Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Nous allons examiner � pr�sent le v?u r�f�renc� num�ro 8 dans le fascicule d�pos� par les membres du groupe du Mouvement r�publicain et citoyen concernant une meilleure qualit� de vie pour les personnes malentendantes dans Paris.
Ce v?u ne se rattache � aucun projet de d�lib�ration.
Mme Karen TA�EB est inscrite, je lui donne la parole.
Mme Karen TA�EB. - Madame la Maire, je connais et reconnais la d�termination de mon excellente coll�gue P�n�lope KOMIT�S, � faire de Paris une ville plus accessible, une ville � vivre pour les handicap�s, une ville qui leur soit plus accueillante.
En ce qui concerne nos concitoyens atteints de surdit�, un mal qui les exclut du groupe, qui les condamne � la non-communication et la d�pendance d'autrui pour se faire comprendre et pour se faire entendre, je voudrais par ce v?u que l'on se pose la question suivante : en fait-on assez pour ces milliers de malentendants dans notre Ville ?
Si l'on interroge les diverses associations concern�es, elles r�pondent qu'il existe, il est vrai, une permanence juridique dans le 9e arrondissement, c'est la seule � Paris. Une juriste entendante a appris la langue des signes fran�aise et re�oit des malentendants pour les aider � mieux comprendre leurs droits.
Mme BLUMENTHAL, maire du 12e arrondissement, m'a fait savoir que dans cet arrondissement, de mani�re occasionnelle, il existait un accueil pour ces personnes, et comme je le dis dans mon v?u, on ne peut que se f�liciter des actions qui vont dans le bon sens. Mais Paris doit aller plus loin. Paris doit �tre en mesure de les accueillir dans les mairies d'arrondissement, les mus�es et autres lieux publics.
C'est pourquoi mon v?u demande que soit mis � l'�tude puis mis en place un programme de formation � la langue des signes fran�aise d'un certain nombre de fonctionnaires de la Ville en rapport avec le public. Dans un premier temps, cela pourrait �tre au moins une personne dans chaque mairie d'arrondissement.
(M. Christian SAUTTER, adjoint, remplace Mme Gis�le STIEVENARD au fauteuil de la pr�sidence).
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci.
Je donne la parole � Mme KOMIT�S pour donner le point de vue de l'Ex�cutif sur ce v?u.
Mme P�n�lope KOMIT�S, adjointe. - Dans le cadre notamment de la mise en place du protocole d'emploi pour les personnes handicap�es � destination des agents de la Ville et du D�partement, la Ville a mis en place des stages de formation � la langue des signes qui sont destin�s aussi bien aux agents accueillant du public qu'� ceux encadrant des personnels malentendants dans les diverses directions.
En 2004, la Ville a d�velopp� des sessions de sensibilisation des cadres � la probl�matique du handicap et, en ce qui concerne la langue des signes, des formations de groupes qui r�unissent des personnels entendant et des personnels malentendant, des stages d'initiation avec des sessions de formation ont �t� dispens�s pour plus de 511 heures de cours.
Je vous signale que nous avons d�cid� de mettre en place sur l'ann�e 2005, toujours dans le cadre de ce protocole, des formations sp�cifiques des personnels d'accueil des mairies d'arrondissement de mani�re � ce que ceux qui accueillent le public soient form�s � la langue des signes. Nous allons �galement mettre en place dans les mairies d'arrondissement des syst�mes qui s'appellent "Web sourd" qui sont des syst�mes de t�l�transcription en langue des signes afin de faciliter aussi cet accueil.
Cela �tant, toutes les personnes sourdes et malentendantes ne pratiquent pas la langue des signes et de loin. C'est la raison pour laquelle les personnes qui sont appareill�es peuvent aussi b�n�ficier de boucles magn�tiques install�es dans les mairies d'arrondissement.
Je donne un avis favorable sur votre v?u afin que cette formation soit syst�matique pour tous les personnels qui accueillent du public sourd.
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame KOMIT�S.
Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u assorti d'un avis favorable de l'Ex�cutif.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Qui s'abstient ?
Le v?u est adopt�. (2004, V. 213).