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23 - II - Question d'actualité de M. Patrick BLOCHE et des membres du groupe socialiste et radical de gauche concernant les résultats de l'étude menée par la société "Unilog Management"


M. LE MAIRE DE PARIS. - La question suivante du groupe socialiste et radical de gauche concerne les r�sultats de l'�tude men�e par la soci�t� "Unilog Management".
Je donne la parole � M. BLOCHE pour sa question.
M. Patrick BLOCHE. - Merci.
Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, l'audit financier, publi� en novembre 2001, a relev� les d�ficiences, pour ne pas dire les d�faillances des syst�mes d'information de la Ville de Paris et soulign� les difficult�s li�es � la complexit� des structures de l'administration parisienne. C'est la raison pour laquelle la Ville s'est dot�e d'un sch�ma directeur informatique particuli�rement audacieux dot� de 160 millions d'euros pour la p�riode 2004-2007, sch�ma directeur dont l'objectif est une refonte des syst�mes d'information et une rationalisation de leur gestion.
Comme vous nous l'avez indiqu� � plusieurs reprises, Monsieur le Maire, cette refonte des syst�mes d'information aujourd'hui en cours de mise en ?uvre fait une large place aux solutions libres puisque la Ville a recours � des produits "open source", comme on dit, pour un grand nombre d'applications. Je pense par exemple au logiciel "Lut�ce" utilis� pour les sites des mairies d'arrondissement, mis � disposition de nombreuses collectivit�s territoriales en France. L'enjeu est de taille et n'est pas seulement d'ordre �conomique et budg�taire.
Il s'agit, pour la Ville de Paris, de conqu�rir son ind�pendance vis-�-vis de fournisseurs en situation de quasi-monopole, on peut m�me dire d'un fournisseur en situation de quasi-monopole ; d'am�liorer la s�curit� de ses syst�mes d'information via, et c'est essentiel, l'acc�s au code source ; de garantir son interop�rabilit� mais aussi d'am�liorer le service rendu aux Parisiennes et aux Parisiens. Ce n'est pas seulement un probl�me interne � l'administration parisienne : il s'agit de valoriser le service public rendu � nos concitoyens.
De nombreuses villes et de nombreuses administrations, constatant les avantages du recours � des standards ouverts, ont fait le choix de faire �voluer leur syst�me d'information vers le libre. C'est ainsi que la Ville de Paris a command� � la soci�t� "Unilog Management" une �tude �conomique qui vise � construire et � �valuer divers sc�narios comportant un recours accru aux solutions libres pour la gestion des postes de travail et pour l'exploitation des serveurs.
Comme vous vous y �tiez engag�, Monsieur le Maire, cette �tude a �t� restitu�e aux �lus des 1�re et 2e Commissions la semaine derni�re. Pouvez-vous nous indiquer les principaux enseignements que l'on peut en tirer et comment la Municipalit� entend-elle agir en ce domaine qui repr�sente un enjeu majeur pour l'organisation des services de notre Ville ?
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.
Aujourd'hui, vous �tes tous exemplaires, vous respectez le temps de parole.
La parole est � M. DAGNAUD.
M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint. - Merci.
Monsieur le Pr�sident, chers coll�gues, je veux souligner que cette �tude apporte des �l�ments d'�clairage mais, � ce stade, n'engage pas la Ville. Cette �tude �conomique confirme les orientations strat�giques et les choix d'organisation qui ont �t� d�termin�s suite � l'audit g�n�ral r�alis� en 2001, s�v�re mais lucide, notamment sur l'informatique � Paris. Je pense par exemple � la cr�ation d'une direction sp�cifique, � l'�laboration d'un sch�ma directeur informatique aujourd'hui en cours de mise en ?uvre, � l'extension de l'�quipement informatique des services, et vous savez que nous devons passer de 12.000 postes en d�but de mandature � 20.000 au terme de cette mandature.
La modernisation des syst�mes et leur homog�n�isation sont en marche, mais ce travail n'est pas achev�.
Dans ce contexte encore fragile, l'hypoth�se d'une migration massive � court terme vers le libre, c'est-�-dire un passage total et imm�diat, appara�t incompatible avec l'�tat du parc et occasionnerait des surco�ts importants, sans am�liorer le service rendu. Or, c'est ce qui me para�t particuli�rement important.
En revanche, la Ville entend se doter des moyens d'assurer la ma�trise de son d�veloppement et de tendre vers une ind�pendance toujours plus grande par rapport � ses fournisseurs, notamment ceux qui sont dans une situation de monopole de fait.
Comme vous le souligniez tr�s justement, l'univers du logiciel libre est loin d'�tre inconnu � la Ville de Paris. Au-del� du logiciel "Lut�ce", je pourrais multiplier les exemples d'application utilis�s par nos services ayant recours � des produits "open source". Je pense par exemple � la gestion et la r�servation des tennis, � la gestion du R.M.I., au plan "canicule", � la gestion du dispositif "Pr�t Paris Logement", � la coordination des travaux de voirie et tant d'autres exemples.
Alors qu'en 2002, seuls 18 % de nos serveurs fonctionnaient sous "Linux", ce chiffre est aujourd'hui de 42 %, soit 110 serveurs sur les 260 en production.
Enjeu �conomique, enjeu de qualit� de service, nous sommes bien au c?ur d'une question �minemment politique. La Ville entend acc�der au meilleur service, au meilleur prix, renforcer son ind�pendance et la s�curit� de ses syst�mes d'information.
Le Maire de Paris aura l'occasion de s'exprimer prochainement sur ces questions.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup. Il n'y a pas de r�actions particuli�res.

Octobre 2004
Débat
Conseil municipal
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