retour Retour

59 - 2004, SG 139 - Candidature de Paris pour l'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2012.Vœu déposé par le groupe "Les Verts" relatif à la préservation de l'inégralité du bois de Boulogne.Vœu déposé par le groupe Union pour la démocratie française sur l'extension de Roland Garros.Vœu déposé par le groupe Union pour la démocratie française tendant à ce que soit recherchée l'opportunité de constituer un potentiel foncier sur le secteur Batignolles.Vœu déposé par l'Exécutif sur l'aménagement et la valorisation du bois de Boulogne dans la perspective de l'organisation des Jeux olympiques 2012


M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous entamons maintenant un d�bat tr�s important sur la candidature de Paris aux Jeux olympiques et paralympiques pour 2010.
Nous avons des projets de d�lib�ration, le SG 139, le SG 1 G, des v?ux, des amendements...
Je vais vous dire quelques mots g�n�raux. Il y aura un d�bat g�n�ral. Dans ce d�bat g�n�ral que vous avez organis�, pensez � d�fendre les points de vue qui concernent les v?ux ou les amendements et lorsque les quatre membres de l'Ex�cutif r�pondront, Jean-Pierre CAFFET, Denis BAUPIN, Pascal CHERKI et Yves CONTASSOT, je leur demande de se compl�ter, de ne pas se r�p�ter. Christian SAUTTER pourrait �galement intervenir car il est concern� par le financement de tout cela, mais je ne l'y pousse pas. Faites une intervention � quatre voix.
Je souhaite que le d�bat soit clair, y compris sur la diversit� de nos points de vue, de nos v?ux ou amendements, afin que tout cela, si possible, converge.
Cela fait de nombreux mois que nous travaillons tous, on pourrait m�me dire de nombreuses ann�es, � cette candidature et je voudrais dire plusieurs choses.
La premi�re, c'est que nous sommes candidats dans le cadre d'une comp�tition extr�mement ouverte et extr�mement difficile. Je ne fais pas partie de ceux qui pensent que la d�cision est acquise, qu'il y aurait tel favori.
Lorsque sont en comp�tition New York, Londres, Madrid, Moscou et Paris, il n'y a la place pour aucune arrogance, pour aucune suffisance et pour aucun pronostic qui serait le fruit d'une psychologie un peu autosatisfaite.
C'est une comp�tition extr�mement difficile, o� nous avons des chances et o� je souhaite que nous mettions justement toutes les chances de notre c�t�.
Quand on se lance dans une aventure aussi consid�rable, on ne fait pas les choses � moiti�. On le fait dans la transparence en prenant en compte toutes les difficult�s, toutes les r�alit�s, mais on le fait en se donnant toutes les chances de gagner sinon, ce n'est pas la peine.
Cette aventure est passionnante. Elle est passionnante parce que les Jeux olympiques sont le plus grand �v�nement mondial et populaire.
Bien s�r, il peut y avoir autour des Jeux olympiques un certain nombre de d�rives ou de sujets qui, du point de vue de nos valeurs, sont moins enthousiasmants que les valeurs de l'olympisme.
Si Paris est candidat pour organiser des Jeux d'�t�, ce qui ne s'est pas produit en France depuis 1924, c'est pour les valeurs fondamentales de l'olympisme et ce qu'elles peuvent avoir de commun, de rencontre avec les valeurs de Paris. Pour moi, ces valeurs du sport et de l'olympisme, c'est � la fois de la comp�tition, de la fraternit�, de la rencontre, de l'universalisme, et cela vaut bien d'autres rendez-vous internationaux dans une plan�te mondialis�e.
Il faut quand m�me voir ce que repr�sente le sport, la comp�tition sportive, m�me si le challenge se termine fraternellement, pour des milliards d'�tres humains et, en particulier, dans les cat�gories populaires. Les Jeux olympiques, ce n'est pas un �v�nement �litiste. C'est un �v�nement fondamentalement populaire pour des milliards d'�tres humains, de gamins, y compris dans des quartiers d�favoris�s du monde entier.
A nous de proposer une organisation de ces Jeux qui soit conforme aux valeurs fondamentales de l'Olympisme et aux valeurs de Paris, c'est-�-dire des valeurs d'ouverture, d'�galit� et ces valeurs universelles que porte l'olympisme et que porte notre Capitale.
Mais c'est vrai que cela peut para�tre difficile de concilier du sens et de la performance. Voil� pourquoi j'ai dit et je maintiens que ces Jeux ne doivent pas �tre les Jeux de la frime, ne doivent pas �tre les Jeux du gaspillage. Ils doivent �tre des Jeux � l'esprit d�mocratique. Et en m�me temps, il est conciliable - en tout cas, c'est un d�fi pour nous, relevons-le ! -, d'�tre professionnels, de vouloir pr�senter une offre de grande qualit� et en m�me temps tr�s exigeante sur le sens.
Personnellement, je consid�re ce que le pr�sident du C.I.O. exprime comme valeurs de l'Olympisme, sa volont� de cr�er des circonstances qui rassemblent, comme de lutter contre le dopage. J'ai �t� frapp� � Ath�nes de voir, lors de la c�r�monie d'ouverture, lorsque l'on conna�t l'histoire, la d�l�gation turque d�filer en ajoutant des drapeaux grecs � ses propres drapeaux et se faire acclamer par la population qui �tait dans le stade d'Ath�nes. Je ne veux pas id�aliser. Je veux dire simplement, qu'� travers ce type d'�v�nement international, il y a des opportunit�s de rencontres, il y a des opportunit�s qui d�passent justement un certain nombre de conflits qui sont le fruit des enjeux de pouvoir ou de l'histoire.
Nous devons tenter de m�riter ces Jeux. Ces Jeux, je voudrais qu'ils soient des Jeux du XXIe si�cle. Des Jeux du XXIe si�cle, cela veut dire que la civilisation urbaine a besoin de solidarit� et a besoin de d�veloppement durable. Solidarit�, pour moi, le symbole principal de la candidature de Paris, c'est l'accessibilit� cr��e pour tous au-del� de nos handicaps. C'est au c?ur de notre candidature, au c?ur de notre dossier technique, et cela a un co�t, et c'est une difficult�. L'�galit� au-del� de nos handicaps, cela ne se d�cr�te pas, cela se fait ! Et P�n�lope en sait quelque chose. De cette candidature, je souhaite faire un levier pour cette solidarit�.
Deuxi�mement, je souhaite que ces Jeux soient des Jeux de tous. Et y compris si j'analyse le d�roulement tout � fait r�ussi d'Ath�nes, je pense que nous devons dans notre dossier de candidature avoir le sens de la c�l�bration des Jeux au c?ur de la Ville et par toute la population. Je crois que ce peut �tre un rendez-vous extraordinaire pour le lien social, pour la coh�sion.
Jeux de la solidarit�, cela peut para�tre n�gligeable mais, pour moi, ce ne l'est pas. Quand on m�le le sens et la gestion, il y a des r�percussions en termes d'am�nagement de la R�gion parisienne et en termes d'emploi. Il est �vident que cela repr�sente des activit�s, du d�veloppement, des emplois provisoires ou p�rennes, et moi, cela ne m'indiff�re pas du tout pour la dynamique de notre agglom�ration et pour un certain nombre de gens qui pourraient �tre au ch�mage ou dans la difficult�. Ce sont des dizaines de milliers d'emplois, certains provisoires et au moins 42.000 p�rennes.
Am�nagement de la Ville et Paris et de son environnement, c'est fondamental. Je ne veux pas intervenir d'une mani�re qui pourrait para�tre politicienne, mais Dieu sait combien nous travaillons depuis trois ans et demi en lien avec les autres collectivit�s locales, les communes voisines, les d�partements voisins, la R�gion Ile-de-France. Il est �vident que le processus m�me qui nous conduit du 6 juillet 2005 aux Jeux de 2012 est un processus f�d�rateur. Il faut voir ce que cela repr�sente comme avantages pour les populations de Seine Saint-Denis, pour les populations des Yvelines, pour la fronti�re entre Paris et son environnement � travers l'am�nagement de cette vaste zone des Batignolles : chers amis, pour que nous ayons de l'ambition, il faut comprendre que le village olympique, c'est une opportunit� formidable pour nous d'am�nager des dizaines d'hectares aux Batignolles, dans le 17e arrondissement.
Chacun sait, parce que je veux parler un langage de franchise, que, compte tenu des n�gociations qu'il y a entre tous les partenaires, si l'on gagne les Jeux, c'est quand m�me plus facile de se mettre d'accord avec R.F.F., la S.N.C.F., pour lib�rer des dizaines d'hectares qui vont, certes, �tre d�di�s pendant quelques semaines � des athl�tes dans des conditions exceptionnelles, oui, mais qui permettront de laisser en h�ritage aux populations de l'agglom�ration parisienne des logements, notamment �tudiants, des activit�s, des espaces verts et des �quipements.
Vous savez, si l'on ne gagne pas le 6 juillet 2005, je ne suis pas s�r que l'on va aller aussi vite pour am�nager Batignolles. Je le souhaite, �videmment. Mais nous savons bien que c'est un formidable acc�l�rateur de d�veloppement et d'am�nagement, surtout quand on dit que nous voulons r�aliser ce village olympique aux normes H.Q.E. C'est quand m�me une ambition, un r�ve gestionnaire que d'am�nager un grand morceau de ville, avec ce que cela repr�sente pour la vie quotidienne, pour l'activit� �conomique, pour la qualit� de vie, et de le faire avec une ambition r�elle du point de vue du d�veloppement durable et des normes Haute Qualit� Environnementale.
De ce point de vue-l�, je veux dire que si j'ai voulu que cette offre de candidature signe des Jeux �cologiques, ce n'est pas parce que je veux c�der � telle ou telle pression, m�me si cela ne me d�range pas que tout le monde apporte sa contribution, tout cela me va tr�s bien, mais parce que j'y crois et que je crois que, si Paris accueille en 2012 les Jeux les plus �cologiques qui aient jamais �t� organis�s, ceux qui auront mis le plus l'�tre humain, sa vie dans la ville et sa qualit� de vie au c?ur du projet d'am�nagement, ce sera contagieux, et je pense que c'est un beau message, c'est une belle signature.
Alors je voudrais que nous prenions en compte toutes les difficult�s, que nous soyons lucides, il ne s'agit pas que notre enthousiasme nous rende, comment dire, irr�alistes, mais je voudrais que nous ayons cette ambition de fond et que, dans tout ce que nous concevons en mati�re de transports, en mati�re d'am�nagements, nous ayons vraiment envie de nous placer � nous-m�mes la barre tr�s haut, tout en �tant r�alistes, raisonnables. De ce point de vue-l�, dans les projets de d�lib�ration, les garanties que la Ville de Paris donnerait pour des am�nagements, c'est � la fois un risque � prendre, un risque � calculer, � ma�triser et, dans certains cas, � limiter �videmment puisque nous ne serons pas seuls, ni comme op�rateur public, ni par rapport aux entrepreneurs priv�s.
Il est �vident que la tr�s grande salle, que Roland Garros, doivent �tre �videmment pens�s en fonction de leur usage futur, de leur rationalit� �conomique future, et que cela doit nous amener � inviter un certain nombre de partenaires � participer � l'investissement, m�me si nous devons �videmment ma�triser la finalit� de tout cela.
Chers coll�gues, je voulais vous exprimer ces choses de mani�re, je veux dire, non pas improvis�e, mais sans vouloir un texte, parce que je pr�f�rais vous communiquer, en tant que Pr�sident du Groupe d'int�r�t public de la candidature "Paris 2012", l'esprit dans lequel nous travaillons.
Mais sur l'esprit, je n'ai pas encore dit l'essentiel. L'essentiel, c'est la motivation commune de tous les acteurs de cette candidature : Pr�sident de la R�publique, Gouvernement � travers l'engagement de Jean-Fran�ois LAMOUR, R�gion Ile-de-France � travers l'engagement de Jean-Paul HUCHON et de toute son �quipe, les �lus locaux, les maires d'Ile-de-France, les Maires de France qui sont mobilis�s, qui me demandent r�guli�rement � s'engager et - d'ailleurs ils s'engagent - et � l'occasion du Congr�s des Maires de France prochainement, il y aura manifestation de cet engagement et partage du d�sir de ces Jeux olympiques.
Je viens de parler des institutionnels, mais le mouvement sportif ! Je suis extr�mement touch� de la mani�re dont les sportifs fran�ais, les grands champions, les M�daill�s olympiques d'Ath�nes, les M�daill�s paralympiques, les sportifs des petits clubs, avec le m�me enthousiasme, avec la m�me g�n�rosit�, avec le m�me amour de leur engagement sportif, proposent leur contribution, sont dans cette aventure, dans cet enthousiasme collectif.
C'est magnifique de voir des grands champions, y compris �trangers parfois, mais je ne veux pas en dire trop, ou des petits clubs qui nous disent "eh bien, on veut les Jeux, qu'est-ce qu'on fait ? On va participer � quelque chose ensemble ?".
J'ajoute le monde �conomique et social. Oui, je veux rendre hommage aux entrepreneurs qui, autour d'Arnaud LAGARDERE, s'engagent fortement, et d'ailleurs c'est l� aussi, et je l'assume totalement, une signature de l'esprit de management de cette candidature.
J'ai souhait� par rapport � la candidature de 2008 que cela co�te moins cher en proportion � ceux qui s'�taient engag�s, avec l'argent des contribuables, l'Etat, la Ville, la R�gion. Eh oui ! Mais nous restons majoritaires, nous pilotons, et un certain nombre d'entrepreneurs sont actifs, enthousiastes, mobilisent... et pour le moment, ils n'en ont pas de retomb�es, mais ils ont le droit de dire qu'ils sont dans cette passion.
Et le monde social ?
Moi, je me suis entretenu de cette question - je le dis � ce stade avec prudence, parce que je veux respecter les rythmes - avec tous les leaders syndicaux de ce pays, tous ! Certains ont commenc� � s'exprimer, d'autres le feront. C'est tr�s important. Qu'est-ce que vous croyez ? Qu'un salari� m�me dans la difficult�, dans la souffrance, ne regarde pas les Jeux olympiques ?! Vous croyez que cela ne le passionne pas ? Peut-�tre plus que son patron d'ailleurs. Enfin, je n'en sais rien.
Moi, en tout cas, cela m'importe beaucoup que ceux qui repr�sentent le monde du travail aient une place dans cette ambition collective, qu'eux aussi aient envie de cr�ations d'emplois, de solidarit� et de coh�sion sociale.
J'appr�cie donc que certains se soient d�j� exprim�s, j'appr�cie que certains y pensent et �changent avec l'animateur que je suis de mani�re tr�s ouverte et je veux qu'� un moment donn� cela se voie, mais je veux respecter �videmment les rythmes de nos partenaires et des partenaires syndicaux.
Chers coll�gues, je voudrais vous dire aussi qu'en termes d'am�nagements urbains, je l'ai �voqu� tout � l'heure rapidement, mais c'est quelque chose de consid�rable, et je sais que parfois nous n'arrivons pas bien � expliquer... eh bien, am�liorons-nous, mais il n'y a rien dans le dossier technique tel qu'il est qui ne soit pas un progr�s m�me du point de vue de l'accroissement du nombre d'espaces verts.
Il y a dans le dossier tel que nous le pr�sentons des plus en mati�re de logement, en mati�re d'�quipements sportifs, en mati�re de d�placements, en mati�re de solidarit� - je pense aux personnes handicap�es -, mais �galement, et ce n'�tait pas �vident, et ce n'�tait pas facile � concevoir et il a fallu tout le monde, dans le domaine des espaces verts, car il y en aura plus � la sortie gr�ce aux Jeux olympiques.
Alors, bien s�r, tout cela, c'est du boulot, c'est parfois des incompr�hensions, du management et de l'ing�nierie, mais cela vaut la peine !
Je voudrais dire en conclusion que nous sommes loin d'avoir gagn�.
Si nous gagnons le 6 juillet 2005 � Singapour, tous les Franciliens, tous les Fran�ais y gagneront quelque chose. Tous !
Pour pr�parer cette comp�tition, car nous sommes sur le terrain, mes amis, nous sommes sur le terrain, tous, actuellement, et nous livrons la comp�tition, il faut que nous sachions concilier diversit�, libert� de point de vue, d'analyse et de suggestion et U-N-I-T-E !
Vis-�-vis du Comit� international olympique et face � nos quatre concurrents, je nous sugg�re de maintenir jusqu'au 6 juillet 2005 ce climat r�el, compris, entendu, de rassemblement d'une �quipe au service de cette candidature.
Je ne veux pas entrer dans les d�tails, mais je crois savoir que, pour les membres du Comit� International Olympique, actuellement, la candidature de Paris donne le sentiment d'une �quipe soud�e - et pourtant elle est pluraliste -, d'une �quipe qui vraiment a cette part de g�n�rosit�, qui fait qu'avec nos diff�rences on est engag�.
Je veux dire aux membres du Conseil de Paris que, vraiment, en aucune fa�on, je ne veux brider leur cr�ativit�, leurs opinions, leurs diff�rences. Il faut que ces diff�rences, cette diversit� d'opinions, convergent. Il faut que le Conseil de Paris ait la force d'�tre libre individuellement, chaque Conseiller, chaque groupe, et en m�me temps de trouver cette occasion pour se rassembler pour cette circonstance-l�. Car je vous assure que les membres du C.I.O. suivent tout. Ils ont raison. Ils suivent tout dans les cinq villes, d'ailleurs. Et regardez, ce n'est pas le domaine dans lequel on est le plus en retard, l'unit� de tous les partenaires de la candidature, par rapport � nos concurrents sur lesquels je me garderai bien de tenir le moindre propos d�sagr�able.
Et donc je le dis aux �lus de Paris : un d�bat a lieu, ce d�bat est libre, doit permettre totalement l'expression des suggestions, des analyses, mais il doit converger et il doit nous amener � nous rassembler. Je veux enfin dire que pour �laborer ce projet, beaucoup d'adjoints, beaucoup, fournissent un travail consid�rable, de m�me que les directions, le Secr�tariat g�n�ral de la Ville et je veux leur exprimer non seulement ma reconnaissance, mais aussi ma certitude qu'il faut continuer � �tre tr�s exigeant avec nous-m�mes, car si nous ne restons pas extr�mement exigeants avec nous-m�mes, je pense que nous perdrons du terrain. Et, je leur demande d'�tre tr�s tr�s tr�s attentifs aux pr�sidents de groupes, aux conseillers qui leur demanderont, soit des informations, soit � �tre associ�s, soit � pouvoir r�ellement jouer leur r�le dans l'�quipe de la candidature de Paris pour les Jeux olympiques.
