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81 - 2004, DVD 240 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer l'avenant n° 6 à la convention de concession du 22 octobre 1968 pour l'aménagement et l'exploitation du parc de stationnement de la Porte d'Orléans et la construction et l'exploitation du parc de stationnement Porte d'Italie (13e) et l'avenant n° 1 à la convention de concession du 1er mars 1999 pour la modernisation et l'exploitation du parc de stationnement Porte d'Orléans (14e)


M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DVD 240 autorisant M. le Maire de Paris � signer l'avenant n� 6 � la convention de concession du 22 octobre 1968 pour l'am�nagement et l'exploitation du parc de stationnement de la porte d'Orl�ans (14e), et la construction et l'exploitation du parc de stationnement porte d'Italie (13e) et l'avenant n� 1 � la convention de concession du 1er mars 1999 pour la modernisation et l'exploitation du parc de stationnement (14e).
Je donne la parole � Mme Sophie MEYNAUD, pour le groupe communiste.
Mme Sophie MEYNAUD. - Merci.
Monsieur le Maire, chers coll�gues, dans ce parking de la porte d'Orl�ans g�r� par la S.A.E.M.E.S., la soci�t� "Total" ne souhaite plus g�rer une surface situ�e au niveau -1. La r�trocession gratuite de la surface � la Ville est propos�e.
Ce serait donc la S.A.E.M.E.S., concessionnaire actuel, qui r�cup�rait cette surface pour la r�server, et c'est ce que vous nous indiquez, "en priorit� au stationnement de v�hicules propres et aux installations d�di�es � des op�rations de logistique urbaine permettant la distribution des marchandises � Paris".
Je suis d�j� intervenue sur une op�ration qui semblait analogue en termes de logistique pour vous dire tout l'int�r�t que les �lus communistes portent � ce type de projet qui permettrait � terme de limiter la circulation des camions dans Paris. Nous aurons l'occasion d'y revenir.
J'aimerais savoir simplement si, aujourd'hui, pour ce parc de la porte d'Orl�ans vous avez un projet un peu pr�cis sur les aspects de logistique urbaine.
Et sans mettre de c�t� la concertation n�cessaire avec tous les acteurs concern�s, au contraire, auriez-vous quelques �l�ments de pr�cision � nous fournir au stade o� nous en sommes ?
Merci.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Mme Genevi�ve BELLENGER a la parole pour le groupe socialiste, avec la m�me concision.
Mme Genevi�ve BELLENGER. - Ce sera un peu plus long, si vous le permettez, mais rapide quand m�me.
Effectivement, Monsieur le Maire, chers coll�gues, j'ai choisi d'intervenir sur ce projet de d�lib�ration parce qu'il rev�t un caract�re particuli�rement novateur pour la politique des d�placements � Paris en esp�rant, qu'un jour, pas trop lointain, un grand journal sp�cialis� dans les transports titre "Paris, la moderne" comme il l'a fait r�cemment pour Rome.
Disons simplement que Paris est en mouvement et que nous sommes sur la bonne voie notamment avec ce projet qui manifeste que, depuis notre arriv�e aux responsabilit�s, Paris s'est donn� les moyens de repenser le transport des marchandises en zone urbaine dense. Nous en avons parl� hier � propos du Forum des Halles et du fret urbain au c?ur de la Capitale, aujourd'hui nous sommes en agglom�ration et en p�riph�rie de Paris.
En effet, plusieurs actions ont d'ores et d�j� �t� engag�es et font l'objet d'un suivi r�gulier au sein d'instances parisiennes de concertation, comme nous l'avons dit lors de la communication sur les transports, qu'il s'agisse de la mise en place de syst�mes d'information sur le transport des marchandises, de propositions d'�volution du statut juridique des aires de livraison, d'un plan strat�gique du d�veloppement du fret ferroviaire et fluvial.
C'est sur cette lanc�e, dans cette dynamique que je tiens ici � souligner l'aspect ind�niablement novateur que constitue la cr�ation de deux nouveaux espaces logistiques urbains aux portes d'Italie et d'Orl�ans, sur l'axe strat�gique Rungis-Centre de Paris pour la fili�re alimentaire, repr�sentant ainsi un �l�ment d�terminant pour une meilleure r�gulation des flux de livraison.
