas � nous faire plaisir avec quelques kw/heures en moins sur le dos de la s�curit� de dizaines de milliers de personnes qui fr�quentent ces lieux.
Mes chers coll�gues, je terminerai en rappelant que, gr�ce � la volont� du Maire de Paris, d'ouvrir un d�bat sur le projet des Halles en juillet, que gr�ce � des demandes satisfaites des membres de notre majorit� et de l'opposition, nous avons poursuivi cette concertation pendant l'�t�, r�colt� plus de 5.000 bulletins suppl�mentaires de suggestions et re�u quelques dizaines de milliers de visiteurs suppl�mentaires. Des bornes avaient �t� install�es dans les vingt mairies et dans les gares R.E.R. de banlieue. Tout ceci et le d�pouillement des bulletins a aussi un co�t.
A la demande des groupes de la majorit� et de mes coll�gues DAGUENET et VUILLERMOZ entre autres, nous avons organis� des ateliers urbains le samedi 9 octobre. Les minutes sont en cours de r�daction. Mais en deux mots et en quelques chiffres, plus de 600 personnes � 14 heures, plusieurs centaines dans les trois ateliers et, � 19 heures � la conclusion, il en restait encore plus de 300 dans la salle, avec plusieurs adjoints et �lus.
Je reprendrai les paroles conclusives du maire U.M.P. du 1er qui disait que, depuis qu'il �tait �lu, cela fait plus de 20 ans, nous a-t-il dit, il n'avait jamais particip� � une concertation de cette qualit�. Je le remercie pour cette le�on de pers�v�rance, j'en prends acte. Nous avons de toute fa�on l'intention de continuer et avec tous les �lus qui le souhaitent.
Je vous remercie.
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur LE GARREC.
Le dernier orateur inscrit �tait M. DOMINATI, mais c'est M. Jean-Fran�ois LEGARET qui va s'exprimer.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Merci de me donner la parole.
Je voudrais m'exprimer en tant que maire du 1er arrondissement et Laurent DOMINATI qui devait faire l'intervention n'est pas en s�ance. Je voudrais simplement dire qu'il s'agit d'une d�lib�ration aval, c'est-�-dire qu'il s'agit d'un projet de d�lib�ration qui a pour seul objet d'officialiser, pour la forme, la d�cision de la Commission d'appel d'offres qui a �t� rendue le 4 octobre. Que ce soit l'occasion pour nous de d�battre des Halles, je n'y vois que des avantages, mais je voudrais que l'on puisse ramener ce projet de d�lib�ration � son objet.
J'ai �mis, aussi bien en tant que membre de la Commission d'appel d'offres qu'en tant que membre du Conseil d'arrondissement, des critiques. Premi�rement, sur l'intitul� du projet de lib�ration et du march�, il y a, disons, une confusion qui n'est probablement pas involontaire entre un march� d'�tudes compl�mentaires et un march� compl�mentaire d'�tudes. Ce n'est pas strictement la m�me chose au regard du Code des march�s.
Par ailleurs, je vous demande d'�tre attentifs au fait que l'on vise l'avis de la Commission d'appel d'offres. Or il se trouve que ce projet de d�lib�ration nous a �t� distribu� au Conseil du 1er arrondissement, avant la tenue de la Commission d'appel d'offres. Il �tait d�j� �crit. La Commission d'appel d'offres a attribu� ce march� le 4 octobre, c'est-�-dire que, quinze jours avant la tenue de la Commission d'appel d'offres, on savait d�j� comment elle allait d�lib�rer. Avouez que c'est tout de m�me un petit peu �trange.
Je veux bien que les d�lib�rations aval soient une chose un peu nouvelle dans nos d�lib�rations, mais j'aimerais tout de m�me qu'on ne parte pas du principe que les d�cisions de la Commission d'appel d'offres sont pr�jug�es avant m�me qu'elle ait pu se r�unir. C'�tait pour la question de forme � laquelle je voulais vous rendre attentif parce que j'aimerais bien que, sur un sujet aussi important, on fasse des progr�s.
Par ailleurs, sur la question de fond, il s'agit simplement de verser des r�mun�rations compl�mentaires, notamment � la S.E.M. Paris centre. Cela fait tout de m�me un total de 837.000 euros en chiffre rond qui s'ajoute � une somme un peu ind�termin�. J'ai demand� � conna�tre le montant des �tudes qui ont d�j� �t� engag�es pour les Halles, on m'avait dit qu'environ 1,6 million d'euros �tait d�j� engag� auquel s'ajouteront, si j'ai bien compris, les 837.000 euros sur lesquels on nous propose de d�lib�rer.