Mes chers coll�gues, je ne sais pas o� nous serons en 2012, les uns et les autres, je nous souhaite de tous assister � des Jeux olympique extraordinaires � Paris, en Ile-de-France, et je nous souhaite de nous �tre donn�s les moyens de faire en sorte que ces jeux correspondent, et � notre r�ve, et � ce que nous pouvons trouver de comp�tences en �tant tous ensemble, mais je nous rappelle que pour avoir ces instants magiques de 2012, il faut d'abord gagner le 6 juillet 2005, et c'est � cet effort, c'est � cette ambition, c'est � cette passion partag�e que je voulais vous convier ce matin.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et "Les Verts").
Je donne la parole d'abord � M. Yves GALLAND.
M. Yves GALLAND. - Monsieur le Maire, vous venez de mon point de vue de bien tracer le contexte : une comp�tition difficile, des chances r�elles, un grand enjeu pour Paris et au-del�, naturellement, pour le pays, pas de suffisance, et, ainsi que vous nous l'avez demand�, le rassemblement du Conseil dans la prise en compte raisonnable de nos diversit�s, avec � l'arriv�e, nous l'esp�rons tous, une convergence.
Ce projet de d�lib�ration a pour objet de voter les garanties financi�res n�cessaires pour le C.I.O. correspondant � 1,27 milliard d'euros auxquels s'ajouteront les d�penses et investissements de la Ville qui se monteront environ � 900 millions d'euros selon les estimations actuelles.
Pour donner � la candidature de Paris toutes ces chances de gagner, deux conditions nous paraissent �videntes. La premi�re : la qualit� du dossier et les garanties d'infrastructure et d'organisation. La seconde : le consensus, l'union autour d'une telle candidature d'autant plus forte qu'elle est tr�s inhabituelle dans notre beau pays.
Les garanties financi�res que vous nous demandez sont �videmment la contrepartie des engagements indispensables pour que le dossier "Paris 2012" ait toutes ses chances. Il s'agit d'ailleurs d'une conception assez remarquable qui a tir� des enseignements � la fois de l'�chec de la pr�c�dente candidature de Paris, des Jeux qui viennent de se d�rouler � Ath�nes et des �volutions de soci�t� et attentes nouvelles qui apparaissent,
Nous avons une ville magique, on con�oit des Jeux bien int�gr�s dans la cit� et la r�gion, cinq villes de province sont associ�es pour le football et la voile, sans oublier une prise en consid�ration des lourdes contraintes de circulation. Voil� dans l'ensemble des atouts incontestables. Une philosophie consistant � que ces Jeux ne soient pas uniquement un �v�nement ponctuel, mais un investissement durable pour les Parisiens, et une orientation dont nous nous f�licitons, j'y reviendrai pour essayer de l'accentuer.
Une �quipe "Paris et France", unie, toutes sensibilit�s confondues, comme l'atteste la composition du comit� fondateur, votre engagement, Monsieur le Maire, et celui du Pr�sident de la R�publique, voil� r�alis�e l'unit� nationale, atout d�terminant pour notre succ�s.
Nous avons une demande et deux v?ux qui en aucun cas ne peuvent affaiblir notre candidature, bien au contraire. La demande, Monsieur le Maire, c'est que la concertation avec la R�gion d'une part, avec les d�l�gations qui ont �t� mises en place, avec l'ensemble des groupes de la Ville et de la R�gion d'autre part soit r�elle. Et que ces �lus et ces d�l�gations soient inform�s, consult�s, associ�s.
Le premier v?u, c'est que l'accord de la Ville sur l'extension de Roland Garros soit contractualis� de telle fa�on qu'il soit �tabli qu'aucune autre demande de m�me nature ne pourra �tre pr�sent�e � l'avenir. Monsieur le Maire, je voudrais � cet �gard dire que d�s le d�part, nous avions indiqu� que sur la base de ce que nous souhaitons et compte tenu de l'existence d'autres v?ux, nous �tions pr�ts � retirer nos v?ux. J'observe cependant, et tr�s paisiblement puisque ces v?ux en aucun cas ne viennent mettre en cause l'unit� autour de la candidature ou la base m�me du dossier de candidature, qu'un v?u de l'Ex�cutif sur ce sujet a �t� pr�sent� hier, et que ce v?u de l'Ex�cutif prend largement en compte un v?u d'un autre groupe de ce Conseil et que sur un probl�me tr�s technique que je viens de d�finir, qui est celui de la contractualisation de l'extension de Roland Garros, et le fait qu'il s'agisse bien de la derni�re extension au profit de la F�d�ration fran�aise de tennis, ceci n'est pas pris en compte dans le v?u de l'Ex�cutif. Nous esp�rons que dans les minutes qui vont suivre puisqu'on peut toujours modifier tel ou tel v?u, on puisse nous donner des assurances.
Le second v?u est de notre point de vue fondamental parce qu'il r�pond � un certain nombre d'aspirations que vous avez d�finies. Je vous cite Monsieur le Maire. Vous venez de dire textuellement : "Am�nagement de la Ville et de son environnement. Am�nager des dizaines d'hectares aux Batignolles, les d�dier pour quelques semaines � des athl�tes et pour l'avenir aux Parisiens, avec des espaces verts, des logements, serait un formidable acc�l�rateur de d�veloppement". Je vous cite toujours : "Et d'am�nagement, c'est un r�ve d'am�nager un grand morceau de la Ville avec un ambition durable".
M. LE MAIRE DE PARIS. - Pardonnez-moi, mais j'ai parl� aussi d'activit�s �conomiques et d'�quipements publics parce que sinon on ne va pas se comprendre.
M. Yves GALLAND. - Mais tout � fait, Monsieur le Maire, au contraire, j'�tais tout � fait dans votre �tat d'esprit.
J'en viens � notre second v?u. Notre second voeu demande que puisse �tre �tudi�e, je dis bien �tudi�e, je ne dis pas r�alis�e, au lieu de la dalle l�g�re qui est pr�vue pour couvrir les voies ferr�es dans le secteur Batignolles, une dalle structurante. Ainsi je crois que, selon vos v?ux, pourrait �tre pr�serv� l'avenir pour les Parisiens et, si un tel projet s'av�rait r�alisable, la possibilit� d'un am�nagement urbanistique futur plus ambitieux apr�s les Jeux avec les activit�s telles que vous les avez d�finies, comme cela a �t� r�alis� dans les grandes capitales et villes du monde. Am�liorer l'environnement par la disparition de perc�es ferroviaires qui d�figurent la Ville, constituer un potentiel foncier permettant �ventuellement et ult�rieurement des projets d'am�nagements ambitieux. Vous les avez d�finis. R�aliser une continuit� avec les communes limitrophes, c'est aussi un des enjeux que nous pouvons poursuivre. Et, Monsieur le Maire, pour que les choses soient sans ambigu�t�, et comme je crois que nous ne nous complaisons pas dans l'irresponsablilit� ou l'aventurisme, je voudrais relire le v?u dans sa formulation : "Pour pr�server l'avenir, sans changer la nature de la n�gociation avec le R�seau ferr� de France et le projet pr�sent� pour la candidature aux Jeux olympiques, le groupe U.D.F. souhaite que soit �tudi�e l'alternative de r�alisation d'une dalle structurante". Etudier l'alternative de r�alisation d'une dalle structurante.
Voici les motivations qui nous animent et qui nous semblent la meilleure mani�re de pr�server en tout �tat de cause les alternatives d'avenir pour Paris et les Parisiens. Nous esp�rons que vous pourrez entendre ces diff�rentiations positives et en tout �tat de cause, nous voterons ce projet de d�lib�ration marquant ainsi et une fois de plus l'engagement sans faille de l'U.D.F. pour soutenir et promouvoir "Paris 2012".
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Monsieur GALLAND.
(Applaudissements sur les bancs du groupe Union pour la d�mocratie fran�aise).
Avant de donner la parole � M. RIOU, je serais assez favorable, s'il y a accord de fond, � ce que les synth�ses soient trouv�es, avec tous les groupes. S'il y a d�saccord, il y a d�saccord, mais s'il ne s'agit que de mots, il faut trouver les formulations auxquelles on adh�re. Je ne demande � personne de se renier. Je pr�f�rerais qu'on les trouve et comme il y a un d�bat, pendant ce d�bat, vous avez encore le temps de quelques �changes, �ventuellement.
La parole est � Alain RIOU.
M. Alain RIOU. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, c'est un exercice difficile, voire p�rilleux, auquel je vais me livrer � travers cette intervention portant sur la pr�sentation de la position des �lus du groupe "Les Verts" sur la question des moyens de la candidature de Paris aux J.O. de 2012.
En tout premier lieu, je tiens � vous dire, Monsieur le Maire, que le groupe "Les Verts" est � vos c�t�s pour que soient organis�s � Paris en 2012 des Jeux olympiques et paralympiques, �cologiques, �thiques et solidaires.
Toutefois, les �lus "Les Verts" ne sont pas unanimes sur ce point et un nombre significatif d'entre elles et d'entre eux se sont prononc�s en contre ou en abstention sur ce projet de d�lib�ration.
Le groupe a donn� la libert� de vote � ses membres. Certaines et certains consid�rent que J.O. et �cologie sont d�cid�ment incompatibles, sont par leur nature m�me antinomiques, voire intrins�quement pervers.
Tel n'est pas la position de la majorit� du groupe. C'est pourquoi cette majorit� votera favorablement et certaines et certains avec enthousiasme, � l'issue de ce d�bat. Si les J.O. peuvent �tre l'expression du fric, de la frime, de la triche et de la corruption, de la publicit� et de la propagande � outrance, de la comp�tition sans conscience, des syst�mes d�rogatoires exorbitants, la majorit� d'entre nous est convaincue que la candidature de Paris qu'au premier chef vous portez, Monsieur le Maire, tourne r�solument le dos � cette vision.
Au contraire, c'est la perspective de Jeux �cologiques, �thiques et solidaires que nous appelons de nos v?ux, que nous construisons ensemble et que nous esp�rons, nous obtiendrons ensemble.
La France est l'un des tous premiers pays au monde � lutter aussi fortement contre le dopage, gr�ce notamment � la l�gislation vot�e sous la gauche, � la suite de l'initiative de Marie-Georges BUFFET, Ministre de la Jeunesse et des Sports du Gouvernement JOSPIN.
Nous nous f�licitons que le C.I.O. ait pris � bras-le-corps pour les combattre sans discontinuer ces pratiques d�testables.
Ces Jeux ne sont pas qu'olympiques, ils sont en m�me temps des Jeux paralympiques. C'est sans doute de tous les grands �v�nements du monde celui o� les personnes handicap�es � �galit� de traitement sont aussi visibles et respect�es.
"Les Verts" ne sont pas hostiles au sport d�s lors qu'il permet l'�panouissement individuel et collectif et "Les Verts" n'oublient pas qu'une part significative des jeunes est passionn�e par la pratique sportive.
Les jeux mettent en avant le d�veloppement durable et l'h�ritage, tant dans leur organisation que pour s�lectionner les villes candidates. Nous, �cologistes, ne pouvons qu'�tre sensibles � ce message actif.
Paris doit s'en montrer digne et c'est ce que notre Ville s'appr�te � faire.
L'horizon 2012, tel que nous le voyons si nous organisons les jeux, ce sont des transports publics plus nombreux, plus fiables, qui auront permis de faire sensiblement reculer l'automobile � Paris ; des circulations douces respect�es ; une accessibilit� renforc�e pour les personnes handicap�es ; des �quipements publics favorisant l'harmonie physique et sociale ; la mise en ?uvre hardie de la d�marche Haute qualit� environnementale ; une avanc�e sensible en superficie et en qualit� des espaces verts.
C'est notre vision, je crois que c'est aussi la v�tre.
Pour illustrer plus pr�cis�ment ce propos, la prolongation de la ligne de tramway des Mar�chaux sur plus de dix kilom�tres suppl�mentaires sera un h�ritage majeur des J.O. 2012, un h�ritage durable, un h�ritage �cologique pour l'ensemble des Parisiennes et des Parisiens, des Franciliennes et des Franciliens.
Abordons maintenant une question plus difficile entre nous, m�me si elle n'est pas centrale : l'extension de Roland Garros et l'avenir du bois de Boulogne.
Tout d'abord, je tiens � vous f�liciter, Monsieur le Maire, ainsi que votre adjoint Yves CONTASSOT, d'avoir obtenu, sans doute de haute lutte, de certains de nos partenaires dans la candidature que le projet d'extension de Roland Garros soit beaucoup moins pr�dateur de plein bois que le projet du Pr�sident de la F�d�ration de tennis qui entendait amputer � nouveau plus de six hectares.
Le projet que vous nous pr�sentez se limite � une amputation de 0,9 hectare, imm�diatement compens�e par la v�g�talisation d'environ le double de cette superficie, du fait de la couverture d'une bretelle d'autoroute.
Si cette solution limite les d�g�ts, elle n'est toutefois pas satisfaisante pour notre groupe qui a d�pos� un v?u et un amendement pour proscrire toute amputation du bois de Boulogne et de sa cause, l'�rection d'un petit d�me p�renne.
Ce v?u et cet amendement n'�taient pas � prendre ou � laisser. Ils �taient l'expression compl�te de notre volont�. En d�mocratie, certes, une minorit� ne peut �tre satisfaite contre toutes les autres, contre tous les autres. Mais elle peut �tre �cout�e et entendue.
Notre v?u et notre amendement ne sont pas une menace, une pression, une condition et surtout pas un risque de plomber la candidature de Paris. Le groupe "Les Verts" a d�cid� depuis le d�but de voter ce projet de d�lib�ration quel que soit le sort final du v?u et de l'amendement pr�sent�s.
Mais dans la concertation, nous attendions de l'Ex�cutif des propositions renfor�ant le caract�re �cologique de cette candidature sur ce point et, par suite, renfor�ant nos chances de l'emporter.
L'Ex�cutif a accept� cette concertation. Il pr�sente un v?u dit de substitution qui conduit dans des d�lais rapproch�s � reconqu�rir plus de dix hectares d'espaces verts ouverts au public et plus encore, dans des conditions non d�finies � ce jour, mais ouvrant des perspectives. Cela est positif. Tr�s positif.
Toutefois, notre regret, c'est que ce v?u n'aborde pas du tout et ne remet pas en cause l'extension de Roland Garros sous sa forme envisag�e. Rien � ce sujet. C'est dommage. Nous attendions un dernier signe. Il peut d'ailleurs encore venir dans ce d�bat. Peut-�tre viendra-t-il, hors de cette enceinte, de la F�d�ration fran�aise de tennis, si elle change de pr�sident. C'est ce que nous esp�rons.
A ce stade, c'est avec un m�lange d'amertume et d'espoir que nous nous appr�tons � donner un caract�re d�finitif � notre v?u, non sans avoir �cout� une derni�re fois votre adjoint charg� de l'Urbanisme, ainsi que vos trois autres adjoints, Pascal CHERKI, Denis BAUPIN et Yves CONTASSOT, et peut-�tre vous-m�me, r�pondre � cette question : ce d�me, ce petit d�me, ne pourrait-il pas �tre encore plus petit ? Ou non p�renne ? Ou ne pas exister du tout ? Ici et maintenant et jamais ?
Les associations environnementales et "Les Verts" parisiens en sont convaincus. "Les Verts" et plus globalement les �cologistes, notamment associatifs, continueront � se mobiliser pour que le bois de Boulogne ne soit pas amput�.
Cependant, ils resteront disponibles pour �tudier jusqu'au dernier moment, avec la Municipalit�, comment on pourrait am�liorer le projet pour diminuer encore les atteintes au bois.
Pour ne pas terminer sur une note en demi-teinte, je r�affirme ici, au nom du groupe "Les Verts", notre vote favorable � la d�lib�ration et au v?u de l'Ex�cutif, dans l'espoir que, dans moins de neuf mois, Paris sera la ville organisatrice de Jeux olympiques et paralympiques �cologiques, �thiques et solidaires, en 2012, et qu'� cette occasion les choix �cologiques de notre majorit� pris depuis 2001 s'illustreront de mani�re exemplaire.
Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs du groupe "Les Verts").
M. LE MAIRE DE PARIS. - Je tiens � vous remercier, Alain RIOU, � la fois pour ces propos constructifs, et pour votre implication personnelle dans ce dossier.
Je veux dire � ceux d'entre vous qui restent d�finitivement hostiles � l'id�e m�me des jeux, allant m�me jusqu'� les consid�rer �ventuellement comme pervers, que je leur donne rendez-vous, si je n'arrive pas � les convaincre maintenant. Mais, nous verrons, si nous les gagnons, ce que cela donnera � nos concitoyens et ce que cela portera comme sens. Et de ce point de vue, le seul regret que j'aurai, c'est qu'ils s'aper�oivent un peu tard de ce que cela aura pu apporter � des citoyens qui leur importent, je n'en doute pas, et de ce que cela aura pu apporter comme sens.
Quant � ceux d'entre vous qui sont favorables, mais qui veulent des tout petits d�mes, etc., je vous entends. Je vous entends et je pousse m�me les adjoints � trouver toutes les solutions. Il faut toujours que l'on soit exigeant et que l'on cherche. En m�me temps, c'est bien de chercher � concilier les contraires, mais il faut avancer. Et l'ambition ne peut pas se faire de mani�re petite. Elle doit se faire de mani�re exigeante : la preuve, vous l'avez dit vous-m�mes, c'est que l'on cr�e beaucoup d'espaces verts, il y a quand m�me beaucoup de choses extr�mement positives pour nous tous. En m�me temps, il ne faut pas avoir peur de consid�rer que les Jeux olympiques, c'est aussi une ambition. Ce n'est pas seulement le Paris d'Am�lie Poulain, que j'aime beaucoup, c'est bien le Paris d'Am�lie Poulain mais cela ne r�sume pas toutes nos ambitions, par exemple, quand on pense aux Jeux olympiques. Voil�. Cela dit, je pense qu'il faut trouver les synth�ses l� aussi.
Je donne la parole � Jean VUILLERMOZ.