Ce projet brise enfin le mur de l'immobilisme et du fatalisme qui faisait de Paris une exception en mati�re de transport de marchandises, sous pr�texte que Paris, c'est Paris, sous-entendu le tout-camion est inexorablement le lot d'une Capitale comme Paris.
La mise en ?uvre de ces nouveaux espaces de logistique urbains est une premi�re r�ponse dans le cadre de nos pr�rogatives � ce d�fi que constitue pour une ville de 2 millions d'habitants la n�cessaire r�gulation ma�tris�e d'un flux repr�sentant plus d'une tonne hebdomadaire de marchandises, soit 200.000 livraisons par jour intra muros ou, dit autrement, la moiti� de la pollution parisienne.
Fort de l'exp�rimentation du transport des marchandises par triporteurs initi� depuis mai 2003 par la soci�t� "Petite Reine" install�e dans le parc Saint-Germain l'Auxerrois, dont le bilan fait appara�tre un impact important en termes social et environnemental (cr�ation d'une dizaine d'emplois p�rennes, une progression d'activit� de 461 % sur un an avec 4.405 courses pour le seul mois de mai 2004, une �conomie de 78.208 kilom�tres circul�s repr�sentant une r�duction importante des pollutions urbaines motoris�es, � titre d'exemple, une �conomie de 27 tonnes de CO2 de 363 kilogrammes de monoxyde de carbone), nous ne pouvons que nous r�jouir de la d�termination politique de la Municipalit� qui, loin de s'arr�ter � la satisfaction d'une exp�rimentation r�ussie, comme nous y avons �t� trop longtemps habitu�s, mobilise, � l'aune d'une nouvelle gouvernance et en partenariat avec la S.A.E.M.E.S. et les acteurs �conomiques, les moyens logistiques n�cessaires pour une r�elle prise en compte de la probl�matique des livraisons, essentielle � l'av�nement d'une proximit� durable et qui plus est, parce que le cheminement final se fera par triporteurs, permettra de valoriser, par ce nouvel usage, l'ensemble des am�nagements de voirie en faveur des circulations douces, les couloirs d'autobus en site propre, certes, mais aussi les nouvelles pistes cyclables radiales vers le Centre de Paris inscrites au programme "R�seau vert 2004" dont nous d�lib�rerons tout � l'heure.
Je vous en remercie.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Merci.
La parole est � Denis BAUPIN pour l'Ex�cutif.
M. Denis BAUPIN, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Merci � Mme MEYNAUD et � Mme BELLENGER de leurs interventions en ce qui concerne la politique de transport de marchandises. J'ai peu de chose � ajouter � ce qu'elles ont indiqu� sur les enjeux majeurs de cette politique et que vient de rappeler de fa�on assez exhaustive Mme BELLENGER.
Merci d'autant plus que parfois on se sent un peu seul sur cette politique, notamment quand je regarde la strat�gie de la S.N.C.F. en mati�re de fret et de logistique urbaine. Mon sentiment est que l'alternative au tout camion n'est pas vraiment un des objectifs majeurs de la S.N.C.F. pour ce qui concerne la logistique urbaine. C'est une vraie difficult� lorsque l'op�rateur majeur ferroviaire fran�ais semble se d�sint�resser de cette question.
Cela ne nous emp�che pas de continuer � travailler y compris avec la Direction r�gionale de l'�quipement et la R�gion Ile-de-France pour b�tir un sch�ma en ce qui concerne la logistique ferroviaire.
Je pr�cise que l�, nous ne parlons que d'un seul site, la porte d'Orl�ans, m�me si le titre du projet de d�lib�ration peut donner l'impression que la porte d'Italie est concern�e : c'est en fait parce qu'il y a un avenant au contrat initial qui portait initialement sur les portes d'Orl�ans et d'Italie. Mais l'op�ration concern�e ne porte que sur la porte d'Orl�ans. Il s'agit d'un seul local � vocation de logistique urbaine.
Je pr�cise � Mme MEYNAUD que d'ores et d�j� nous avons �t� sollicit�s par une cha�ne de produits alimentaires biologiques qui assure ses livraisons aujourd'hui de Rungis � Paris par des camions et qui souhaite pouvoir le faire jusqu'aux garages, mais ensuite une distribution plus propre dans Paris, qui pourrait donc �tre l'un des op�rateurs qui prendrait place dans ce parking.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 240.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2004, DVD 240).

Octobre 2004
Débat
Conseil municipal
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