Pour ma part, je demande � Jean-Pierre CAFFET de communiquer au Conseil de Paris, dans des d�lais brefs, le montant total de ces �tudes.
Qu'on fasse des �tudes compl�mentaires sur le bilan �nerg�tique, je n'y vois que des avantages, mais je crois qu'il est normal, sur un projet de cette ampleur, que l'on ait le chiffre global du co�t de ces �tudes qui ont �t� men�es sur le secteur des Halles. Voil� ce que je me borderai � dire. Je n'ai �videmment pas de critiques � formuler sur la concertation qui s'est bien d�roul�e. Il y a eu trois grandes r�unions publiques auxquelles j'ai particip�. Il y a eu plusieurs centaines de personnes � chaque fois, tout cela est tr�s bien. Je confirme que j'ai dit que c'�tait la premi�re fois que je voyais une concertation susciter autant d'int�r�t et tout cela est tr�s bien. Mais il est normal qu'en tant qu'�lus parisiens, nous ayons le bilan global du co�t des �tudes qui ont �t� men�es. Dans l'�tat actuel de cette d�lib�ration, le Conseil du 1er arrondissement a majoritairement vot� contre ce projet de d�lib�ration et c'est pour ces raisons que je voterai contre le projet de d�lib�ration au Conseil de Paris.
Je vous remercie.
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur LEGARET.
M. CAFFET va r�pondre aux six orateurs et bien pr�ciser l'avis de l'Ex�cutif sur l'amendement n� 17 qui a �t� d�fendu par le groupe "Les Verts", ainsi que le sous-amendement 17 bis du m�me groupe "Les Verts".
M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint, au nom de la 8e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.
Je retiens de notre discussion de ce soir plusieurs motifs de satisfaction. Le premier est que je constate, et j'esp�re que cela continuera, que les Halles ne sont plus v�ritablement un sujet de pol�mique entre nous, ni un sujet de pol�mique entre les �lus et un certain nombre de riverains ou d'associations, puisque l'apr�s-midi du 9 octobre s'est pass�e dans un climat particuli�rement apais� et serein. Certes, ce projet peut susciter de l'ironie venant d'un certain nombre d'orateurs, sur laquelle je reviendrai plus tard.
Le second constat que je fais, Monsieur AZI�RE, c'est que l'urbanisme est effectivement une question compliqu�e. C'est vrai ! C'est d'autant plus complexe aux Halles o� il n'y a pas seulement le sol � traiter, mais �galement 5 niveaux de sous-sols. Je r�it�re donc ce que je d�clarais � "Lib�ration", non pas ce matin mais samedi : oui, nous sommes sur un sujet complexe sur lequel nous avan�ons par �tape. Je pr�f�re cette d�marche plut�t que ne pas reconna�tre la complexit� du projet et faire en r�alit� du sur-place.
Je sais que je n'aurai pas r�pondu compl�tement � vos interrogations, mais on ne peut pas reprocher � la Municipalit� une chose et son contraire.
Tout d'abord, avons-nous pris les choses � l'envers ? Quand on d�marre une op�ration d'urbanisme, il est normal, il est logique, il est d'ailleurs l�gal qu'un Conseil municipal, une Municipalit�, d�finisse ses objectifs. Cela a �t� fait, nous en avons d�lib�r�. Par ailleurs, cette op�ration a �t� men�e dans une concertation que d'aucuns ici reconnaissent comme exemplaire.
Alors, fallait-il, d�s le d�but de l'op�ration, d�finir la programmation exacte et d�finitive de ce que nous voulons faire sur les Halles ? Mais � ce moment-l�, ce n'�tait pas la peine de faire une concertation d'urbanisme ! Il suffisait de passer une commande � quelques architectes et � quelques entreprises et on aurait d�marr� les travaux tout de suite. Eh bien non, c'est beaucoup plus compliqu� que cela !
Deuxi�mement, la question du calendrier. Je r�it�re ce que j'ai dit : nous avan�ons par �tape. Nous allons en franchir une avec un choix de la Commission d'appel d'offres, suivie d'une ratification, je l'esp�re, par le Conseil de Paris. Il a �t� annonc� au mois de juin que le choix final ne se ferait pas avant l'�t�, mais plut�t � l'automne. Je ne sais pas si j'ai pu dire � un moment donn� ou si quelqu'un a pu dire que ce serait en novembre. Mais si nous arrivons � faire un choix dans les 15 premiers jours de d�cembre, je crois que nous n'aurons pas perdu notre temps.