M. Jean VUILLERMOZ. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, au nom des �lus communistes, je vous le dis, nous voulons les Jeux olympiques et paralympiques de 2012 � Paris. Nous les voulons pour, au-del� du dossier technique sur lequel vous nous demandez de nous exprimer, �tre porteurs de valeurs auxquelles nous sommes attach�s :
La fraternit�, faire de ces Jeux � Paris un moment de f�te, de bonheurs partag�s avec les familles, les jeunes Parisiens et Parisiennes, Franciliens et Franciliennes et, au-del�, en invitant chez nous des milliers d'enfants et de jeunes du monde entier ;
La solidarit� : faire de ces Jeux � Paris un moment pour contribuer concr�tement � r�duire les in�galit�s entre le Nord et le Sud dans le domaine des pratiques sportives, avec l'objectif que des continents comme l'Afrique ou l'Am�rique du Sud puissent esp�rer, le plus vite possible, organiser des Jeux olympiques.
Mais avant d'y revenir, Monsieur le Maire, un mot sur les textes qui nous sont soumis, qui sont �videmment importants, d'abord pour vous autoriser � apporter le soutien de la Ville de Paris � la candidature des Jeux olympiques et paralympiques de 2012, et vous engager envers le Comit� international olympique � garantir le financement des infrastructures et des �quipements. Ces autorisations indispensables, nous vous les donnons pour qu'elles figurent dans le dossier qui doit �tre remis au Comit� international olympique le 15 novembre prochain.
Au-del� de cette approbation, permettez-moi de vous faire part de quelques propositions des �lus communistes comme contribution � la candidature de Paris.
Notre premi�re suggestion, sans vouloir empi�ter sur les pr�rogatives du Comit� d'organisation que vous pr�sidez, est de vous sugg�rer d'organiser des moments d'information et d'�changes avec les �lus repr�sentant les groupes de notre Assembl�e et avec la population parisienne. L'importance de l'�v�nement le justifie pleinement.
Deuxi�mement, � propos des Jeux olympiques et des Jeux paralympiques, vous rappelez, Monsieur le Maire, que le cahier des charges du C.I.O. demande que les Jeux paralympiques succ�dent aux Jeux olympiques et qu'il ne peut y avoir d'organisation simultan�e. Les choses sont claires. Il reste que les Jeux paralympiques prennent de fa�on justifi�e une place de plus en plus importante. Nous venons de le voir � Ath�nes, et nous avons la conviction que cette tendance positive s'amplifiera encore � P�kin en 2008. Paris doit donc apporter sa contribution � ce mouvement et l'annoncer d�s maintenant.
Nous souhaitons donc que la candidature de Paris marque aussi de nouvelles avanc�es en la mati�re en proposant le possible, c'est-�-dire, par exemple, en augmentant le nombre d'�preuves paralympiques en d�monstration pendant les Jeux olympiques et ceci, dans un nombre �largi de disciplines.
Troisi�mement, concernant les sites et le regroupement de 80 % des �preuves sur deux noyaux, je souhaiterais faire quelques remarques. D'abord, concernant le devenir du bois de Boulogne, je veux dire notre satisfaction de voir, qu'au total, le projet permet tout � la fois une meilleure accessibilit� du site et une augmentation des surfaces bois�es. Je pense que le v?u de l'Ex�cutif va dans ce sens, et c'est positif.
Quatri�mement, concernant les sites olympiques, il nous faudra veiller � leur fr�quentation par le plus grand nombre. On ne peut pas parler de f�te, de fraternit� entre les jeunes du monde entier et se retrouver face � des installations coup�es de la vie, de la rencontre, de la Ville.
Ce que nous avons r�ussi en mati�re de s�curit�, d'accueil du Mondial de 1998 et des championnats du monde d'athl�tisme de 2003, il nous faut le r�ussir � une autre �chelle en 2012. Nous avons les comp�tences, le savoir-faire pour r�ussir ce pari.
De la m�me mani�re, il est important d'affirmer d�s aujourd'hui que les comp�titions, les stades seront largement accessibles aux familles, aux jeunes de Paris bien s�r, mais aussi du monde entier. Nous ne voulons pas de Jeux olympiques r�serv�s exclusivement aux t�l�visions avec des stades � moiti� vides. A ce sujet, la question de la tarification sera bien une question cl�.
Cinqui�mement, vous l'avez souvent dit, Monsieur le Maire, vous souhaitez faire vivre pleinement l'esprit olympique d�s cette phase de la candidature de Paris. Pour cr�dibiliser cette ambition que nous partageons, il faut la rendre visible, concr�te : par exemple, en r�duisant le foss� qui existe entre les pays du Nord et du Sud en mati�re de pratique des sports olympiques. R�fl�chir � cette question pourrait �tre constitutif de notre candidature. Par exemple, la construction de onze �quipements provisoires peut nous permettre de r�fl�chir � ce que certains soient offerts � ces pays pour y d�velopper des sports encore trop peu pratiqu�s chez eux. Je pense l�, par exemple, au pavillon concernant le basket-ball, la boxe, le hand-ball, la lutte, le taikwondo, le tennis de table, l'escrime... D�s leur conception, il faudrait int�grer cette perspective comme un des �l�ments du d�veloppement durable afin qu'ils soient r�utilisables dans les pays auxquels ils seront destin�s.
Ult�rieurement, lors de rencontres, nous d�velopperons d'autres propositions en mati�re de coop�ration Nord-sud, notamment pour contribuer � cr�er des �changes avant et apr�s les Jeux, pour aider au d�veloppement des pratiques sportives, � l'acc�s au sport pour les jeunes, pour les femmes dans un certain nombre de pays.
Monsieur le Maire, le texte de la d�lib�ration fait aussi �tat des retomb�es �conomiques que repr�senterait l'accueil des Jeux olympiques. Vous parlez de 40.000 emplois, c'est tr�s important. Il faudra en amont nous pr�parer pour que les jeunes Parisiens, notamment celles et ceux qui vivent dans les sites de la politique de la ville puissent en b�n�ficier pleinement.
Mais au-del�, il faudrait aussi faire des chantiers importants et nombreux qui seront ouverts avant les Jeux olympiques de v�ritables leviers pour l'emploi. Il y a l� un enthousiasme � susciter et des mesures contractuelles � mettre en place avec les ma�tres d'?uvre. Bref, il faut cr�er une v�ritable dynamique.
Pour terminer, je vous propose de faire des Parisiennes et des Parisiens les acteurs de leur candidature aux Jeux olympiques. Nous souhaitons, qu'avant le mois de juillet, par exemple, au mois de mai, puisqu'il commence � faire beau, le mouvement sportif, donc les clubs, puissent organiser une grande f�te du sport � Paris sous des formes multiples et ceci dans l'ensemble des arrondissements. Les Offices municipaux des sports semblent �tre les mieux plac�s pour r�fl�chir � cette initiative, pour l'impulser. Cette f�te devrait faire une large place aux sports olympiques, y compris pour les promouvoir, et les athl�tes de haut niveau, j'en suis s�r, pourraient �tre associ�s � cet �v�nement.
Par ailleurs, l'initiative appel�e la "p�rif�erique" dont nous avions d�cid� l'organisation pourrait avoir lieu � ce moment-l�, offrant ainsi une image forte de l'implication de toute la Ville et bien au-del�.
Ces propositions qui concernent la Ville devraient, � notre avis, �tre inscrites dans notre budget 2005.
Monsieur le Maire, je viens donc, au nom des �lus communistes, de formuler quelques propositions montrant notre motivation pour, � vos c�t�s, participer � la r�ussite de la candidature de Paris aux Jeux olympiques. Nous avons la conviction que le choix qui aura lieu en juillet 2005 se fera non seulement sur un projet technique, aussi achev� et parfait soit-il, mais aussi sur un projet faisant vivre les valeurs olympiques du XXIe si�cle, ici, chez nous, � Paris.
(Applaudissements sur les bancs du groupe communiste).
M. LE MAIRE DE PARIS. - Je vous remercie beaucoup pour tout ce que vous avez dit.
Votre intervention comporte une excellente suggestion qui ne fait pas l'objet d'un v?u, et je ne voudrais donc pas qu'on l'oublie. Je voudrais donc dire � M. Pascal CHERKI et � ceux qui nous aident pour cette candidature - je pense notamment � Philippe BAUDILLON, que je n'ai pas cit� tout � l'heure mais qui est pr�cieux dans cette candidature - que dans les propositions de Jean VUILLERMOZ, sans m�me attendre mai, beaucoup d'id�es sont utiles, que l'on a d�j� travaill� pour certaines, mais pas totalement. Je souhaiterais que l'on int�gre dans nos projets des Parisiens, des Franciliens et des Fran�ais disant : "Nous d�sirons les Jeux" ! Je souhaite que l'on int�gre les propositions de Jean VUILLERMOZ.
La parole est � M. Claude GOASGUEN.
M. Claude GOASGUEN. - Monsieur le Maire, l'organisation de ce d�bat est un moment important. C'est un moment important pour Paris, et c'est un moment important pour l'organisation des Jeux olympiques. C'est un moment tr�s important pour notre groupe qui est concern� � deux titres : celui �videmment de membre du Conseil de Paris, mais aussi, celui que nous donne les relations de majorit� � Gouvernement envers un Gouvernement proche qui s'est totalement associ� � la d�marche de Paris.
C'est dire que ce d�bat est chez nous un d�bat passionn�, important, et je voudrais dire tout d'abord � quel point nous souhaitons que Paris puisse organiser les Jeux olympiques et paralympiques en 2012.
Nous avons des �ch�ances de dates qui laissent esp�rer que ce dossier peut encore �voluer m�me si les dates se rapprochent. Ces dates sont les suivantes : d'abord le d�p�t de la candidature qui se fera au C.I.O. le 15 novembre, ce qui nous laisse encore des moment de discussion...
M. LE MAIRE DE PARIS. - Pardonnez-moi, mais pour qu'il n'y ait pas de malentendu avec la presse, le d�p�t de la candidature est fait, c'est le d�p�t d�finitif du dossier.
M. Claude GOASGUEN. - Oui, d�p�t d�finitif du dossier le 15 novembre, ce qui peut nous laisser esp�rer quand m�me un certain nombre d'am�nagements. J'ai not� dans votre intervention que vous n'�tiez pas ferm� � une synth�se qui para�t souhaitable dans l'int�r�t de tous. Puis nous verrons ensuite comment �volue le dossier avec les visites de la commission du C.I.O. sur les diff�rents sites qui se d�rouleront � Paris du 9 au 13 mars de l'ann�e prochaine.
Donc nous n'avons pas � l'�gard des Jeux olympiques les m�mes h�sitations que certains membres du groupe �cologiste, que je respecte tout � fait �tant sportif moi-m�me ; il est vrai que les Jeux olympiques ont davantage �volu� vers l'organisation d'un spectacle important, n�cessaire, populaire - et vous l'avez parfaitement bien soulign� - que vers cette conception initiale du sport fond�e sur l'amateurisme, d�bord�e par des int�r�ts �conomiques et professionnels qui laissent un go�t quelquefois amer � ceux qui envisageaient le sport d'une autre mani�re.
N�anmoins, l'aspect spectaculaire des Jeux olympiques fait de l'organisation des Jeux olympiques un grand �v�nement sportif, populaire, �conomique, social, ludique pour la jeunesse, pour le d�veloppement, que nous ne n�gligeons pas.
C'est la raison pour laquelle, dans ce d�bat, il faut dire la v�rit�.
La v�rit�, c'est que pour les Parisiens qui vont �tre concern�s, il y a des tentations qu'il faudra �viter et certaines, vous les avez parfaitement �vit�es, je tiens � vous en donner acte. Nous sommes notamment tout � fait sensibles � la pr�occupation qui a �t� la v�tre et celle du Gouvernement de bien discerner dans les Jeux olympiques les retomb�es �conomiques sociales durables de cet �v�nement spectaculaire qui ne doit pas rester un moment dans l'histoire de Paris, mais qui doit v�ritablement �tre pour Paris la possibilit� d'un d�veloppement.
Pour pasticher un livre de Jean Giraudoux sur La Fontaine intitul� "Les sept tentations de La Fontaine", je dirai qu'il y a aussi sept tentations � propos des Jeux olympiques. Vous en avez �vit� certaines. C'est vrai que l'on aurait pu consid�rer - certains de vos amis vous l'ont sans doute propos� - que les Jeux ne soient qu'une organisation sans retomb�e �conomique, vous l'avez �vit�.
De la m�me mani�re, vous n'�tes pas tomb� dans une m�diatisation excessive qui pourrait d�naturer l'image m�me de ces Jeux olympiques parisiens.
Sur le risque de d�ficit, l'exemple que nous avons tous en t�te est celui du d�ficit d'Ath�nes, celui de Montr�al. Nous savons que c'est une pr�occupation. Vous vous �tes engag� � ce que ces Jeux olympiques, si nous avions la chance de les recevoir, ne contribueront pas � aloudir la fiscalit� des Parisiens et que de ce point de vue, l'Etat, la R�gion, la Ville partagent ensemble, mais dans une vis�e b�n�ficiaire si possible, quelque chose qui ne l'a pas toujours �t� dans les villes organisatrices. C'est une tentation de d�penser, que vous n'avez pas eue et je vous en donne acte.
Je souligne n�anmoins qu'il y a quelques risques qui demeurent et je souhaite que les jours qui viennent nous permettent de lever les ambigu�t�s.
Le premier - cela a �t� tr�s bien soulign� par le pr�sident du groupe "Les Verts" - est le probl�me du bois de Boulogne. Le bois de Boulogne est un bois qui est n�cessaire � l'�quilibre des Parisiens, comme le bois de Vincennes. Il est le poumon de Paris, il est un endroit o� les Parisiens traditionnellement se prom�nent, exercent des activit�s familiales, ludiques. Or, le bois de Boulogne se transforme de plus en plus en bois o� s'organisent des spectacles. Ce n'est pas l'aspect sportif qui est en cause. Bien entendu, Roland Garros n'est pas remis en cause en tant que stade, mais je constate la d�rive progressive qui am�ne � vouloir organiser, pour des raisons �conomiques, en m�me temps que des manifestations sportives louables, des manifestations qui sont des manifestations lucratives de spectacle. Cette d�rive a �t� amorc�e non pas sous votre mandature, mais bien avant, avec le Parc-des-Princes qui se croit oblig� de faire des b�n�fices, d'ajouter � des embarras importants d'ordre sportif un certain nombre de concerts qui en rajoutent.
Je ne souhaite pas, je le dis tout net, que pour des raisons d'�quilibre �conomique, Roland Garros �volue de la m�me mani�re. L'organisation sportive de Roland Garros, oui, tout ce qui sera n�cessaire � l'organisation sportive des Jeux pour le tennis et autres activit�s, oui. L'organisation de concerts et de spectacles qui pourraient les rentabiliser, la r�ponse est non. Elle est non sans ambigu�t�, je l'ai d'ailleurs dit au Gouvernement, je l'ai dit au pr�sident de la F�d�ration de tennis, ce n'est pas le r�le des Jeux olympiques que d'installer au bois de Boulogne un Lunapark suppl�mentaire. Nous avons quatre stades r�partis en l'espace de cinq cent m�tres, des stades importants : Jean Bouin, Coubertin, Roland Garros, le Parc des Princes. Il faut comprendre qu'� cette allure, il ne s'agit plus d'activit�s sportives, mais d'une transformation � but lucratif d'une activit� sportive souhaitable en activit� de commerce et de spectacle. Nous nous y opposons. Pourquoi ? Parce qu'il arrive un moment o� le bois de Boulogne va changer de nature. J'ai souhait� de ce point de vue, avec les �lus du 16e, avoir tous les apaisements souhaitables. J'ai d'ailleurs parl� tout � l'heure � ce sujet avec M. CONTASSOT. J'esp�re que nous pourrons trouver un accord qui ne d�nature pas la candidature de Paris. Le bois de Boulogne ne doit pas �tre le th��tre des Jeux du cirque permanent et du spectacle permanent. Le bois de Boulogne, "poumon vert" de Paris, nous y tenons ! Nous y tenons tout particuli�rement. Le projet qui nous est pr�sent� avec une extension qui a certes diminu�, mais avec une extension quand m�me, nous para�t devoir �tre revu. Nous demandons une relecture du projet sur ce point.
L'autre tentation, c'est de greffer sur ces Jeux, des extensions � des �quipements connexes dont la proximit� avec les Jeux -je m'opposerai l� au pr�sident du groupe des Verts- n'est pas �vidente. Je ne suis pas persuad� que le TM Ouest et le TM Est soient directement li�s � l'activit� des Jeux olympiques. D'ailleurs, l'Etat ne lui attribue pas de contribution financi�re. Le trac� envisag� - l� encore je veux bien y r�fl�chir en commun - ne me para�t pas op�rationnel. Passer sur le boulevard Exelmans sur le T.M. Ouest non seulement ne contribuera pas � diminuer la circulation et � acc�der aux sites des Jeux olympiques, mais en plus, va certainement cr�er des embarras suppl�mentaires.
Nous avons donc d�cid�, dans le cadre du Conseil d'arrondissement et apr�s en avoir discut� avec Pierre-Christian TAITTINGER, que les �lus ne pouvaient pas accepter la d�marche qui nous �tait propos�e au sujet du T.M. Ouest. Ensuite, les tentations secondaires, nous les avons �voqu�es... N'oubliez pas, Monsieur le Maire, qu'il faut convaincre et que, de ce point de vue, il y a des secteurs de Paris, notamment celui du 16e arrondissement, qui est un p�le essentiel dans cette perspective. Vous avez besoin de convaincre une population inqui�te de voir des transformations spectaculaires d'un endroit qui a toujours �t� con�u par elle comme un endroit de calme et de repos. C'est le risque juridique, car il y aura bien entendu des associations, vous connaissez la pugnacit� des associations � Paris, des associations de d�fense de l'environnement, qui ne manqueront pas, le moment venu, d'attaquer un certain nombre de d�cisions devant les tribunaux. Je souhaite que ce risque soit d�min� auparavant.
Je voudrais dire en conclusion que nous laisserons la libert� de vote � notre groupe, non pas parce qu'il y a une quelconque contestation sur l'organisation des Jeux olympiques, vous nous trouverez massivement derri�re vous et derri�re le Gouvernement pour en r�clamer l'organisation, mais parce que, sur un certain nombre de sujets, quelques-uns d'entre nous, et notamment les �lus r�unis autour du maire du 16e arrondissement et du d�put� du 16e arrondissement que je suis, nous pr�f�rons nous abstenir en l'abscence d'�claircissement sur le probl�me notamment du bois de Boulogne. Cela n'emp�chera pas notre groupe de soutenir votre combat pour la candidature de Paris. Nous sommes pr�ts � ne pas participer au vote pour ne pas casser l'unanimit� et qu'il n'y ait pas une signification politique que nous ne voulons pas lui donner, mais nous ne pouvons pas laisser passer une certaine d�rive des Jeux vers le spectacle, vers l'organisation d'un spectaculaire qui n'est pas de bon aloi et qui d�nature l'esprit sportif initial.
Les retomb�es �conomiques, oui, le spectaculaire au sein du Bois de Boulogne, non pour le moment, et c'est la raison pour laquelle un certain nombre d'entre nous s'abstiendront, sans bien entendu donner une quelconque consigne de vote au sein de notre groupe, qui par ailleurs, je le r�p�te, est favorable � l'organisation des Jeux.
(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).
M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur GOASGUEN, je vous remercie et j'ai parfaitement compris l'esprit dans lequel vous intervenez. Je vous donne acte de ce soutien � notre candidature, �videmment, mais je pense qu'il faut distinguer ce sur quoi on a des nuances ou des d�saccords, et ce sur quoi je ne suis pas s�r qu'on en ait.
Soyons simples et honn�tes.
Sur le T.M.O., je ne crois pas qu'on se convaincra. Est-ce si grave ? Il reste une majorit�, une opposition et des d�bats, et vive la d�mocratie !
Sur l'am�nagement du bois de Boulogne, je veux qu'on v�rifie. Je veux qu'on v�rifie parce qu'� la fois je n'ai pas l'impression que je serai le Maire de Paris qui aura le plus contribu� au spectaculaire et au commercial avec les institutions parisiennes, Monsieur GOASGUEN et en particulier au bois de Boulogne.
Je veux vous dire � vous, et � tous les �lus d'ailleurs, que j'honorerai totalement, � l'occasion de cette candidature, ma signature concernant la charte de d�veloppement durable de ce site. Donc rien ne doit �tre fait dans le cadre de notre candidature qui ne respecte pas les engagements pris dans cette charte.
Bon, � la fois respectons totalement la charte d'am�nagement, mais les Jeux olympiques, c'est un grand �v�nement international, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
D�cid�ment, je suis contamin� par l'esprit de consensus, mais j'assume !
Lorsqu'il a �t� dit au Parc-des-Princes qu'il y avait un petit nombre de concerts... et je n'�tais pas Maire.
M. Claude GOASGUEN. - Oui, mais je l'ai dit d'ailleurs !
M. LE MAIRE DE PARIS. - ... et je ne fais qu'assumer... et quand il faut am�nager, je demande la permission � Pierre-Christian TAITTINGER et m�me � FOURCADE ! Normal ! Et je dis aux animateurs : si MM. TAITTINGER et FOURCADE ne sont pas d'accord, je ne suis pas d'accord.
Et regardez tous les projets qu'on a fait, y compris vous savez qu'on lib�re un espace vert pour la Commune de Boulogne, sur un parking, qui va �tre quand m�me un atout pour la Ville de Boulogne, et ce n'est pas pour des raisons partisanes.
Autant sur le T.M.O. je sais qu'on a un d�saccord, et ce n'est pas la peine de croire qu'on va le r�sorber, autant � propos du bois de Boulogne je tiens � ce qu'on se dise les choses comme elles sont. Parce que, moi, je pense que les non-adh�sions au projet, qui sont bas�es sur des r�alit�s, je fais avec, mais lorsque ce n'est pas le cas, je ne fais pas avec, et je vais vous dire pourquoi.
Attendez, je ne parle pas de vous l�, je parle de l'opinion.
Je sais, je m'en veux de n'avoir pas encore totalement d�montr� aux associations que le projet, tel que nous le concevons actuellement, est un plus.
Sur ce sujet qui n'est pas le T.M.O., je souhaite qu'on se donne les moyens de se convaincre parce que, l�, c'est un peu dommage.
Avant de passer la parole au groupe suivant, je voulais informer votre groupe que, comme vous �tes le seul groupe � avoir trois inscrits, m�me si je ne regarde pas trop le temps de parole, d'essayer de ne pas �tre trop long. Je ne voudrais pas ne pas �tre �quitable lorsqu'on parle des Jeux olympiques, ce serait un tr�s mauvais d�marrage !
La parole est � Marinette BACHE, pour le groupe M.R.C.
Mme Marinette BACHE. - Oui, Monsieur le Maire.
Un objectif donc, gagner, gagner sa place de ville h�te des Jeux de 2012, c'est l'objectif de Paris. Eh bien, Monsieur le Maire, chers coll�gues, les �lus du M.R.C. y adh�rent totalement. Gagner cette formidable opportunit�, tel, pour nous, doit �tre le but des �lus parisiens.
Les Jeux olympiques et paralympiques sont un formidable vecteur de communication. Ils sont regard�s par les t�l�spectateurs de 220 pays, ils sont le lieu de polarisation de 24.000 m�dias, ils rassemblent plus de 11.000 athl�tes. Nous connaissons les apports de ces Jeux : des milliards d'euros investis dans l'�conomie, 60.000 emplois dont 42.000 p�rennis�s. Pour Paris, pour la France, c'est une belle occasion de faire valoir les grands principes de l'Olympisme et �galement d'�tre le carrefour, quinze jours durant, d'un monde rassembl� sur des enjeux � la fois simples et nobles et qui souvent nous d�passent.
Paris, ville olympique, avec l'Ile-de-France, c'est certainement une chance historique, une chance � saisir, et les raisons d'esp�rer sont grandes, m�me si - le Maire le soulignait tout � l'heure -, les autres concurrents sont des villes prestigieuses.
Nos raisons d'esp�rer sont grandes car le projet est un bon projet et l'enthousiasme et le soutien de tous, des �lus mais aussi des citoyens sont des atouts importants.
L'id�e d'un Village olympique � Paris intra-muros aux Batignolles est une heureuse id�e, qui m�rite d'�tre mise en exergue. Paris n'est pas une ville o� l'on ne fait que passer, Paris est une ville o� l'on reste, o� l'on vit et o� l'on cr�e.
De m�me, l'id�e d'un d�veloppement de deux noyaux de sites sportifs � l'Ouest et au Nord-est � la fois originale et parfaitement en phase avec les besoins des Jeux.
Sur la politique des transports, nous constatons �galement que le projet est abouti. Il permet de d�velopper des infrastructures nouvelles, en phase avec les engagements de notre Municipalit�. La gestion des flux d'autocars et d'automobiles sera � coup s�r un grand enjeu, mais si nous r�ussissons, ce sera un "plus" p�renne pour les Parisiens.
C'est toute l'Ile-de-France qui est mobilis�e et donc de nombreuses villes qui participeront � cette aventure collective. C'est aussi un enthousiasme qui rassemblera et qui rassemble d'ailleurs d�j� Parisiens, Franciliens et au-del� l'ensemble des Fran�ais qui se retrouvent sur les valeurs de fraternit� et de solidarit� de l'Olympisme, refusant dans leur grande majorit�, tournant le dos m�me � la loi du "fric" et du dopage qui a quelquefois terni l'image des Jeux.
Il faudra d'ailleurs r�pondre � ce soutien des citoyens en leur permettant d'�tre acteurs de la f�te, et �tre acteur cette fois, ce sera aussi �tre spectateur et en avoir les moyens. Les moyens de remplir les stades, les stades olympiques, mais tous les stades, les stades aussi des Jeux paralympiques.
L'Ath�nes des Jeux paralympiques �tait beau sur la piste, et les Fran�ais se sont d'ailleurs pour la premi�re fois autant enthousiasm�s pour nos m�daill�s paralympiques que pour les autres, mais l'Ath�nes des Jeux paralympiques �tait triste avec des gradins vides. Ce sera l'honneur de Paris, � cette occasion, de tenir ses engagements envers l'int�gration des handicap�s dans la ville et dans la vie.
Naturellement, il nous faudra aussi veiller � la compatibilit� des projets li�s aux Jeux olympiques avec les engagements de la Municipalit� en termes d'�quipements collectifs.
Autre point tr�s important aux yeux des �lus du M.R.C., l'engagement du projet "Paris 2012" en faveur du respect de l'environnement, corr�l� � la r�novation de l'espace urbain, cet engagement fait du projet olympique un vecteur des engagements de notre majorit� pour construire un Paris dans lequel le cadre de vie serait am�lior� et contribuerait � la r�g�n�ration du lien social, faire qu'il reste aussi quelque chose de l'esprit des Jeux olympiques et des Jeux paralympiques.
Car oui, p�rennit�, tel est le ma�tre mot d'un projet qui en mati�re d'�quipement voit au-del� de 2012. Il est ais� de reconna�tre qu'en maintenant le centre nautique, le super d�me, le V�lodrome, le centre de tir, le d�me, c'est au d�veloppement de l'Ile-de-France tout enti�re que l'on songe. Et ce sera aussi un peu au maintien de l'esprit olympique que l'on contribuera sur le long terme.
Du point de vue des garanties financi�res, le projet "Paris 2012" semble extr�mement rigoureux et s�rieux, cependant c'est � suivre.
Aussi c'est avec autant de conviction que d'enthousiasme, vous l'aurez compris, que le groupe du M.R.C. votera ce projet de d�lib�ration, parce que l'amour des Jeux, th�me de cette candidature de "Paris 2012" lui semble plus important que toute autre consid�ration. Un seul objectif, donc : Gagner, eh bien, Monsieur le Maire, vous pouvez compter sur notre engagement.
(Applaudissements sur les bancs des groupes du Mouvement r�publicain et citoyen, socialiste et radical de gauche, communiste et "Les Verts").
M. LE MAIRE DE PARIS. - Et j'y suis tr�s sensible. Merci beaucoup.
La parole est � Patrick BLOCHE.
M. Patrick BLOCHE. - Merci, Monsieur le Maire.
Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, le 15 novembre prochain la candidature de Paris � l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2012 franchira une nouvelle �tape d�cisive. Un premier obstacle ayant �t� franchi avec succ�s le 18 mai dernier lorsque le C.I.O. a qualifi� Paris du statut de ville candidate, vous nous invitez, Monsieur le Maire, � transformer l'essai et le groupe socialiste et radical de gauche est une nouvelle fois � vos c�t�s quand vous taperez dans le ballon avec enthousiasme et d�termination.
M. LE MAIRE DE PARIS. - J'ai compris !
M. Patrick BLOCHE. - C'est le fruit d'un tr�s important travail de pr�paration auquel vous avez souhait�, Monsieur le Maire, associer l'ensemble des groupes du Conseil de Paris, � cet �gard cette candidature est bien celle de toutes les couleurs. Seul en effet un Paris et un pays uni, solidaire, enthousiaste et g�n�reux, en un mot un Paris et un pays gagnant, peuvent emporter la d�cision du C.I.O. � Singapour le 6 juillet 2005. Seul �galement un projet global peut donner � la France, � l'Ile-de-France et � Paris un avantage comparatif d�cisif.
A la lecture du projet de d�lib�ration qui nous est soumis, le projet pour Paris s'av�re particuli�rement qualifi� car il d�roule le fil d'Ariane de l'action municipale depuis trois ans et demi, ce que nous appelons commun�ment le vivre ensemble. Il s'agit �videmment et d'abord d'un projet sportif dont l'ambition...
M. LE MAIRE DE PARIS. - Patrick BLOCHE, une seconde.
Mes chers coll�gues, pardon. J'entends que tous les groupes soient �cout�s avec la m�me attention, que cela vienne des �lus, des adjoints, etc., il n'y a plus beaucoup d'interventions et cela vaut la peine parce que c'est aussi cela l'esprit d'�quipe ! Merci.
M. Patrick BLOCHE. - Merci, Monsieur le Maire.
Je disais donc qu'il s'agit �videmment et d'abord d'un projet sportif dont l'ambition doit r�pondre aux attentes des athl�tes qui �taient 10.500, repr�sentant 28 sports et 37 disciplines � Ath�nes il y a deux mois. Les Jeux olympiques sont le plus grand �v�nement � la fois sportif et populaire au monde, avant m�me la Coupe du monde, car 200 nations y sont repr�sent�es. Paris aime le sport, elle l'a montr� � de multiples occasions et notamment en accueillant la coupe Davis, le Mondial en 1998 ou en organisant les championnats du monde d'athl�tisme. Le rayonnement international fait partie du destin de Paris et 2012 offre � notre ville l'occasion de c�l�brer un �v�nement majeur qu'elle n'a pas connu depuis 1924.
Paris porte les valeurs de l'Olympisme. Tous les quatre ans les Jeux sont le plus grand rassemblement pacifique de la plan�te. C'est une des images les plus positives de la mondialisation o� chacun a besoin de l'autre, du respect de l'autre pour r�ussir et pour gagner. Les Jeux sont � l'image de Paris, Ville ouverte sur le monde, solidaire, universaliste, portant haut et loin le message de la solidarit� et de la fraternit�. Le dossier que Paris pr�sente ne peut aboutir que par son excellence. C'est un objectif aujourd'hui atteint, nous le pensons, car vous avez su, Monsieur le Maire, mobiliser des �quipes, publiques mais aussi priv�es, d'un extraordinaire professionnalisme qui ont le souci premier, naturellement, de r�pondre point par point aux demandes du C.I.O.
Ainsi l'organisation de l'espace autour d'un centre, le Village olympique aux Batignolles et de deux noyaux, l'un au Nord et l'autre � l'Ouest qui accueilleront 20 des 32 sites olympiques rencontre le souhait du C.I.O. de privil�gier la qualit� de l'accueil du public comme celui des athl�tes.
Comme le th��tre classique s'illustre par l'unit� de lieu, vous avez r�ussi ce qui s'apparente � une prouesse, � savoir l'unit� de ces Jeux par la cr�ation de seulement deux p�les, un trop grand �clatement des sites auxquels auraient pu conduire la densit� de notre ville a �t� ainsi fort opportun�ment �vit�.
Au-del� du s�rieux, et de l'exigence, l'ambition de ce projet, c'est d'arriver � organiser des Jeux performants, mais aussi �cologiques et solidaires, des Jeux qui respectent les principes �thiques auxquels nous adh�rons collectivement. Vous avez insist�, Monsieur le Maire, � juste raison sur l'effort exceptionnel entrepris pour l'accessibilit� des personnes handicap�es en faveur d'une mobilit� valide et d'une participation accrue � la vie de la cit�, qu'il s'agisse de leur acc�s aux activit�s sportives mais aussi aux emplois.
La candidature de Paris pour 2012 est un partenariat f�cond entre l'Etat, la R�gion Ile-de-France et Paris, c'est aussi la mobilisation des forces �conomiques et sociales de notre pays, tous les acteurs faisant preuve d'un �gal esprit de responsabilit�. Pour notre ville, il s'agit aujourd'hui d'apporter des garanties financi�res aux investissements pr�vus � hauteur de 1,27 milliard d'euros. S'y ajoute aussi, et nous le rappelons car c'est important, un soutien de la Ville de 25 millions d'euros � l'organisation des Jeux paralympiques. C'est une charge financi�re importante, certes, un effort qui r�pond aux exigences du C.I.O. mais dont nous savons d'ores et d�j� tous les avantages que nous pourrons en tirer car les Jeux, c'est bon pour Paris, c'est bon pour l'Ile-de-France, c'est bon pour la France.
La dynamique qu'ils cr�eraient serait un formidable acc�l�rateur de croissance pour l'�conomie de notre r�gion, 60.000 emplois seraient n�cessaires pour r�pondre au seul besoin de l'organisation, de la construction des infrastructures, et du d�veloppement touristique li� � cet �v�nement. Au-del� de 2012, 42.000 emplois durables seraient cr��s. Les J.O. auraient un impact majeur sur l'am�nagement parisien et francilien en �quipements et infrastructures p�rennes, ils feraient �voluer notre ville en profondeur. Au-del� de l'�v�nement en tant que tel, c'est de l'h�ritage dont nous devons d'ores et d�j� nous occuper. Pour Paris et sa proche p�riph�rie il s'agit de requalifier de larges zones urbaines � travers la cr�ation d'un nouveau quartier aux Batignolles o� 8.000 habitants s'installeront sur les pas des athl�tes, des athl�tes valides, puis des athl�tes handicap�s. C'est aussi le r�am�nagement de la porte de la Chapelle, le T.M.E., le T.M.O. ou encore des �quipements sportifs nouveaux dont les Parisiens seront, � l'arriv�e, les b�n�ficiaires.
Les Jeux en 2012, c'est aussi l'occasion exceptionnelle pour nous de promouvoir notre ambition de d�veloppement durable et de l'inscrire dans des r�alisations dont profiteront les g�n�rations futures. La pr�occupation environnementale si pr�sente dans le dossier de la candidature de Paris, en est un de ses �l�ments sans doute les plus caract�ristiques. Des normes H.Q.E. appliqu�es � toutes les constructions, � la valorisation des transports collectifs, notre Ville entend poursuivre son d�veloppement sur des bases nouvelles. C'est en l'occurrence l'objet de la charte adopt�e par le comit� fondateur de "Paris 2012" qui permet de financer des programmes environnement et d�veloppement durable d�s la phase de candidature de "Paris 2012" et en outre met en place un agenda 21 local d�finissant les programmes d'�co-d�veloppement li�s au Jeux. C'est dans ce cadre et je chemine vers ma conclusion, c'est dans ce cadre que s'inscrit l'implantation d'une partie des sites olympiques, � l'Ouest de la Capitale, et l'am�nagement en cons�quence du bois de Boulogne.
Le groupe socialiste et radical de gauche tient, � cet �gard, � saluer le travail r�alis� par l'Ex�cutif sur le dossier de l'extension du site de Roland Garros car nous consid�rons qu'a �t� atteint un bon point d'�quilibre qui permettra � l'arriv�e, rappelons-le, l'ouverture au public ou la reconqu�te de plus de onze hectares d'espaces naturels.
Quant au d�me qui a fait l'objet d'interpellations dans les pr�c�dentes interventions, il nous revient collectivement de continuer � travailler sur ce dossier, d'�changer, de nous rencontrer pour d�finir pr�cis�ment, plus pr�cis�ment sans doute, sa vocation future ou sa hauteur finale. Je suis certain que nous serons en responsabilit�, comme �lus, capables de faire surgir � l'arriv�e la fum�e blanche qui s'impose.