Sur le reste, bien �videmment, toute une s�rie de questions ne sont pas encore r�gl�es. L� encore, je r�p�te que nous allons choisir non pas un projet d'architecture, mais une strat�gie urbaine. En choisissant le laur�at sur des crit�res les plus objectifs possibles, c'est-�-dire sur la pertinence des r�ponses aux questions qui ont �t� pos�es et qui figurent parmi les objectifs qui ont �t� d�lib�r�s par le Conseil de Paris. C'est l'essentiel et l'architecture viendra ensuite.
Et une fois que nous aurons fait ce choix, nous aurons des proc�dures d'urbanisme � mettre en place. Je rappelle � M. AZI�RE, qui aurait d'ailleurs bien fait de venir le samedi 9 octobre pour prendre le pouls de ce qui se passait sur les Halles, que c'est une proc�dure de Z.A.C., puisque les Halles c'est une Z.A.C. Ainsi il faut cl�turer l'ancienne, en ouvrir une nouvelle, et donc continuer la concertation, et donc d�finir un programme et faire des choix de programmation, et donc adopter un dossier de r�alisation de Z.A.C. avec un EPPC, etc.
Je suis dans l'incapacit� aujourd'hui, quiconque d'ailleurs est dans cette incapacit�, de dire si c'est un centre europ�en qu'il faut plut�t qu'un autre �quipement. Chaque chose en son temps. Faisons en sorte de choisir une strat�gie urbaine qui r�ponde aux dysfonctionnements et aux objectifs que la Municipalit� s'est fix�e. Ensuite, pendant l'ann�e 2005, nous travaillerons � la cr�ation et au dossier de r�alisation de cette Z.A.C. Voil� pour le calendrier, qui pourrait d�boucher sur une cr�ation de Z.A.C. � la fin de l'ann�e prochaine ou au d�but de l'ann�e 2006.
Ensuite, il y a encore un certain nombre de travaux � mener, et je pense que les premiers coups de pioche sur les Halles pourraient commencer � la fin de l'ann�e 2006 ou au d�but de l'ann�e 2007. Voil� ce que je peux dire sur le calendrier, mais on ne peut pas me reprocher � la fois pr�cipitation et lenteur !
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur CAFFET.
Vous n'avez pas donn� l'avis de l'Ex�cutif sur l'amendement 17 et le sous-amendement 17 bis.
M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint, rapporteur. - Je suis d'accord avec le sous-amendement 17 bis, mais j'ai une modification � faire dans l'amendement 17, dans le plan "�nergies renouvelables" : je souhaiterais que cette �tude se fasse sur la base du projet laur�at qui sera retenu, et non pas sur les quatre parce que nous n'avons pas le temps de faire une �tude s�rieuse sur le plan des �nergies renouvelables pour les quatre projets qui sont encore en lice.
Si mon ami Jean-Fran�ois BLET en est d'accord, je serais favorable � l'amendement 17 ainsi modifi�.
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Qu'en pense l'ami Jean-Fran�ois BLET, c'est-�-dire que l'on fasse le bilan �nerg�tique sur le projet du laur�at retenu ?
M. Jean-Fran�ois BLET. - Les propos du camarade et n�anmoins ami CAFFET me vont droit au c?ur ! Mais non, il aurait �t� souhaitable et pr�f�rable de pr�voir une �tude sur les quatre projets parce que cette �tude aurait montr� que certains projets ultra densificateurs sont �galement ultra �nerg�tivores.
Mais je me rends bien volontiers au souci pragmatique de notre ami Jean-Pierre CAFFET.
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci.
Donc je mets d'abord aux voix, � main lev�e, le sous-amendement n� 17 bis du groupe "Les Verts" assorti d'un avis favorable de l'Ex�cutif.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Qui s'abstient ?
Le sous-amendement n� 17 bis est adopt�.
Je mets aux voix, � main lev�e, l'amendement n� 17 tel qu'il a �t� amend� par Jean-Pierre CAFFET avec accord du groupe "Les Verts".
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Qui s'abstient ?
L'amendement n� 17 amend� est adopt�.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DU 169 ainsi amend�.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Qui s'abstient ?
Le projet de d�lib�ration amend� est adopt�. (2004, DU 169).

Octobre 2004
Débat
Conseil municipal
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