Mettre toutes les chances de notre c�t�, avez-vous dit, Monsieur le Maire, en ajoutant "on ne peut pas faire les choses � moiti�", surtout quand la comp�tition est aussi ouverte, mais aussi difficile.
En l'occurrence, oui, vous avez raison, Monsieur le Maire, on ne peut pas faire les choses � moiti� : choisir ce qui nous pla�t le plus dans les Jeux olympiques et paralympiques et ignorer ce qui nous attire le moins. Tout simplement, parce que ce n'est pas nous qui d�cidons que Paris sera ville olympique. Il faut se mettre dans cette situation parce que nous sommes candidats et tributaires du choix d'un jury.
C'est collectivement, dans cette unit�, que cette s�ance du Conseil de Paris a particuli�rement bien illustr�e ce matin, c'est dans cette unit� que le groupe socialiste et radical de gauche s'inscrit pour contribuer, l� o� il est, � faire vivre, dans les mois qui restent, le d�sir de Paris.
(Applaudissement sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen, communiste et "Les Verts").
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup.
Le groupe U.M.P. avait pr�vu deux autres orateurs � qui je donne volontiers la parole en leur demandant de faire dense.
M. Ren� LE GOFF. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, nous sommes toujours enthousiastes et vigilants � l'occasion de ce nouveau projet de d�lib�ration concernant la candidature de notre Ville � l'organisation des Jeux de la trenti�me olympiade et des Jeux paralympiques en 2012.
Notre enthousiasme est toujours d'actualit� car nous sommes amoureux des Jeux. Etant personnellement responsable national de l'un des tout premiers sports olympiques, je suis un t�moin privil�gi� du travail accompli et je participe activement � la promotion de notre candidature.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Exact !
M. Ren� LE GOFF. - Notre projet s'articulant sur deux p�les de comp�tition, � l'Ouest et au Nord, avec un Village olympique au c?ur de la cit� et une volont� clairement affich�e de d�veloppement durable est un bon projet qui a retenu l'attention du C.I.O.
Nous repr�sentons un candidat tr�s s�rieux et il nous appartient de le d�montrer.
Dans ce cas, Monsieur le Maire, pourquoi certains de vos amis jouent-ils avec le feu en voulant rompre cette unanimit� et en d�posant un v?u et un amendement qu'ils font mousser et qui aboutit � un v?u de l'Ex�cutif en forme de nouvelles concessions sur le dos des concessions ?
C'est d'autant plus curieux que votre adjoint en charge des transports avait charg� la barque de notre dossier de candidature de tout ce qui constitue l'essentiel de son fonds de commerce. Il est � ce propos �tonnant qu'il ait oubli� d'inclure dans le projet olympique l'am�lioration de la ligne 13 avec le raccordement de la ligne 14, pr�f�rant se concentrer sur son tramway circulaire.
C'est d'autant plus curieux que votre adjoint en charge des parcs et jardins avait d�j� obtenu votre accord, v�ritable secret de polichinelle, de gagner quelques hectares de plus dans le bois de Boulogne en diminuant le nombre des concessions sans toucher aux hippodromes, en pr�f�rant les courses au tir, sport olympique par excellence.
Pourtant, le projet que nous allons pr�senter le 15 novembre prochain au C.I.O. n'a pas h�sit� � retenir une solution tr�s co�teuse afin de diminuer au minimum l'emprise d'un nouvel �quipement sur le bois. D'ailleurs, ce v?u tardif de l'Ex�cutif rassemble toutes les demandes exprim�es par la mairie du 16e arrondissement en mati�re de r�novation du bois, que ce soit la restauration du r�seau hydrographique ou la r�g�n�ration des plantations.
Car le bois de Boulogne, Monsieur le Maire, est le plus grand stade de France o� la pratique du sport pour tous est exemplaire.
Pour bien appr�hender la qualit� de notre dossier, il est essentiel que les �lus que nous sommes comprennent le challenge d'une ville organisatrice des jeux d'�t�.
A ce propos, Monsieur le Maire, je tiens � souligner que nous avons �t� tr�s �tonn�s que la Ville n'organise pas une d�l�gation d'�lus se rendant � Ath�nes comme cela s'est toujours fait pour les Jeux olympiques pr�c�dents.
Nous nous devons �galement de souligner que votre seule pr�sence � la c�r�monie d'ouverture et � celle de cl�ture des Jeux a �t� un autre sujet d'�tonnement, en particulier pour les journalistes du monde entier qui s'attendaient � vous rencontrer lors de la conf�rence de presse des villes candidates.
C'est bien dommage car la pr�sence sur le terrain olympique est riche d'exp�riences. C'est l'occasion, par exemple, de d�couvrir des solutions intelligentes et peu co�teuses en mati�re de d�placement. Dans ce domaine, nous utiliserons la technique de la voie olympique, mais elle peut �tre g�n�ralis�e pour la mise en place de moyens de transport adapt�s. Par exemple, � la place d'un tramway empruntant le boulevard Exelmans.
Ceci montre qu'en mati�re de transport nous ne sommes pas � cours d'id�es et que ce ne sont pas les investissements pharaoniques qui feront la diff�rence.
Mais revenons � ce projet de d�lib�ration dont l'essentiel est d'apporter une garantie financi�re pour un montant de 1,27 milliard d'euros, tout en sachant que l'ensemble du projet comprenant l'am�nagement du Village olympique et du secteur des Batignolles porte sur environ 2 milliards d'euros, soit 1.000 euros par Parisien. C'est beaucoup d'argent pour une simple garantie financi�re et cela aurait pu �tre r�duit de moiti� si nous nous �tions uniquement concentr�s sur le c?ur du dossier olympique, sans vouloir profiter de la circonstance pour tenter de ficeler des compromis de politique interne � la majorit� municipale ou en trouvant tout simplement, d�s maintenant, des solutions financi�res priv�es qui sont d'ailleurs d�j� �voqu�es dans le projet de d�lib�ration.
Le groupe U.M.P. est toujours fier et enthousiaste d'�tre membre � part enti�re de l'�quipe de France candidate � l'organisation des Jeux olympiques de 2012.
Cela ne nous emp�chera pas de continuer � �tre vigilants afin que le projet final soit un compromis entre la volont� de convaincre le C.I.O. de notre capacit� � organiser ces Jeux et le souci que le d�veloppement durable de Paris ne se fasse pas sans unanimit� des Parisiennes et des Parisiens, pour l'amour des jeux !
(Applaudissements sur les bancs de l'opposition municipale).
M. LE MAIRE DE PARIS. - Je vous remercie.
Toutefois, je ne peux pas ne pas relever le c�t� quelque peu paradoxal de votre intervention, Monsieur LE GOFF. D'abord, parce que je veux vous donner acte de votre engagement, non seulement pour la candidature de Paris, mais aussi pour le d�veloppement du basket en g�n�ral.
J'ai appr�ci� �galement une interview que vous aviez donn�e au Monde, qui �tait de ce point de vue tout � fait positive.
En m�me temps, votre intervention est paradoxale car vous me reprocheriez, si j'ai bien compris, d'�couter tous les groupes. Je ne peux pas �couter seulement M. GOASGUEN ou seulement le Maire du 16e arrondissement, comme d'ailleurs vous m'en avez donn� acte. Il faut bien que j'�coute tout le monde !
Vous �tes bien plac�, Monsieur LE GOFF, pour savoir comment se construit le consensus et que ce n'est pas toujours facile. Il faut que j'apporte ma contribution pour ce consensus, vous le savez, vous �tes bien plac�.
Dans ce cas, que voulez-vous que je fasse ? Je ne vois pas pourquoi je n'�couterais pas M. GALLAND, M. GOASGUEN et M. RIOU. Il ne manquerait plus que cela. Je continue et je continuerai.
S'agissant des transports, je sais que vous n'�tes pas d'accord, ce n'est pas grave. Sur le reste, je n'ai pas compris car, venant de vous, nous dire que l'on prend trop de risque sur les garanties, alors que je crois que l'Etat voudrait bien que j'en prenne encore plus... Bref, on s'est mis d'accord, tout va bien et je suis tr�s content...
(Protestations sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).
Monsieur LE GOFF, j'ai cru comprendre et je vous ai dit gentiment que je vous trouvais l�g�rement paradoxal. Si j'avais voulu �tre agressif, j'aurais employ� un autre mot auquel je pense pour vous le dire franchement.
Par cons�quent, je me contente de "paradoxal".
(Mouvements divers dans l'h�micycle).
Chers amis, je ne c�derai pas � cette tentation !
(Mouvements divers dans l'h�micycle).
Le comble �tant, Monsieur LE GOFF, ce que vous dites sur ma pr�sence aux Jeux olympiques d'Ath�nes. C'est le bouquet ! Car j'y suis all� deux fois, j'y ai pass� pas mal de temps ; j'ai vu assez peu de comp�titions parce que j'�tais en permanence avec les membres du C.I.O. fran�ais. Vous les connaissez. Guy DRUT, cela vous dit quelque chose ? Alain DANET aussi.
Voir du monde m'a priv� de beaucoup d'�preuves et pour le reste, oui, effectivement, j'ai consacr� beaucoup de temps � la pr�paration des c�r�monies de la Lib�ration de Paris. Il fallait que tout cela soit conciliable.
Je voulais vous le dire tout � fait simplement.
La parole est � Mme de PANAFIEU, Maire du 17e arrondissement o� se trouvent les Batignolles.
Mme Fran�oise de PANAFIEU, maire du 17e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.
C'est � la fois comme �lue nationale et, comme vous venez de le rappeler bien s�r, Maire du 17e arrondissement que je prends la parole.
Si je comprends parfaitement les r�serves �mises par mes coll�gues du 16e arrondissement et si j'adh�re � la r�flexion de Ren� LE GOFF, je continue pour ma part � penser que les Jeux olympiques sont une chance. C'est une chance pour la France qui aura l'honneur de recevoir, si notre candidature est accept�e, la grande manifestation sportive par excellence, aux r�percussions sportives : je pense au monde sportif, je pense � toutes nos associations, aux f�d�rations, aux clubs, aux �quipes, mais aussi aux retomb�es �conomiques. Notre Ville est quelque peu en panne aujourd'hui. Ces Jeux olympiques seront un moteur. Encore faut-il d'ici l� mener une politique municipale dans des domaines aussi sensibles que la circulation ou l'immobilier, pour ne citer que ceux-l�, qui ne paralysent pas Paris un peu plus.
C'est une chance au-del� pour les Franciliens, pour tous les Fran�ais qui aiment se f�d�rer autour d'athl�tes olympiques et paralympiques qui incarnent les valeurs de l'effort et les valeurs du courage.
C'est une chance, enfin, pour la R�gion Ile-de-France, pour Paris et pour le 17e arrondissement, bien s�r, dont je suis le maire.
Alors, si j'en viens au 17e, c'est vrai que ce projet olympique donne la possibilit� � l'arrondissement d'accueillir le Village olympique sur ce site des Batignolles, c'est un atout formidable pour la candidature de Paris et une occasion � ne pas manquer pour donner un nouvel �lan � cette partie nord de Paris qui est situ�e exactement � �quidistance entre l'Ouest et l'Est.
C'est pourquoi je veux profiter de ce projet de d�lib�ration pour redire les priorit�s d'am�nagement qui conditionnent la r�ussite de ce projet pour le 17e arrondissement, pour les communes limitrophes et, surtout, pour tous ceux qui y vivront avant et apr�s les Jeux olympiques.
Les attentes de la population exprim�es notamment dans les conseils de quartier que pr�sident Brigitte KUSTER d'une part et Herv� BENESSIANO d'autre part, ainsi que lors de la premi�re r�union publique qui s'est tenue le 3 juin dernier � la mairie du 17e arrondissement, que Jean-Pierre CAFFET copr�sidait avec moi, sont �normes et, parfois, il faut bien le dire, teint�es de craintes qui sont compr�hensibles et qu'il nous appartient de dissiper. C'est ce que nous allons faire lors de la r�union publique, jeudi prochain, pr�vue � l'h�tel Ibis � 18 heures 30, avenue de Clichy.
La premi�re phase d'am�nagement doit int�grer, outre les premiers hectares d'un parc paysager, un groupe scolaire de 12 classes au moins, un coll�ge pr�vu plut�t du c�t� de la rue de Saussure, un parking souterrain de 400 places environ qui se situera sous la rue Cardinet et des logements-�tudiant. Il faut aussi penser aux �quipements de proximit� en mati�re culturelle, par exemple. Au final, il faudra que cette nouvelle ville dans la ville soit accueillante pour toutes les familles � travers des logements de tous types, assurant une vraie mixit� sociale, accueillante pour l'activit� �conomique avec des m�tres carr�s suffisants pour cr�er l� un nouveau p�le �conomique, accueillante pour les commer�ants, accueillante pour toutes les couches de la population quelles qu'elles soient.
Cela implique �galement une politique ambitieuse en termes de transport. Il faut revoir le fonctionnement de la ligne de m�tro 13, Ch�tillon Saint-Denis Asni�res, qui est l'une des plus charg�es de Paris avec 2.300 voyageurs � l'heure aux heures de pointe. Et je rejoins tout � fait les r�flexions de mon coll�gue Ren� LE GOFF sur ce sujet.
Il faut d�senclaver le quartier de la porte d'Asni�res avec la cr�ation d'un acc�s direct � une nouvelle ligne R.E.R. situ�e � proximit� de la gare Cardinet. Il faut mettre en place des lignes de bus suppl�mentaires sur le boulevard des Mar�chaux entre la porte d'Asni�res et la porte de Saint-Ouen, permettant d'�viter une partie du trafic qui se situe aujourd'hui sur la porte d'Asni�res exclusivement.
Il faut �galement redonner � notre avenue de Clichy un visage digne d'une entr�e de Ville-capitale. C'est dans cet esprit qu'� mon invitation les quatre maires d'arrondissement concern�s par la place et par l'avenue ont accueilli un public nombreux lors d'une premi�re r�union qui s'est tenue dans le 17e arrondissement le 27 novembre dernier.
C'est aussi dans cet esprit que j'ai tenu la semaine derni�re une r�union avec tous les services comp�tents pour faire le point sur l'�volution du secteur, direction par direction. La Direction de la Protection et de la Pr�vention, la Voirie, l'Urbanisme, la Propret�, mais aussi avec les forces de police, la R.A.T.P., la Chambre de commerce et d'industrie de Paris. D'autres rendez-vous nous attendent dans les prochaines semaines sur ce dossier et, pour avoir d�j� pass� des heures sur le terrain et en r�union sur le sujet, je peux vous assurer qu'il y a du travail pour redonner une lisibilit� � l'avenue de Clichy, quel que soit le r�sultat de la candidature de Paris, d'ailleurs.
C'est pourquoi je demande que soit inscrit au futur Plan local d'urbanisme un sch�ma d'orientation global qui permettra un vrai diagnostic de la situation, suivi de pistes d'action aboutissant � la d�finition d'un projet de territoire.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci...
Mme Fran�oise de PANAFIEU, maire du 17e arrondissement. - N'oublions pas, enfin, la revalorisation de la rue Cardinet, la couverture de la rue de Rome et l'ach�vement de la couverture de boulevard Pereire jusqu'� la rue de Saussure.
Pour finir, je voudrais enfin informer mes coll�gues d'une initiative que la mairie du 17e a prise � l'occasion de l'implantation du signal olympique qui sera install� en janvier sur le site des Batignolles comme symbole de la candidature parisienne. La mairie du 17e accueillera une grande exposition consacr�e � l'esprit olympique et � l'histoire des Jeux de 1924 � nos jours en pr�sentant aussi, bien �videmment, le projet qui nous r�unit aujourd'hui pour 2012.
En conclusion, je voudrais saluer le travail effectu� par cette maison. Monsieur le Maire, vous l'avez dit, j'en ai �t� le t�moin, l'administration de cette maison a �t� exemplaire d'un bout � l'autre de la r�flexion qui a �t� men�e.
Je voudrais aussi saluer le travail des �lus. En effet, nous avons su, je crois, tous travailler ensemble dans le respect de chacun. J'ai d�j� eu l'occasion de louer le travail qui avait �t� fait par votre adjoint Jean-Pierre CAFFET en la mati�re, et j'ai plaisir � le saluer encore une fois aujourd'hui.
Je voudrais aussi saluer la d�marche volontaire et si professionnelle de Marie-Claire RESTOUT, ancienne championne olympique, aujourd'hui en charge du dossier aupr�s du Pr�sident de la R�publique.
Je voudrais finir en citant le nom de notre Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, Jean-Fran�ois LAMOUR dont l'autorit� n'est plus � d�montrer. Son exp�rience dans ce domaine et son autorit� naturelle ont fortement �clair� la d�marche qui a �t� la n�tre dans l'�laboration de l'ensemble du dossier. Je crois que tous vos adjoints, Monsieur le Maire, pourront le reconna�tre.
Merci donc � tous d'avoir particip� � cet �lan, que ce soit du c�t� de la Ville de Paris, que ce soit du c�t� de l'Etat, sans oublier bien s�r la R�gion qui est un vrai partenaire. Merci, Monsieur le Maire. Sachez qu'en tous les cas les �lus du 17e arrondissement voteront ce projet de d�lib�ration.
(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci sinc�rement, Madame de PANAFIEU. Mais cela me conduit d'abord � demander � la conf�rence d'organisation de me donner le mode d'emploi quand une s�ance se d�roule parce que je n'ai pas voulu du tout emp�cher les �lus de s'exprimer. Ils l'ont fait tr�s largement. Sauf qu'il faut me dire comment cela se passe en termes de temps... Non, non, Monsieur CARESCHE, je suis un plus vieil �lu que vous !... En termes de nombre d'intervenants.
Dans l'ancienne mandature - ce n'est pas souvent que je cite en exemple, laissez-moi le faire de temps en temps -, il nous arrivait de d�cider en conf�rence d'organisation qu'il y avait 10 minutes par groupe avec un orateur par groupe. Si vous voulez qu'il y en ait plusieurs, cela ne me d�range pas, mais que je puisse faire la m�me chose pour tous les groupes. Premi�rement.
Deuxi�mement, je ne ferai pas beaucoup de commentaires. Mme de PANAFIEU a sa part dans notre travail collectif. Je dirai simplement que seuls les �lus de Paris en tant que membres de la Municipalit� de Paris peuvent coordonner tous les services parisiens et qu'elle a eu particuli�rement raison de rendre hommage � Jean-Pierre CAFFET car c'est bien lui qui coordonne un certain nombre de services pour l'am�nagement et pour les projets d'am�nagement dans le 17e arrondissement, et c'est � lui que nous devons la meilleure part de ce que nous faisons aux Batignolles. Ceci me permet de m'associer � Mme de PANAFIEU pour dire que Jean-Pierre CAFFET a fait, par rapport aux objectifs que nous avons gr�ce � cette candidature, des propositions qui, pour le 17e arrondissement, sont effectivement tout � fait passionnantes.
D'ailleurs, cela tombe bien, je vais donner la parole aux quatre adjoints. Comme ils sont quatre...
Vous voulez dire un mot, Monsieur le Pr�fet ? Avec grand plaisir !
Je terminais. Les quatre adjoints, Jean-Pierre CAFFET, Denis BAUPIN, Pascal CHERKI et Yves CONTASSOT interviendront apr�s, de mani�re compl�mentaire, j'insiste.
A vous, Monsieur le Pr�fet de police.
M. LE PR�FET DE POLICE. - Je vais �tre tr�s bref et simplement vous assurer, Monsieur le Maire, de la totale mobilisation de la Pr�fecture de police dans son ensemble. Quand je dis de la Pr�fecture de police, c'est au sens large, c'est-�-dire aussi bien de la Brigade des sapeurs pompiers de Paris, que de toute la Pr�fecture de police, pour la pr�paration de ce dossier de candidature des Jeux olympiques.
Nous animons trois groupes de travail : un sur la s�curit� civile et sanitaire, un sur la s�curit�-s�ret� et nous participons � celui sur la circulation et le transport des accr�dit�s. Je puis vous assurer que ce domaine de la s�curit� est tr�s important dans les crit�res de choix et nous nous attachons avec beaucoup de t�nacit� � garantir une s�curit� tr�s importante pour ces Jeux olympiques de 2012.
J'ai l'habitude de dire que je souhaite faire de Paris une des capitales les plus s�res du monde, nous sommes sur le chemin et d'ici 2012, nous y serons arriv�s.
(Applaudissements sur tous les bancs de l'Assembl�e).
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Monsieur le Pr�fet de police, premi�rement parce que l'enjeu de s�curit� est consid�rable dans le dossier de candidature. Deuxi�mement, parce que la Pr�fecture de police joue un r�le tout � fait essentiel dans notre dispositif de candidat ; troisi�mement, parce que vous savez qu'au moment de la commission d'�valuation - j'ai souvenir de celle pour 2008 puisqu'elle avait eu le bon go�t d'arriver le jour o� le Conseil de Paris m'�lisait Maire - l'action de la Pr�fecture de police et sa performance, sa cr�dibilit� seront un atout pour notre dossier.
Enfin, troisi�me point : je soutiens d'autant plus votre souhait de faire de Paris la capitale la plus s�re du monde puisque nous y contribuons fortement, comme nous aurons l'occasion d'en reparler au moment du budget de la Pr�fecture de police dans quelques semaines.
Merci beaucoup.
Je donne maintenant la parole � Jean-Pierre CAFFET.
M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint, rapporteur. - Merci, Monsieur le Maire.
Je vais m'exprimer de mani�re relativement br�ve puisque trois orateurs sont inscrits apr�s moi, trois membres de l'Ex�cutif.
J'ai envie de commencer par dire � M. LE GOFF qu'il est des circonstances dans lesquelles il faut savoir ma�triser son expression. Tr�s honn�tement, pour avoir particip� � toutes les r�unions du Comit� fondateur, pour avoir consacr� beaucoup de temps � la constitution du meilleur dossier possible, je peux ici affirmer que ce dossier a �t� constitu� pour r�pondre au plus pr�s des recommandations du C.I.O. car le seul objectif que nous avons, c'est de gagner les Jeux. Alors pourquoi gagner les Jeux de 2012 ? Pas pour faire "cocorico" et parce que c'est Paris, non, tout simplement, et c'est cela qu'il faut que nous ayons pr�sent � l'esprit, pour montrer au C.I.O. que Paris a besoin des Jeux olympiques. Ce sera d�terminant le 6 juillet 2005 quand le C.I.O. prendra la d�cision finale. Il faudra que le Comit� olympique soit convaincu que Paris a besoin des Jeux.
C'est la raison pour laquelle nous avons essay� de r�pondre au plus pr�s de ce que le C.I.O. attendait dans un dossier de candidature.
Trois points seulement, il y en aurait d'autres, mais ce sont � mes yeux les plus importants. Tout d'abord, l'h�ritage, non pas simplement pour Paris, mais pour un bon nombre de communes d'Ile-de-France, pour la r�gion enti�re et pour tous les autres sites o� se d�rouleront des comp�titions : je pense � Lens, � La Rochelle, � Marseille par exemple.
Il est �vident que la candidature de Paris serait un acc�l�rateur formidable pour am�liorer, doter Paris et sa r�gion d'un certain nombre de r�alisations qui lui manquent aujourd'hui : des �quipements, des infrastructures...
Donc du point de vue de l'h�ritage, nous avons essay� de construire le meilleur dossier possible.
Le second point est le d�veloppement durable ; le C.I.O. y est extr�mement attentif. Je ne m'�tendrai pas sur la charte de d�veloppement durable que nous avons b�tie pour ce dossier de candidature, mais je consid�re qu'elle sera un atout peut-�tre d�cisif lorsque le choix final viendra.
Enfin, troisi�me point, nous avons essay� � la fois d'�tre extr�mement ambitieux et de ma�triser les financements. Quand on regarde les garanties qui sont apport�es par les uns et par les autres, je crois que nous pouvons tous tomber d'accord pour dire que le co�t de ces Jeux ne sera pas exorbitant.
Et cette d�marche, nous l'avons men�e en commun avec nos partenaires, l'Etat, la R�gion, mais �galement d'autres collectivit�s territoriales, afin d'avoir, comme je vous l'ai dit, le meilleur dossier possible pour gagner et pour montrer que Paris et l'Ile-de-France avaient besoin des Jeux.
Alors j'ai le sentiment au cours de ce d�bat, apr�s avoir �cout� de mani�re extr�mement attentive tous les orateurs, que, sur ces points-l� en tout cas, un tr�s large consensus r�gne entre nous.
Reste un �l�ment de ce dossier dont je conviens qu'il n'a pas emport� une adh�sion enthousiaste de tous et dont certains demandent encore � �tre convaincus. Je veux bien �videmment parler du bois de Boulogne, de l'extension de Roland Garros et de la construction de cette salle con�ue comme �tant p�renne � l'heure actuelle dans le dossier de candidature, d�nomm�e le d�me.
J'ai bien entendu ce qui �tait dit ; je con�ois parfaitement que sur le bois de Boulogne, des aspirations, d'ailleurs anciennes, reviennent � l'occasion de ce dossier et que des inqui�tudes se fassent jour et je crois que notre devoir est d'y r�pondre. Donc nous essayons de le faire et Yves CONTASSOT l'expliquera sans doute mieux que moi, par un v?u de l'Ex�cutif, qui n'est pas d�fensif, mais qui est le concentr�, me semble-t-il, de ce que la Municipalit� a d�j� �labor� depuis des mois, voire des ann�es de travail, c'est-�-dire depuis 2001. M. CONTASSOT le dira : ce sont 11 hectares de bois rendus aux Parisiens, 50 millions d'euros pr�vus pour son am�lioration, etc.
Est-ce suffisant pour apaiser les inqui�tudes et avoir le meilleur dossier possible ? Faut-il aller plus loin ? Il y a au moins une chose qu'il est imp�ratif de faire, c'est de continuer, en tout cas jusqu'� la visite du Comit� d'�valuation, la discussion entre nous. Il faut que nous puissions calmement, raisonnablement, poser ce probl�me sur la table, en d�battre entre �lus, mais aussi avec tous ceux qui sont partie prenante. Je pense notamment aux associations qui nourrissent un certain nombre d'inqui�tudes.
En tout cas, je crois que nous ne pouvons pas faire l'�conomie d'une poursuite de la discussion.
Le deuxi�me �l�ment a �t� soulign� par M. Claude GOASGUEN, � savoir l'utilisation future de ce d�me, de cette salle de 15.000 places. M. GOASGUEN, si j'ai bien compris, ne souhaite pas que ce d�me devienne un nouveau temple du music-hall, avec les nuisances que cela g�n�re, mais qu'il soit consacr� au sport. Je le dis � titre personnel, c'est une opinion que je partage totalement. Nous n'avons d'ailleurs pas besoin d'une nouvelle salle de spectacle de cette dimension � Paris et notamment pas dans le bois de Boulogne, lequel n'a pas vocation, me semble-t-il, � accueillir ce genre de manifestation ou, en tout cas, � devenir l'un des principaux sites de Paris o� de tels spectacles auraient lieu.
Donc continuons � travailler sur cette question, trouvons les solutions pour que ce soit un lieu - s'il est construit - qui soit d�di� au sport, et je dirais m�me peut-�tre exclusivement au sport.
Enfin, il y a la proposition de M. BARIANI qui, dans son v?u, souhaite que le p�rim�tre d�fini dans le cadre de l'organisation des J.O. 2012 soit strictement respect�. J'ai envie de dire : "Oui, Monsieur BARIANI, c'est le moins que nous puissions faire".
M. BARIANI souhaite �galement qu'il s'agisse bien l� de la derni�re extension au profit de la F.F.T. Je comprends cette demande, notamment au regard du pass� quand des extensions successives ont eu lieu, accompagn�es de promesses ou contre-parties qui malheureusement n'ont jamais vu le jour.
Et donc je comprends parfaitement cette demande de faire en sorte que cette possible extension soit bien la derni�re. Ceci est loin de me choquer.
Enfin, M. BARIANI souhaite que l'accord avec la Ville soit contractualis� sous une forme qui rende inop�rante toute �ventuelle remise en cause.
C'est un sentiment que je partage, mais ne suis pas s�r, Monsieur BARIANI, que la Ville soit la seule responsable du caract�re inop�rant d'une future extension. Je partage votre v?u. Je souhaiterais tout simplement, en accord d'ailleurs avec Yves CONTASSOT, avec lequel je viens d'en discuter, que ce dernier alin�a soit remplac� par la formulation suivante, qui peut �tre encore discut�e entre nous : "que les moyens juridiques soient recherch�s pour rendre irr�versible cette volont�", c'est-�-dire de faire en sorte que ce soit bien la derni�re extension de la F.F.T.
Voil� ce que je voulais dire. Je crois que nous avons un tr�s large consensus...
M. LE MAIRE DE PARIS. - Pardonnez-moi, Jean-Pierre CAFFET, j'aimerais aussi que vous r�pondiez, parce que sur les autres points Yves CONTASSOT pourra le faire, sur la demande de M. GALLAND concernant les Batignolles, et en particulier, puisque cela vous concerne, sur le fait qu'il demande d'envisager une dalle structurante plut�t qu'une dalle l�g�re, ce qui me para�t du ressort de l'urbanisme.
M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint, rapporteur. - Alors j'y r�ponds...
M. LE MAIRE DE PARIS. - Me semble-t-il. En partie. Cela n'emp�chera pas Yves d'en parler s'il veut.
M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint, rapporteur. - ... Mais je comptais bien r�pondre au v?u de M. GALLAND.
Personnellement, je ne suis pas favorable � ce v?u et je vais essayer de vous dire pourquoi. Le dossier de candidature pr�voit une candidature... pardon ! ... pr�voit une couverture l�g�re.
M. Claude GOASGUEN. - Une candidature !
M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint, rapporteur. - C'est vrai qu'il pr�voit une candidature ! Il pr�voit une candidature l�g�re...
(Rires dans l'h�micycle).
Plusieurs conseillers. - Une "couverture" l�g�re, pas une candidature l�g�re !
M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint, rapporteur. - J'ai contribu� � la perturbation.
"Une couverture l�g�re" !
Ne dites pas que je deviens g�teux, Monsieur GOASGUEN !
(Rires dans l'h�micycle).
M. LE MAIRE DE PARIS. - Surtout je n'envisage pas que M. GOASGUEN puisse pr�tendre que les s�nateurs soient g�teux !
(Rires dans l'h�micycle).
On ne sait jamais, en plus il ne faut jamais insulter l'avenir, Monsieur GOASGUEN !
(Movements divers dans l'h�micycle).
L'adjoint CAFFET a la parole !
M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint, rapporteur. - Ce dossier de candidature pr�voit une couverture l�g�re. Pourquoi une couverture l�g�re ? Parce que le probl�me de la dalle a �t� �tudi�, � la fois techniquement et financi�rement. Or nous sommes sur un p�rim�tre o� il faudrait une couverture avec des poutres de 80 m�tres de port�e. Je ne dis pas que ce n'est pas faisable, mais enfin c'est compliqu�...
Par ailleurs, nous sommes �galement sur un site o� il y a un d�nivel� de 5 m�tres entre le plateau des Batignolles et les voies ferr�es.
Nous avons cependant demand� � la S.N.C.F. d'�tudier ce projet parce que l'id�e du Comit� fondateur �tait bien de pouvoir couvrir compl�tement ce qu'on appelle le "faisceau principal", de mani�re � relier le plateau des Batignolles, l� o� va se situer le Village olympique, aux abords de la rue de Saussure.
Ceci est extr�mement compliqu� � r�aliser, techniquement parlant, pour les raisons que je viens d'indiquer, et surtout ceci aurait un co�t faramineux.
Auquel se rajoute le co�t de fonctionnement de la gare, bien �videmment, mais je parle uniquement de l'infrastructure.
Donc, Monsieur GALLAND, ceci a �t� �tudi�, c'est techniquement tr�s difficilement faisable, cela aurait un co�t prohibitif pour les finances publiques de la Ville et je crois savoir que ni l'Etat, ni la R�gion, ne souhaiteraient s'associer � cette d�pense, qui retomberait donc � terme sur le contribuable parisien.
C'est la raison pour laquelle je souhaiterais, Monsieur GALLAND, que vous puissiez retirer ce v?u, sachant que je partage celui concernant Roland Garros au codicille pr�s que je viens d'indiquer.
Je conclurai en deux mots pour ne pas allonger les d�bats.
Je crois que, pour gagner, nous avons besoin d'un rassemblement, de tous, et de tous les �lus du Conseil de Paris en particulier, et c'est en ce sens que j'ai toujours travaill� � cette candidature. Je souhaiterais que, aujourd'hui, nous puissions trouver les voies de ce rassemblement.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen, communiste et "Les Verts").
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Jean-Pierre CAFFET.
La parole est � Denis BAUPIN.
M. Denis BAUPIN, adjoint rapporteur. - Merci, Monsieur le Maire.
Vous avez indiqu� l'ambition de Paris de pr�senter la candidature la plus �cologique aux Jeux olympiques, et l'un des aspects de cette candidature, l'une de ses caract�ristiques, c'est l'objectif que nous nous sommes fix� de "z�ro d�placement automobile pour les spectateurs des Jeux olympiques et paralympiques". C'est en fonction de cet objectif qu'ont �t� choisis un certain nombre d'�quipements, d'infrastructures, de projets, qui sont dans le dossier de candidature : plusieurs dizaines de kilom�tres de tramway dans Paris et � l'ext�rieur de Paris, la gare "Evangile", le renforcement de l'offre, y compris l'offre nocturne sur les transports collectifs, une billetterie qui int�grera d�s le d�part les transports collectifs pour les spectateurs, l'extension du r�seau cyclable dans Paris et surtout � l'ext�rieur de Paris, des parkings d'autocars en grande couronne pour g�rer les autocars qui viendront pour les spectateurs, des navettes fluviales, deux couvertures de p�riph�rique, la mise en place d'une voie olympique sur le p�riph�rique, qui permettra � l'avenir d'envisager un autre fonctionnement de ce dispositif sur le p�riph�rique, l'accessibilit� d'une grande partie du r�seau de transports collectifs pour les personnes � mobilit� r�duite et les personnes handicap�es...
Vous voyez donc qu'il y a de nombreux projets qui permettront de faire de cette candidature une candidature pleinement �cologique en mati�re de transports collectifs.
Quelques mots sur l'un des projets �voqu�s notamment par M. GOASGUEN et M. LE GOFF en ce qui concerne le tramway des Mar�chaux Ouest.
Si le tramway des Mar�chaux-ouest est aujourd'hui dans la candidature de Paris, c'est parce qu'il a �t� consid�r� par le Syndicat des Transports d'Ile-de-France comme indispensable pour permettre la desserte du p�le ouest sur lequel il y a de nombreux �quipements sportifs.
Aujourd'hui, rien n'a �t� d�cid� en ce qui concerne le trajet, puisque deux possibilit�s continuent d'exister, soit par le boulevard Exelmans directement pour aller � la porte d'Auteuil, soit par l'avenue de Versailles via la porte de Saint-Cloud et le boulevard Murat. Ces deux hypoth�ses sont aujourd'hui sur la table. Nous aurons l'occasion, dans la suite de ce Conseil, d'�voquer le lancement d'une proc�dure de march� de d�finition pour l'examen de ces deux hypoth�ses et de regarder comment le projet peut s'inscrire dans l'urbanisme de ces boulevards. J'esp�re donc que nous serons unanimes pour voter ces projets de d�lib�ration, de fa�on que ces �tudes de d�finition nous permettent d'�tudier tr�s pragmatiquement et tr�s clairement comment le tramway pourra se mettre en place.
En tout �tat de cause, Monsieur LE GOFF, je ne vois pas comment on pourrait penser que cet �quipement pourrait �tre remplac� par une voie olympique sur ces boulevards, puisque l� il s'agit bien d'assurer la desserte du noyau ouest pour les spectateurs, la voie olympique �tant un �quipement d�di� aux sportifs. Il n'y a pas de ce point de vue de possibilit� de remplacer l'un par l'autre.
J'attire votre attention sur l'importance qu'aura aussi le tramway des Mar�chaux-ouest, � l'avenir, pour la desserte du bois de Boulogne, au-del� simplement des Jeux olympiques. Il permettra en effet l'acc�s d'un maximum de nos concitoyens � ce poumon, comme vous l'avez rappel�, de l'agglom�ration parisienne.
En ce qui concerne la ligne 13 du m�tro, nous sommes �videmment tous convaincus que c'est la priorit� en mati�re de r�seau de m�tro dans Paris. C'est la ligne aujourd'hui de loin la plus encombr�e, celle qui subit une fr�quentation �norme par rapport � ses capacit�s. Les projets du Syndicat des Transports d'Ile-de-France permettront d'ores et d�j� une am�lioration en 2006, mais il est clair que nous devrons aller au-del�. Cependant, il n'y a pas de raison d'opposer aujourd'hui le tramway des Mar�chaux et la ligne 13. Ce sont les deux qu'il nous faut aujourd'hui am�liorer.
Voil�, Monsieur le Maire, ce que je souhaitais dire en r�ponse. Je crois qu'avec ces �quipements pr�vus pour la candidature de Paris aux Jeux olympiques, et notamment le tramway, nous aurons un h�ritage extraordinaire pour les Parisiens et les habitants de banlieue. L'organisation d'un �v�nement de cette ampleur, sans transport automobile suppl�mentaire, sera �galement un h�ritage culturel, dans la lign�e de ce que nous faisons depuis trois ans dans Paris, pour diminuer la pression automobile et faire en sorte que l'on puisse vivre dans cette Capitale dans de meilleures conditions de sant� publique.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Les Verts", socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen et communiste).
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup. C'�tait effectivement majeur.
La parole est � Pascal CHERKI.
M. Pascal CHERKI, adjoint, rapporteur. - Monsieur le Maire, merci.
Mes chers coll�gues, je voudrais bri�vement, ici, me faire le porte-parole du mouvement sportif, parce qu'on a beaucoup parl� d'urbanisme, de transports, de tranquillit� des riverains dans ces Jeux, mais il ne faudrait quand m�me pas oublier que les Jeux olympiques, c'est l'organisation simultan�e de 28 championnats du monde dans une ville et que c'est aussi un �v�nement tr�s attendu par les sportifs. Le Pr�sident VUILLERMOZ en a parl� en des termes assez justes.
Je voudrais quand m�me rappeler avec humilit� � cette Assembl�e que nous sommes �lus de formations politiques, nous sommes peut-�tre militants dans des organisations syndicales, pour certains d'entre nous nous pratiquons une confession religieuse, mais qu'il y a 14 millions de Fran�aises et de Fran�ais qui sont licenci�s d'un ou de plusieurs clubs sportifs, et que c'est le ph�nom�ne majeur d'affiliation moderne, et que de ce point de vue l� une ville comme Paris, une r�gion comme l'Ile-de-France, un pays comme la France ne peut pas se d�sint�resser, ainsi que les �lus que nous sommes, de l'impact social, du caract�re f�d�rateur que peut et que devrait repr�senter le sport. Et justement, parce que c'est un ph�nom�ne moderne, majeur d'affiliation, il est �vident que le sport lui aussi est travers� de contradictions. Mais ces contradictions et vous l'avez tr�s bien rappel�, Monsieur le Maire, dans votre introduction, elles sont � l'image de celles que traverse notre soci�t� et ne sont pas ind�passables.
La deuxi�me question, et l� je pense, Monsieur le Maire, que je ne ferai qu'appuyer vos propos, nous sommes en parfait accord avec la philosophie actuelle du C.I.O. Si nous avions un d�saccord avec l'orientation qu'entend conduire le Pr�sident Jacques ROGGE je pense que la Ville de Paris n'aurait pas d� se porter candidate � l'organisation des Jeux olympiques car elle y aurait perdu, je dirais de sa libert�, et se serait retrouv�e dans une contradiction de ce point de vue l� insurmontable. J'�tais il y a quelques jours au salon "Sportel" � Monaco qui r�unissait les cha�nes de t�l�vision, notamment N.B.C. la cha�ne am�ricaine, les cha�nes de t�l�vision allemandes, fran�aises, japonaises, qui �taient parmi les plus gros contributeurs aux Jeux olympiques et le Pr�sident Jacques ROGGE a dit : "Le C.I.O. ne recherche pas dans l'organisation des Jeux olympiques � r�cup�rer le maximum d'argent parce que sinon il ne contracterait pas avec les cha�nes de t�l�vision non payantes, il contracterait avec les cha�nes de t�l�vision payantes". Et le Pr�sident Jacques ROGGE a dit : "l'objectif du C.I.O. c'est l'universalit� des Jeux", expliquant par exemple qu'ils avaient c�d� les droits, alors que par exemple pour la couverture du territoire nord am�ricain, la cha�ne N.B.C. paye plus de 2 milliards d'euros ou de dollars, pardon, 2,2 milliards pour la couverture des Jeux d'hiver et d'�t�, aux 52 pays africains pour la somme de 6 millions de dollars. Jacques ROGGE disait : "En effet, on fait ce choix parce que notre enjeux � nous c'est l'universalit� de la dimension des Jeux olympiques". Bien s�r, les Jeux olympiques ne r�solvent pas les probl�mes auxquels est confront� l'humanit�. Mais cette philosophie, Paris ne peut �tre que d'accord avec cela.
M. LE MAIRE DE PARIS. - C'est tr�s important, ce sont des �l�ments que l'on n'a pas donn�s et je trouve tr�s important sur le fond que Pascal les donnent.
M. Pascal CHERKI, adjoint, rapporteur. - Deuxi�me �l�ment, le Pr�sident Jacques ROGGE a expliqu� que 94 % des recettes g�n�r�es par les Jeux olympiques � destination du C.I.O. �taient revers�es au mouvement sportif, notamment � travers un important programme de solidarit� olympique, que le C.I.O. ne gardait que 6 % pour le fonctionnement, et j'attire l'attention des membres de l'Assembl�e parisienne ici sur le fait que la r�ussite des Jeux olympiques et aussi leur r�ussite �conomique est une n�cessit� pour le d�veloppement du sport dans des dizaines, plus d'une centaine de pays dans le monde entier qui n'ont pas la possibilit� comme la France de pouvoir b�n�ficier d'un concours important de leur propre Etat ou de leurs collectivit�s publiques pour le d�veloppement du sport, et que sans la solidarit� olympique, le sport ne se d�velopperait pas dans un certains nombre de pays. Tout cela pour dire et c'est ce que disait le Pr�sident VUILLERMOZ, � juste titre d'ailleurs : il ne faut pas que les stades soient vides.
Mais c'est cela qui est int�ressant d'ailleurs, parce que lors des derniers Jeux olympiques � Ath�nes, un signe d'encouragement pour Paris, ce sont les Jeux qui ont �t� les plus suivis dans le monde, notamment en Asie et aux Etats-Unis, comme quoi la preuve est faite que l'on peut organiser des Jeux en Europe sans que cela pose de probl�mes, je dirai d'adh�sion, je dirais de la part des spectateurs du monde entier, notamment � cause du d�calage horaire. C'est un des �l�ments souvent indiqu�s alors que les cha�nes am�ricaines et japonaises pr�sentes nous disaient qu'elles n'avaient jamais eu une aussi grosse couverture m�diatique des Jeux dans leur propre pays.
Mais en m�me temps ils disaient qu'ils arrivaient eux aussi � une difficult�, c'est-�-dire que l'on ne pouvait pas retransmettre des Jeux devant des stades � moiti� vides, et qu'un des enjeux y compris pour les cha�nes de t�l�vision, c'�taient que les stades soient remplis et de ce point de vue l�, il ne s'agit pas de faire la le�on � qui que ce soit, parce que beaucoup ont la capacit� de remplir leurs stades, mais quand m�me la France est bien partie dans ce domaine. La d�monstration qui a �t� faite � la Coupe du monde de football, mais surtout aux Championnats du monde d'athl�tisme dont on sait que c'�tait une des �preuves les plus difficiles pour remplir les stades. J'�tais � Edmonton il y a 3 ans les stades �taient � moiti� vides, � Paris ils ont �t� remplis tout le temps. Une des raisons, mais pas la seule, c'est qu'en effet les collectivit�s publiques ont achet� un certain nombre de places pour permettre aux jeunes d'y participer, et qu'une diversit� sociale du public a pu �tre obtenue. Le fait que cette candidature soit port�e par l'unanimit� des pouvoirs publics, qui y contribueront financi�rement de mani�re tr�s importante, m�me s'il y a une contribution utile des partenaires priv�s que vous avez rappel�e est une garantie pour qu'� l'arriv�e il y ait une diversit� de participation de la population � ces Jeux et de ce point de vue-l�, nous avons une garantie majeure au C.I.O. je pense, car ils savent qu'en France, s�rement ailleurs, mais en tout cas en France, c'est s�r, les stades seront remplis et seront remplis � la fois d'"aficionados" du sport et m�me temps de personnes qui � l'occasion du sport, et les Championnats du monde d'athl�tisme l'ont montr�, viennent participer � une immense f�te culturelle mondiale.
Ce qui m'am�ne, Monsieur VUILLERMOZ, � vous dire encore une fois, vous allez penser que je ne r�ponds qu'� vous, qu'en effet la suggestion que vous avez faite de grande f�te du sport associant les Parisiens est tout � fait judicieuse et nous avons un peu devanc� vos d�sirs pour une fois, puisque j'ai r�uni, la semaine derni�re, l'ensemble des adjoints aux sports des 20 arrondissements parisiens et nous sommes en train de pr�parer avec le mouvement sportif parisien, sous l'�gide des comit�s des O.M.S. de Paris, sous l'�gide du Comit� d�partemental olympique et sportif de Paris, sous l'�gide des f�d�rations de sport scolaire, des Jeux de la Jeunesse parisienne. Le temps qui m'est imparti ne me permet pas de d�velopper ce sujet, mais je suis � votre disposition pour le faire, qui vise � organiser une grande f�te du sport parisien port�e par les sportifs parisiens autour des jeunes et de soutien � la candidature des Jeux et notamment des jeunes qui seront en situation en 2012 d'�tre soit pour un petit nombre d'entre eux athl�tes, soit pour la majorit� d'entre eux b�n�voles ou spectateurs.
Je terminerai sur la question de Roland Garros, en disant � mon tour apr�s Jean-Pierre CAFFET, qu'en effet les questions que pose M. GOASGUEN mais qui sont pos�es sur tous les bancs de l'Assembl�e sont judicieuses. Je tiens � vous dire ici qu'il n'est pas envisag� par les collectivit�s parisiennes de cr�er une salle de spectacles. Pour deux raisons, premi�rement pour la tranquillit� des riverains, en effet, on peut �tre exigeant en mati�re sportive, avoir un Parc des Princes actif, un Jean-Bouin, r�nov� gr�ce aux Jeux olympiques, un stade de rugby moderne et puis comprendre l'aspiration des riverains � une certaine tranquillit�.
Deuxi�me �l�ment, une question d'�conomie bien comprise. Un des enjeux majeurs est de ne pas avoir d'�l�phants blancs, c'est-�-dire de salles qui apr�s les Jeux olympiques ne soient pas utilisables. Or, nous avons v�rifi� la compatibilit� de l'�conomie et du fonctionnement d'un super d�me apr�s les Jeux et de Paris-Bercy, nous n'allons pas cr�er une troisi�me salle de spectacles qui risquerait de d�s�quilibrer l'�conomie du spectacle � Paris. Donc, Monsieur GOASGUEN, pour vous rassurer, je propose que nous nous associons, ensemble, pour faire passer les message, s'il y avait un sentiment qui ne soit pas pass� dans la plus grande clart� face � nos interlocuteurs, que nous associons les �lus du 16e arrondissement � la d�finition du cahier des charges que nous n�gocierons avec la F�d�ration fran�aise de tennis dans le cadre de l'extension du d�me de Roland Garros et je compte sur vous pour qu'ensemble nous fassions comprendre, si les choses n'�taient pas suffisamment claires, que cela ne sera r�serv� que pour des comp�titions sportives de tennis, principalement. Tel est en tout cas le discours que nous tiennent � l'heure actuelle les responsables de la F�d�ration fran�aise du tennis, mais nous prendrons toutes les garanties n�cessaires.
En effet, et c'est le dernier point sur lequel je terminerai, il m'a �t� donn� de me rendre dans plusieurs r�unions organis�es par le C.I.O., avant que l'on d�clare la candidature de Paris, ce que m'ont dit tous les membres du C.I.O., tous les interlocuteurs que j'ai rencontr�s, c'est qu'il y a deux �l�ments qui font gagner une candidature : la qualit� d'un dossier et l'unit� de l'ensemble des pouvoirs publics.
De ce point de vue l�, Paris et vous l'avez dit, Monsieur le Maire, vous avez raison, sur la question de l'unit� des pouvoirs publics, Paris n'est pas en retard, loin de l�. Il serait vraiment dommage que par notre propre comportement et notre temp�rament gaulois nous ne cr�ons des difficult�s l� o� jusqu'� pr�sent nous avons eu l'intelligence, tous ensemble, de cr�er les conditions et d'avoir une �coute comme nous n'en n'avons jamais eue aupr�s des membres du Comit� international olympique et pour ceux qui en douteraient, je vous invite � relire avec attention l'interview r�alis�e par le Pr�sident Jacques ROGGE dans le Journal du dimanche, de dimanche dernier.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen, communiste et "Les Verts").
M. LE MAIRE DE PARIS. - Tr�s tr�s bonne intervention.
Je donne la parole � Yves CONTASSOT.
M. Yves CONTASSOT, adjoint, rapporteur. - Merci. Bien alors il y a eu un certain nombre de remarques qui pour l'essentiel convergent autour, � la fois de l'am�nagement futur du bois et de la question de l'extension de Roland Garros. Sur ces deux questions, c'est vrai qu'on est parti de tr�s loin sur Roland Garros. La premi�re demande visait � prendre en gros sept hectares sur le bois, sur une zone qui n'est certes pas d'une tr�s grande fr�quentation puisqu'elle est en phase de r�g�n�ration naturelle, et en partie interdite au public. Aujourd'hui nous sommes sur un projet, consid�rablement r�duit, qui a - et je ne l'ai jamais cach�, ni devant les associations, ni devant aucun groupe - des avantages et des inconv�nients.
Les avantages, c'est � l'�vidence, d'am�nager, mais de mani�re tr�s belle, l'acc�s au bois depuis la porte d'Auteuil, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, avec une vraie couverture d'emprise autorouti�re (il faut appeler les choses par leur nom).
De ce point de vue, il y aura un gain incontestable puisque l'on va transformer des espaces verts de type talus de voies autorouti�res, en espaces verts accessibles avec des plantations d'arbres de haute tige ; le "plus" est incontestable. Je crois que toute personne de bonne foi le reconna�tra.
En revanche, il est vrai qu'en superficie stricte d'espaces verts, il y a un l�ger d�ficit de 0,9 hectare. Apr�s, le d�bat est de savoir s'il vaut mieux un m�tre carr� d'espace vert, m�me s'il n'est pas accessible et qu'il est un talus de p�riph�rique, ou un m�tre carr� d'espace vert agr�able sur lequel on peut aller se promener. Je laisse � chacun le soin de choisir.
Pour ma part, je consid�re que le bilan est, en termes d'espaces verts, globalement, qualitativement positif, m�me s'il est, en superficie stricte, d�ficitaire. Mais il n'y a pas que la superficie stricte qui compte, il y a aussi la qualit� de l'espace vert.
Faut-il ou pas consid�rer que l'on est dans une version totalement d�finitive ? Je rappelle que dans le v?u que nous d�posons au nom de l'Ex�cutif, nous le disons de mani�re extr�mement pr�cise. Il s'agit d'un �quipement qui est actuellement dans le projet des J.O. 2012, ce qui veut bien dire qu'il m�rite encore d'�tre d�battu, am�lior�.
On n'en est pas au cahier des charges d�finitif, on a encore du temps pour regarder cela et, comme d'autres, si l'on peut encore gagner quelques centaines de m�tres carr�s, pourquoi pas ? Je pense que personne n'ira � l'encontre de ce projet qui devra faire l'objet de concours, d'�tudes. Nous en d�battrons donc � nouveau, d'autant qu'il y a, pour piloter tout cela, un certain nombre de comit�s, de groupes de travail sur Roland Garros qui, �videmment, seront ouverts - c'est l�gitime - � toutes les personnes, notamment les �lus du 16e, qui sont d�j� partie prenante � travers le comit� de pilotage sur l'am�nagement du bois de Boulogne. Je propose que l'on renforce si n�cessaire cette participation pour mieux suivre ces projets en d�tail.
Je voudrais aussi insister sur l'autre aspect �voqu� par Pascal CHERKI, � savoir les concessions. Quand il y a des concessions, il y a effectivement des clauses qui permettent de d�velopper ou non un certain nombre d'activit�s. Dans l'esprit du Maire comme dans l'esprit de tout le monde, il n'est pas question qu'il y ait autre chose que les activit�s pour lesquelles la concession sera sign�e. Nous n'acceptons pas - et aujourd'hui nous le faisons savoir, - dans le bois de Boulogne, un certain nombre d'activit�s qui ne sont pas conformes aux trait�s de concession sign�s entre la Ville et les parties prenantes.
Nous les faisons respecter et je voudrais d'ailleurs rappeler que nous avons fait cesser un certain nombre d'activit�s p�rennes dans le bois, notamment sur la pelouse de la Muette, en faisant partir des spectacles qui �taient l� tout au long de l'ann�e dans l'ill�galit� la plus totale.
Nous avons donc d�j� r�duit le type d'activit�s dont vous craigniez une �ventuelle extension demain.
Il y a au-del� de cela des choses qui m�ritent d'�tre dites. Je ne sais pas si tout le monde conna�t suffisamment le bois de Boulogne pour imaginer ce que recouvre le v?u. C'est vraiment un changement structurant du bois qui est propos�. Sur le r�am�nagement des deux grands carrefours, pour ceux qui connaissent, ce sont vraiment des "verrues", si je peux m'exprimer ainsi, du point de vue routier, dans des secteurs du bois qui sont des secteurs sensibles et fr�quent�s, notamment le week-end, par des pi�tons, des enfants, etc.
On va cr�er quelque chose qui va permettre � des gens d'aller se promener autour des lacs sur des terrains qui ne seront plus des routes avec tous les probl�mes que l'on conna�t aujourd'hui, mais qui seront des all�es pi�tonnes compl�tement revues du point de vue de leur am�nagement et qui redonneront aux deux grands lacs leur caract�re d'origine.
Ce sera une transformation radicale pour ces deux lacs. Si nos anc�tres qui ont con�u ce bois �taient l�, ils seraient, � mon avis, tr�s contents que l'on revienne � ce qu'ils avaient con�u comme lieu de promenade et non pas ce que l'on voit aujourd'hui. Ce sont cinq hectares gagn�s !
Le carrefour de Longchamp qui aujourd'hui est un carrefour absolument impossible � traverser ou m�me � approcher pour des pi�tons sera rendu � de la circulation douce, aux pi�tons, avec la cr�ation d'une continuit� de lacs sur l'ensemble du secteur.
Je propose de montrer aux �lus du 16e des maquettes faites tr�s rapidement par l'A.P.U.R. sur un plan afin qu'ils voient ce que cela donne, c'est franchement un changement consid�rable.
Deux points encore sur lesquels je voudrais insister rapidement. Quand on dit qu'il faut revoir les conditions de reconqu�te des berges de la Seine dans le bois de Boulogne, pour toutes celles et ceux qui connaissent cet endroit, c'est effectivement un endroit o� l'on ne peut pas se promener aujourd'hui, alors que c'est sans doute un des lieux les plus charmants. Nous pensons que c'est un enjeu majeur que de restaurer une continuit� entre le bois et la Seine, qui aujourd'hui n'existe pas.
De la m�me mani�re, il faut faire en sorte que l'ensemble des terrains de sports qui sont dans le bois de Boulogne et qui sont totalement inaccessibles par les transports en commun aujourd'hui, notamment pour les jeunes, aussi bien de Paris que d'ailleurs, puissent �tre demain accessibles. On a commenc� � en discuter avec Denis BAUPIN. C'est l'enjeu majeur de la reconqu�te, y compris sur le plan social, pour que tout le monde puisse y acc�der et pas seulement ceux qui peuvent se faire conduire en voiture � cet endroit-l�.
Enfin, il est vrai qu'il y a des reconqu�tes � faire sur un certain nombre de concessions, en accord d'ailleurs tr�s souvent ou apr�s discussion avec les personnes qui occupent ces lieux, sans spoliation aucune, mais parce qu'il y a des am�nagements � faire et des redistributions de surface � envisager dans ces cas-l�.
Onze hectares au total, si l'on consid�re que ce n'est pas grand-chose, je veux bien. Ce n'est pas parfait, si l'on avait pu �viter l'extension de Roland Garros, je pense que personne ne se serait battu, au sein de cet h�micycle, contre l'avis de la F.F.T. Ils estiment � ce jour, dans le cadre de la candidature, que c'est un mal n�cessaire, si j'ose dire.
Concernant les v?ux par rapport � cela, je demande au pr�sident RIOU, comme il l'a laiss� entendre tout � l'heure, de retirer le v?u et l'amendement pr�sent� par "Les Verts", dans la mesure o� il me semble que le v?u pr�sent� par l'Ex�cutif va m�me au-del�, en termes d'am�nagement du bois, de ce qui avait �t� demand�.
Sur le v?u de M. GALLAND concernant la dalle, je voudrais rappeler un �l�ment qui ne figure pas : il s'agit d'une dalle l�g�re. Jean-Pierre CAFFET l'a dit, l'�tude qui a �t� faite montre la quasi-impossibilit� de faire autre chose qu'une dalle l�g�re puisque la S.N.C.F. n'envisage pas l'arr�t du trafic. Tout doit se faire avec l'ensemble de la circulation des trains.
C'est une contrainte suppl�mentaire. Sur cette dalle l�g�re, faut-il le rappeler, il y aura toutes les sources d'�nergies renouvelables alternatives permettant d'alimenter le Village olympique.
A l'initiative du groupe U.M.P., hier, nous avons vot� un v?u allant dans le sens du d�veloppement des �nergies renouvelables dans Paris ; je jugerais dommage qu'une des premi�res d�cisions, le lendemain m�me, soit d'aller � l'encontre de ce voeu.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Excellent argument. Je veux remercier absolument tous les �lus, au-del� des diff�rences de ton, pour cet excellent d�bat, et remercier particuli�rement les quatre adjoints, m�me si d'autres travaillent beaucoup sur ce dossier.
Je crois que nous pouvons vraiment adresser un message aux Parisiens de la part de tous les �lus de Paris, de ce qu'est notre relation, notre �tat d'esprit, notre d�termination, notre enthousiasme, pour la plupart d'entre nous, sur cette perspective.
Je vous en remercie donc, � ce titre-l�, car je crois qu'au-del� de nos d�bats, �changes d'arguments, d'appr�ciations, de convictions, ce qui compte, c'est aussi ce que nous disons aux Parisiens � travers ce d�bat.
Nous passons maintenant au vote. Il n'y a plus de d�bat, il y a simplement l'ordre dont nous avons besoin pour que le vote soit bien clair. Il y a deux projets de d�lib�ration que je vais mettre au vote. Sur le premier, il y a d'abord le v?u pr�sent� par l'Ex�cutif, puis l'amendement du groupe "Les Verts", puis le v?u du groupe "Les Verts" sur lequel M. RIOU va nous dire son sentiment, puis un v?u de M. BARIANI o� j'ai cru comprendre que, sur les formulations, il s'�tait mis d'accord avec M. CAFFET et M. CONTASSOT ; puis un v?u de M. GALLAND o� l� il n'y a pas eu d'accord, mais que M. GALLAND a toujours la conviction qu'il doit maintenir. Que notre vote soit clair.
D'abord, Monsieur RIOU, sur votre amendement et votre v?u. Mais ce n'est pas un d�bat, c'est une information que vous donnez � l'Assembl�e.
M. Alain RIOU. - Monsieur le Maire, permettez-nous de ne pas prendre trop de temps, en effet, mais cela va �tre tr�s clair et tr�s bref. Je voulais dire que, puisque M. GALLAND... Je voudrais donner une explication de vote au moins sur les deux v?ux de M. GALLAND. Le groupe "Les Verts" �videmment ne peut pas voter le v?u sur la couverture en dur puisque, comme l'a dit Yves CONTASSOT, ce serait revenir sur un progr�s �cologique qui nous semble important.
De la m�me mani�re, nous ne pourrons pas voter sur le v?u qu'il propose de maintenir, sur le fait que l'extension actuelle serait la derni�re puisque notre position est justement que la derni�re extension �tait celle d'il y a sept ans !
M. LE MAIRE DE PARIS. - Je vous interrogeais sur vous, pas sur les autres.
M. Alain RIOU. - Une explication de vote, Monsieur le Maire, consiste � expliquer le vote. Nous ne sommes donc pas contre puisque c'est effectivement �viter le pire pour l'avenir, mais nous ne pouvons pas voter pour puisque, par d�finition, nous avons une autre id�e des choses.
M. LE MAIRE DE PARIS. - D'accord, on a compris !
M. Alain RIOU. - Sur le dernier point...
M. LE MAIRE DE PARIS. - Quel avis sur votre amendement et sur votre v?u ?
M. Alain RIOU. - Sur notre amendement et sur notre v?u, je souhaiterais que l'un des auteurs du v?u s'exprime, et d'ailleurs il va s'exprimer tr�s clairement et dans le bon sens, concernant le retrait du v?u et de l'amendement. Je voudrais que Jean-Fran�ois BLET puisse, au nom du groupe...
M. LE MAIRE DE PARIS. - Comme c'est No�l, bien s�r je vais donner la parole � l'autre conseiller, mais un aurait suffi ! Vous �tes quand m�me tous des "Verts".
Allez, Monsieur Jean-Fran�ois BLET, mais pas pour refaire un discours, pour donner un argument en faveur de sa th�se et de l'�ventuel retrait.
M. Jean-Fran�ois BLET. - Monsieur le Maire, j'ai �t� sensible dans ce d�bat au fait que vous ayez dit � la suite de l'intervention de M. VUILLERMOZ que, dans la synth�se g�n�rale, vous int�grerez ses pr�occupations. Je souhaiterais de m�me que vous int�griez les n�tres en ce qui concerne Roland Garros.
J'ai �t� sensible � l'intervention de Jean-Pierre CAFFET qui a dit que le d�bat se poursuivrait. Dans cette optique, je voudrais dire juste une chose : le C.I.O. n'a jamais demand� � ce qu'il y ait une construction en dur sur Roland Garros. Le C.I.O. se contenterait parfaitement, et vous pouvez le v�rifier, d'une organisation, d'une installation provisoire. Il y a donc des possibilit�s. A Ath�nes, le judo et le badminton, c'�tait une salle de 6.000 places et une salle de 2.400 places : 6.000 plus 2.400 n'ont jamais fait 15.000, et des salles de 4.000 places sont disponibles � Paris.
Par rapport � tout cela et puisque la volont� de certains des dirigeants de la F�d�ration de tennis, par de tous, est d'aller � marche forc�e vers l'extension et que ce d�bat pollue le d�bat sur les J.O., je suis partisan de la tenue des J.O. � Paris, je voterai sur ce point. Je pense que c'est un plus pour le rayonnement de la Capitale et un plus pour les projets d'am�nagements urbains que nous avons sur Paris. Il n'y a donc aucune ambigu�t�.
Je retire donc cet amendement mais, en revanche, nous reproposerons un v?u pour que le d�bat puisse avoir lieu, comme le souhaite Jean-Pierre CAFFET, d�s le mois prochain sur cette question.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur BLET, je vous remercie beaucoup, d'abord, mais je veux que nous soyons nets. A la fois Jean-Pierre CAFFET comme Yves CONTASSOT ont eu raison de dire que tant qu'on pourra discuter, am�liorer et cr�er des synth�ses, on est pour. En m�me temps, vous avez lu les projets de d�lib�ration : il y aura un certain nombre d'�preuves � Roland Garros et je ne veux pas vous mentir.
Discutons autant que nous le pouvons. Il y a des choses tr�s claires dans les projets de d�lib�ration et je ne veux donc pas que notre ouverture � la discussion puisse �tre interpr�t�e comme le fait que certaines �preuves pourraient ne pas avoir lieu dans les conditions o� elles doivent avoir lieu.
Je peux donc maintenant passer au vote.
Dans l'ordre, je mets donc d'abord aux voix le v?u...
Monsieur GALLAND ?
M. Yves GALLAND. - Vous passez au vote uniquement sur les v?ux ?
M. LE MAIRE DE PARIS. -Non, on vote comme d'habitude, Monsieur GALLAND.
M. Yves GALLAND. - Vous parlez du v?u et de l'amendement des "Verts" et pas des n�tres ?
M. LE MAIRE DE PARIS. - Non, j'en ai parl�... Laissez-moi finir, Monsieur GALLAND ! Laissez-moi finir, s'il vous pla�t.
J'ai donn� la parole aux "Verts" parce qu'ils retirent leur v?u. Et j'ai compris, parce que vous me l'avez dit, que celui de M. BARIANI n'�tait pas retir�, mais reformul� tel que le disait M. CAFFET, ils �taient donc d'accord ; et que l'autre, nous n'�tions pas d'accord et que vous le mainteniez. Donc je l'ai dit. Si vous voulez le pr�ciser, allez-y.
M. Yves GALLAND. - Je voudrais apporter une pr�cision puisque le paradoxe final serait que le pr�sident des "Verts" s'exprime sur notre v?u et que nous ne puissions pas nous exprimer dessus.
Monsieur le Maire, nous le maintenons pour une raison simple.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Les deux sont maintenus.
M. Yves GALLAND. - Si j'ai bien compris, celui de M. BARIANI...
M. LE MAIRE DE PARIS. - Il n'y a pas de probl�me puisqu'il s'est mis d'accord avec M. CAFFET et M. CONTASSOT.
M. Yves GALLAND. - Il n'y a pas de quasi impossibilit�. Bien s�r, il y a des contraintes de trafic. Bien s�r un d�nivel� existe. Bien s�r il y a un co�t. Ce que nous vous avons demand�, c'�tait une �tude compl�te. Cette �tude compl�te montre que, sur toutes les dalles qui ont �t� r�alis�es dans toutes les villes, ces contraintes existaient pourtant, et on a fait des am�nagements. Ce que nous aurions souhait�, c'est que ce v?u soit vot� pour que l'�tude soit faite et que vous ayez un bilan, Monsieur le Maire, parce qu'on vous a parl� des d�penses et pas des recettes !
M. LE MAIRE DE PARIS. - Reprenez le d�bat !
M. Yves GALLAND. - Pas du tout ! Si vous avez 40 hectares de foncier, vous avez souhait� faire des locaux activit�s et bureaux, vous aurez des recettes. Vous souhaitez faire des logements, vous aurez des recettes.
Si vous faites des logements sociaux � l'Ouest parce qu'il s'agit bien de l'Ouest, vous n'aurez pas le co�t du foncier que vous avez habituellement. Les espaces verts, c'est une valorisation subliminale, Monsieur le Maire !
C'est pour cela que nous regrettons que nous soyons dans l'impossibilit� de faire cette �tude qui n'emp�chait pas du tout d'am�nager les sources d'�nergie renouvelable. Cette divergence, nous l'avons non pas sur les Jeux olympiques, j'ai �t� biblique l�-dessus, mais sur une certaine conception urbanistique d'am�nagement de Paris, Monsieur le Maire.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Bien, merci beaucoup. Je vous r�p�te parce qu'on reprend toujours le m�me d�bat : ce que vous a dit Jean-Pierre CAFFET, � savoir que les �tudes ont �t� faites et que l'on a les r�ponses. Que cela ne vous convainque pas, c'est votre droit, nous le respectons. Ne reprenons pas douze fois les m�mes d�bats, m�me lorsqu'il s'agit d'un sujet aussi passionnant que les Jeux olympiques.
D'abord, le v?u de l'Ex�cutif, vous l'avez lu, sur le projet de d�lib�ration SG 139.
Je mets aux voix le v?u pr�sent� par l'Ex�cutif.
Qui est pour ? Je vous remercie.
Qui est contre ?
Qui s'abstient ?
Ah, ce n'est pas pareil ! Je demande d'abord qui s'abstient, et apr�s je constaterai que ceux qui n'ont pas lev� la main n'ont pas pris part au vote.
Y a-t-il des abstentions sur le v?u de l'Ex�cutif ?
Oui, je vous regarde. J'en vois deux et donc j'en d�duis que ceux qui ne se sont pas abstenus ne prennent pas part au vote.
Non, pas dans le vote, cher Christian TAITTINGER.
M. Pierre-Christian TAITTINGER, maire du 16e arrondissement. - C'est pour te rappeler que j'existe !
(Rires dans l'h�micycle).
M. LE MAIRE DE PARIS. - Puisque tu m'as rappel� en me tutoyant que tu existes, ce qui est vrai, et d'ailleurs j'en tiens le plus grand compte, j'esp�re que nos d�bats de ce matin ont montr� que l'on en tenait compte. La seule chose importante, c'�tait de savoir si c'�tait abstention ou non prise de participation au vote. J'ai cru comprendre que c'�tait une NPV. C'est cela ? Mais je suis pr�t � donner la parole au maire du 16e arrondissement.
M. Pierre-Christian TAITTINGER, maire du 16e arrondissement. - Je voudrais simplement dire un mot pour expliquer ma position. La premi�re, dire � M. CONTASSOT une nouvelle fois, que je ne m'estime pas, en tant que maire de cet arrondissement, assez pr�sent dans les moments de d�lib�rations concernant le bois de Boulogne. C'est la raison pour laquelle, quand vous �tes venu signer officiellement la charte, on avait refus� de mettre mon nom sur la carte d'invitation, je ne suis pas venu et je l'ai expliqu�. C'est tout. Premi�re observation.
La deuxi�me : je suis souvent averti trop tard de ce qui se passe. Je dois � la gentillesse de M. CHERKI, vendredi � 16 heures, de m'avoir signal� qu'un v?u de l'Ex�cutif mettait en cause le probl�me de l'am�nagement du bois de Boulogne. Sans lui, j'aurais attendu sans doute la s�ance d'hier.
Je proteste contre cette m�thode.
La troisi�me, je ne m'oppose pas du tout � tout ce que l'on nous promet. Il y a quinze ans que je le demande en tant que maire. Aussi, quand on me dit qu'on va le faire, je ne vais pas m'y opposer, mais j'estime que c'est un peu bizarre comme m�thode.
Je souhaite, comme l'a dit M. CAFFET, que sur ces quelques points, nous puissions poursuivre nos n�gociations, nos �changes et obtenir un consensus que je souhaite, mais qui, pour le moment, n'existe pas sur les points que M. CONTASSOT pense qu'ils existent.
(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).
M. LE MAIRE DE PARIS. - Bien.
Premi�re remarque, on a toujours associ� le maire du 16e arrondissement � ce qui concerne le 16e arrondissement, sur tous les sujets, y compris la propret�. Et cela fonctionne bien d'ailleurs, gr�ce � cette coop�ration exemplaire, Monsieur le Maire du 16e arrondissement.
Je souhaite donc que ce soit syst�matique.
Deuxi�mement, je pense que l'on peut effectivement cr�er des conditions assez fortes de consensus sur le fond.
Troisi�mement, j'ai la conviction profonde que sur ce point comme sur quelques autres d'ailleurs, me semble-t-il, ce que le maire du 16e arrondissement demande depuis quinze ans, il va en partie l'obtenir, notamment pour le bois de Boulogne. Je suis assez content que ce qu'il n'obtenait pas il y a quinze ans, il l'obtienne maintenant, y compris parce que je crois lui avoir d�montr� que j'accorde beaucoup d'importance � ses suggestions.
Nous allons continuer tous ensemble.
A pr�sent, nous allons continuer les votes car, sinon, on ne s'y retrouve pas.
Il n'y a plus l'amendement et le v?u du groupe "Les Verts". Il reste d'abord le v?u de M. BARIANI avec lequel nous avons dit, avec Jean-Pierre CAFFET et Yves CONTASSOT, que nous �tions d'accord.
Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u de M. BARIANI du groupe U.D.F. assorti d'un avis favorable de l'Exc�cutif.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le v?u est adopt�. (2004, V. 208).
Je mets maintenant aux voix, � main lev�e, le v?u de M. GALLAND et du groupe U.D.F. sur lequel l'Ex�cutif a indiqu� son d�saccord.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le v?u est repouss�.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SG 139.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2004, SG 139).
Je vous rappelle que le projet de d�lib�ration SG 1 G a �t� adopt� la veille dans le cadre du vote global du Conseil g�n�ral.
Je vous remercie vraiment tous, quel que soit votre vote. Ce que nous venons de faire est tout � fait majeur.
Merci beaucoup.
(Applaudissements sur tous les bancs de l'Assembl�e).

Octobre 2004
Débat
Conseil municipal
retour Retour